Par Abdou Semmar | juin 6, 2013 3:13
Les islamistes algériens sont de plus en plus inquiets par le vide politique dont est victime l’Algérie depuis l’hospitalisation en France du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. « La situation dans le pays est grave. Le Président est absent et le peuple, qui est le premier concerné, ignore tout de son état de santé », a fait savoir ouvertement Mohamed Hadibi, porte-parole d’Ennahda, un parti politique d’obédience islamiste.
Dans une déclaration faite au quotidien en ligne Tout sur l’Algérie, ce responsable politique a expliqué qu’en concertation avec les autres islamistes de l’Alliance Verte, le MSP et El Islah, des discussions ont été entamées »dans le cadre des concertations politiques autour de la situation dans le pays et le vide institutionnel provoqué par l’hospitalisation du président de la République au Val-de-Grâce depuis quarante jours ». Une autre source a confié à Tout sur l’Algérie que les leaders islamistes sont aujourd’hui convaincus que « le moment est venu pour déclarer la vacance du poste de président de la République ».
« Si le Président se porte bien, comme ne cessent de le répéter les officiels algériens, qu’ils nous montrent une image de lui à la télévision. S’il va mal ou se trouve incapable de poursuivre son mandat, il faut actionner l’article 88″, a-t-on indiqué pour démontrer que les milieux islamistes algériens montent de plus en plus au créneau pour faire entendre leur voix sur la destitution d’Abdelaziz Bouteflika en raison de son état de santé.