http://makkabylie.blogspot.fr/

samedi 22 décembre 2012

La Kabylie rejette la « Françarabie »


La Kabylie rejette la « Françarabie »

22/12/2012 - 17:21

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Dans une déclaration rendue publique sur son site officiel, le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) a dénoncé le président français venus discourir en Algérie « face à l’un des parlement des plus illégitimes de la planète » [...] où « François Hollande a pris grand soin d’occulter " la vérité qu’il est venu dire aux algériens". Il a sciemment dissimulé la question kabyle, la question des droits de l’homme, la question de la corruption, la question de la crédibilité de l’Etat algérien et la question du terrorisme qui n’en finit pas d’être résiduel, tout particulièrement en Kabylie, tout comme, étrange coïncidence, dans le territoire des Touaregs de l’Azawad. » dit la déclaration signée de son Secrétaire nationale aux relations extérieur, Hocine Azem.


Sous le voile de l'arabité.PH/DR
Sous le voile de l'arabité.PH/DR
Ci-dessous la déclaration du Mouvement pour l'autonomie de la kabylie 

La Kabylie rejette la « Françarabie » 

vendredi 21 décembre 2012 

TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN 

MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE 


François Hollande, en fidèle successeur de la politique arabe de la France s’est permis d’apporter son franc soutien à l’enfoncement de l’Algérie dans la négation identitaire au profit d’une fausse identité arabo-islamique importée du Moyen-Orient. Une identité qui n’est rien de moins qu’une idéologie politico-religieuse dont la planète entière commence à entrevoir les soubassements négationnistes de toute autre existence en dehors de la sienne. 

En visite d’Etat dans une Algérie préfabriquée, construite pour les besoins du néocolonialisme sur la base du déni identitaire, du crime et de la corruption, François Hollande prétend reconnaître que « la colonisation a été un système profondément injuste et brutal » mais ignore sciemment l’injustice et la violence à l’encontre des peuples autochtones de ses anciennes colonies ; des peuples entiers sacrifiés sur l’autel d’intérêts bassement mercantiles au profit de faux Etats bâtis sur la négation des peuples qui les composent par la force et la répression. Nous n’avons pas oublié que c’est à la suite du soulèvement de 1871 que la France officielle a, dans sa " mission civilisatrice ", inauguré la dépersonnalisation de la Kabylie, reprise par la suite, à son propre compte, par l’Algérie pseudo-indépendante. François Hollande est venu affirmer en Algérie l’arrimage forcé de l’Algérie à l’arabo-islamisme sous domination du Moyen-Orient auquel elle est, aujourd’hui, elle-même inféodée. 

C’est face à l’un des parlement des plus illégitimes de la planète que François Hollande a pris grand soin d’occulter " la vérité qu’il est venu dire aux algériens". Il a sciemment dissimulé la question kabyle, la question des droits de l’homme, la question de la corruption, la question de la crédibilité de l’Etat algérien et la question du terrorisme qui n’en finit pas d’être résiduel, tout particulièrement en Kabylie, tout comme, étrange coïncidence, dans le territoire des Touaregs de l’Azawad. Non Monsieur Hollande est venu parler de l’Algérie qui chérit la langue arabe, il est venu parler de la communauté franco-arabe du temps de la colonisation, allant jusqu’à citer l’écrivain franco-algérien Albert Camus, lui qui avait parlé spécifiquement du peuple kabyle. 

Monsieur Hollande a " trié " les écrivains algériens qui ont enrichit la langue française en oubliant soigneusement de citer Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Tahar Djaout, Malek Ouary, Fadhma At Mansour, Marguerite-Taos Amrouche et l’illustre Jean Amrouche. Frappé d’amnésie, le discours de François Hollande a apporté la preuve d’un racisme anti-kabyle et anti-amazigh flagrant. Même Boualam Sansal, le plus connu des écrivains algériens d’expression française a été évincé du discours présidentiel, parce que connu comme étant un défenseur de la cause Kabyle, refusant de surcroit de jouer le jeu de la haine entre les peuples. Mais il est vrai qu’il ne plait pas aux hôtes arabo-islamistes de Monsieur Hollande. 

Oui, Monsieur Hollande n’a pas hésité à dire que « Rien ne se construit dans la dissimulation, l’oubli ou le déni », lui qui dissimule, oublie et dénie aux Amazighs le droit à l’existence. Les naïfs et les sceptiques sont désormais fixés sur la politique résolument arabe de la France officielle. Monsieur Hollande a raison de dire que « La vérité ne divise pas, elle rassemble ». Il est cependant bien dommage pour un président, démocratiquement élu, de faire, tout en les piétinant, ce genre de déclaration face à de faux élus siégeant dans de fausses assemblées. 

Le discours de François Hollande, occultant sciemment l’identité réelle des kabyles, nous démontre encore une fois que la Kabylie continuera à être noyée dans un ensemble arabo-islamique qui lui dénie toute existence. Aux yeux de la communauté internationale, le peuple kabyle est inexistant dès lors qu’il n’a pas d’Etat. Cette confirmation internationale de notre inexistence crédibilise davantage le combat de notre mouvement dans la lutte pour l’autodétermination de la Kabylie. A court terme, ou bien la Kabylie accèdera à son propre Etat, ou bien elle disparaitra et rejoindra le concert des provinces arabes d’Afrique du Nord. Cette négation, loin de nous abattre, renforce notre conviction dans la nécessité, vitale, de l’avènement d’un Etat Kabyle autonome. 

La crédibilité de la France des droits de l’homme est lourdement entachée par la caution que cette inappropriée visite apporte au pouvoir algérien. Un pouvoir illégitime, despotique, raciste et criminel. Cette visite de caution n’honore pas le pays que l’on définit, à tors ou à raison, comme étant le berceau des Droits de l’Homme. C’est dans un cynisme révoltant, et en toute connaissance de cause, que la France officielle apporte un soutien immoral à un régime honni par l’ensemble des peuples d’Algérie, et plus particulièrement par le peuple kabyle qui paye lourdement son opposition frontale à ce pouvoir criminel depuis 1963. 

La Kabylie est scandalisée par le cynisme dont la Communauté Internationale, et plus particulièrement la France officielle, fait preuve vis à vis des Etats illégitimes d’Afrique du Nord et du Sahel. Ceux-là même qui instrumentalisent une religion et un terrorisme fabriqué dans leurs officines dans le but évident d’annihiler toute volonté de résistance politique. 

La complaisance de l’occident vis à vis du despotisme oriental se fait de plus en plus flagrante, notamment à travers le "détournement" en " problème islamiste " du conflit qui oppose l’Azawad, berceau de la Nation Touareg à l’Etat artificiel du Mali, une pure création de la France coloniale. Le soutien international à tous ces régimes nous choque profondément pour la simple raison qu’il leur apporte une caution politique et une légitimité internationale ; leur permettant ainsi de consolider leurs politiques d’apartheid contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais nous nous permettons de dire à la communauté internationale et à la France des droits de l’Homme qu’aucun régime despotique au monde n’est éternel. 

Malgré les soutiens dont peut bénéficier le pouvoir raciste d’Alger, la Kabylie, qui a donné des leçons de courage et de bravoure au colonialisme français, triomphera de ce pouvoir assassin, de ses relais locaux et de la Françarabie. 

Le peuple kabyle, réprimé à Tizi-Ouzou à l’heure où la délégation présidentielle savoure un bain de foule artificiel mis en scène par un régime marqué du sceau de l’infamie, ne peut compter que sur lui-même, sa mobilisation légendaire et ses valeurs ancestrales pour arracher son droit à l’existence en tant que Peuple et Nation. 

Aussi, permettez Monsieur le président, que l’on vous dise combien votre visite au régime algérien reflète la grave crise éthique et morale qui entache votre monde, celui que l’on dit libre. Le notre, quand bien même il serait, pour l’instant, dominé par des idéologies morbides, reste celui des valeurs nobles de justice, de liberté et de dignité. 

Nous Kabyles, peuple autochtone d’Algérie nous disons NON à la « Françarabie » 

Hocine Azem, 

Hommage à Slimane Azem à Bgayet | Kabyle.com


Hommage à Slimane Azem à Bgayet

sam, 2012-12-22 15:43 -- Stéphane Arrami
L’association Culturelle TADUKLI de la résidence universitaire Aamriw de l’université de Bgayet en collaboration avec la fondation TIREGWA du Canada prépare un hommage au grand maître de la chanson kabyle Slimane Azem, pour marquer la commémoration de sa mort, il y a 30 années le 28 janvier 1983.


Date: Dimanche 27 janvier 2013
Lieu : Résidence universitaire Aamriw de l’université de Bgayet.

Programme

- Toute la journée : Exposition de photos, CD, livres, etc. avec de la musique de Slimane AZEM

- 15h -17h : Projection d’un reportage de AHMED DJENADI avec Nna Hadjila avec la sœur de Slimane Azem et dans son village natal Agouni Gueghrane.

-18h: Conférence Débat avec Abdenour Abdeslam

- Soirée artistique avec l’orchestre TILANIA sous la direction du MAESTRO ATMANE BELAID avec :

Yacine ZOUAOUI
Abdelakader BOUHI
Ferhat HAMDI
Souad HANNIZ

Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France


Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France

22/12/2012 - 11:29

PARIS (SIWEL) — " Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. " déclare l'historien, et ami des Touaregs, Bernard LUGAN. Ce dernier se demande comment " Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain?. Bernard LUGAN considère que " François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…"


L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
A la suite de l'accord de partenariat entre les deux frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, les observateurs avertis de la question considèrent cet accord comme étant une "pure et simple reddition internationale face au chantage de l'Algérie" ayant abouti à " contraindre les laïcs du MNLA à signer un accord contre-nature avec les islamo-terroristes d'Ansar Dine dont tous le monde sait qu'ils ne sont rien d'autre que la vitrine de la branche d'Al Qaida sévissant dans le Sahel. 

