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mardi 15 janvier 2013

Tripoli : les droits des Amazighs discutés au Congrès national général libyen


Tripoli : les droits des Amazighs discutés au Congrès national général libyen

14/01/2013 - 19:31

TRIPOLI (SIWEL) — Au cours du Forum international pour les droits constitutionnels des Amazighs de Libye, ces derniers ont livré un message très clair aux nouvelles autorités libyennes. Ils ont informé le Congrès national libyen que « c’était la dernière fois qu’ils discutaient du droit constitutionnel de Tamazight », « qu’ils exigeaient des moyens conséquents pour la protection et la promotion de la langue, de la culture et de l’identité Amazighes en Libye » et que « si la constitution ne reconnaissait pas Tamazight, ils ne reconnaîtraient ni la constitution ni le pouvoir libyen ». les Amazighs de Libye ont également affirmé qu’ils étaient « attachés à une reconnaissance globale des droits des Amazighs dans toute la Libye mais qu’en cas de refus d’une reconnaissance officielle, ils se dirigeraient vers un système de large autonomie ou de fédéralisme pour les régions amazighes »


Le président du Congrès national général libyen, Mohamed Magarief (Photo Zuwara Média)
Le président du Congrès national général libyen, Mohamed Magarief (Photo Zuwara Média)
Le Forum des droits constitutionnel pour les Amazighs de Libye s'est tenu au siège du Congrès national général libyen le samedi, 12 janvier 2013, le jour du Nouvel An amazigh 2963. Fathi Khelifa, président du Congrès mondail Amazigh, le principal organisateur de cette rencontre officielle avec les autorités de transition libyenne, a tenu a organiser l’évènement au siège du Congrès national libyen et à le faire coïncider avec la très symbolique fête de Yennayer. 

Le président du Congrès national général libyen, Mohamed Magarief, qui a inauguré les prises de paroles de la rencontre, a dit que « la langue amazighe devrait être une langue officielle dans la nouvelle constitution libyenne aux côtés de la langue arabe ». Il a cependant pris la précaution de souligner que ses propos n’engageaient que lui. Mohamed Magarief a rappelé que personne ne pouvait oublier ce que le peuple amazigh a fait pour la révolution libyenne et que la langue amazighe est une langue libyenne qui devrait être reconnue dans la Constitution. « Il n'y a rien à craindre en faisant cela », a-t-il dit. 

Parmi les officiels libyens, ont également assisté le ministre de la Culture des autorités de transition libyennes, Habib Mohammed Al-Amin, qui a apporté un franc soutien à l’officialisation de Tamazight. Il y avait également plusieurs membres du Congrès national libyen qui sont venus apporter leur soutien au projet par leur simple présence. En outre, Il y avait des représentants diplomatiques de plusieurs pays mais ils se sont abstenus de prendre la parole. Rappelons que le jour même de la conférence internationale sur les droits des amazighs, le consul d'Italie à Benghazi a échappé à un attentat qui n’a fait aucune victime du fait que la voiture du consul était un véhicule blindé. 

Le forum a réunit une très forte concentration de mouvements amazighs dont les touaregs, les kabyles et les Amazighs de Tunisie. Il y avait bien sur une forte présence des amazighs libyens qui ont livré un message très clair aux nouvelles autorités libyennes. Ils ont informé le Congrès national libyen que « c’était la dernière fois qu’ils discutaient du droit constitutionnel de Tamazight », « qu’ils exigeaient des moyens conséquent pour la protection et la promotion de la langue, de culture et de l’identité Amazighe en Libye » et que « si la constitution ne reconnaissait pas Tamazight, ils ne reconnaitraient ni la constitution ni le pouvoir libyen ». Les amazighs de Libye ont également affirmé qu’ils étaient « attaché à une reconnaissance globale des droits des Amazighs dans toute la Libye mais qu’en cas de refus d’une reconnaissance officielle, ils se dirigeraient vers un système de large autonomie ou de fédéralisme pour les régions amazighes » 

Les Touaregs du MNLA n’ont pu être présents à cette rencontre en raison de la très grande difficulté de la situation dans l’Azawad mais plusieurs autres représentants touaregs ont participé à la rencontre, comme les Touaregs du Niger et ceux de Libye qui ont exprimé la nécessité d’une reconnaissance pleine et entière de la dimension amazighe. 

