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jeudi 25 avril 2013

Conférence du MAK à la cité universitaire de Mdouha : "La Kabylie libre ne verra jamais le jour sans l’apport de la femme kabyle"


Conférence du MAK à la cité universitaire de Mdouha : "La Kabylie libre ne verra jamais le jour sans l’apport de la femme kabyle"

25/04/2013 - 10:03

TIZI_OUZOU (SIWEL) — Dans le cadre de la double commémoration du printemps amazigh et du printemps noir, le comité des étudiantes de la cité universitaire de Mdouha de Tizi Ouzou, a invité le MAK pour animer une conférence-débat dans la soirée du 23 avril. Les trois conférenciers du MAK, Bouaziz Ait Chebib, Hsen Graichi et Moussa Nait Amara ont développé chacun un thème relatif aux Projet du MAK.


Pancarte réclamant l'arrêt de la dictature arabo-religieuse et politico-mafieuse qui asphyxie la kabylie. manifestation du MAK le 20 avril 2013 à Tizi-ouzou (Photo/Siwel)
Pancarte réclamant l'arrêt de la dictature arabo-religieuse et politico-mafieuse qui asphyxie la kabylie. manifestation du MAK le 20 avril 2013 à Tizi-ouzou (Photo/Siwel)
Le premier à intervenir a été Hsen Graichi qui a fait une rétrospective du long cheminement du combat identitaire pour aboutir au MAK . Dans son exposé, le conférencier est revenu sur les facteurs justifiant la rupture avec les stratégies nationale pour se consacrer à la Kabylie. C’est dans ce contexte qu’il a détaillé l’organisation socio-traditionnelle comme étant un des éléments constitutifs du particularisme qui ne pourra être pris en change que dans un Etat Kabyle autonome qui est un préalable à tout développement en Kabylie. 

Moussa Nait Amara, quand à lui, est revenu sur la gestion centralisée comme étant un facteur qui empêche le décollage économique de la Kabylie. Il a insisté sur le fait que : « ce sont les peuples qui font l’économie et ce n’est pas l’économie qui fait les peuples ». Et de conclure en déclarant que la Kabylie est condamnée à prendre son destin en main afin d’assurer son développement dans tous les domaines. 

Le dernier à intervenir a été le président du MAK , Bouaziz Ait Chebib, qui a entamé sa communication sur le statut de la femme en Kabylie. En se référant aux citations d’Averos, de Louis Aragon et Ferhat Mehennit, il dira : ces trois grands personnages, ont connu trois époques différentes et vécu dans trois contextes historiques et civilisationnels différents mais la finalité est la même : aucun développement n’est possible sans le respect de la femme. Un pays qui méprise ses citoyennes est condamné à la régression. » 
Il dira plus tard : « la femme a toujours occupé une place importante dans la société kabyle. L’évolution de son statut a été entravée et sa place a régressé par le fait de la colonisation française et par la suite de la néo-colonisation algérienne. Les mentalités ont évolué et la femme est présente dans tous les domaines de la vie et dans tous les combats justes. Mais la législation algérienne l’a réduite à une sous-citoyenne. De ce fait, l’épanouissement de la femme kabyle est subordonné au recouvrement de la Kabylie à sa souveraineté. 

La Kabylie libre ne verra jamais le jour sans l’apport de la femme kabyle. Après son avènement, elle consacrera le respect des Droits Humains, sans distinction de sexe, de race, de langue ou de religion. Par conséquent, le code de la famille y sera abrogé, la polygamie n’aura plus sa raison d’être et le statut personnel sera régi par des lois civiles égalitaires. » 

Après cette introduction fortement appréciée, Bouaziz Ait Chebib, a traité de l’arabisation et de la législation en se référant aux différentes constitutions, chartes, programmes du FLN et autres discours officiels qui ont consacré l’apartheid linguistique, culturel et identitaire : le pouvoir a proclamé dès l’indépendance que l’Algérie est un pays arabo-musulman. La langue, la culture et l’identité berbères sont tous simplement niées au profit d’une identité importée du moyen orient. Quand elles sont évoquées, c’est juste pour être considérées comme un patrimoine populaire qui n’a aucune existence actuelle ou pour montrer « le caractère avancé » de leur absorbation par intégration et leur fusion dans la culture arabo-islamique. » 