Nous reproduisons, ci-après, la déclaration de l'historien, Bernard Lugan publiée jeudi 20 décembre, soit la veille de l'accord signé entre le MNLA et Ansar Dine, sous l'égide de l'Algérie et que d'aucuns considèrent comme étant " le baiser de la mort ". 

nbb, 
SIWEL 221129 DEC 12 

Mali : entre réalpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France 

Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. 

Quand les services français et les hommes de terrain démontraient qu’il était impératif de soutenir les Touareg contre les islamistes, les conseillers de l’Elysée considéraient qu’une telle analyse relevait du romantisme colonial, parce que nous ne sommes plus à l’époque de l’Escadron blanc. Englués dans leur idéologie et donc totalement déconnectés des réalités, ils soutenaient au contraire l’idée d’une rocambolesque intervention de la CEDEAO, ce volapuk ouest africain, cache-sexe de leur incompétence ou, comme l’aurait dit Péguy, de leurs « lâchetés civiques et intellectuelles ». 

Or, miracle de Notre Dame d’Afrique, il aura suffi de quelques minutes à peine au président Bouteflika pour convaincre François Hollande qu’il s’agissait pourtant là de la seule politique réaliste à tenir dans la région et qu’il convenait donc d’oublier une intervention militaire à laquelle l’Algérie était, avec raison, totalement opposée (voir mes précédents communiqués à ce sujet). 
Maître en matière de langage convenu, le Figaro a merveilleusement bien résumé ce retournement par un titre : « Paris et Alger convergent sur le dossier malien ». Singulière convergence en effet quand, en réalité, François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger… 

Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont donc réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain? Vont-ils continuer à bloquer l’aide aux Touareg, permettant ainsi aux islamistes de conforter leurs positions, ou bien vont-ils soutenir la nouvelle politique française qu’il va falloir expliquer à nos amis de la région sahélienne ? Comme ce changement a été décidé par l’Algérie, gageons que tous les héritiers des « porteurs de valises » l’adopteront, soit avec l’ethno-masochisme des collabos, soit avec la résignation des dhimmis … 

Bernard Lugan 
20/12/12 

vendredi 21 décembre 2012

En Algérie, «même les mairies s’achètent» - Libération


En Algérie, «même les mairies s’achètent»

19 décembre 2012 à 22:06
Dans l’attente de Hollande et Bouteflika, hier à Alger.
Dans l’attente de Hollande et Bouteflika, hier à Alger. (Photo Reuters)

REPORTAGE Liberté de la presse en trompe-l’œil, corruption généralisée : militants et intellectuels progressistes dénoncent un pays bloqué.

«L’Algérie est une démocratie spécifique. Les garanties, par exemple, sur les libertés de la presse, ne sont pas assurées», assure Khelil Moumène, secrétaire général de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), qui poursuit : «Il y a des journalistes totalement libres et qui montrent chaque jour un grand courage, mais cela ne signifie pas que la presse l’est. Il y a celle qui tape sur le président, celle qui le défend, celle qui défend l’armée, celle qui est aux mains des services secrets, etc.», explique-t-il.
Pour ce journaliste algérien, qui tient à garder l’anonymat, «les affaires de corruption, les affaires concernant les marchés publics truqués, ou les élections volées ou truquées, donnent l’illusion d’une liberté gagnée. Mais c’est autre chose de pousser les investigations. Il y a un moment où une frontière invisible, le fameux fil rouge à ne pas dépasser, se dresse, et qui fait que les enquêtes s’arrêtent, n’aboutissent pas, s’enlisent».
Pour l’avocat Mokrane Aït Larbi, ténor du barreau et ancien membre de la LADDH, l’Algérie présente une façade très convenable. Bien éclairée, mais avec des lumières qui fonctionnent bizarrement : «Effectivement c’est une assez belle façade, l’Algérie. Mais derrière, concernant le respect des droits de l’homme, on est très loin du compte. Le pouvoir se met lui-même en devanture sur ces deux jours mais la situation dans les faits n’est pas différente de la situation du temps de l’état d’urgence : il faut toujours une justification préalable pour manifester. Impossible d’organiser une marche à Alger par exemple. Et surtout, il n’existe plus de contre-pouvoirs.»

Steppe. Où sont-ils ? «Evaporés, dissous, mangés par la corruption», prétend Yacine Zaïd, militant de la LADDH et blogueur. Pour ce dernier, la démocratie algérienne est une steppe aride : «L’opposition ne joue plus aucun rôle. Les partis islamistes ont été eux aussi corrompus.» Il dresse un parallèle entre«l’Algérie et la Russie. Il y a eu la fortune des généraux algériens, qui n’est un secret pour personne, mais celle qui est en train de se constituer autour de certains oligarques protégés du pouvoir est considérablement plus importante».
Le plus grave, selon Yacine Zaïd, c’est que la base de la corruption s’est élargie à la majorité de la société. «Cette gangrène est donc un système de gouvernance», assure le militant. Pourtant l’Algérie s’est dotée, après l’indépendance, d’un code des marchés censé établir des règles strictes d’attribution : «Dans les textes oui, mais dans les faits, c’est autre chose. C’est vrai que des marchés publics corrompus existent partout, mais ici en Algérie, cette corruption s’est tellement étalée qu’elle a gagné la classe politique, puisque même les mairies s’achètent aujourd’hui.»
La publication de très haute tenue Naqd (Revue d’études et de critique sociale), conduite par l’historien Daho Djerbal, a publié il y a deux ans un numéro consacré à la corruption et à la prédation. Dans un chapitre intitulé «Corruption et stratification sociale», l’essayiste et économiste Ihsane el-Kadi écrivait que la corruption n’est pas une déviance des conduites marchandes en Algérie : «Elle est le combustible qui a produit une classe de possédants en une génération. […] La fonction corruptive a évolué. Elle n’a plus besoin d’être le démiurge du capitalisme algérien : elle en devient la norme […].»
Pour Khelil Moumène, la population ne prêterait plus aucune attention à ses élites qui jouent la valse à millions devant une population désabusée : «Les tabous ont sauté. Untel a vendu son poste ou a touché tant en dessous de table. Les gens disent : "Ah bon", puis passent à autre chose. Ce qui fait que l’Etat lui-même est totalement fragilisé. Se rend-il simplement compte qu’il s’enfonce dans un puits sans fond ? Où est sa voix ? Sa légitimité ?» enrage-t-il.

Rente. A écouter un avocat, qui demande à ne pas être cité, les racines de la corruption sont tellement fasciculées «qu’il est aujourd’hui impossible d’en venir à bout». Se dessine donc une Algérie assise sur sa rente, prisonnière d’un système profondément corrompu. «Un pouvoir qui n’assume qu’une légitimité gagnée par les armes contre l’ancien colon et contre le terrorisme. C’est un système perdu. On a beaucoup dit qu’il tenait grâce à une intelligence perverse et manipulatrice. C’est lui faire honneur. Il tient parce qu’il corrompt, soudoie, déverse un argent fou pour faire taire la moindre contestation et dit : "Votez pour moi ou alors le chaos." Comprenez le retour du terrorisme.»
Pour Yacine Zaïd, «un changement ne pourra être que pacifique, car le pays est toujours meurtri par les 200 000 morts de la décennie terroriste. On n’est pas en Tunisie, et faire descendre dans la rue grâce à des appels sur les réseaux sociaux n’a aucune chance d’aboutir», estime le blogueur militant. Et de conclure : «Il faut que cela se fasse pacifiquement car en face, ceux qui veulent garder le pouvoir ont une autre férocité que Bachar al-Assad. Les Syriens sont des enfants de chœur à côté des nôtres…»

Les gouvernants français ne feront jamais rien pour soutenir la Kabylie | Kabyle.com


Les gouvernants français ne feront jamais rien pour soutenir la Kabylie

ven, 2012-12-21 13:56 -- Stéphane Arrami
Les droits de l'Homme n'existent que sur la convention écrite. Parmi les défenseurs de ces droits au plus haut niveau, certains oeuvrent pour la droite, les autres pour la gauche. En clair, les dirigeants français vont chercher l'intérêt économique et basta.

D'ailleurs ils bafouent aussi les valeurs républicaines en donnant plus de place et de visibilité à ceux qui les enfreignent au quotidien.

A nous Kabyles de faire de la politique autrement sans complexe aucun.

Se sortir de cet angélisme, qui consiste à servir tantôt la droite tantôt la gauche, et se dire nous avons les mêmes ennemis.

Les ennemis de la Kabylie ici en France, sont et demeureront, ceux qui se disent amis du pouvoir algérien, aujourd'hui Hollande avec son parti, et hier Sarko et sa cour. Les ennemis de la Kabylie sont tous ces kabyles de France encartés PS, UMP, ces partis qui se prostituent.

Au pouvoir et successivement, ils ont aidé la dictature algérienne, en nous rendant invisibles, inexistants dans leurs discours, bannis des médias, aussi bien dans la presse écrite que dans l'audio-visuel.

Les ennemis de la Kabylie sont tous ceux qui prônent et soutiennent le pan-arabisme en Afrique du Nord au détriment du peuple berbère.