La Kabylie était fortement présente. Il y avait des organisations politiques telles que le MAK, représenté par son porte-parole à l'étranger, des ONG telle que le CMA, représenté par Kamira Nait-Sid pour les amazighs d'Algérie et par la fondation Tiregwa basée au Canada qui a été représentée par le professeur Rachid Beguenan et Fawzi At Hmed. Tous ont exprimé leur point de vue sur la question et ont apporté un soutien indéfectible aux Amazighs de Libye. Seule Kamira Nait-Sid, la Vice présidente du Congrès mondial amazigh (CMA) pour l’Algérie n’a pas pu prendre la parole faute de temps, le CMA ayant déjà pris la parole par la voix de son président Fathi Khlifa. des linguistes berbérisant se sont également exprimés sur la question de l'institutionalisation de Tamazight. Il y avait notamment 2 éminents linguistes, Ramdane Achab de Kabylie et Vermondo Brugnatelli d'Italie. 

Yasmina Oubouzar, qui s'est exprimée au nom du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) a affirmé au cours de son allocution que l’on « ne peut pas bâtir du vrai sur du faux » et que « la négation de l'amazighité de l'Afrique du Nord aboutira forcement à des tensions entre les Etats et les peuples amazighs, si les Etats persistent dans la négation identitaire ». Elle a précisé « C’est ce que Kadhafi avait voulu réaliser en Libye mais malgré la puissance de son régime, il a fini par chuter ». S’adressant aux autorités libyennes, elle a dit que « Si elles veulent réellement gouverner dans la légitimité populaire, les nouvelles autorités libyennes devront tenir compte de la dimension inaliénable de l'identité amazighe, seule garantie d'une véritable stabilité pour la nouvelle Libye ». La porte parole du MAK, également chargée des affaires amazighes auprès du GPK, a également livré un message de soutien et de fraternité de la part de Ferhat Mehenni, le Président du Gouvernement provisoire Kabyle en exil, qui n’a pu se rendre en Libye faute de documents de voyage. Ferhat Mehenni ne dispose plus en effet de passeport algérien et est, de fait, bloqué dans ses déplacements. Le président du GPK a tenu à transmettre son message de soutien et de solidarité et surtout à encourager ses frères amazighs de Libye dans leurs avancées politiques sur leurs droits inaliénables en Libye tout en rappelant que concrètement « un droit n’est réel que quand il est exercé » et qu’il faut en somme tenir compte des expériences des autres amazighs et ne pas reproduire les erreurs de la Kabylie qui s’est fourvoyée et épuisée dans des combats qui l’ont desservie et celle des touaregs de l’Azawad qui ont été piégés par les islamistes de Ansar Dine. 

Parmi les soutiens non Amazigh, il y avait un représentant du Kurdistan de Syrie, Hassan Salem, qui a tenu à marquer la présence du Kurdistan dans la rencontre internationale malgré la tragédie du triple assassinat qui a endeuillé le mouvement kurde. Etaient présents également des invités européens. Parmi ceux qui se sont exprimés sur la question, il y a eu Gustave Alirol, président de Régions et peuples solidaires et François Alfonsi, député européen et président du groupe d’amitié euro-amazigh au parlement européen. François Alfonsi a salué l’avancée des droits des amazighs en Libye mais il a précisé que la reconnaissance était certes un pas en avant mais qu’une langue avait besoin de vrais moyens d’Etat pour vivre et prospérer. 

Il est à signaler que la sécurité du Forum international a été assurée par les militaires amazighs libyens qui arboraient le drapeau Amazigh sur leurs véhicules. 
Le soir même, le concert organisé pour fêter Yennayer 2963 a été une grande réussite. Tout au long de la route qui menait au complexe sportif où était organisé le concert, des milliers de drapeau amazighs flottaient sur les véhicules particuliers comme sur les véhicules militaires qui assuraient la sécurité. L’omniprésence du drapeau Amazigh dans la salle était impressionnante et quelques anciens militants amazighs de Libye ont regretté que Mohand Aarab Bessaoud, créateur de ce drapeau qui a réussit à fédéré tous les amazighs, n’ait pas pu assister à cette démonstration de reconquête. 

zp, 
SIWEL 141931 JAN 13

Le drapeau Amazigh et une photo géante de Matoub Lounès à Johannesburg exhibé face à l’équipe algérienne de football qui représente le « monde arabe » à la CAN 2013.


