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mercredi 20 mars 2013

Brahim Brahimi à Béjaia : « Le pouvoir ne peut plus cacher l’information» | Bejaia-Aujourdhui.com


Brahim Brahimi à Béjaia : « Le pouvoir ne peut plus cacher l’information»

dimanche 17 mars 2013 à 20:26   ·   0 Commentaires - Patager sur : Votre Facebook -Votre Twitter - Email cet article
Dans une conférence tenue au bureau de Béjaia de la ligue algérienne des Droits de l’Homme (LADDH), samedi passé, le professeur Brahim Brahimi est longuement revenu sur la question des droits de l’Homme et de la liberté d’expression en Algérie.BrahimBrahimi
Directeur de l’Ecole nationale de journalisme et auteur de plusieurs livres sur la presse algérienne et la liberté de l’information et de l’expression, le professeur a tenu à souligner que la notion des droits de l’homme n’est nullement étrangère à la société algérienne. « J’ai publié un article en 1975 sur l’enseignement et les droits de l’homme. Nous avons tendance à oublier qu’il y avait des gens qui écrivaient sur les droits de l’homme et que la résistance du peuple algérien fait partie des droits de l’homme », a déclaré Brahim Brahimi.
Sous le thème « Medias, Pouvoir et Droits de l’Homme », la conférence du professeur Brahimi est surtout axée sur les relations qui existent entre le Quatrième pouvoir et la lutte pour la défense des droits de l’homme. « Une ligue des droits de l’homme s’intéresse au journalisme parce que les principales libertés, du droit à l’information, du droit à la communication sont étroitement liées à la situation des droits de l’homme », a souligné le professeur. Pour l’auteur du livre « Le pouvoir, la presse et les droits de l’Homme en Algérie », le principal acquis de la Loi 90 demeure l’article 14 qui est, est cependant, un peu remis en cause de nos jours, selon lui : « On a assisté à la création de plusieurs journaux et quotidiens et la chance de l’Algérie c’est que on a pas assisté à la création de journaux appartenant à des partis politiques », a-t-il précisé en regrettant qu’en Algérie le gouvernement continue de s’autoriser au moins six quotidiens nationaux qui défendent sa ligne politique et ses intérêts. « La presse partisane n’existe plus dans le monde. Chez nous, le fait qu’il existe 06 quotidiens gouvernementaux c’est ridicule, cela ne devrait plus exister chez nous».
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L’autre handicap majeur de la liberté d’expression en Algérie, demeure, selon le professeur, l’enjeu économique et le pouvoir de l’argent : « Sur les 107 quotidiens, il n’y a qu’une quinzaine de journaux qui travaillent dans l’intérêt général. Il y a les forces de l’argent ou administratives qui dirigent les journaux et cela doit cesser. Tout pouvoir politique a tendance à manipuler certains journaux, l’essentiel est que les journaux qui travaillent dans l’intérêt général, qui défendent l’intérêt de la société puissent exister encore et surtout il faut que l’expérience acquise par les journaux privés réussissent à résister au pouvoir de l’argent »,a-t-il affirmé et d’ajouter : « Je n’ai rien contre des journaux dirigés par des magnats, des forces économiques mais il ne faudrait pas que les propriétaires s’immiscent dans le contenu des journaux.  Je pense qu’il y a encore en Algérie des patrons qui sont pour la liberté de la presse », a-t-il précisé.
Sur la question de l’influence du régime actuel sur les libertés individuelles, notamment celle de la presse et de la défense des droits de l’homme, la position du conférencier  est, on ne peut plus claire. L’attitude du pouvoir en place à sa tête le FLN qui continue de considérer le peuple algérien comme immature et se proclame son tuteur doit cesser, a-t-il défié. « J’ai toujours dit que les gens du FLN n’ont jamais accepté que le citoyen soit maitre de son destin, ils ont toujours pensé qu’il fallait un tuteur pour un peuple qu’ils ne considèrent pas mur».
Le droit à l’information s’impose encore une fois à l’avenir pour permettre aux journalistes et à la population d’avoir accès à l’information administrative et aussi, pour aller dans le sens de l’information de proximité pour le développement de la presse et le développement de la société, fait-il remarquer. Dans ce contexte le professeur estime que l’avènement de la presse électronique est un évènement qui est en train de changer les règles du jeu. Le professeur est très optimiste quant à l’venir de la presse électronique en Algérie qu’il qualifie de  « véritable révolution »: « Je crois qu’il y a une véritable révolution qui s’opère. Presque 5 millions d’Algériens qui consultent ces sites, c’est formidable et cela veut dire que maintenant le pouvoir ne peut plus cacher l’information et tout abus d’autorité pourra être dénoncé par un simple citoyen », a-t-il déclaré en citant l’exemple des derniers événements qui ont secoué la Tunisie, la Libye, l’Egypte et la Syrie, des évènements qui selon lui ont eu de mauvais résultats, dans certains cas tout en changeant radicalement les donnes dans ces sociétés respectives. « Je crois que Raymond Aron avait raison en disant que la technologie finirait par jouer dans le sens de la démocratie », affirme le professeur. Pour lui, tous ces changements sur la Toile ne peuvent qu’entrainer, il n’y pas l’ombre d’un doute, un changement positif dans le paysage médiatique algérien et dans le domaine de la lutte pour la liberté de la presse et l’accès à l’information à travers l’émergence de la presse en ligne mais aussi des médias audiovisuels. « Ce que les gens du FLN finiront par comprendre est que l’on ne peut pas assurer une tutelle  à une société qui est déjà mure. La seule solution pour nous, c’est que l’Etat aide la presse locale et régionale et les cultures locales pour se protéger contre l’hégémonie de la médiocrité », conclût le conférencier.
Farid Ikken