Il enchaîne en disant que la seule manière de réparer cette injustice historique, qui n’a que trop duré, c’est de doter la Kabylie de son propre Etat, seul en mesure de restituer à notre langue un espace propre. Pour le conférencier: "l’officialisation de Tamazight serait un leurre par lequel le régime raciste d’Alger va déposséder les kabyles de leur langue au profit d’un Etat Anti-amazigh qui décidera du traitement à réserver à leur langue. On ne peut pas confier notre identité et notre culture à notre ennemi. Désormais, aucun statut ne vaut un Etat". 

Dans le débat qui a duré jusqu'à 2h du matin, les conférenciers sont revenus sur plusieurs questions relative aux PAK. 

La délégation composée des trois conférenciers suscités était accompagnée de Madame Graichi Nawal et de Samir Oukaci qui ont été conviés par les organisatrices d'un concours « spécial couscous » afin de constituer le Jury du dit concours. 

cdb, 

En hommage à tous (tes) les Militants (tes) et Martyrs (yres) de la cause Amazighe, proposition d’instaurer un : Jour de Mémoire Amazighe


En hommage à tous (tes) les Militants (tes) et Martyrs (yres) de la cause Amazighe, proposition d’instaurer un : Jour de Mémoire Amazighe
Pour que le combat amazigh, un combat qui n’est malheureusement pas encore terminé et qui continue,  reste gravé, à bon escient,  dans notre Mémoire commune inter-amazigh, dans l’Histoire, il est important, utile, nécessaire, juste, par reconnaissance, par devoir, d’instaurer, au moins une fois par an, un Jour de Mémoire. Pour commémorer la révolte du peuple Amazigh contre le criminel déni identitaire et linguistique qu’il a subi et continue de subir, un crime commis par les pouvoirs dictatoriaux nationaux ; pour rendre hommage à toutes les victimes de la répression ; pour se donner une tradition, de nous rappeler les noms de ceux et celles qui ont donné de leur vie, de leur jeunesse, de leur sang ; ceux et celles qui ont combattu, par leurs actes ou par leurs écrits, pour cette noble cause identitaire et culturelle Amazighe. Des revendications légitimes et naturelles interdites, réprimées implacablement, violemment, sauvagement, outrancièrement : par des arrestations, des tortures, des condamnations à mort et des emprisonnements, voire des disparitions comme fut le cas de  Ouarab Madjid, un militant kidnappé par des éléments de la sécurité militaire algérienne, porté disparu jusqu’en 1977, où son cadavre, en état de décomposition avancée sera découvert. Ce douloureux exemple nous impose, à nous tous et toutes, un digne devoir de mémoire.
Ce Jour de Mémoire Amazighe sera, comme je le propose, un jour de Mémoire, un Jour de Souvenir de tous et pour tous les Amazighs. Il sera commémoré dans toute l’Amazighie, l’Afrique du nord. Et ce, de génération en génération. Pour ne pas oublier nos Militants (tes) et nos Martyrs (yres). Car, les oublier c’est les renier. Je propose, pour ce faire, humblement :
- qu’un recensement des Militants (tes) et Martyrs (yres) soit fait ; qu’ils (elles) soient, de fait, reconnus (es) comme tels (les), et ce faisant, s’en souvenir, les graver et les immortaliser ; 
que la date du 20 avril* ou une autre date à choisir, soit reconnue symboliquement, retenue uniquement et adoptée communément, comme Jour de Mémoire Amazighe, As Usmekti Amazigh, inter-Amazigh, dans toute l’Amazighie, et ce, chaque année ;
