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mercredi 26 septembre 2012

Le plan machiavélique contre Tamazight/Taqbaylit | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Après 17 années d’enseignement de tamazight à l’école algérienne, il est urgent de faire un bilan et de s’interroger sur le rôle de toutes les institutions concernées. Il s’agit d’une analyse pour mettre en évidence le plan machiavélique mis en action par le pouvoir pendant ces 17 années pour éradiquer insidieusement et à bas bruit cette langue.

24/09/2012 - 21:50 mis a jour le 24/09/2012 - 18:22 par Kader Dahdah


1-Statut expérimental de l’enseignement.
Précisément, cet enseignement n’a officiellement qu’un statut expérimental. Pendant ces 17 années d’expérimentation, la présidence de Bouteflika auquel est rattaché le HCA (le haut commissariat à l’Amazighité) n’a pas encore fait d’évaluation pour en tirer les conséquences
2- Caractère facultatif de l’enseignement.
L’apprentissage du kabyle/tamazight n’a pas le même statut que les autres matières ; le tamazight est facultatif, c’est à dire que l’élève ou son parent peuvent demander à ce qu’il soit dispensé de ces cours s’il est par hasard dans une classe qui en bénéficie. Si les élèves avaient le choix de se dispenser de certaines matières, très peu arriverons à avoir une bonne instruction. Alors que s’ils avaient le choix d’êtres dispensés de la langue arabe très peu, voir aucun enfant Kabyle ne suivrait les cours d’arabe. Mais comme le destin des kabyles n’est pas entre leurs propres mains, ils continueront à subir la déculturation et la dépersonnalisation.
Ce caractère facultatif de l’enseignent de Tamazight/Taqbaylit en Kabylie démontre bien la haine du pouvoir envers cette langue.
3- Restriction du nombre de classes et d’élèves.
Dans chaque école ou collège, seulement un nombre restreint de classe pouvant avoir un enseignant, en moyenne seulement deux classes sur 10 auront un enseignant, on met ceci sur le compte du manque d’enseignants et ou de poste budgétaires.
4- Enseignement tardif.
Ce n’est qu’à partir de la 4e année du fondamentale (CM1) que l’enfant kabyle pourra apprendre sa langue maternelle s’il a, bien sûr, la chance d’être dans une des rares classes de son école ou collège bénéficiant de ces cours. Ce retard est bien calculé, il a pour but de ne pas le familiariser avec sa langue maternelle dans ses premiers apprentissages, plutôt de le mettre en contact primitif avec la langue arabe pour la substituer à sa langue maternelle.
5-Apprentissage à la demande.
Fait nouveau, maintenant, les enseignants remettent des imprimés à remplir par les parents pour demander l’option tamazight à leur enfant, et si le nombre d’enfants est insuffisant, pour créer une classe, l’option tamazight disparait. Ce pouvoir raciste et anti kabyle refuse encore de prendre en considération la demande faite par le peuple Kabyle en 1980, en 1998, en 2001 ; cette demande est écrite avec le sang des 128 martyres et handicapés ainsi qu’avec les larmes de nos mères qui n’ont pas encore séché.
6- Pressions sur les enseignantes et mauvaises conditions de travail.
Si le directeur de l’école n’aime Tamazight/Taqbaylit, il mènera la vie dure aux enseignants de cette matière.
Les conditions de travail des enseignants de tamazight sont des plus exécrables. Il n’y a que ceux qui sont réellement déterminés et poussés par leur militantisme qui résistent, c’est ainsi que l’enseignant doit parcourir des kilomètres par jour pour assurer les cours dans les écoles des différents villages souvent éloignées à des dizaines de kilomètres.
7- L’enseignement universitaire :
Les 3 universités de Bgayet, Tubiret, et Tizi forment environ 300 licenciés en Tamazight par an, mais au lieu de les affecter au primaire, au collège et au lycée, ils se convertiront dans d’autres métiers pour travailler ou agrandiront la liste des chômeurs. Cet enseignement universitaire ne sert, en réalité, que pour éviter les mouvements de révolte et de revendications estudiantines kabyles, car le fait de voir un département de tamazight et de côtoyer tous les jours des étudiants de tamazight donne l’impression que tout est acquis.
Conclusion : La volonté du pouvoir d’éradiquer le tamazight/Taqbaylit est bien claire et ne laisse aucun doute. Il a mis en place ces manœuvres tendant à tromper l’opinion Kabyle et internationale pour faire croire qu’il prend en charge cette langue alors qu’en réalité il ne fait que la maintenir dans un état végétatif pour donner du temps au rouleau compresseur de l’arabisation.
Kader DAHDAH
Conseiller auprès du président du gouvernement provisoire Kabyle.