Les ennemis de la Kabylie sont ceux qui apportent un appui infaillible aux islamistes, ceux là même qui bafouent le droit à la liberté individuelle.

Les Kabyles de France n'ont de leçons à recevoir de personne en terme de valeurs.

Les Kabyles doivent s'affranchir de cette politique suiviste, des courants politiques, religieux, économiques etc... Ces courants qui confortent les Hommes d'Etats officiels et la position de leur pays, restent des courants d'air pour la Kabylie.

Nos détracteurs l'ont compris depuis longtemps( des kabyles de gauche, des kabyles de droite, des kabyles de l'extrême gauche, des kabyles de l'extrême droite, des kabyles laïques et les autres... )

La reconnaissance de la Kabylie passe par l'union des Kabyles. L'unité de la Kabylie se fera par ce socle commun uniquement.

Ce socle constitué de la langue, de l'identité culturelle, et de la position géographique. A chacun son Histoire. Les Kabyles doivent porter la leur.

Adjia Crampette

François Hollande était partout : Et Abdelaziz Bouteflika n’a rien à dire aux Algériens... | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie


François Hollande était partout : Et Abdelaziz Bouteflika n’a rien à dire aux Algériens...

EnvoyerImprimer
Une conférence de presse mercredi 19 décembre, une interview à France 2 dans la soirée, un discours jeudi devant le Parlement algérien, un entretien aux quotidiens El Watan et El Khabar, une prise de parole devant les hommes d’affaires algériens et français, encore un entretien vendredi sur radio Europe 1, François Hollande aura occupé l’espace médiatique des deux côtés de la mer. Son homologue algérien est resté muet.

Le président français a beaucoup parlé, le président algérien n’aura rien dit. Pas pipé un mot.
Durant les deux jours qu’aura duré sa visite en Algérie, François Hollande a fait l’événement tant et si bien que, concernant ce voyage, sur les moteurs de recherche de google et autres, tous les articles de presse, toutes les dépêches des agences mondiales, sur les sites des radios et des chaînes de télévisions, deux mots reviennent avec insistance : François Hollande.
Pas celui du président algérien Abdelaziz Bouteflika. Lui a fait dans le décorum.


Une première fois mercredi avec un bain de foule à Alger, en compagnie de M. Hollande autour d’une foulée importée comme savent si bien les importer et les fabriquer ses services de protocole. Une seconde fois jeudi à Tlemcen, la ville dont il fut député en 1962, où il s’adonnera au même rituel suranné du défilé populaire. Fermez le ban.
Pas une seule fois, durant ces deux jours de séjour hollandien, Bouteflika n’a-t-il desserré les dents en public.
Certes, cette visite d’Etat est celle du président français qui avait des choses dires aux Algériens et aux Français, mais le chef de l’Etat algérien aurait pu lui aussi prendre la parole avant, pendant et après ce voyage pour s’adresser à ses compatriotes.
Bouteflika aurait pu leur expliquer, par exemple, pourquoi lui qui disait le 18 mai 2006, qu’ « il est aujourd'hui de notre devoir envers le peuple algérien et les chouhada (martyrs), de réclamer des excuses officielles de la part d'une nation dont la devise révolutionnaire a de tout temps été liberté, égalité, fraternité », pourquoi a-t-il renoncé à ce devoir ?
Il aurait pu s’exprimer sur le discours du chef d’Etat français, sur l’usine Renault, sur la « déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération », sur la mémoire, sur le passé colonial, sur le Mali, sur la Syrie… Bref être président comme l’est M. Hollande avec les Français
Mais hormis une interview par écrit accordée une semaine plutôt à l’agence AFP, Abdelaziz Bouteflika a entretenu le silence, a cultivé le détachement.


Il y a dans l’attitude de cet homme qui est aux commandes de l’Etat depuis 13 ans presque de l’indifférence à l’égard des affaires de son pays, à l’égard de ses compatriotes.
Les conférences de presse ? Il a cessé de les donner depuis presque huit ans. Les entretiens aux journalistes et aux médias de son pays ? C’est qu’il les méprise tellement que l’idée qu’un journaliste algérien s’entretienne avec Abdelaziz Bouteflika relèverait d’un crime de lèse-majesté. Les discours à ses concitoyens ? Son dernier en date remonte au 8 mai 2012. C'est-à-dire il y de cela 225 jours.
Il se dégage alors cette impression que le chef de l’Etat a traversé cette visite de son homologue français comme un fantôme. Et il n’est pas faux de penser que ces deux bains de foules, dans la capitale et à Tlemcen, auraient été organisés encore davantage pour lui, pour sa gloire, son égo, que pour son hôte français.
Mais la vérité est le président Abdelaziz Bouteflika n’a presque plus rien à dire aux Algériens.


Lire l'article original : François Hollande était partout : Et Abdelaziz Bouteflika n’a rien à dire aux Algériens... | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie 

France-Algérie - La Kabylie au cœur de l’éternel malentendu | Kabyle.com


France-Algérie - La Kabylie au cœur de l’éternel malentendu

ven, 2012-12-21 03:02 -- Ferhat Mehenni
Les relations franco-algériennes peuvent-elles, un jour, se normaliser ? On peut toujours en rêver. Près de 50 ans après la décolonisation, la défiance entre Alger et Paris reste telle que la photo de famille trône toujours, côté algérien, sur le bureau des rancœurs et côté français sur celui de l’incompréhension et du malentendu. On se souvient que pour M. Kouchner, exaspéré, il y a lieu de faire le deuil de cette possibilité, au moins jusqu’à la fin de la génération de la guerre d’Algérie. Le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Medelci, interviewé le 25/10/2010 sur la télévision satellitaire « Canal Algérie »a préféré de son côté incriminer les « erreurs de parcours » de la France.

Les tensions entre les deux pays sont quasi permanentes. Au-delà des atrocités de la guerre d’indépendance (1954-1962) la menace de criminaliser le passé colonial français par le pouvoir d’Alger met à vif les nerfs de la diplomatie française depuis des décennies. De l’autre côté, Alger ne supporte pas deux éléments de la culture politique française : 1) l’indépendance de la justice française qui a permis, en 2008, de mettre sous contrôle judiciaire un diplomate algérien dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat à Paris en avril 1987 de Me Ali Mecili. 2) la liberté citoyenne dont jouissent les opposants kabyles à Paris où ils ont pu mettre sur pied, le 1er juin 2010, leur Gouvernement provisoire, l’Anavad.

Depuis la consolidation du régime militaire par le coup d’État de Boumediene en 1965, les relations franco-algériennes n’ont cessé de s’envenimer. Du refus d’entrée du vin algérien sur le territoire français en 1968, à la nationalisation, en février 1971, des hydrocarbures exploitées par des compagnies françaises en Algérie, du déclassement de la langue française dans l’enseignement algérien à la condamnation par la France de l’arrêt du processus électoral par les militaires algériens en janvier 1992, l’implication des militaires algériens dans l’assassinat des moines de Tibehirine (1995), chaque année a connu ses poussées de fièvre entre les deux pays. Cet état de fait a donc une permanence qu’il serait illogique d’attribuer au hasard ou aux caprices de quelques personnes momentanément investies de charges nationales. Les positions respectives, structurées par l’histoire, sont pour partie culturelles et, pour une autre, politiques.

Certes, au commencement, il y avait la colonisation. La conquête d’Alger en juillet 1830 avait été vécue côté français comme celle du pays de cocagne, du pays des « Mille et une nuits ». Les élites françaises développaient un orientalisme débridé que sublimaient les récits de voyage et les tableaux de peinture, tels ceux de Delacroix. La France du XIXe Siècle croyait sa victoire militaire de nature à lui assurer la régence d’un « royaume arabe ». La reddition de l’Émir Abdelkader en 1848 renforça l’illusion d’une victoire définitive permettant d’y établir pour l’éternité un DOM-TOM français. C’est la conquête de la Kabylie, à partir de 1857, soit près de 27 ans après le débarquement français à Sidi Ferruch, qui va donner des insomnies au gouverneur d’Alger et à Napoléon III. Malgré leur défaite à la bataille d’Icherriden, les Kabyles se réorganisèrent et s’insurgèrent massivement en 1871 et faillirent emporter l’ordre colonial dans leur élan. C’est l’intégration de la Kabylie dans l’Algérie française, à partir de là, qui sera à l’origine de la guerre de décolonisation. L’épisode de 1871 fut un tel point de rupture entre les Kabyles et le régime colonial que les deux parties se traitaient en ennemis jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. La colonisation, à tort, n’a jamais cherché à s’allier aux Kabyles qui, chaque jour, ruminaient leur revanche, selon la formule prêtée à Léon Gambetta : « y penser toujours, n’en parler jamais ! ».

En concevant l’Algérie comme une colonie de peuplement, la France en a élargi le territoire au point d’y inclure de nombreux peuples, particulièrement les Kabyles. Cette diversité identitaire avait aussi pour objectif de ne pas permettre d’union entre les indigènes contre les colons. Les gouvernants de l’époque ne savaient pas que la condition de colonisé suffisait à elle seule pour liguer les autochtones contre un ordre colonial inique. On croyait que le tribalisme et les querelles « ethniques » étaient de solides garanties pour l’ordre établi. On sait aujourd’hui qu’il n’en était rien.

