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vendredi 25 mai 2012

Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses» - Culture - El Watan

Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses» - Culture - El Watan

Conférence-débat sur Jean El Mouhoub Amrouche au Centre diocésain d’Alger
Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses»


le 25.05.12 | 14h22  
«Touché à mort, mais entraîné et libéré par son épuisante noria, il est, selon son expression, sorti du purgatoire. » En si peu de mots, Réjane Le Baut, docteur es lettre, dit tout de l’itinéraire de Jean El Mouhoub Amrouche (1906-1962), poète et intellectuel d’expression française.


http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


 A l’aide de quelques dates et textes écrits par Jean Amrouche, Mme Le Baut a retracé, au cours d’une conférence organisée lundi au  Centre diocésain d’Alger, le parcours douloureux d’un homme partagé entre sa foi chrétienne, sa condition d’intellectuel colonisé et ses origines berbères.


http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


La première étape de sa vie, qui s’étale de 1938 jusqu'à 1944, évoque un « Jugurtha, soufrant qui avance masqué». Ses recueils poétiques de jeunesse  expriment « la solitude et le désespoir qui révèlent son drame », dit Mme Le Baut qui vient de publier  aux Editions du Tell (Blida) un ensemble d’émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l’écrivain sous le titre « Lumière sur l'âme berbère d’un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche ».


Mal à l’aise dans son alvéole,  Amrouche, figure moderne de Jugurtha, son héros  éponyme, trouve sa « force » dans un retour salvateur aux sources, en traduisant en français les chants berbères en 1939. A Radio-Tunis, il analyse les rapports entre Orient et Occident et militepour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté.  Des 1943, qui correspond à la seconde tranche de son parcours, il s’implique dans « un nouveau combat » à Alger puis à Paris dans la revue littéraire l’Arche, crée par son ami André Gide, sous l’ordre du général De Gaulle dont le but était de contrer la propagande de l’autre revue, la NRF collaborationniste du régime nazi. La troisième étape de ce cheminement, selon Mme Le Baut,  s’étale de 1944 jusqu’à 1954, durant laquelle Amrouche était hanté par la question des déracinés créée par la colonisation. Sa confiance en la France « mythique » sera ébranlée à tout jamais par les massacres du 8 Mai 1945.


Ses articles de presses et conférences développent progressivement un discours politique qui battait en brèche toute politique d’assimilation entre algériens et français. Après le naufrage de la revue l’Arche, il entame une nouvelle aventure, réalise environ 363 émissions radiophoniques entre octobre 1948 et 1959. A la radio, il inaugure un genre inédit pour l’époque : les Entretiens littéraires avec les grands noms de la littérature française du temps (Gide, Mauriac, Jouhandeau, Claudel). « Livré à visage découvert », l’ultime combat de Jean Amrouche, selon Mme Le Baut, débute avec la guerre de libération. Il amorce un ultime virage,se tourne tout  naturellement vers  le général de Gaulle,  multiplie les articles, une soixantaine,  dans la grande presse française, s’adresse aux politiques et interpelle les intellectuels. «L’autodétermination était son cheval de bataille».


Cet engagement tranché, Jean Amrouche le payera : ses amis se détournent de lui, sa belle-famille d’Alger lui adresse une lettre de rupture pleine de mépris, la radio française l’exclut sur ordre du premier ministre, Michel Debré. Son émission Des Idées et des hommes est supprimée deux semaines plus tard. Il est même menacé par l’OAS en 1961. Il continue malgré les difficultés àplaider de 1958 à 1961 la cause algérienne sur les ondes de Radio suisse, Lausanne et Genève. Jusqu'à denier moment,  Il fera office d’auto-émissaire officieux  entre de Gaule et les instances du GPRA. «  Par sa dualité, il était tenu pour suspect  par chacune des parties», estime l’universitaire, ajoutant qu’Amrouche était « sans illusion » sur son avenir personnel tant en France qu’en Algérie. « Analyste politique très réaliste, Il avait compris que le ciment du futur État algérien serait pour longtemps la langue arabe et la religion musulmane. Chrétien et français, il n’avait  pas sa place », explique-t-elle.