Le drapeau Amazigh et une photo géante de Matoub Lounès à Johannesburg exhibé face à l’équipe algérienne de football qui représente le « monde arabe » à la CAN 2013.

15/01/2013 - 12:17

JOHANNESBURG (SIWEL) — Les Kabyles de Johannesburg se sont spécialement rendus à un match amical Algérie-Afrique du Sud pour la double symbolique de faire flotter le drapeau Amazigh dans un match où joue une équipe algérienne le jour même du nouvel an Amazigh. En plus du drapeau Amazigh et de la symbolique de Yennayer, les kabyles de la diaspora sud africaine ont également déployé un grand poster de l’icône qu’est devenu Matoub Lounes assassiné le 25 juin 1998 par les forces occultes algériennes.


La diaspora kabyle de Johannesbourg arborant le drapeau Amazigh et la photo géante de Matoub Lounes lors du match amical Algérie-Afrique du Sud, le jour de Yennayer (Photo SIWEL)
La diaspora kabyle de Johannesbourg arborant le drapeau Amazigh et la photo géante de Matoub Lounes lors du match amical Algérie-Afrique du Sud, le jour de Yennayer (Photo SIWEL)
La diaspora kabyle en Afrique du Sud, très liée au Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK) a marqué Yennayer 2963 par une présence remarquée au stade de Soweto à Johannesburg (Afrique du Sud) en arborant une bonne dizaine de drapeau Amazigh. La diaspora kabyle sud-africaine, pourtant très récente, a tenu à faire entendre la voix de la Kabylie en profitant du fait que le match amical Algérie - Afrique du Sud se déroulait le 12 janvier 2013, précisément le jour du nouvel an Amazigh. rappelons que depuis le 4 janvier dernier, l’équipe algérienne est en stage de préparation pour la CAN 2013 organisée par l'Afrique du Sud du 19 janvier au 10 février prochain. 

Les Kabyles de Johannesburg se sont spécialement rendus à ce match pour la double symbolique de faire flotter le drapeau Amazigh dans un match où joue une équipe algérienne et le jour même du nouvel an Amazigh. En plus du drapeau Amazigh, les kabyles de la diaspora sud africaine ont déployé un grand poster de Matoub Lounes pour rappeler à l’Etat algérien le lâche assassinat de l’icône kabyle, le 25 juin 1998 par les forces occultes algériennes. 

Contrairement aux matchs se déroulant en Algérie, ceux de la JSK essentiellement, il n’est pas possible pour les forces de répression algérienne de fouiller les supporters kabyles et encore moins de leur confisquer les drapeaux Amazighs. A cet effet, les kabyles de Johannesburg avaient préparé leur action et avaient demandé à la direction du MAK de leur envoyer une dizaine de drapeau Amazighs pour marquer l’identité Amazighe non seulement de la Kabylie mais aussi de toute l’Afrique du Nord, faussement classée dans la catégorie « Monde arabe ». « L’Algérie officielle aura beau travestir l’identité de la Kabylie, partout où nous serons, nous apporterons la contradiction à cette Algérie présentée à l’échelle internationale comme un pays Arabe » a précisé Yuba Mohammedi de la région de Maataks (Kabylie), un des kabyles de la diaspora sud -africaine. 

zp, 
SIWEL 151217 JAN 13 

Lancement officiel de Tamurt TV : le premier journal diffusé aujourd’hui


Lancement officiel de Tamurt TV : le premier journal diffusé aujourd’hui

14/01/2013 - 22:50

PARIS (SIWEL) — La nouvelle chaîne de télévision kabyle baptisée "Tamurt TV", fruit de multiples efforts consentis par les journalistes du groupe médiatique Tamurt, a été lancée à l'occasion de Yennayer 2963. Elle couvrira en permanence l’actualité en Kabylie et celle de la diaspora.