L’alliance des indigènes contre le colonialisme a eu raison de la colonisation. Ce que l’on ignorait et que l’on continue de ne pas voir c’est que cette alliance n’était que conjoncturelle. À l’indépendance, la lutte pour le pouvoir entre les ex-alliés est sans merci. Héritant d’un pays commun légué par la colonisation, le premier à s’en emparer s’échina coûte que coûte à le garder entier pour en profiter au maximum. Pour cela, il n’y avait pas d’autre choix que la dictature.

L’angle mort du champ de vision aussi bien de la France que de tous les anciens pays colonisateurs cachait l’inexistence de nation dans beaucoup de pays créés par la colonisation. Il n’y avait pas d’Algérie en 1830, il n’y a pas de nation algérienne aujourd’hui. Il y a une mosaïque de nations opprimées par un seul et même État. Les troubles qui s’y déroulent, les luttes de clans au sommet de l’État, les diverses décisions politiques qui se prennent, les mascarades électorales ont bien souvent pour soubassement des considérations identitaires, voire nationalitaires.

Les tentatives de réchauffement des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France sont, par conséquent, toujours vouées à l’échec. A la demande française d’un minimum de respect de la démocratie et des droits de l’homme, réplique celle d’un renoncement de la France à ses valeurs et à sa laïcité. Quand bien même elle le souhaiterait, l’Algérie est prisonnière de sa base sociale qu’elle nourrit depuis bientôt 50 ans à l’arabo-islamisme et à la haine de la France. Ce dialogue de sourds est celui des couples qui ne regardent plus dans la même direction. L’Algérie se saisit de n’importe quel motif de discorde pour faire payer à la France de lui avoir légué la question Kabyle.

La lutte quotidienne des Kabyles pour leur survie et leur dignité est celle qui marque au fer rouge, depuis 1962, l’histoire de l’Algérie. Elle ne peut qu’aboutir dès lors qu’au partage du pouvoir se refusent les tenants du régime, de crainte de perdre les leviers de commande. L’idée d’une autodétermination que porte la Kabylie est devenue l’aspiration profonde de son peuple.

Alors, la meilleure manière de contrer les Kabyles dans leur quête politique de liberté, de laïcité et de respect des droits humains, est de les lyncher médiatiquement de manière permanente, de nourrir la haine contre eux et contre tout ce qui leur est associé : la France, l’Occident, les Juifs et la chrétienté. De ce point de vue, le combat kabyle est aussi celui du monde libre. Les dernières sorties de deux ministres algériens (intérieur et Islam) illustrent avec une pointe de racisme intolérable, l’exaspération d’un pouvoir devant un peuple qui lui tourne définitivement le dos. Le premier accuse la Kabylie de faire le lit d’Al Qaeda, le second, au contraire, de s’évangéliser. Comme si les évangélistes étaient des islamistes et inversement. Ils participent ainsi, chacun à sa façon, à une montée aux extrêmes entre la Kabylie et l’ordre en place.

La France qui avait méprisé la diversité identitaire des Algériens pendant la colonisation ne peut appréhender, de nos jours, la véritable nature du gouvernement algérien qui la contre depuis le 19 mars 1962. Si, depuis bientôt un demi-siècle, les relations franco-algériennes n’ont pas pu être empreintes d’un minimum de sérénité, il y a lieu de parier que cela ne changera pas de sitôt.

En tant que Kabyles, nous regardons amusés la patrie des droits de l’homme, cette ancienne « fille ainée de l’Église », toujours nostalgique d’orientalisme, incapable de comprendre que la créature qu’elle a engendrée, soit si dévorée par la passion islamiste et la haine de sa génitrice. En attendant, M. Manuel Valls, M. Laurent Fabius et, aujourd’hui M. François Hollande peuvent toujours se rendre à Alger où les doléances qu’on leur présente sont généralement aux antipodes des valeurs de la France.

Ferhat Mehenni - Président du Gouvernement provisoire kabyle, Anavad

Les Français, les arabes et les Amazighs qui va s’excuser auprès de qui ?


Les Français, les arabes et les Amazighs qui va s’excuser auprès de qui ?
 
 
Il y a déjà quelques années que l’Algérie officielle a reformulé officiellement sa demande au gouvernement français de s’excuser auprès des Algériens des années de colonisation d’Algérie de 1830 à 1962. De l’autre côté de la France on a toujours refusé cette demande.
Aujourd’hui ce qui nous amène à revisiter ce sujet c’est qu’il a été soulevé ces jours ci à l’occasion de la visite du président Français Mr François Hollande en Algérie, mais cette fois très timidement. Probablement car on vient en Algérie avec quelques projets d’investissement comme la future usine Renault à Ouahran. Ce qui va permettre au gouvernement Algérien de donner de l’espoir aux milliers de jeunes chômeurs qui tiennent les murs toute la journée dans les rues et les ruelles des villes : Les Hittistes comme l’a schématisé le fameux humoriste Amazigh Algérien Fellag.
Toute fois la question qui s’oppose est ce que le gouvernement Algérien depuis l’indépendance en 1962 à ce jour, a-t-il jamais pensé à demander des excuses au près des Amazighs Algériens pour toutes les atrocités qu’ils ont enduré physiquement et moralement auprès de cette Algérie arabe ? La réponse est bien sûr non. Pire encore, chaque fois les Amazighs d’Algérie –en particulier les Kabyles- se soulèvent pour demander juste le droit culturel et identitaire, la réponse est la répression physique et morale. Mais ne s’arrête pas uniquement là, il honore et glorifie dans les medias et les manuels scolaires les grands colons arabes comme les Omeyyades.
Plus encore, le président Boutefliqa en plein Kabylie  juste après sa première élection présidentielle au lieu de s’excuser il a eu l’audace et le courage de prononcer le discours suivant le 3 septembre 1999 à Tizi-ouzou devant une audience diverse dont Hanachi, Ait-Menguelet et la mère et soeur de feu Matoub Lounes, tenez-vous bien : « Il y a dans votre lettre cher ami ...l’amazighe langue nationale. En ce qui me concerne, je n'ai absolument aucun complexe. (applaudissements). par contre, par contre, je me dois de vous dire, et poser une question: est-ce que l'amazighite c'est la kabylie? ou bien l'amazighite c'est les langues qui existent en Algérie? il y en a 13, il y en a 13 monsieur. alors je voudrais vous dire une chose. il n'y a plus de tabou amazigh, il n'y a plus de tabou amazigh, et je suis venu ici crever votre ballon de baudruche. si, si, et je dis bien si l'amazighe devait devenir langue nationale, elle ne serait jamais officielle, elle ne serait jamais officielle, je tiens a le dire. mais si elle devait devenir langue nationale, c'est par voie référendaire, c'est tout le peuple algérien qui va se prononcer ... (inaudible) (cris dans la salle) tout le peuple algérien. oui monsieur. Hé ben si vous n'êtes pas d'accord, c'est tant pis. C’est tant pis. C’est tant pis.   Démasquez-vous devant le peuple algérien.  Démasquez-vous devant le peuple algérien. Démasquez-vous devant le peuple algérien. ou vous faites partie du peuple algerien ou vous ne faites pas partie du peuple algérien.»
Comment donc le gouvernement arabe en Algérie Amazighe a eu le courage de demander des excuses à la France coloniale sans penser à le faire soi-même ?  plus que ça le refuser et affirmer le contraire officiellement ? La réponse peut encore choquer certains, c’est lorsqu’on est contaminé par une épidémie qui s’appelle l’idéologie arabo-musulmane on devient complètement fou. La preuve c’est que l’Algérie n’accepte ni le droit d’autonomie, ni d’indépendance pour les Amazighs de Kabylie et d’Azawad à la fois alors qu’elle continue à dépenser des milliards de dollars algériens pour le même droit mais à un peuple dit arabe au Sahara Amazighe.
Quant à la France qui a mis à genou les Amazighs, elle ne s’est pas arrêtée –comme l’avait fait partout dans son empire coloniale- à leur annexion à son empire colonial après avoir détruit leurs structures sociales, confisqué leurs terres fertiles en leur inventant l’astuce de la conservation foncière avant même de l’appliquer chez elle; elle est allé plus loin en sous-traitant –après son départ- le pouvoir en Afrique du Nord à des futurs états nations arabes !
Aujourd’hui on trouve une astuce : tout d’abord c’est  le ministre algérien qui déclare qu’on ne demande pas à la France de s’excuser, et quelques jours après, soit le 20 décembre 2012,  c’est le président français François Hollande au parlement Algérien qui fait non pas une excuse mais une reconnaissance que le colonialisme dont est victime l’Algérie est atroce sans jamais dire si c’est la France ou c’est l’Allemagne d’une part et d’autre part s’elles regrettent cette situation. Tout est dit en une minute par : « pendant 132 ans l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutale, le système à un nom c’est la colonisation et je reconnais ici les souffrances que la colonisation à infligée au peuple Algérien. Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, sur les injustices, sur les massacres, sur la torture. La paix des mémoires sur laquelle j’aspire repose sur la connaissance et la divulgation de l’histoire »
le discours de Hollande en video :
La France ne s’est pas donc excusé auprès du peuple Algérien, et entre non le peuple Algérien ne l’a jamais demandé et ce qu’il demande c’est le départ de la dictature de leur pays ou leur départ eux vers l’Europe en laissant les dictateurs se gouverner entre eux en Algérie. La question qui s’oppose aujourd’hui est la France  peut-elle laisser les pouvoirs arabes en terre Amazighe si jamais ils veulent s’excuser auprès des peuples Amazighs de la région?
La réponse est non. La preuve est là dans cette vidéo du programme « ça se discute » diffusée par la chaine de télévision française I-télé qui a invité le journaliste français Eric Zemmour, qui est un écrivain et journaliste politique français, qui a fait plusieurs organes de presse français. Au sujet des excuses demandés aux Français Eric Zemmour réplique par : « Les gens qui ont été colonisés en Algérie ! Les arabes étaient eux-mêmes des colonisateurs qui avaient colonisés l’Algérie des Berbères. Ils ne se sont jamais excusés auprès des Berbères ! ils ne se sont jamais repentis ! » Fin de citation.
Mais le choc est la réaction de l’animatrice qui a tout de suite dit STOP Eric, et rappelle son invité à l’ordre et se retourne vers les téléspectateurs pour  leur dit Bon Weekend sur I-télé. Regardez :
le débat sur I-télé
Le General Guillaume chez les Amazighs
La raison qui est derrière cette attitude de la France est qu’elle veut continuer à considérer Tamazgha (Afrique du Nord) son protectorat pour toujours. D’ailleurs, n’a-t-elle pas déclaré officiellement que la constitution proposée aux Marocains pour référendum leur convient très bien ! Pire encore le conseil était deux semaines avant même que le peuple marocain s’exprime sur la question au référendum du 1 juillet 2011 ! Plus que ça l’évènement lui-même est venu au centenaire du protectorat du Maroc (1912-2011). La France est probablement –elle aussi- touchée par la même épidémie !
Mais les Amazighs vont-ils réfléchir un jour que ça suffit et qu’il faut qu’ils décident de leur destin eux-mêmes et non plus quelqu’un d’autres tel qu’il soit?