- qu’un hommage soit rendu, le jour de cette date symbolique, solennellement,  aux Militants (tes) et Martyrs (yres) connus (es), qui ont  lutté et souffert, moralement et physiquement pour cette naturelle et légitime revendication identitaire et linguistique amazighe ;
- que, ce jour-là, leurs noms soient affichés, lus,  cités dans la rue, dans nos familles, dans nos écoles, dans nos lieux de travail, sur scènes, sur les sites Internet et les antennes radio et télévision… ;
- qu’un hommage soit rendu, le jour de cette date symbolique, par reconnaissance aux milliers de Militants (tes) et Martyrs (yres) anonymes, inconnus (es), qui ont  lutté et souffert, moralement et physiquement, également pour cette même et juste revendication amazighe ;
- que, ce jour-là, il y ait divers gestes symboliques : éteindre des lumières ; allumer des bougies ; mettre des drapeaux en bernes ; déposer des gerbes de fleurs sur les tombes des Martyrs (yres) ; appliquer,  en tous lieux,  une minute de silence, un moment de recueillement et d'hommage ;
- que le chant  Ekker a Mmi-s Umazigh, (Debout Fils d’Amazigh),  premier chant nationaliste composé par le défunt Aït-Amrane Idir, en janvier 1945, soit reconnu, adopté et chanté commeHymne Amazigh, dans toute l’Amazighie, lors de cette commémoration. Il suffira seulement de remplacer le nom de Ledzayer (Algérie), du septième couplet,soit par le nom de chaque Pays : Iles Canaries, Lybie, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Siwa, Tunisie. Soit, uniquement, par Tamazgha, car, comme c’est dit dans le dernier vers de ce chant : « Du Hoggar à Siwa, Le même sang nous unit, Enfants. ».
- que les œuvres amazighes des auteurs, des artistes et des créateurs, tous ces talents émergeants qui font sortir notre langue de l’oral vers l’écrit, nos arts et notre culture du désert artistique et culturel, soient exposées et mises en valeurs, pour informer le public lors de cette commémoration ;
- que tout cela soit fait : par devoir, traditionnellement, individuellement ou collectivement. En attendant que cela soit instauré par décret officiel, à application nationale ;
Voici une première proposition de liste des Militants (tes)  et Martyrs (yres),  connus (es) qui se sont sacrifiés (es) pour notre noble et juste cause, tous Pays de l’Amazighie confondus, par ordre alphabétique :
A) Aadi Slimane, Abbout Arezki,  Abdesselam Abdenour, Achab Tahar, Achour Youssef, Addour Malek , Adghirni Ahmed, Agag  Salah, Aherdan Mahdjoubi, Afulay  A., Aïche Mohand-Saïd, Aït-Ali Belaid, Ait-Ameur Saïd, Ait-Amrane Mohamed Idir, Aït-Larbi Arezki, Aït-Medri  Belaïd, Aït- Menguellat Mbarek, Aït-Ouakli Rachid, Aït-Ouali Smaïl, Aggoun Ahmed, Akhiat Brahim, Allam Djamal, Amroun Ali, Ammour Abdenour, Amrouche Jean-Mouhoub, Amrouche Marguerite-Taos, Dr Aissani , Aouchiche Mestapha, Ayt Bahssin, Azem Slimane, Amzal Kamel, Akli (homme de forte corpulence portant une barbe), Arezki (surnommé El belbala), Ahcène Salah...
B) Bacha Mustapha, Bahbouh Lahcène, Belghezli Achour, Bellili Tahar, Ben Amara Hassane, Benmouhoub Nadia, Bennai Ouali, Benanoune Djamal, Ben Mohamed, Bensedira Belkacem, Ben Yadali Louli, Berdous Maammar, Berkouk Ahmed, Bessaoud Mohand-Arab, Bouaziz Tahar, Boudaoud Ali, Boudhan Mohamed, Boudris Belaid,  Bouguermouh Abderrahmane, Boukouss Ahmed, Boukrif Salah, Boulifa Amar-Saïd, Boumekla Madjid, Bounabe Mustapha, Brahimi Ali ; Braïk Karim, Brinis Youcef...       