Cinquante ans après sa disparition, en avril 1962, Amrouche est frappé d’ostracisme en Algérie et inconnu en France. Mme Le Baut insiste sur le devoir « de justice et vérité », nécessaires pour sa réhabilitation dans le panthéon de lettres et de l’histoire de son pays. Selon elle, Jean Amrouche est  toujours actuel : «  L’aura de sa personne, de son action et de son œuvre nous invitent à nous réfléchir au destin de ces milliers d’humiliés et  d’exilés,  assignés à une seule identité génétique alors qu’ils sont multiples et porteurs de valeurs ignorées ouméprisées. »


Café littéraire de Djoher Amhis : «Travailler sur Jean Amrouche, c’est lutter contre l’effacement et l’intolérance »


Dans un café littéraire tenu en marge du 8ème salon du livre et du multimédia amazighs, organisé du 19 au 22 mai à Bouira, Djoher Amhis, infatigable enseignante et pédagogue, a parlé de Jean El Mouhoub Amrouche. Pour que cet «éternel exilé» ne le soit pas encore et toujours, il faut en parler de sa vie, de ses œuvres. Et ce combat, Djoher Amhis le fait. Contre l’effacement et l’intolérance. Elle s’explique d’ailleurs en début de la rencontre : «J’ai engagé un travail sur la famille Amrouche depuis 1990 parce que j’estimais qu’il fallait les connaître. C’était pour moi une façon de lutter contre l’effacement, et surtout de lutter  contre l’intolérance».


Cette chercheuse essaie d’expliquer aux jeunes générations les textes d’écrivains algériens, notamment Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Ouary et la famille Amrouche. Ce que fait le bonheur de Djoher Amhis c’est quand elle s’est rendu à Ighil Ali, le 16 avril dernier, à l’occasion de l’érection de la statue de Jean Amrouche. « Ça été un événement extraordinaire. J’ai senti plus que jamais l’importance d’avoir des repères », a-t-elle déclaré. Pour Djoher Amhis, jean El Mouhoub Amrouche est un « Personnage d’envergure, particulièrement complexe » qui a suscité admiration et critique.


« Jean Amrouche a pris conscience très tôt de ce qu’il appelle son hybridité culturelle, mais à aucun moment il n’a renié ses origines. Jean Amrouche a été fidèle à son pays, la patrie de son père, et surtout aux valeurs profondes enfouies au plus profonds de lui-même, et qui ont forgé sa personnalité et qui vont lui permettre de s’affirmer en tant qu’algérien à part entière»,a souligné la conférencière. Cette dernière affirme que la langue française a permis à Jean Amrouche d’accéder à d’autres visions de monde. Mais « sans jamais renier son savoir ancestral ». Éternel exilé, éternel Jugurtha, El Mouhoub Ath Amrouche mérite tous les honneurs. « Il a été nourri des valeurs culturelles et morales fortes qui ont forgé sa personnalité. Une personnalité qui refuse l’aliénation et l’acculturation », ajoute Djoher Amhis. Mais la valeur absolue que Jean Amrouche exige pour tous les hommes, Mme Amhis dit que c’est le respect. « C’est une valeur qui est commune à tous, croyants et incroyants », poursuit-elle. La nouvelle génération doit savoir et comprendre le message de Jean Amrouche pour que cesse l’éternelle « traque » entre El Mouhoub et Jean. 


                                                                                                       Ali Cherarak Conférence-débat sur Jean El Mouhoub Amrouche au Centre diocésain d’Alger
Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses»


le 25.05.12 | 14h22  
«Touché à mort, mais entraîné et libéré par son épuisante noria, il est, selon son expression, sorti du purgatoire. » En si peu de mots, Réjane Le Baut, docteur es lettre, dit tout de l’itinéraire de Jean El Mouhoub Amrouche (1906-1962), poète et intellectuel d’expression française.
http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


 A l’aide de quelques dates et textes écrits par Jean Amrouche, Mme Le Baut a retracé, au cours d’une conférence organisée lundi au  Centre diocésain d’Alger, le parcours douloureux d’un homme partagé entre sa foi chrétienne, sa condition d’intellectuel colonisé et ses origines berbères.


