Publiée le 23 avril 2013
a l'occasion du printemps berbère 20 avril 2013 a paris
reportage réalisé par Said Radji
en partenariat avec radio TAKARVOUST,
reportage réalisé par Said Radji
en partenariat avec radio TAKARVOUST,
TAFSUT IMAZIGHEN 2963 et la Diaspora kabyle
La diaspora kabyle de France a dit oui à l’appel de l’Anavad pour célébrer le double printemps, le printemps amazigh et le printemps noir. Quelques milliers de personnes sont venues, bougies à la main pour certains et drapeaux amazigh pour d’autres, mais tous avec le même slogan « gloire à la Kabylie et à son peuple ».
21/04/2013 - 09:56 mis a jour le 21/04/2013 - 20:39 par
La diaspora kabyle de France a dit oui à l’appel de l’Anavad pour célébrer le double printemps, le printemps amazigh et le printemps noir. Quelques milliers de personnes sont venues, bougies à la main pour certains et drapeaux amazigh pour d’autres, mais tous avec le même slogan « gloire à la Kabylie et à son peuple ».
Plusieurs personnes se sont succédées pour prendre la parole, sur invitation de Karim At Kerma, l’animateur de Radio Tamurt, qui a consacré la matinée pour couvrir l’événement dans les trois principales villes de Kabylie et dont le succès est incontestable.
Il faut rappeler que pour la première fois, les principales forces politiques kabyles ont appelé dès le début du mois en cours à une manifestation commune, une nouvelle brèche prometteuse qui s’ouvre dans l’histoire politique Kabyle.
Il faut rappeler que pour la première fois, les principales forces politiques kabyles ont appelé dès le début du mois en cours à une manifestation commune, une nouvelle brèche prometteuse qui s’ouvre dans l’histoire politique Kabyle.
C’est d’ailleurs ce qu’ont tenu à rappeler les différents intervenants, dont M. Gaya Izenaxxen président du Réseau Anavad ainsi que son vice président Mourad Sai, et la porte Parole du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie à l’étranger Mme Yasmina Oubouzar qui a rapporté l’arrestation de plusieurs manifestants à Tuvirett, à Tizi Ouzou et vgayet.
Après un bref rappel historique du mouvement berbère, le Président du Mouvement autonomiste Chawi a fait une déclaration peu commune, pour lui dernier le 20 avril 1980 ou celui de 2001 sont deux printemps kabyles et non berbères ! Ce sont « 127 kabyles qui ont été assassinés en 2001 et uniquement des jeunes kabyles », a t-il dit.
Après un bref rappel historique du mouvement berbère, le Président du Mouvement autonomiste Chawi a fait une déclaration peu commune, pour lui dernier le 20 avril 1980 ou celui de 2001 sont deux printemps kabyles et non berbères ! Ce sont « 127 kabyles qui ont été assassinés en 2001 et uniquement des jeunes kabyles », a t-il dit.
Très attendu pour la célébration des deux printemps dont il est l’un des acteurs majeurs, le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle, M. Ferhat Mehenni, s’est félicité d’une marrée humaine qui a défilé dans les rues de Kabylie ce samedi matin et dont plusieurs militants interpellés. Ils sont, selon lui, victimes « d’un racisme anti-Kabyle ». Il a demandé leurs libération immédiate et inconditionnelle. Confiant quant à l’union des forces politiques kabyles, Ferhat Mehenni a tenu à rappeler que malgré les divisions qu’à connu le RCD et le FFS, un rapprochement a été possible quand il s’agit de défendre les intérêts fondamentaux de la Kabylie, comme c’était le cas, selon lui pendant le boycott scolaire en 1994.
Pour terminer son allocution, le président de l’Anavad, M. Mehenni a allumé symboliquement 4 bougies, une pour les acteurs du 20 avril 1980, une deuxième pour la mémoire de Guermah Massinissa, première victime du printemps noir, une troisième pour Kamel Irchène, l’auteur du mot liberté avec son sang, et enfin une autre pour son fils, Ameziane Mhenni.
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A Montréal aussi
De mémoire, jamais Tafsut imazighen n’est passée inaperçue à Montréal. Cette année, c’est suite à l’appel du MAK et duGPK à des marches et rassemblements là où il est possible de le faire. A Montréal, la marche pour la double commémoration du 33e anniversaire de Tafsut n Imazighen et celle de Tafsut taverkat s’est ébranlée à 12h. plusieurs dizaines de personnes, se sont données rendez-vous au coin Union et Sherbrooke devant le siège d’aire Algérie, pour marcher le long de la rue Sherbrooke jusqu’au coin Saint- Urbain adresse du consulat général d’Algérie à Montréal, et c’est là qu’un rassemblement s’est tenu pendant près d’une heure.
C’est aux cris de ULAC SMAH ULAC, ASSA AZEKKA TAQVAYLIT TELLA TELLA, POUVOIR ALGERIEN ASSASSIN, GENERAUX BOUTEFLIKA ASSASSINS, que les présents ont scandé. Les interventions furent nombreuses, Rachid Bandou, candidat kabyle du Parti québécois, a lu un texte de Mammeri, Mourad Itim, coordinateur de MAK en Amérique du Nord, a poursuivi avec un discours virulent à l’encontre du pouvoir algérien. Ce dernier a retracé le fil des événements depuis 1980 pour finir avec les idéaux du mouvement autonomiste dont le droit du peuple Kabyle à son autodétermination. Mourad a aussi appelé à l’union des forces vives de la Kabyle puisqu’elles proviennent toutes de la même origine. Il y avait eu d’autres interventions, celle de Tassadit Ould Hammouda, Farida Sam, Hdjila, Samir Herhad et Amar Nessah.
Le rassemblement a pris fin à 13h30 et les militants se sont dirigés vers la société Saint-Jean Batiste où Boussad Berichi a animé une conférence sur le bilan des événements de Tafsut Imazighen
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Marseille était au rendez-vous
Comme à l’accoutumée, le tissu associatif amazigho-kabyle s’est uni pour célébrer la date phare de la lutte identitaire des peuples Amazighs. Trois associations, l’ACA (l’association culturelle Amazigh), l’AFK13 (l’association Franco-Kabyle) et ZARI (association pour la promotion de la culture Amazigh) étaient de la partie. Notons que cette année il y a eu en plus du MAK mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, la participation du RCD rassemblement pour la culture et la démocratie.
Des banderoles sur lesquelles sont identifiés les noms des trois associations furent accrochées aux barreaux métalliques du monument. On pouvait aussi voir plusieurs autres banderoles écrites en kabyle indiquant l’autonomie de la Kabylie ou la liberté de conscience en Kabylie.
Après une minute de silence observée à la mémoire des martyrs du printemps noir, place à la prise de parole pour rappeler le combat identitaire et le sacrifice des Imazighen pour leurs droits. Les intervenants ont tous fustigé le pouvoir algérien en place. Le représentant du MAK-GPK, a dénoncé la colonisation culturelle et linguistique que subit la Kabylie et a réitéré le droit du peuple kabyle à son autodétermination. Le rassemblement s’est poursuivi par des déclamations de poèmes par la poétesse Tella et des chansons engagées chantées par des chanteurs Kabyle locaux, Marco et Smail.
Kader DAHDAH, Boualmem KACHI et La Rédaction