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Journée nationale de l’étudiant kabyle : Une foule nombreuse se recueille sur la tombe de Kamel Amzal
samedi 3 novembre 2012
Le rendez-vous fut donné par les organisateurs de la manifestation, les membres de l’association Kamel Amzal en l’occurrence, au siège l’école du village. C’est ce lieu qui servit de point de départ à la gigantesque foule, composée des deux sexes et de tous les âges, vers le cimetière. Ce n’est qu’à l’arrivée que les militants du MAK, à leur tête, M. Bouaziz Aït-Chebib que les organisateurs donneront le coup d’envoi de la marche. A noter que la représentation du MAK était fort signifiante.
03/11/2012 - 14:51 mis a jour le 03/11/2012 - 12:31 par Saïd Tissegouine
03/11/2012 - 14:51 mis a jour le 03/11/2012 - 12:31 par Saïd Tissegouine
A l’occasion de la journée nationale kabyle correspondant au 2 novembre, telle que consacrée par la famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) par un décret signé par le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), une foule nombreuse s’est recueillie hier sur la tombe du martyr Kamel Amzal. Tôt le matin, Tiferdoud, le village natal de l’étudiant martyr, a été pris « d’assaut » par des citoyens venus des quatre coins du pays.
Le rendez-vous fut donné par les organisateurs de la manifestation, les membres de l’association Kamel Amzal en l’occurrence, au siège l’école du village. C’est ce lieu qui servit de point de départ à la gigantesque foule, composée des deux sexes et de tous les âges, vers le cimetière. Ce n’est qu’à l’arrivée que les militants du MAK, à leur tête, M. Bouaziz Aït-Chebib que les organisateurs donneront le coup d’envoi de la marche.
A noter que la représentation du MAK était fort signifiante. En effet, aux côtés de la délégation conduite par M. Bouaziz Aït-Chebib en personne, il y avait les membres de la coordination locale du MAK (Aïn-El-Hammam), les membres du bureau d’Alger (MAK), les représentants du conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou, à leur tête, M. Hacène Graïchi qui est aussi membre du conseil national pour le comité universitaire et de simples militants et sympathisants. Avec les couleurs kabyles flottantes au vent, la famille du MAK prit la tête de la manifestation. Après l’arrivée au cimetière, la cérémonie de recueillement débute par l’observation d’une minute de silence à la mémoire du défunt.
Le second volet de la cérémonie fut traduit par la prise de parole. Et c’est le président du MAK qui ouvrit le bal. Dans son habituel kabyle châtié, M. Bouaziz Aït-Chebib parla de la vie du martyr, de son combat et de l’idéal pour lequel il fut traîtreusement tué d’un coup de sabre au cours de cette funeste journée du 02 novembre I982. Le président du MAK ne manqua pas naturellement de prouver la collusion organisée par le pouvoir d’Alger et le mouvement islamiste radical contre le mouvement berbériste. « C’est pourquoi, aujourd’hui, il est plus que jamais temps aux Kabyles d’unifier leurs voix et forces contre ceux qui veulent à tout prix les anéantir ; et c’est pour cet idéal qu’est mort Kamel Amzal lequel continue à vivre dans nos cœurs », conclut M. Bouaziz Aït-Chebib sans cacher toutefois son regret qu’aucun édifice public ne soit encore baptisé au nom du disparu. Son discours fut bien noté puisque de longues et chaleureuses ovations des hommes et des youyous « interminables » des dizaines de femmes furent la réponse. Le second à prendre la parole est M. Malek Sadalli, cadre du Front des Forces Socialistes (FFS) et qui a été le compagnon du défunt.
Cet intervenant a retracé la genèse de toute l’affaire et révélé l’identité de l’assassin de feu Kamel Amzal. M. Malek Sadalli a prouvé lui aussi en fournissant des preuves matérielles de la complicité ayant prévalu entre le pouvoir et les islamistes contre le mouvement berbériste même en ce début de la décennie I980. Le jour de l’assassinat de Kamel Amzal, selon le cadre du FFS, en sus des armes blanches, il y avait aussi des pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov que les islamistes ont fait entrer dans l’enceinte de la cité universitaire mais sans pour autant inciter les services de sécurité à intervenir. Plus loin dans son intervention, M. Malek Sadalli parla de l’élimination de l’assassin de feu Kamel Amzal par les militaires sur la route reliant Tizi-Ouzou à Azazga.
L’orateur ira jusqu’à révéler que si l’assassin de Kamel Amzal a été tué, ce n’était pas à cause de son appartenance au groupe terroriste mais pour l’empêcher de participer à une réunion avec les éléments du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) programmée à Tizi-Ouzou dans le cadre des négociations entre l’armée et les islamistes armés sur la fin des hostilités.
Quant à M. Hacène Graïchi, il situera l’élimination physique du défunt étudiant dans le contexte sociologique et politique d’alors lequel se trouve le même processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le président du conseil universitaire du MAK avancera une succession d’arguments prouvant la balance manichéenne de cette époque est la même que celle d’aujourd’hui même s’il peut paraître des variantes dans l’expression et la traduction sur le terrain.