 C) Cerbah Rabah, Chabane Slimane, Cadi Kaddour, Chafik Mohammed, Chaker Salem, Chami Amrane, Chami Mohamed, Cheikh Amar, Chemime Mokrane, Cheradi Hocine, Cherifi Ahcène, Cherifi Ali, Chihab Amrane, Chiramik Ali,   Cubillo Antonio...  D) Daoud Ali, Derriche Amar,  Djaber Nadia...
E) El Hadj Salem,  El Mâakchaoui M’hammadi...
F) Farid Ali, Farida (L'étudiante qui portait souvent un burnous),  Feraoun Mouloud…
G) Guemghar Mouloud…
H) Haïfi Ramdane,  Halet Rachid, Hamadouche Ali, Hamaz Mohand, Hamici Hamid, Hammiche Mohend-Saïd, Hammiche Rachid, Hammouche Tahar, Hanouz Mohand-Saïd, Haroun Mohamed, Hasnaoui Amejtouh, Heroui Mohamed, Hireche Hassane…I) Iamoudene Amar, Iamrache Saïd,  Id-Belkacem Hassan, Idjekouane Belkacem, Imache Amar, Imekhlef Saïd, Issiakhem Arezki...
K) Kadoum Madjid, Kateb Yacine, Keffous Hocine,  Kenzi Rachid, Khacer Mohand-Ouramdane, Khadaoui Ali,  Khelifati Mohand-Amokrane,  Khelili Rachid,  Khellil Amar, Khellil Saïd,  Khimouzi  Boudjemâa, Koli Brahim,...  L) Laïmeche Ali, Lahbib Fouad, Lamari Idriss, Lembrouk Ahmed (dit le barbu), Lounaouci Mouloud, Lounés Kaci…
M) Maames Ali, Madjour Saïd, Mammeri Mouloud, Matoub Lounés, Medjeber Mohamed-ou-Salem, Medjeber Smaïl,  Mehenni Ahmed, Mehenni Ferhat, Metref Latamen, Mohand (un chanteur-musicien Non-voyant), Mohya Abdallah dit Muḥend u Yeḥya,  Mostephaï Mouloud, Mouffok Omar, Moukhlis Moha, Mouloud (un barbu, originaire d'Azazga)...
N) Naït-Abdellah Mohand, Naroun Amar, Neggadi Amar, Nekkar Ahmed...
O) Ouarab Madjid, Oudadess Mohamed,  Ouidja Boussad, Oulamara Messaoud,  Ould-Hamouda Amar, Ould-Slimane Salem, Oulhaj Lahcen, Ourabah Ali-Cheikh, Ouzegane Amar, Ouskounti Heddou…
R) Rachedi Mhamed, Raha Rachid, Rahmani Abdelakader, Redjala M’barek, Roudjane Mokrane...
S) Sadi Hand, Sadi Saïd, Saadaoui Salah, Saïdj Mohand, Salmi Mohamed, Sebti Muhend, Stiet Mohamed, Soula Madjid...
T) Tari Abdelaziz....
Y) Yefsah Smaïl, Yennek Mokrane…
Z) Zaïd Ahmed, ZaïdMalika, Zenati Djamel, Zirem Kamel...                
La présente liste, spontanée, est  non exhaustive. Elle doit être complétée ou corrigée si nécessaire, moralement, intègrement, sincèrement, sérieusement ; des témoignages corroborant y seront utiles.
Tout solidaire soutien, toute fraternelle adhésion, toute généreuse contribution, positive et constructive,  individuelle ou collective, à cet humble proposition seront les bienvenus. Soit, sur les sites des quotidiens d’informations via Internet où sera publié ce texte, et qui accepteront, soit par courriel, directement à l’auteur, à : memoireamazighe@hotmail.fr
En attendant la création d’un site Internet dédié à ce Jour de Mémoire Amazighe.
Smaïl Medjeber
*Journée de révolte estudiantine et populaire en Kabylie (Algérie) du 20 avril 1980, suite à l’interdiction, par le pouvoir dictatorial algérien, d’une conférence sur la poésie amazighe ancienne que devait donner Feu Mouloud Mammeri, le 10 mars 1980, à l’université de Tizi-Ouzou.
Sources  des faits et noms suscités :
- Abc Amazigh : une expérience éditoriale en Algérie, volume 1 et 2, La Grande Poubelle, Journal d’un ancien détenu politique en Algérie, de Smaïl Medjeber, parus aux Editions L’Harmattan ;
- Revue Abc Amazigh  qui paraissait en Algérie aux Editons Tizrigin Youba Wissine ;
- Article Témoignage : mouvement Amazigh après l'indépendance, de Muhend Sebti, paru le 06/04/2013 sur Berberes.com.  Et diverses autres sources via Internet.