Quelle économie pour la Kabylie (6ème partie) | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


L’avènement de l’Etat kabyle va être suivi d’une ère où l’on ne peut trop compter sur le pétrole. Dans ce cas, le peuple kabyle ne peut échapper, à long terme, aux difficultés d’approvisionnement qu’à partir du moment où il aura acquis son indépendance économique.
22/09/2012 - 14:03 mis a jour le 21/09/2012 - 22:47 par Bouaziz Ait Chebib
La Kabylie mettra sur pied en priorité des pôles industriels pour accompagner les secteurs vitaux que sont notamment l’alimentaire et l’énergétique.
Par ordre de priorité, l’industrialisation de la Kabylie pourrait être comme suit :
-  Industrie alimentaire et énergétique
-  Industrie des biens de consommations
-  Industries environnementales, recyclage et traitement de déchets…
-  Industrie du bois, liège et dérivés
-  Industrie chimique
-  Industrie minière et métallurgique
-  Industrie métallique.
Toutes ces industries doivent être programmées dès le départ non seulement pour les besoins internes mais aussi avec l’option exportatrice.
La planification, la réalisation et la mise en service de ces industries nécessitent l’apport des compétences kabyles (ingénieurs, entrepreneurs, chercheurs, professeurs….) aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Kabylie. La Kabylie d’aujourd’hui n’a sincèrement pas besoin d’entreprises étrangères pour placer une conduite d’eau ou rénover les trottoirs.
Les sites industriels posséderont dans leur enceinte des structures de formation et de perfectionnement, tout en ayant des liens étroits avec le monde de la formation professionnelle et de la recherche scientifique. Politique de gestion de l’homme qui garantira une formation adaptée aux besoins de l’industrie tout en impliquant les compétences universitaires dans le processus de développement des produits des différentes entreprises.
La révolution automobile, implique l’adoption d’une nouvelle technologie : le moteur électrique à base de LITHIUM, hybride ou à hydrogène… Les nouvelles pistes sont encore nombreuses.
Selon les experts, le pourtour méditerranéen compte les plus importantes réserves de lithium au monde, principalement dans les eaux territoriales non profondes. La Kabylie, avec une côte qui s’étend sur 300 km, est bien placée pour en disposer à moins que ce lithium soit raciste.
L’exportation de cette matière première va générer des richesses et son exploitation aidera au décollage industriel de la Kabylie.
Finances :
L’Etat kabyle va disposer de ses propres ressources pour la mise en œuvre des politiques publiques. L’essentiel de ces ressources viendra des recettes fiscales et non fiscales.
En plus des impôts, l’État kabyle disposera de ressources non fiscales. Il s’agira principalement :
-  Des exportations (eaux – électricité …) ;
-  Des emprunts ;
-  Des revenus du produit des dividendes (Etat actionnaire) ;
-  Des revenus du domaine (l’État propriétaire) ;
-  Des produits de la vente de biens et services (l’État prestataire de services) ;
-  Des remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières (l’État banquier) ;
-  Des produits des amendes, sanctions, pénalités et frais de poursuites ;
-  En fin de sa quote-part des richesses naturelles, dont les hydrocarbures ;
La Kabylie a, par ailleurs et toujours sur la côte de la Méditerranée, du pétrole et du gaz en off-shore.
L’économie de la Kabylie n’a jamais été subordonnée à la manne pétrolière qui ne profite qu’aux généraux et leurs serviteurs. Il faut rappeler à cet effet quatre vérités que le régime algérien essaye d’occulter :
-  La Kabylie, détient, le record du taux de recouvrement de l’impôt au niveau national.
-  La Kabylie alimente une grande partie de l’Algérie en eau potable et en électricité.