Mohand Arab Bessaoud - Wikipédia

UN GRAND HOMME DONT ON PARLE PEU; AVEC NOS RESPECTS QU'IL REPOSE EN PAIX PARMI LES SIENS.




Mohand Arab Bessaoud

Mohand Arab Bessaoud est né le 24 décembre 1924 à Taguemount El Djedid, village de la commune Kabyle d'Ouadhia, en Algérie. Dès son jeune âge, il montre des signes de révolte contre la domination coloniale.
Mohand Arab Bessaoud exerce le métier d'instituteur dans sa région natale avant de rejoindre le PPA. Après le déclenchement de la révolution, il rejoint le FLN et l'ALN. En 1955 il est nommé responsable de liaisons de la wilaya III, par Krim Belkacem. Il sera transféré à la wilaya IV où il est nommé lieutenant par le colonel Si Nasser. En août 1957, le colonel Bouguerra (Si M’hamed) le nomme capitaine. Il quitte alors la wilaya IV à la tête de 200 soldats pour chercher des armes au Maroc. En 1958, il est arrêté au Maroc et emprisonné.
A l’indépendance de l'Algérie, il se fait rapatrié au pays comme réfugié politique en juin 1962. Le 22 décembre de la même année, il est nommé par décret du 31/12/1962 sous-préfet de Maghnia, un poste qu’il n’occupera jamais.
Refusant d’accepter le renversement du GPRA par l'armée des frontières et le régime de Ben Bella, ainsi que sa politique d’arabisation, Mohand Arab Bessaoud se déclare opposant et se démarque du FLN. Un mandat d’arrêt est lancé contre lui, en août 1963, suite à la publication de son livre « Heureux les martyrs qui n’ont rien vu » où il dénonce, entre autres, les pratiques humiliantes dont il fut victime au cours d'une de ses missions, l’assassinat d’Abane Ramdan, la mort suspecte d’Amirouche et Si Elhouas[réf. nécessaire].
Il se réfugie dans son village jusqu’au soulèvement du FFS en 1963. Bessaoud rejoint immédiatement le soulèvement armé, appelé «maquis du FFS», où il joue un rôle important jusqu’à sa décapitation[Quoi ?] (le soulèvement) à cause du forfait des autres chefs de l’insurrection. Étant recherché, il passe clandestinement au Maroc puis il rejoint la France par bateau caché dans une armoire.
En France, il publie, une année après son arrivée, « F.F.S espoir et trahison» où il dénonce le ralliement de Mohand Oulhadj et la trahison de Hocine Ait Ahmed. Fervent défenseur de l’identité amazighe, en 1966, au cours d’une réunion au domicile de Taos Amrouche, il créé l’Académie Berbère. Grâce à cette académie, dont Bessaoud sera la force motrice, les énergies militantes en faveur de la cause identitaire se sont mobilisées et son travail contribuera à l’éclosion d’une conscience et à l’éveil des consciences pour la reconnaissance de l’identité et la culture amazighes. Par son journal « Agraw Imazighen », Bessaoud et son équipe universitaire font découvrir à de nombreux lycéens algériens, dans les années 70, l'alphabet tifinagh comme signe de l'identité berbère.
Le travail de Bessaoud en France a eu un écho favorable en Kabylie, et c’est grâce à cette prise de conscience que nous[Qui ?] verront plusieurs évènements en Algérie qui confirme l’éveil du peuple amazigh, comme les incidents de la fête des Cerises en 1974 à Larbâa Nath Iraten, en 1977 au stade du 5-juillet à la Capitale Alger, mais surtout le Printemps amazigh d'avril 1980 en Kabylie.