Auteur: Mohamed El Ouazguiti
Date : 2012-12-21 00:09:00

Hollande en Algérie: "Je ne viens pas ici faire repentance ou excuse, je viens dire la vérité" - L'EXPRESS


Algerie – France: Une Relation Gagnant-Gagnant?


Print Friendly


Anouar H Smaine
18 décembre 2012
François Hollande sera demain en Algérie. Certains à l’intérieur du système souhaitaient qu’il demande au nom de la République Française des excuses au Peuple Algérien avant de se rétracter à la dernière minute. C’est la une démarche a laquelle Je n’adhère pas aujourd’hui, non pas parce que je pense que la France coloniale n’a pas commit de crimes atroces en Algérie, mais parce que le système Algérien actuel a, lui aussi, tout comme la France Coloniale, commit de grands crimes contre ce même peuple qui reste cinquante ans après son indépendance; sans voix.
Ces demandes venant d’un système illégitime, ont un caractère Politique et Politicien, et ne visent nullement à honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour que les Algériens, comme les autres peuples du monde, naissent libres, mais plutôt pour glorifier le règne de ceux-la même qui les ont trahi en transformant l’Algérie en une monarchie-dictature qui ne dit toujours pas son nom.
Je doute fort que la France ne présente ses excuses aux gens du système, car elle sait ce qu’ils valent.
Contrairement au Président Algérien, Monsieur Hollande lui, a été élu par le peuple de France, il respecte la constitution de son pays ainsi que son peuple, avec ses ministres et les députes de son Parti, il rend des comptes au peuple Français, pour aider l’économie de son pays, il repartira en France avec des milliards d’Euros de Contrats dont multiples entreprises Françaises bénéficieront. Entre temps, les chefs du système Algérien, dont la plupart ont dépassés les 80 ans, poseront pour des photos souvenirs avec Monsieur Hollande, des photos qu’on montrera aux Algériens qui souffrent du chômage, de la pauvreté, du manque d’eau dans les plus grandes villes d’Algérie, de la corruption d’une administration pire que celle de l’ancienne force coloniale, des Algériens qui ne peuvent ni quitter un pays devenu une sorte de prison a ciel ouvert ni y vivre dans la dignité, des Algériens qui voient leurs enfants se jeter à la mer cherchant un avenir meilleur en Europe avant de se faire repêcher dans les filets des pêcheurs Français, Italiens et Espagnoles.
Tout comme tous les autres états du monde, l’Algérie doit se mettre a aimer ses enfants autant qu’eux l’aiment. Elle doit donner la priorité à l’éducation nationale, à la formation professionnelle, à une vraie reforme de la Justice, des hôpitaux et de l’administration. l’Algérie se doit de créer un emploi de qualité chez elle pour ses millions de jeunes chômeurs-diplômés, un emploi autre que « Agent de sécurité » ou « chauffeur » pour les multinationales qui s’implantent sur son sol.
l’Algérie doit établir avec la France ainsi qu’avec d’autres pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, des programmes d’échanges universitaires qui permettraient à ses étudiants d’acquérir un savoir approfondi que ses universités a elle ne maîtrisent toujours pas.
Seulement voila, pour faire toute ces choses, il faut aimer et respecter son peuple. Il faut respecter les symboles de l’état telle la Constitution et le nombre de mandats qu’un Président peut avoir ainsi que la séparation des pouvoirs législatifs et exécutifs. Il faut respecter la souveraineté de la Justice et la protéger avec rigueur. Il faut promouvoir la liberté d’expression, de la presse, de la pensée, ainsi que de la religion. Il faut respecter la femme et lui donner toute sa place dans la société, et la faire participer d’une manière active à la vie politique, économique, sociale et culturelle. Il faut protéger l’enfant et faire de sa bonne sante, son éducation, sa scolarité, et son développement individuel la priorité des priorités. Il faut créer de vrais centres hospitaliers dotés d’équipements modernes pour que les Algériens puissent enfin se faire soigner en Algérie et non mourir en attendant l’octroi d’un visa d’une quelconque chancellerie. Il faut bâtir des universités, des écoles, et des centres de formations dans toutes les régions du pays, notamment celles du sud et du centre du pays, pour que les enfants d’Algérie, tous ses enfants, et non pas ceux des grandes villes seulement, puissent avoir accès au savoir, à l’instruction, et à la formation professionnelle.
Il faut bâtir des bibliothèques et faciliter l’accès aux livres et a l’information pour tous. Il faut accompagner la culture, l’art et l’expression artistique et lui donner un rôle central et une importance égale à celle de l’éducation nationale.
Il faut également gouverner le pays, les régions, les villes et villages d’une manière transparente. Les élus doivent vraiment êtres élus, et quand ils le sont, ils doivent êtres installes dans leurs fonctions et non jetés en prison du fait qu’ils aient une vision autre que celle du « Roi ». Sinon, à quoi bon se donner le mal d’organiser des élections qui coûtent cher en ressources humaines et financières, et des fois même en vies humaines? La confiance entre l’état et le peuple ne peut être rétablie que quand le citoyen se sait écouté et respecté. L’état ne peut continuer à gérer les revenus des hydrocarbures et autres richesses du pays comme bon lui semble et sans transparence aucune. Il doit, à travers son ministère des finances rendre des comptes aux élus légitimes du peuple (Qui aujourd’hui sont inexistants).
Enfin, une vraie réconciliation nationale passe par le besoin d’unir par des gestes, des programmes, et des politiques sérieuses et concrètes, tous les enfants d’une même patrie, arabes, kabyles, chaoui, chlouh ou tergui soient-ils.
Un état qui ne respecte pas son peuple n’est pas respecté par ses pairs, et la réside, du moins en partie, l’hésitation de la France a présenté de quelconques excuses.
Comment peut-on demander à l’ancienne puissance coloniale de présenter des excuses alors que nul travail de mémoire n’a été entreprit par le premier concerné; l’état Algérien, en cinquante années d’indépendance? Ou sont les musées relatant la résistance d’un peuple tout entier à différentes invasions à travers les ages? Ou sont les lieux de mémoires ou différentes générations d’Algériens peuvent aller se rencontrer tout au long des années pour apprendre, comprendre et surtout apprécier les sacrifices de nos aînés pour que nous naissions enfin libres? Ou sont les ouvrages d’histoire, les mémoires de nos révolutionnaires authentiques, ou sont nos documentaires et nos films sur l’histoire d’Algérie? Que savons nous de l’Emir Abdelkader, de Salah Bey, de Bouamama, d’El Mokrani, de Benbadis, de Ferhat Abbas, de Abane Ramdane, de Larbi Benmhidi, de Hassiba Benbouali, de Djamila Bouhired, de Mohamed Boudiaf, de Krim Belkacem, de Benboulaid et de millions d’autres inconnus qui sont les vrais héros de l’indépendance de notre patrie, si ce n’est les seuls noms? Quand va-t-on comprendre qu’a moins d’un sursaut pacifique de l’intelligence, de la solidarité, et de l’acceptation des uns les autres, l’Algérie se retrouvera une fois encore, à la case départ d’une nouvelle ère de domination.
La reconnaissance des faits de l’histoire ainsi que le respect du peuple Algérien ne viendra que quand la médiocrité cessera d’exister en Algérie, quand celle-ci laissera la place à une Algérie renouvelée; une Algérie de la jeunesse, des idées, de l’innovation, du travail, du progrès, de la justice, de l’inclusion, de la tolérance, et de l’amitié. C’est la le salut de la patrie et la que nous devons commencer notre travail!