Auteur: Smaïl Medjeber 
Date : 2013-04-18 14:05:00

Le pouvoir algérien déclare la guerre aux Amazighs


Le pouvoir algérien déclare la guerre aux Amazighs

Suite à l’appel à la manifestation pour le 33eme anniversaire du printemps Amazigh en Kabylie plusieurs personnalités du mouvement Amazighs se sont rendus en Kabylie pour célébrer cet grand événement qui a pris naissance en kabylie pour atteindre toute l’Afrique du Nord et spécialement l’année 2012 le Maroc, la Libye et l’Azawad, plusieurs personnalités Amazighes se sont rendues en Algérie pour célébrer ce grand événement.

Mais malheureusement, au moment où le Maroc a reconnu en 2011 la langue Amazighe une langue officielle du Maroc -sans jamais la mettre en application-, au moment où la Lybie se prépare à officialiser cette langue, L’Algerie qui était le berceau de la revendication la réprime.

Selon les sources d’AmazighWorld, les personnalités étrangères qui ont participées a cette grand évènement ont eu le sort suivant de la part des autorités Algériennes :
- Mr Khalid Zerrari, Vice president du Congrès Mondial Amazigh (CMA)- Maroc, Mr Rabah Issadi, membre du Conseil fédéral du CMA ont été arrêtés aujourd'hui par la police à Tizi-Wezzu. Mr Rabah Issadi a été libéré en fin de journée après interrogatoirr, Quant à Mt Khalid Zerrari, il est toujours au Commissariat de Tizi en instance d'expulsion pour le Maroc (probablement demain).
- Mr Mustafa Felfoul et Mr Belkacem Lounes, ont été arrêtés juste après la fin de la manifestation à Vgayet. Ils ont été conduits au Commissariat de Vgayet où ils ont été longuement interrogés séparément. En plus de l'interrogatoire, Mustafa a été photographié de face et de profil et ses empreintes digitales ont été enregistrées de manière électronique et avec encre. Ils ont été relâchés en fin de journée.

Quant à la réaction du CMA, il prévoit de tenir une conférence de presse pour dénoncer une fois de plus l'abus d'autorité et les atteintes aux droits humains.