Après l’intervention de M. Hacène Graïchi, ce fut au tour de la mère et du frère du défunt de prendre la parole pour manifester toutes leurs gratitudes à « toutes celles et tous ceux qui ont fait le déplacement jusqu’ici à Tiferdoud pour nous témoigner leur sympathie à travers l’hommage qu’ils rendent à la mémoire de notre cher Kamel ». C’est sur ces mots que la cérémonie de recueillement se termina au cimetière. De retour au village, la manifestation se poursuivit par une offrande (el ouadha).
Said Tissegouine
Le rendez-vous fut donné par les organisateurs de la manifestation, les membres de l’association Kamel Amzal en l’occurrence, au siège l’école du village. C’est ce lieu qui servit de point de départ à la gigantesque foule, composée des deux sexes et de tous les âges, vers le cimetière. Ce n’est qu’à l’arrivée que les militants du MAK, à leur tête, M. Bouaziz Aït-Chebib que les organisateurs donneront le coup d’envoi de la marche.
A noter que la représentation du MAK était fort signifiante. En effet, aux côtés de la délégation conduite par M. Bouaziz Aït-Chebib en personne, il y avait les membres de la coordination locale du MAK (Aïn-El-Hammam), les membres du bureau d’Alger (MAK), les représentants du conseil universitaire MAK de Tizi-Ouzou, à leur tête, M. Hacène Graïchi qui est aussi membre du conseil national pour le comité universitaire et de simples militants et sympathisants. Avec les couleurs kabyles flottantes au vent, la famille du MAK prit la tête de la manifestation. Après l’arrivée au cimetière, la cérémonie de recueillement débute par l’observation d’une minute de silence à la mémoire du défunt.
Le second volet de la cérémonie fut traduit par la prise de parole. Et c’est le président du MAK qui ouvrit le bal. Dans son habituel kabyle châtié, M. Bouaziz Aït-Chebib parla de la vie du martyr, de son combat et de l’idéal pour lequel il fut traîtreusement tué d’un coup de sabre au cours de cette funeste journée du 02 novembre I982. Le président du MAK ne manqua pas naturellement de prouver la collusion organisée par le pouvoir d’Alger et le mouvement islamiste radical contre le mouvement berbériste. « C’est pourquoi, aujourd’hui, il est plus que jamais temps aux Kabyles d’unifier leurs voix et forces contre ceux qui veulent à tout prix les anéantir ; et c’est pour cet idéal qu’est mort Kamel Amzal lequel continue à vivre dans nos cœurs », conclut M. Bouaziz Aït-Chebib sans cacher toutefois son regret qu’aucun édifice public ne soit encore baptisé au nom du disparu. Son discours fut bien noté puisque de longues et chaleureuses ovations des hommes et des youyous « interminables » des dizaines de femmes furent la réponse. Le second à prendre la parole est M. Malek Sadalli, cadre du Front des Forces Socialistes (FFS) et qui a été le compagnon du défunt.
Cet intervenant a retracé la genèse de toute l’affaire et révélé l’identité de l’assassin de feu Kamel Amzal. M. Malek Sadalli a prouvé lui aussi en fournissant des preuves matérielles de la complicité ayant prévalu entre le pouvoir et les islamistes contre le mouvement berbériste même en ce début de la décennie I980. Le jour de l’assassinat de Kamel Amzal, selon le cadre du FFS, en sus des armes blanches, il y avait aussi des pistolets-mitrailleurs de type kalachnikov que les islamistes ont fait entrer dans l’enceinte de la cité universitaire mais sans pour autant inciter les services de sécurité à intervenir. Plus loin dans son intervention, M. Malek Sadalli parla de l’élimination de l’assassin de feu Kamel Amzal par les militaires sur la route reliant Tizi-Ouzou à Azazga.
L’orateur ira jusqu’à révéler que si l’assassin de Kamel Amzal a été tué, ce n’était pas à cause de son appartenance au groupe terroriste mais pour l’empêcher de participer à une réunion avec les éléments du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) programmée à Tizi-Ouzou dans le cadre des négociations entre l’armée et les islamistes armés sur la fin des hostilités.
Quant à M. Hacène Graïchi, il situera l’élimination physique du défunt étudiant dans le contexte sociologique et politique d’alors lequel se trouve le même processus qui se poursuit encore aujourd’hui. Le président du conseil universitaire du MAK avancera une succession d’arguments prouvant la balance manichéenne de cette époque est la même que celle d’aujourd’hui même s’il peut paraître des variantes dans l’expression et la traduction sur le terrain.
Après l’intervention de M. Hacène Graïchi, ce fut au tour de la mère et du frère du défunt de prendre la parole pour manifester toutes leurs gratitudes à « toutes celles et tous ceux qui ont fait le déplacement jusqu’ici à Tiferdoud pour nous témoigner leur sympathie à travers l’hommage qu’ils rendent à la mémoire de notre cher Kamel ». C’est sur ces mots que la cérémonie de recueillement se termina au cimetière. De retour au village, la manifestation se poursuivit par une offrande (el ouadha).
Said Tissegouine
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