..BOUTEFLIKA DANS LA POUBELLE DE L' HISTOIRE

jeudi 20 décembre 2012

ELWATAN-ALHABIB


Factum politique à l'usage du président François Hollande en visite d’État à Alger





Ainsi donc, et comme si les malheurs de sang et de larmes de la décennie noire n'y suffisaient pas, l'arrivée au pouvoir de M. Bouteflika et de son clan, a fait entrer l'Algérie de plain-pied, dans une nouvelle décennie noire : celle de la grande corruption qui ravage quotidiennement notre pays qui a été mis en coupe réglée entre clans au pouvoir, par la prédation au grand jour des biens publics, par le bradage des ressources du pays aux intérêts étrangers, par les pillages en règle du patrimoine national et l'éclatement à intervalles réguliers, d'énormes scandales financiers et de détournements hors échelle, à coups de milliards de dollars au préjudice du peuple algérien, à la faveur du relèvement substantiel des recettes pétrolières et d'une aisance financière sans précédent, dont les surplus en devises étrangères dépassent largement aujourd'hui, le seuil de 220 milliards de dollars, gérés sous la seule responsabilité de M. Bouteflika et son clan, dans l'opacité la plus totale sans qu'aucune Institution nationale ou Autorité publique de contrôle n'en connaissent ni les adresses financières, ni la structure fiduciaire, ni les mouvements scripturaux, ni l'emploi, ni les profits générés. Ce qui constitue en soi, un cas de forfaiture gravissime, justifiant largement la mise en accusation publique du Chef de l'Etat lui-même, de son Gouvernement et du Gouverneur de la Banque d'Algérie.



Abdelkader Dehbi
Mardi 18 Décembre 2012


Factum politique à l'usage du président François Hollande en visite d'Etat à Alger
Monsieur le président, 
 
Votre visite imminente au pouvoir politique en place à Alger, que vous savez illégitime et mafieux à plus d'un titre, me donne l'occasion à travers ce factum politique, de m'adresser aussi, à une opinion publique française trop souvent abusée par les mensonges, les manipulations ou les silences, d'une désinformation sournoisement orchestrée par les médias, les lobbies autres relais de l'Ordre dominant, dont la France officielle est partie intégrante ; un Ordre dominant, usurpant le statut de "Communauté Internationale" pour mieux dissimuler sa vraie nature d'idéologie hégémonique impérialiste, sioniste et raciste, fondée sur les postulats détestables de l'exploitation, du bellicisme et de l'exclusion ; un Ordre dominant, parfaitement conscient des nouvelles donnes géostratégiques, doublées d'une conjoncture de crise économique persistante annonçant la fin prochaine de sa suprématie, qui semble reparti pour un tour, dans une nouvelle ère de Croisade contre l'Islam et le monde musulman pour tenter une fois de plus d'en contrôler les ressources, tout en cherchant à en empêcher l'inexorable renaissance, en tant qu'alternative idéologique, humaniste et morale crédible, contre le règne de la violence, de l'argent et de la chair qui ravage une société occidentale, désormais en phase historique décadente.
 
Une nouvelle ère de Croisade contre l'Islam et le monde musulman essentiellement tendue sur quatre directions:
 
1./ L'instrumentalisation politique du "terrorisme" réel ou souvent préfabriqué dans les officines de l'Ordre dominant et amplifiée à souhait, par les médias aux ordres pour briser psychologiquement chez les citoyens de base dans nos pays, toute volonté d'activité politique ou de résistance contre l'injustice et l'arbitraire des puissants, à l'intérieur comme à l'extérieur, et les décourager contre toute revendication pour le respect de leur dignité humaine, de leur liberté et de leurs droits civiques qui sont les conditions incontournables pour l'instauration d’États de Droit et d'Institutions authentiquement démocratiques dans nos régions ;
 
2./ L'encouragement, voire la mise en place, si nécessaire par la violence dans nos pays – et l'exemple du pouvoir en place à Alger en témoigne – d'un réseau de régimes politiques supplétifs et corrompus, véritables satrapes des temps modernes, totalement inféodés aux intérêts des puissances de l'Ordre dominant qui les protège en retour, contre leurs propres peuples qui leur dénient toute légitimité ;
 
3./ L'instauration de contrôles multiformes – à travers leurs officines, leurs chancelleries et leurs réseaux bancaires et financiers –  sur nos économies nationales pour les maintenir dans la dépendance et la surveillance de nos ressources financières et de l'usage qui en est fait, pour compromettre tous les investissements dans des secteurs éminemment stratégiques comme l'Education, la Santé ou l'Agriculture, tandis que les budgets des équipements militaires et sécuritaires sont surdimensionnés et constituent une véritable hémorragie nourrissant les marchands de canons et autres industriels de la mort ainsi que leurs complices compradores;
 
4./ L'exclusion par la marginalisation à l'intérieur ou l'exil sur l'étranger, de nos plus brillantes élites intellectuelles et de nos meilleures compétences scientifiques et techniques de standing international, que notre pays compte par dizaines de milliers, pour les tenir éloignés du champ des responsabilités politiques et de la gestion des affaires publiques Ceci afin de maintenir dans nos pays, le règne de la médiocrité, de la vénalité et de la trahison. Sauf le respect que l'on doit avoir pour une frange infime de cadres supérieurs de la nation, civils et militaires confondus, constituée par d'authentiques patriotes intègres et compétents, que les hasards de carrière ont fourvoyés dans les structures d'un Etat malade.  
 
La France complice du régime algérien

 
Monsieur le président,
 
Tout a été dit ou presque sur la tragédie algérienne des années 90. Des centaines, peut-être des milliers de documents, de témoignages, de livres, en arabe comme en français et dans d'autres langues, ont été écrits sur le long calvaire du peuple algérien, isolé du monde extérieur, sans défense et sans recours, faisant face les mains nues  aux lois martiales barbares de ses bourreaux grisés par leur pouvoir ; des soudards "fratricides" , pétris de complexes et débordant de rancune contre leur propre peuple. Un long calvaire souvent vécu par les algériens entre la désinformation et le blackout le plus total des médias aux ordres, en Algérie comme en France.
 
Vous permettrez donc, Monsieur le président, au simple citoyen algérien que j'ai la fierté d'être, de vous dire crûment combien votre visite à Alger, tout autant que les visites officielles de vos deux prédécesseurs – M. Chirac en 2003 et M. Sarkozy en 2007 – ou celles d'autres leaders européens, étasuniens ou de l'Otan, témoigne une fois de plus, de la grave crise morale qui gangrène aujourd'hui plus que jamais auparavant, les puissances occidentales dont la France en particulier, volontiers donneuse de leçons de démocratie, de liberté, voire d'éthique politique… en tant que ces visites d'officiels occidentaux, sont perçues par une large frange du peuple algérien, comme de véritables forfaitures politiques et morales faisant hypocritement l'impasse, pour de basses considérations d'intérêts – pas toujours d'ordre public d'ailleurs – sur les terribles préjudices humains et matériels infligés au peuple algérien, tout au long des années 90 et dont certains relèvent de la qualification de Crimes de Guerre, du fait du pouvoir politique en place auquel vous vous apprêtez à rendre visite ; un pouvoir illégitime et mafieux,  issu – excusez du peu – d'un double Coup d'Etat :
 
-- Celui  du 11 Janvier 1992, perpétré par une junte de généraux putschistes, avec la complicité servile de leurs mentors civils, les "démocrates" autoproclamés, contre la volonté souveraine du peuple algérien qui venait d'élire démocratiquement en Décembre 1991, une large majorité parlementaire, sous les couleurs du Front Islamique du Salut ;
 
-- Celui du 15 Avril 1999, abusivement qualifié d'"élections présidentielles", portant à la présidence de la République, un candidat unique, M. Bouteflika, désigné par les généraux putschistes aux termes d'un deal immoral et honteux, conclu par-dessus la tête du peuple algérien et de l'intérêt de la Justice ;
 
Pour ce qui est du premier Coup d'Etat, j'en rappelle brièvement le bilan effroyable, dûment documenté par de nombreuses associations nationales ou ONG étrangères et s'établissant pour la période 1992 / 1999, que les algériens ont coutume de qualifier de "décennie noire" à plus de 200.000 morts; entre 15.000 et 20.000 "disparus"; des populations entières meurtries, sinistrées et déplacées, par centaines de milliers. Ce bilan désastreux, tant au plan humain et moral qu'au plan matériel est la conséquence directe des décisions et actes originels qui ont accompagné le Coup d'Etat, à savoir :
 