Le lancement de Tamurt TV a été fait aujourd’hui, par la présentation du premier journal télévisé, intitulé : « Isalen n Tmurt ». Il a été présenté par Augustin Imerzugen, journaliste à la rédaction Tamurt et présentateur du journal en question. 

C’est une initiative qui a pour objectif de se rapprocher du citoyen Kabyle et de lui proposer une couverture médiatique continue. "nous voulons rendre la Kabylie visible", nous dira Augustin. « On compte déjà un journal en ligne et une web-radio, le temps est venu pour nous investir dans le monde de la télévision et de relever les défis qui nous attendent », explique-t-il avant de préciser que l’objectif de ce projet est de "transmettre l’information aux Kabyles, en permanence". Cependant, notre interlocuteur explique, que Tamurt TV, ne sera pas le monopole de quiconque. 

Explication : ses initiateurs appellent l’ensemble des acteurs de la société civile et tous les citoyens à contribuer à la réussite de ce nouveau-né. Ainsi, le site de la télévision (www.tamurt.tv "donnera l’opportunité de créer un compte gratuitement et de poster des vidéos pour les diffuser sur la chaîne, ajoute Augustin. 

Nous apprenons par ailleurs qu’un journal hebdomadaire y sera assuré, comme un début avant qu’il ne devienne quotidien, dans un avenir très proche. Dans sa grille, Tamurt.TV projette de diffuser, sous peu, des programmes sportifs, culturels et d’autres liés à la vie sociale et politiques, etc. 

Le premier journal télévisé, est disponible sur le site de la chaîne et sur le site de Tamurt.info. Il a traité de l’actualité en Kabylie, de la commémoration de Yennayer, le nouvel an amazigh, des marches populaires auxquelles le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) avait appelé, ainsi que des vœux adressés par le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle en exil (Anavad) M. Ferhat Mehenni, par M. Lyazid Abid Vice-président de l’Anavad et ceux du Président du MAK, M. Bouaziz Ait-Chebib, au peuple Kabyle. 

Aaa/tamurt 
SIWEL 142250 JAN 13

Le Mouvement National pour la Libération de l'Azawad (MNLA) demande à ce que la population civile ne soit pas victime | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Guerre au Nord du Mali
Le communiqué signé par Bilal Ag Acherif, Secrétaire général du MNLA et Président du Conseil de Transition de l’Etat de l’Azawad (CTEA), le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad « participera dans la réussite des opérations contre les groupes terroristes, et la réduction du nombre de victimes civiles innocentes ».
15/01/2013 - 10:22 mis a jour le 15/01/2013 - 10:22 par Lounès O.
Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) a, dans un communiqué dont nous avons obtenu une copie, et après avoir soutenu les opérations militaires contre les groupes terroristes, alerté la communauté internationale que l’intervention armée étrangère ne « devrait pas autoriser l’armée malienne à franchir la ligne de démarcation entre l’Azawad et le Mali, avant un règlement politique du conflit entre les Touaregs et les Maliens ».
Le communiqué signé par Bilal Ag Acherif, Secrétaire général du MNLA et Président du Conseil de Transition de l’Etat de l’Azawad (CTEA), le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad « participera dans la réussite des opérations contre les groupes terroristes, et la réduction du nombre de victimes civiles innocentes » avant de demander que « la population civile ne soit pas victime de cette intervention armée et de la confusion entre elle et les terroristes ».
La guerre contre les groupes armés lancée depuis vendredi au Mali par l’armée malienne, soutenu par un appui aérien français après que l’Algérie eut autorisé le survol sans limite de son territoire par les appareils français, a déjà fait plusieurs morts. Les populations civiles restent toutefois, comme dans chaque guerre, les plus exposées. Hier, lundi, l’Algérie avait annoncé la fermeture de ses frontières avec le Mali. Il n’est pas exclu à ce que des réfugiés, fuyant la guerre et de peur de constituer des boucliers humains, arrivent par milliers sur le sol algérien, dans les jours à venir.
Lounes O.