Auteur: Amazighwolrd 
Date : 2013-04-21 01:30:00

Le retour de la barbarie: Assid traité d’ennemi de Dieu


Le retour de la barbarie: Assid traité d’ennemi de Dieu
Cet écrit est provoqué par les déclarations fascistes et fascisantes, d’un certain Kettani, fqqih de son état, prédicateur wahhabite et haut parleur d’une idéologie primitive et bouchée, vampire assoiffé de sang qui s’en est pris à l’activiste Ahmed Assid, qui n’a fait que dénoncer les dérives morbides d’une religion décadente. Ce fqqih, émigré en situation irrégulière en terre des Amazighes, a accusé Assid d’ « ennemi de Dieu » !
Ce Kettani, dont l’étymologie nous révèle qu’il appartient à cette famille de vendeurs de tissu (kettan) dans des Qissaria de Fès et d’ailleurs et qui n’a jamais tirée une seule balle contre le colonisateur et préférant scander un certain « Latif », terrés dans des mosquées,  s’est octroyé le statut de représentant de Dieu sur terre pour juger Assid. Il a tenu aussi, dans sa lettre d’accusation contre Assid, à mettre en exergue, sa généalogie en tant que descendant de chorfa, sorte de « race  supérieure » qui tirerait sa supériorité humaine – sorte de race arienne -  de son lignage avec le prophète de l’islam. Un arabe, en fait, qui pense appartenir à « la meilleur nation envoyée au monde ». Qui estime qu’au Maroc, il est en territoire conquis.
Assid s’est exprimé lors d’une conférence pour dire : tout discours prônant la supériorité d’une race, d’une religion est anachronique et de souligner que l’arsenal des droits de l’homme constitue l’aboutissement d’une réflexion que l’humanité a mené des siècles durant. De ce fait, le bourrage du crâne auquel sont soumis nos enfants à l’école doit cesser. Il en va du devenir de notre pays. Amazighe.
Mais notre prédicateur ne l’entend pas de cette parabole, je veux dire de cette oreille. Tenu de se conformer aux dictats de ses gourous wahhabites, il a réagi de façon instinctive. Croyant nous intimider et oubliant qu’il est en terre amazighe, et que les Amazighes  sourient en le voyant vociférer tel un démon qui nous vient des cavernes.
Ce Kettani a à son actif plusieurs accusations en matière de terrorisme. C’est un individu dangereux qui a du subir un lavage de cerveau et qui se comporte comme l’étalon d’un troupeau de décervelés qui jubilent de joie à la vue du sang, des mains et des pieds amputés, des corps éventrés, des femmes violées, des ponts sautés, des trains et des avions explosés. Il constitue donc une menace pour notre société.
En réponse à cet énergumène qui se croit en pays conquis je réponds : je suis amazighe, sur ma terre et votre statut d’émigré clandestin devra vous faire réfléchir. Notre relation et rapport avec Dieu nous regarde. Les propos de Assid sont l’expression de ce que nous sommes tous, amazighes, peuple et nation, qui ont poussé leur soif et leur défense de la liberté, toutes les libertés, jusqu’à l’anarchie, pour paraphraser une citation de Dda Lmulud. Vous êtes la négation de la vie que nous aimons fructifier et partager.
Nous sommes déterminés à rendre à notre pays son vrai visage amazighe, visage synonyme de liberté, de tolérance, de démocratie et coexistence pacifique entre les cultures, les langues et les civilisations. Allez, vous faire foutre. De l’arabo-intégrisme : le chant du cygne
Par : Moha Moukhlis, militant amazigh de Goulmima