-- destitution du Chef d'Etat légitime du pays, le défunt président Chadli Bendjedid, mensongèrement maquillée en "démission";
-- proclamation inconstitutionnelle d'un Etat d'Urgence qui s'est révélé meurtrier en autorisant tous les excès de la violence d'Etat ;
-- désignation inconstitutionnelle d'un pseudo "Haut Conseil d'Etat" de 5 membres dirigé dans les faits par deux des généraux putschistes, Larbi Belkheir et Khaled Nezzar et présidé par le défunt Mohamed Boudiaf rappelé de son exil, le 16 Janvier 1992 et assassiné le 29 Juin de la même année, en pleine réunion publique télévisée depuis Annaba par ceux-là mêmes qui l'ont sollicité en croyant pouvoir le manipuler ;
-- instauration du couvre-feu dans les grandes villes pour couvrir toutes sortes d'exactions des forces sécuritaires ;
-- déportation dans le Grand Sud Algérien, par avions cargos et autres moyens de transport de l'armée, de plus de 15.000 citoyens accusés à tort ou à raison de "sympathies islamistes" et parqués dans 7 Camps de Concentration, parmi lesquels, l'ancien Site militaire de Reggane, où des centaines d'entre eux seront affectés à vie, par les radiations atomiques remontant aux essais nucléaires français des années 60 ;
-- rafles et arrestations massives, de jour comme de nuit, dans les quartiers populaires, contre les islamistes ou supposés tels et dont des milliers feront partie des 15 à 20.000 "disparus", ou feront l'objet d'exécutions sommaires, c’est-à-dire  extra-judiciaires ;
-- création de Tribunaux d'Exception, fonctionnant sur le mode des procédures expéditives et prononçant systématiquement les peines les plus lourdes, y compris les peines de mort ;
-- apparition ex nihilo, de milices et autres escadrons de la mort et de l'assassinat ciblé, commandités par les généraux putschistes et opérant sous faux pavillon des GIA et autres groupuscules dits "terroristes", infiltrés ou créés de toutes pièces, afin de faire basculer les opinions nationale et internationale contre les islamistes ; dans les pures traditions de la "guerre psychologique", car, comme par une étrange répétition à l'identique, des méthodes de la répression coloniale dans ses épisodes les plus sanglants, on retrouvera parfois à la tête de la répression anti islamiste – terrible ironie de l'Histoire ! – jusques aux mêmes soudards en chair et en os, reconvertis entre-temps, en "généraux" de l'armée algérienne, cassant du "barbu" ou du "tango" – comme ils disent entre eux pour brocarder les islamistes –  comme il cassaient naguère du "fellaga" aux cotés des tortionnaires de Bigeard et autres Aussaresses ;
-- massacres effrayants par leur sauvagerie, dans des agglomérations isolées ou à la périphérie des grandes villes, de populations civiles innocentes par centaines – en majorité des femmes et des enfants – soupçonnées de "sympathies islamistes", à l'exemple de ceux qui se sont déroulés dans le courant de l'été 1997 dans la banlieue d'Alger, à Bentalha ou à Raïs entre autres et qui ont soulevé l'indignation du monde entier. Au point de des voix autorisées de personnalités et autres organisations internationales militant pour les Droits de l'Homme, ont commencé à exiger haut et fort, une enquête internationale indépendante, pour faits de Crimes de Guerre contre les responsables de tels massacres.
 
Cette dernière tragédie a suscité une immense émotion dans une opinion internationale effrayée par l'ampleur et la sauvagerie des massacres. Un peu partout dans le monde, des voix de personnalités, et pas des moindres, se sont élevées pour exiger une enquête indépendante et l'instauration d'un Tribunal Pénal International ad-hoc, pour juger les coupables de ces Crimes de guerre, dûment documentés, sur la foi de témoignages irréfragables enregistrés par de nombreuses associations nationales indépendantes et ONG internationales.
 
Elle a aussi constitué – cette dernière tragédie –  un tournant décisif dans le cours des choses, en ce sens que les généraux putschistes, pris de panique à l'idée de devoir rendre des comptes par devant un Tribunal Pénal International ad-hoc, ont cru pouvoir échapper aux poursuites pénales en concluant avec M. Bouteflika le deal immoral et mafieux cité plus haut et aux termes duquel, moyennant sa désignation reconductible à la tête de l'Etat algérien, celui-ci s'engageait à les amnistier au plan intérieur et à les protéger, au plan extérieur, contre toute poursuite judiciaire devant un Tribunal Pénal International ad-hoc, pour les Crimes Imprescriptibles commis durant la décennie noire. Un véritable marché de dupes, quand on sait que, d'une part, les Crimes de Guerre sont Imprescriptibles  et que d'autre part, en prenant part à ce deal mafieux, M. Bouteflika relève lui-même, aux yeux du Droit pénal, du chef d'accusation de complicité et d'entrave à la Justice, a fortiori, à la Justice internationale en matière de Crimes de Guerre !. Mais qu'importe, ce deal immoral a permis à M. Bouteflika, malgré son état de sénescence avancée et ses lourds handicaps de santé –  connus même par les médecins du Val de Grâce… – de tenir la dragée haute aux généraux qui l'ont fait roi, en les menaçant, chaque fois que l'un des membres de son clan familial ou politique était dénoncé pour corruption, de ressortir les dossiers de Crimes de Guerre les concernant.
 
Ainsi donc, et comme si les malheurs de sang et de larmes de la décennie noire n'y suffisaient pas, l'arrivée au pouvoir de M. Bouteflika et de son clan, a fait entrer l'Algérie de plain-pied, dans une nouvelle décennie noire : celle de la grande corruption qui ravage quotidiennement notre pays qui a été mis en coupe réglée entre clans au pouvoir, par la prédation au grand jour des biens publics, par le bradage des ressources du pays aux intérêts étrangers, par les pillages en règle du patrimoine national et l'éclatement à intervalles réguliers, d'énormes scandales financiers et de détournements hors échelle, à coups de milliards de dollars au préjudice du peuple algérien, à la faveur du relèvement substantiel des recettes pétrolières et d'une aisance financière sans précédent, dont les surplus en devises étrangères dépassent largement aujourd'hui, le seuil de 220 milliards de dollars, gérés sous la seule responsabilité de M. Bouteflika et son clan, dans l'opacité la plus totale sans qu'aucune Institution nationale ou Autorité publique de contrôle n'en connaissent ni les adresses financières, ni la structure fiduciaire,  ni les mouvements scripturaux, ni l'emploi, ni les profits générés. Ce qui constitue en soi, un cas de forfaiture gravissime, justifiant largement la mise en accusation publique du Chef de l'Etat lui-même, de son Gouvernement et du Gouverneur de la Banque d'Algérie.
Un Chef de l'Etat corrupteur qui achète tout,  y compris la paix sociale en dilapidant des sommes énormes dans une consommation effrénée n'ayant aucun impact économique intérieur mais profitant largement à la faune adventice d'une clientèle politique de parvenus, faite de compradores, de concessionnaires et autres nouveaux riches ; au grand dam de millions de familles démunies dont certaines en sont réduites à aller fouiller les décharges publiques. Un Chef d'Etat corrupteur, devenu maître dans la pratique exécrable et immorale des enveloppes et des "mallettes", généreusement distribuées sur fonds publics, pour acheter les servilités politiques à l'intérieur ou les silences et les complaisances des puissants à l'extérieur. Pour acheter aussi, le silence ou la complaisance de certains médias bien en vue, à l'exemple du "Monde" et autres "Nouvelobs", pas très regardants sur le chapitre de la déontologie professionnelle, qui ont récemment rewrité de vulgaires pages publicitaires à l'occasion du Cinquantenaire de l'Indépendance – probablement rédigées à Alger même – et  payées rubis sur l'ongle par le clan Bouteflika à coup de centaines de milliers d'Euros, pour les transmuter en "reportages" journalistiques élogieux à la gloire d'un Chef d'Etat surréel, visiblement accroché par le syndrome de certains Ubus africains des années 70 de triste mémoire et caressant probablement des rêves impériaux et peut-être même, dynastiques…
 
En finir avec la "Françalgérie" néocoloniale.
 
Monsieur le Président,
 
La tragédie humaine qu'a vécue l'Algérie durant les années 90,  n'a nullement empêché les gouvernements français successifs de protéger leurs anciens soudards coloniaux, promus généraux en Algérie, en fermant les yeux sur les pires de leurs exactions, de leurs crimes,  relevant quasiment tous, de la qualification de Crimes de guerre, c’est-à-dire du ressort d'un TPI ad-hoc. Pis encore, ces gouvernements français successifs ont parfois commis de véritables actes de forfaiture, relevant du délit d'entrave à la Justice, comme ce fut le cas pour le général Khaled Nezzar, chef de la junte, aujourd'hui sous le coup d'une instruction judiciaire en Suisse, du chef d'accusations graves et documentées, pour fait de Crimes de Guerre… alors qu'en Avril 2001, ce même général – sur les instances pressantes de M. Bouteflika –  avait été scandaleusement soustrait à la Justice française et exfiltré sur l'Algérie par le gouvernement socialiste de cohabitation, alors dirigé par votre ami M. Jospin, qui a ainsi déshonoré la signature de la France, pays qui a ratifié la Convention de New York de 1984 contre la torture.  
Ce qui laisse planer de graves interrogations, sur la nature réelle des relations entre Paris et le régime en place à Alger depuis le putsch de Janvier 1992.
 