La première étape de sa vie, qui s’étale de 1938 jusqu'à 1944, évoque un « Jugurtha, soufrant qui avance masqué». Ses recueils poétiques de jeunesse  expriment « la solitude et le désespoir qui révèlent son drame », dit Mme Le Baut qui vient de publier  aux Editions du Tell (Blida) un ensemble d’émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l’écrivain sous le titre « Lumière sur l'âme berbère d’un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche ».


Mal à l’aise dans son alvéole,  Amrouche, figure moderne de Jugurtha, son héros  éponyme, trouve sa « force » dans un retour salvateur aux sources, en traduisant en français les chants berbères en 1939. A Radio-Tunis, il analyse les rapports entre Orient et Occident et militepour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté.  Des 1943, qui correspond à la seconde tranche de son parcours, il s’implique dans « un nouveau combat » à Alger puis à Paris dans la revue littéraire l’Arche, crée par son ami André Gide, sous l’ordre du général De Gaulle dont le but était de contrer la propagande de l’autre revue, la NRF collaborationniste du régime nazi. La troisième étape de ce cheminement, selon Mme Le Baut,  s’étale de 1944 jusqu’à 1954, durant laquelle Amrouche était hanté par la question des déracinés créée par la colonisation. Sa confiance en la France « mythique » sera ébranlée à tout jamais par les massacres du 8 Mai 1945.


Ses articles de presses et conférences développent progressivement un discours politique qui battait en brèche toute politique d’assimilation entre algériens et français. Après le naufrage de la revue l’Arche, il entame une nouvelle aventure, réalise environ 363 émissions radiophoniques entre octobre 1948 et 1959. A la radio, il inaugure un genre inédit pour l’époque : les Entretiens littéraires avec les grands noms de la littérature française du temps (Gide, Mauriac, Jouhandeau, Claudel). « Livré à visage découvert », l’ultime combat de Jean Amrouche, selon Mme Le Baut, débute avec la guerre de libération. Il amorce un ultime virage,se tourne tout  naturellement vers  le général de Gaulle,  multiplie les articles, une soixantaine,  dans la grande presse française, s’adresse aux politiques et interpelle les intellectuels. «L’autodétermination était son cheval de bataille».


Cet engagement tranché, Jean Amrouche le payera : ses amis se détournent de lui, sa belle-famille d’Alger lui adresse une lettre de rupture pleine de mépris, la radio française l’exclut sur ordre du premier ministre, Michel Debré. Son émission Des Idées et des hommes est supprimée deux semaines plus tard. Il est même menacé par l’OAS en 1961. Il continue malgré les difficultés àplaider de 1958 à 1961 la cause algérienne sur les ondes de Radio suisse, Lausanne et Genève. Jusqu'à denier moment,  Il fera office d’auto-émissaire officieux  entre de Gaule et les instances du GPRA. «  Par sa dualité, il était tenu pour suspect  par chacune des parties», estime l’universitaire, ajoutant qu’Amrouche était « sans illusion » sur son avenir personnel tant en France qu’en Algérie. « Analyste politique très réaliste, Il avait compris que le ciment du futur État algérien serait pour longtemps la langue arabe et la religion musulmane. Chrétien et français, il n’avait  pas sa place », explique-t-elle.


Cinquante ans après sa disparition, en avril 1962, Amrouche est frappé d’ostracisme en Algérie et inconnu en France. Mme Le Baut insiste sur le devoir « de justice et vérité », nécessaires pour sa réhabilitation dans le panthéon de lettres et de l’histoire de son pays. Selon elle, Jean Amrouche est  toujours actuel : «  L’aura de sa personne, de son action et de son œuvre nous invitent à nous réfléchir au destin de ces milliers d’humiliés et  d’exilés,  assignés à une seule identité génétique alors qu’ils sont multiples et porteurs de valeurs ignorées ouméprisées. »


Café littéraire de Djoher Amhis : «Travailler sur Jean Amrouche, c’est lutter contre l’effacement et l’intolérance »