Auteur: Moha Moukhlis 
Date : 2013-04-24 12:00:00

De l’arabo-intégrisme : le chant du cygne


De l’arabo-intégrisme : le chant du cygne
Ce monde où nous vivons est caractérisé par la vitesse et l’accélération. Les repères « traditionnels » sont bousculés, ébranlés et les « valeurs » qui régissent les sociétés sont  bouleversées. L’arabo-intégrisme, en tant que topique totalitaire, vacille, titube et tente,  désespérément,  de s’accrocher à des mirages anachroniques en rupture avec les sociétés qui avancent. Une tragédie.
Et voici que des cheikhs de l’Islam officiel wahhabite, des Abou truc, à bout de souffle, pondent des fatwas pour le moins insolites :  pour ne pas être du reste, ils ont statué sur la prostitution légalisée, religieusement parlant, en Syrie, pour permettre à « leurs » combattants syriens de jouir des femmes sur des contrats de mariage à durée limitée : une heure maximum (pour céder la place aux autres) où les « moudjahidin » ont droit de contracter des mariages de passe avec des femmes âgées, au moins, de quatorze ans ou divorcées et respectueuses du Niqab. Histoire de galvaniser des  guerriers au service d’un islam rigoriste et implacable. Qu’ils puissent déverser leur libido. Un bestiaire arabo-intégriste.
Et les ONGs arabes et les corporations politiques « progressistes » et « démocratiques » brillent par leur silence assourdissant. C’est un oxymore.
Et voici que des Cheikhs intégristes marocaines, sorte d’émigrés en situation irrégulière sur la terre amazighe, accusent la mouvance amazighe d’apostasie et militent,  effrontément,  pour l’instauration de la dilapidation, la décapitation, l’amputation des mains des voleurs et le recours à l’urine des chameaux pour soigner ses maux. La médecine du désert héritée des Abou Lahab et autre Abou Hanbal…
Et voici que des corporations politiques et des associations en manque de démocratie, minées par un discours religieux misanthrope s’activent pour dévier la revendication amazighe en organisant des kermesses pour ameuter le troupeau des décervelés contre la langue et la culture amazighes. Et le silence complice du Fkih du gouvernement Benkiran.
Et le silence assourdissant du pouvoir relève d’une stratégie machiavélique qui peut conduire vers l’impasse. Le replâtrage idéologique et la vision politicienne conjoncturelle ne constituent pas une solution. L’avenir du pays risque d’être hypothéqué. La déflagration risque d’être une marée incontrôlable.
En fait, le fond du problème est simple : la souveraineté amazighe dérange. Les discours menaçants des « tutsis » et autres « hutus » relèvent d’une vision extrémiste bloquée qui refuse de reconnaître la réalité du pays. Une réalité amazighe.
En psychanalyse, cela relève du « déni de la réalité ». Les rapports de force ont changé et connaissent des mutations quotidiennes. La peur a changé de camp. Les tenants de la doctrine arabo-intégriste font face à un discours identitaire amazighe autochtone qui refuse, légitimement, de céder. Les amazighes ne veulent plus endosser le rôle de « mercenaires » embrigadés au service de causes qui ne sont pas les leurs et dont les conséquences leur sont fatales.
Les arabo-intégristes croient détenir la « Vérité » totale et absolue, à l’image de Dieu. Frappés d’une cécité intellectuelle, ils ne voient le monde qu’à travers le prisme d’une vision ségrégationniste qui leur octroie le statut de race «  supérieure », calquée sur le modèle hitlérien, de sinistre mémoire.
Ils veulent maintenir le statu quo et font feu de tout bois : aux accusations des amazighes d’apostats, se conjuguent les allégations farfelues qui les traitent d’alliés du sionisme, de l’impérialisme et du diabolisme. Et les amazighes sont sur leur terre ancestrale. C’est très grave.
Il est des signes qui sont révélateurs. De la décadence de l’arabo-intégrisme. Le chant du cygne, cet oiseau grégaire qui, avant de mourir, pousse un dernier cri. Obnubilés par un discours monolithique et « cannibalisé », plusieurs plumitifs, intellos à la solde du wahhabisme, plumitifs prêts à se vendre au plus offrant, barbouse déguisées en « penseurs » se livrent, sur la toile, à des attaques systématiques contre l’amazighité et ses défenseurs.
Des « acteurs » gavés par un discours obsolète qui sont désemparés face à la résurgence d’un discours amazighe sans complaisance, qui ne « mâche pas ses mots », qui bouscule, dérange et exaspère le ronronnement dogmatique des porteurs d’eau d’une idéologie exogène et pernicieuse qui hypothèque l’avenir de notre pays.
Les arabo-intégristes ne veulent pas admettre que les Amazighes sont chez eux et n’ont besoin d’aucun tuteur ou parrain qui leur dicte leur mode de vie, leur vision du monde et de l’Autre et qui prétend combler leur besoin spirituel en gérant leurs âmes.
La résistance amazighe s’est faite avec des armes, elle se fait à présent par la production d’un discours fondé sur des valeurs à même de permettre à notre pays de s’arrimer aux sociétés qui avancent : des sociétés démocratiques, respectueuses des autres, de la diversité, de la tolérance et de la coexistence pacifique et fructueuse des peuples, cultures et identités.
Les Amazighes sont chez eux, sur leur terre et militent pour défendre leurs libertés. Le temps leur a donné raison car leur choix est celui de l’avenir et de la liberté. Leurs détracteurs se comportent comme s’ils sont dans un pays conquis, une sorte de terres amazighes occupées. C’est dangereux. Que les hommes de bonne volonté y réfléchissent.

Auteur: Moha Moukhlis