 
Monsieur le Président,
 
Pardonnez-moi d'emprunter ici, l'heureuse et pertinente formule de la "Françalgérie", pour dénoncer une fois de plus, la collaboration extra-institutionnelle et contre-nature, inacceptable, entre les barbouzeries respectives des Services algériens et français, de la police politique et du renseignement, au nom du sempiternel et ô combien commode alibi, qu'est devenue la "guerre contre le terrorisme" – ce nouveau monstre du Look Ness – qui continue de couvrir tant d'exactions et tant crimes. L'expression de "guerre contre le terrorisme", cachant mal un encodage occidental sournois, pour désigner une véritable Croisade contre l'Islam, doublée d'un redéploiement néocolonial avançant à visage découvert en appuyant inconditionnellement les régimes totalitaires  et corrompus dans nos régions, 
Une collaboration qui s'est singulièrement développée entre l'Algérie et la France, depuis le putsch de Janvier 1992, en-dehors du moindre contrôle, laissant de larges marges à l'arbitraire, à la manipulation et aux mensonges d'Etat, souvent nourris il est vrai – chaque fois qu'il s'agit de stigmatiser notre émigration ou l'Islam et les musulmans – par les propos irresponsables et incendiaires de vos propres ministres français de l'Intérieur, de Pasqua à Vals, en passant par les Sarkozy et autres Guéant, l'un y allant de son "Karcher" l'autre, portant des jugements d'ignare sur la Civilisation musulmane, quand l'autre crie désespérément sa fidélité éternelle – et quasi canine – à Israël sans que personne ne le lui ait demandé… Allez donc savoir là-dedans, qui est de gauche et qui est de droite… tant est devenue consensuelle et "politiquement correcte", la posture islamophobe en France.
Une collaboration qui est allée jusqu'à susciter de graves soupçons contre les Services algériens et français, portant sur l'organisation en commun, de criminelles manipulations de l'opinion publique, ainsi qu'en témoigne par exemple, la ténébreuse affaire de l'attentat terroriste de Juillet 1995, dit de la station Saint-Michel du RER à Paris, sur les circonstances duquel, aucune enquête publique parlementaire ou indépendante n'a été diligentée par les autorités françaises, pour confirmer ou démentir les graves accusations mettant en cause une manipulation criminelle organisée de concert, entre Services algériens et français, pour faire basculer l'opinion du peuple français contre les islamistes algériens établis en France ou qui y avaient trouvé refuge, afin d'échapper à la répression des milices et autres commandos, commandités par les généraux putschistes.
Sans oublier l'affaire dite des internés de Folembray où l'on vit, le 9 Novembre 1993, une opération "coup-de-poing-manipulation-spectacle" montée en coordination entre les Services algériens et les barbouzes du sulfureux Pasqua. Des policiers déboulant au petit matin et procédant brutalement aux arrestations dans leurs domiciles, devant parents, épouses et enfants, de dizaines d'algériens suspects de sympathies islamistes pour les transférer manu-militari dans une caserne de Folembray : une véritable forfaiture d'Etat, contre des algériens dont certaines résidaient depuis de longues années en France et y exerçaient régulièrement leur métier. A l'exemple de l'avocat, Me Ahmed Simozrag et de ses compagnons. d'exil, qui ont ensuite été arbitrairement exilés sans jugement et sans ressources au Burkina Faso où – faute de porter des patronymes sonnant comme Gilad Shalit –  ils continuent de moisir  depuis Août 1994, c’est-à-dire depuis 18 ans aujourd'hui, pour simple délit d'opinion islamiste, dans une indifférence criminelle totale des médias algériens et français, si prompts à larmoyer par ailleurs, sur le drame des chiens-perdus-sans-collier…  
Ce qui conduit à poser d'une manière globale, le drame humain de dizaines de milliers de familles algériennes, séparées du jour au lendemain d'un des leurs, en particulier parmi les universitaires, scientifiques et autres intellectuels, qui ont choisi l'exil forcé à leur corps défendant, pour échapper à la répression des polices politiques et/ou aux persécutions procédurières et tatillonnes de l'Administration publique, en raison de leurs opinions – pas nécessairement de sensibilité islamiste – hostiles au régime corrompu des généraux et de leurs servants civils et militaires. Ce drame est encore vécu à ce jour, par des milliers de familles, malgré l'imposture dite de la "Charte pour la paix et la réconciliation nationale" et de ses textes d'application scélérats qui prétendent interdire tout débat national sur la tragédie de la décennie noire, en exigeant par ailleurs, des exilés politiques désireux de rentrer au pays, un engagement écrit, à respecter des conditions dégradantes et indignes, restreignant leur liberté citoyenne, comme le fait de renoncer à faire de la politique. Ceci dans le but ignoble et criminel, de maintenir éloignés de leur patrie, des centaines, sinon des milliers de scientifiques et chercheurs de haut standing, dont beaucoup jouissent d'une réputation internationale, maintenant ainsi, une grande nation pleine de potentialités comme l'Algérie, sous la férule d'une dictature répressive de gérontes délabrés et corrompus, qui ont perdu tout sens du réel et toute légitimité. Y compris cette légitimité "historique" dont ils se gargarisent tant, mais dont ils ont trahi la cause et les principes moraux.
 
Je n'aurais pas l'inélégance ici, d'oublier de citer les victimes françaises de la décennie noire en m'interrogeant sur la signification de ce black-out officiel observé par les deux gouvernements, sur l'odieuse affaire de l'assassinat des moines de Tibhirine en 1996, qualifié laconiquement, de "bavure" par les uns ou de "coup fourré" entre Services parallèles par les autres…Tout cela, dans l'opacité et surtout, l'impunité la plus totale, de part et d'autre.
 
 
Repentance et Traité d'amitié vont de pair
 
Monsieur le Président,
 
Le gouvernement de la France ne pourra pas se dérober indéfiniment à son devoir de solder sa dette morale historique et donc imprescriptible, d'une repentance solennelle à l'égard du peuple algérien qui en est l'ayant-droit légitime et le récipiendaire exclusif. Une repentance  dont ne sauraient l'y subroger aucunes personnes physiques, ni aucunes instances ou institutions, qui parleraient illégitimement en son nom. En termes plus clairs, ni le Chef de l'Etat actuel, ni la junte clandestine des généraux putschistes, installés au pouvoir par la violence et la fraude, ne sont qualifiés pour en revendiquer le mérite ou en retirer de quelconques dividendes politiques.
Cette reconnaissance historique est en effet incontournable qui seule, pourrait lever les obstacles socio psychologiques accumulés tout au long de l'Histoire coloniale – et même récente… et constituera un nouveau fondement juridique et moral, véritable socle auquel pourront solidement s'arrimer, les futures relations entre nos deux pays, entre nos deux peuples, fondées sur des rapports d'égal à égal, dans le strict respect réciproque de la personnalité de chacune de nos deux nations et des intérêts mutuels bien compris entre nos deux pays, loin des discours de circonstance et de l'insignifiance des gesticulations deçà-delà, des saltimbanques de la politique, ceux de Paris comme ceux d'Alger. Des relations saines et apaisées donc, d'où seront bannies les dérives des collaborations opaques, des copinages scélérats et autres magouilles  extra-institutionnelles entre Services, relevant censément de deux Etats souverains, mais qui s'autorisent en l'absence de tout contrôle politique, à faire bon marché de la légalité, de la morale, des Libertés publiques et des Droits de l'Homme.
Ce qui pose immanquablement la question de l'illégitimité du pouvoir algérien aujourd'hui en place, contre la volonté souveraine d'un peuple qui ne l'a pas désigné pour le représenter.
            C'est vous dire combien, Monsieur le Président, à l'aune de ces nécessaires  préalables d'assainissement politique et moral, indispensables à la refonte des relations entre nos deux pays, entre nos deux peuples, des dossiers comme le "Grand traité d'amitié" que vous avez vous-même récemment évoqué, ou encore celui dit de l'Union pour la Méditerranée, font figure – pardonnez ma franchise – d'aimables gadgets politiciens, manifestement destinés à tromper son monde en escamotant la seule vraie problématique qui vaille qu'on s'y attelle honnêtement et loyalement en priorité : la moralisation et la normalisation des relations politiques et diplomatiques entre nos deux Etats : Une France qui n'aura pas à rougir d'une déclaration solennelle reconnaissant les crimes de la colonisation et ceux de la guerre d'Algérie, le sang des algériens n'étant en rien moins précieux que celui des juifs ou de toute autre communauté humaine martyrisée Une Algérie debout, souveraine et maîtresse de son destin, gouvernée par d'authentiques représentants du pays, tenant leur légitimité du seul peuple algérien.
           
Conclusion 
 
Monsieur le président,
 
Je ne conclurai pas cette interpellation, sans vous dire toutes les préoccupations et toutes les interrogations qui pèsent sur le peuple algérien à propos de la situation confuse et opaque qui règne au Nord du Mali ; à nos frontières Sud donc, où la seule éventualité d'une présence armée de la France ou de l'Otan, suscite de profondes inquiétudes dans la mesure où il ne se trouvera pas un seul citoyen algérien digne de ce nom, à qui l'on fera accroire que le déploiement de ces forces armées étrangères signifie autre chose qu'une menace imminente et concrète contre la sécurité de notre pays et la pleine souveraineté de notre peuple sur ses territoires et sur ses ressources naturelles ; une souveraineté reconquise sur le colonialisme, au prix d'un des plus grands tributs humains que l'Histoire des guerres d'indépendances ait jamais connus et que ce peuple est prêt à rééditer, par fidélité envers ses aïeux ; par loyauté envers les centaines de milliers de martyrs de la lutte anticoloniale et de la guerre de libération ; par obéissance aux commandements de l'Islam, sacralisant la défense de la patrie.
 
Car, par-delà les terribles blessures qu'a endurées et continue encore d'endurer le peuple algérien, du fait de la décennie de sang découlant du Coup d'Etat criminel du 11 Janvier 1992, perpétré par une poignée de généraux putschistes contre la volonté souveraine de ce même peuple, rares sont ceux parmi les citoyens de ce pays qui commettent la grossière erreur de confondre l'Institution militaire de notre pays qu'est l'Armée Nationale Populaire, et les généraux putschistes qui auront à répondre de leurs actes.
 
Ceci pour vous dire qu'il ne se trouvera pas un seul citoyen algérien digne de ce nom, pour penser que notre armée, héritière d'une Armée de Libération Nationale qui a laissé son empreinte dans l'Histoire de la décolonisation, puisse se transmuter en une espèce d'armée de mercenaires auxiliaire de l'Otan, en charge de contribuer aux desseins impérialistes manifestes des puissances occidentales. Et je me demande même, si les hommes du régime en place eux-mêmes oseraient le penser.

-------------------- Signé : Abdelkader DEHBI.-