Dans le même registre de ses activités[évasif], Bessaoud mit au grand jour les jours de la semaine en tamazight, la numérotation amazighe, la réactualisation des prénoms amazighs, la confection du drapeau amazigh (trois bandes horizontales bleu, vert, jaune frappées au milieu par une lettre de tifinagh), le calendrier Amazigh, l’aménagement de l’alphabet tifinagh.
Mohand Arab Bessaoud n’a cessé de parler de Jacques Benet, un français engagé dans le combat pour l’identité amazighe. Il écrit à son propos dans son livre «  L’histoire de l’Académie berbère » : "Si les Berbères, mes frères, devaient un jour se souvenir de moi au point de vouloir honorer mon nom, je leur demanderais instamment de lui associer celui de Jacques Benet, car sans l’aide de ce grand ami des Berbères, mon action en faveur de notre identité n’aurait peut-être pas connu le succès qui est le sien. Ce serait donc faire preuve de justice que de dire : Mohand Arab-Jacques Benet comme on dit Erckmann-Chatrian".
Beaucoup de pression[Lesquelles ?] s’est exercée sur Bessaoud de la part du régime algérien et marocain pour l'empêcher de continuer dans sa lancée[précision nécessaire]. Il y a eu même des tentatives d’assassinat[réf. nécessaire]. Ces ennemis étaient : l’Amicale des algériens en France (organisation du F.L.N), les communistes, le régime Marocain
Le 22 mars 1978 Bessaoud est arrêté en France pour une accusation fortuite[Quoi ?], mais réellement pour ses activités en faveur de l’identité amazighe. L’Académie Berbère sera fermée et tout le matériel et les documents seront saisis. Après six mois de prison il sera libéré provisoirement. Sachant qu’il est en danger de mort et avec l’aide de Jacques Benet il s’enfuit en Espagne. Le 15 août 1980 Bessaoud obtient l’asile politique en Angleterre et s’y installe avec le statut de réfugié politique. Une fois en Angleterre, il épouse Dorothy Bannon une anglaise qu’il a connu en France et auront un fils appelé « Yuba ».
En exil, Bessaoud reste en contact avec le développement du combat en Kabylie. Après maintes tentatives pour se faire délivrer un passeport, refusé dans un premier temps, mais grâce au soutien des journalistes algériens, des étudiants d’Alger et un comité de soutien en sa faveur, il fera son retour retentissant[évasif] au pays en 1997 et obtient le statut d’ancien combattant. Après des séjours répétés à l’hôpital, le père de l’académie berbère s’éteint à l’hôpital Saint Mary’s de Newport en Angleterre, le premier janvier 2002. Son corps repose désormais au village d'Akaoudj.
À côté des œuvres écrites citées dans la bibliographie[Laquelle ?], il est l’auteur de plusieurs chants patriotiques tel que : Je venais de sortir de l’hôpital (en français), Nesla i Imazighen, Ay asegwas, agujil, massinissa. Il est aussi l’auteur de quelques chansons interprétées par Takfarinas et Malika Domrane : Teniḍ-iyi γileγ d ssaḥ, Nebwid tafat s-wudem et Makken d-fγeγ seg-wexxam.