Dans un café littéraire tenu en marge du 8ème salon du livre et du multimédia amazighs, organisé du 19 au 22 mai à Bouira, Djoher Amhis, infatigable enseignante et pédagogue, a parlé de Jean El Mouhoub Amrouche. Pour que cet «éternel exilé» ne le soit pas encore et toujours, il faut en parler de sa vie, de ses œuvres. Et ce combat, Djoher Amhis le fait. Contre l’effacement et l’intolérance. Elle s’explique d’ailleurs en début de la rencontre : «J’ai engagé un travail sur la famille Amrouche depuis 1990 parce que j’estimais qu’il fallait les connaître. C’était pour moi une façon de lutter contre l’effacement, et surtout de lutter  contre l’intolérance».


Cette chercheuse essaie d’expliquer aux jeunes générations les textes d’écrivains algériens, notamment Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Ouary et la famille Amrouche. Ce que fait le bonheur de Djoher Amhis c’est quand elle s’est rendu à Ighil Ali, le 16 avril dernier, à l’occasion de l’érection de la statue de Jean Amrouche. « Ça été un événement extraordinaire. J’ai senti plus que jamais l’importance d’avoir des repères », a-t-elle déclaré. Pour Djoher Amhis, jean El Mouhoub Amrouche est un « Personnage d’envergure, particulièrement complexe » qui a suscité admiration et critique.


« Jean Amrouche a pris conscience très tôt de ce qu’il appelle son hybridité culturelle, mais à aucun moment il n’a renié ses origines. Jean Amrouche a été fidèle à son pays, la patrie de son père, et surtout aux valeurs profondes enfouies au plus profonds de lui-même, et qui ont forgé sa personnalité et qui vont lui permettre de s’affirmer en tant qu’algérien à part entière»,a souligné la conférencière. Cette dernière affirme que la langue française a permis à Jean Amrouche d’accéder à d’autres visions de monde. Mais « sans jamais renier son savoir ancestral ». Éternel exilé, éternel Jugurtha, El Mouhoub Ath Amrouche mérite tous les honneurs. « Il a été nourri des valeurs culturelles et morales fortes qui ont forgé sa personnalité. Une personnalité qui refuse l’aliénation et l’acculturation », ajoute Djoher Amhis. Mais la valeur absolue que Jean Amrouche exige pour tous les hommes, Mme Amhis dit que c’est le respect. « C’est une valeur qui est commune à tous, croyants et incroyants », poursuit-elle. La nouvelle génération doit savoir et comprendre le message de Jean Amrouche pour que cesse l’éternelle « traque » entre El Mouhoub et Jean. 


                                                                                                       Ali Cherarak 

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)
25/05/2012 - 00:33


MOSCOU (SIWEL) — L'agence syrienne SANA a rapporté les déclarations du ministre du Pétrole, Sofiane Allaou, selon lesquelles Damas espérait remédier à l'embargo décrété en août dernier par les Etats-Unis et l'UE grâce au concours des pays amis, dont l'Algérie, le Venezuela, l'Iran et la Russie.




Les besoins syriens en fioul et gaz ménager ne sont satisfaits qu'à 50%. 


Lundi dernier, le Venezuela a livré 35 000 tonnes de fioul à la Syrie. 
Des négociations sont actuellement menées par le régime syrien avec l'Algérie et l'Iran sur l'importation de gaz. 


Selon le ministre, un contrat prévoyant la livraison de fioul et de gaz à la Syrie sera évoqué lors de la réunion de la Commission intergouvernementale russo-syrienne pour la coopération économique, commerciale et technico-scientifique, qui se déroule à Moscou. 


Les restrictions imposées par l'Occident frappent les exportations de pétrole syrien, ainsi que les investissements étrangers dans le secteur pétrolier du pays. Des sanctions ont également été adoptées à l'encontre des compagnies pétrolières syriennes. 


La Syrie a déjà perdu 4 milliards de dollars depuis le début de l'embargo, a indiqué M. Allaou. 


wbw 
SIWEL 250033 MAI 12