-  Les centrales électriques basées en Kabylie alimentent aussi une partie du Maroc et de la Tunisie.
-  Les revenus des ressources minières kabyles exploitées par des étrangers reviennent à l’Algérie et non à la Kabylie jusqu’ici.
En bénéficiant des recettes générées par ses ressources hydriques, son énergie électrique, et sa fiscalité elle pourra aisément répondre aux besoins de son peuple.
Conclusion :
Notre contribution a démontré à quel point l’idée préconçue selon laquelle sans la manne pétrolière la Kabylie mourrait de faim est un leurre destiné à duper le peuple kabyle et à douter de sa capacité de maîtriser son destin. La Kabylie n’a rien bénéficié de cette ressource naturelle qui ne tardera pas à s’épuiser et à perdre de sa valeur devant l’émergence des énergies nouvelles.
L’histoire nous apprend que la Kabylie, a su et pu se suffire à elle-même avant la colonisation française grâce à son organisation socio-politique d’essence démocratique et laïc, son esprit de solidarité, sa capacité d’exploiter ses ressources tout en protégeant l’environnement et la nature, le travail érigé en religion. N’avait-elle pas abrité des milliers de refugiés algériens voire nord africains durant l’hiver infernal de l’année 1868 ?
Aujourd’hui, la Kabylie connaît une misère socio-économique des plus tragiques de son histoire. Le racisme étatique algérien a non seulement saboté notre économie mais il incarne réellement l’échec et la mise à mort du peuple kabyle. Désormais, il n’y a rien à attendre d’un Etat jacobin dont la matrice idéologique est l’antikabylisme.
Le terrorisme fiscal et bureaucratique, la politique de la terre brûlée, l’insécurité, les kidnappings, les détournements de projets (la raffinerie d’El Kseur vers Tiaret – un projet qui ne voit toujours pas le jour à cause de l’indisponibilité de l’eau), la sous-classification de l’aéroport de Vgayet, le rétrécissement et le cloisonnement de son port, l’autoroute Est-Ouest qui a contourné le territoire kabyle … L’Etat algérien déploie tout son savoir-faire contre la Kabylie qui est condamnée à s’émanciper de ce néo-colonialisme.
Les plans sectoriels de développement (PSD) sont élaborés dans les bureaux capitonnés d’Alger alors que le développement ne peut être que l’œuvre des acteurs locaux, mieux informés et plus compétents pour définir les priorités et les politiques adéquates.
La Kabylie libre aura toute la latitude de construire une économie forte fondée sur un ensemble de principes directeurs, entre autres :
-  La compétence : développer le capital humain à travers une formation de qualité.
-  La réhabilitation de la valeur du travail comme seule force créatrice de la richesse.
-  La justice sociale.
-  La protection de l’environnement pour assurer un vrai développement durable.
-  La sécurité et le respect de la loi basée sur la reconnaissance des droits et des devoirs du citoyen.
-  Une politique de développement basé sur son potentiel local : ressources de la mer, ressources hydriques, ressources minières, tourisme, artisanat, agriculture, élevage, afforestation …
-  Création de petites et moyennes entreprises. L’entreprise va jouer un rôle cardinal aux côtés de l’Etat kabyle en étant une institution responsable, collégiale, aux côtés de syndicats admis comme contrepoids démocratiques et partenaires dans la gestion comme en Allemagne.
-  L’encouragement de l’investissement de la diaspora kabyle et d’entreprises étrangères. L’Etat aura à obliger les multinationales à payer des salaires de « dignité citoyenne ».
-  Une industrialisation appropriée.
-  Une politique fiscale incitative à l’investissement.
Il est certain que l’avènement d’un Etat Kabyle marquera pour la Kabylie le début d’une nouvelle ère, celle de la liberté, de la prospérité et de la justice.
Bouaziz Ait Chebib