Les « rapports alternatifs » en débat
De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Dans son exposé se limitant d’abord à l’aspect théorique du concept « rapports alternatifs », Hocine Azem affirmera que « le processus d’élaboration d’un rapport alternatif sur les Traités par les acteurs de la société civile varie selon les pays et leur contexte politique, socio-économique ou culturel. Une première différence majeure est l’existence – ou l’absence – de rapport officiel de l’Etat.
08/04/2013 - 00:05 mis a jour le 08/04/2013 - 11:36 par
C’est le cadre du Congrès Mondial Amazigh (CMA) et non moins cadre dirigeant du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) qui a occupé, hier, l’espace de la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen pour faire une communication autour du thème « rapports alternatifs ». Et comme de coutume, l’universitaire, Arezki Abboute, prend place à la tribune à côté du conférencier pour placer ses « mots ».
Hocine Azem, secrétaire national du MAK aux relations extérieures, fort de sa longue expérience dans la pratique de la défense des droits de l’Homme, a commencé par donner la définition de « rapports alternatifs » avant d’expliquer dans le détail leurs différentes portées et les différents mécanismes les actionnant.
C’est dans cette dynamique que le cadre du CMA et MAK a mis en avant le rôle et la mission ainsi que le pouvoir des ONG (organisations non gouvernementales ). De même, le conférencier a mis en avant certains cas de confrontation entre les Etats et les ONG et l’intime corrélation existante et nourrie entre eux l’instance onusienne. Hocine Azem a encore expliqué que bien souvent l’ONG s’inscrit en porte-à-faux avec l’Etat d’où justement sa mission de faire un rapport alternatif. « Le rapport alternatif, explique également l’universitaire, Arezki About, signifie donc le rapport contradictoire ». Dans son exposé se limitant d’abord à l’aspect théorique du concept « rapports alternatifs », Hocine Azem affirmera que « le processus d’élaboration d’un rapport alternatif sur les Traités par les acteurs de la société civile varie selon les pays et leur contexte politique, socio-économique ou culturel. Une première différence majeure est l’existence – ou l’absence – de rapport officiel de l’Etat. Quand celui-ci a présenté un rapport, celui de la société civile va plutôt prendre la forme d’un contre rapport qui vise l’évaluation critique des performances publiques en matière de protection et de promotion d’un Traité ». « (…) ».
C’est dans cette dynamique que le cadre du CMA et MAK a mis en avant le rôle et la mission ainsi que le pouvoir des ONG (organisations non gouvernementales ). De même, le conférencier a mis en avant certains cas de confrontation entre les Etats et les ONG et l’intime corrélation existante et nourrie entre eux l’instance onusienne. Hocine Azem a encore expliqué que bien souvent l’ONG s’inscrit en porte-à-faux avec l’Etat d’où justement sa mission de faire un rapport alternatif. « Le rapport alternatif, explique également l’universitaire, Arezki About, signifie donc le rapport contradictoire ». Dans son exposé se limitant d’abord à l’aspect théorique du concept « rapports alternatifs », Hocine Azem affirmera que « le processus d’élaboration d’un rapport alternatif sur les Traités par les acteurs de la société civile varie selon les pays et leur contexte politique, socio-économique ou culturel. Une première différence majeure est l’existence – ou l’absence – de rapport officiel de l’Etat. Quand celui-ci a présenté un rapport, celui de la société civile va plutôt prendre la forme d’un contre rapport qui vise l’évaluation critique des performances publiques en matière de protection et de promotion d’un Traité ». « (…) ».
Promotion et défense des droits de l’homme : C’est dans la recherche de cet idéal, selon le conférencier, que les différents mécanismes sont mis en avant aussi bien par les ONG que les instances onusiennes. C’est aussi pour parfaire ce contexte que des lois dites « internationales » sont élaborées et que ratifient les Etats.
En ce qui concerne l’Algérie, la ratification des lois et conventions internationales la place parmi les pays les plus avancés en matière du respect des droits de l’homme. Cependant sur le plan pratique, le pays est loin d’être le parfait exemple. Le conférencier expliquera cette « contradiction » par le fait que l’Algérie n’assure pas le suivi de sa ratification de la loi ou la convention internationale par l’élaboration d’une loi interne, surtout, sa non apparition dans le journal officiel.
En ce qui concerne l’Algérie, la ratification des lois et conventions internationales la place parmi les pays les plus avancés en matière du respect des droits de l’homme. Cependant sur le plan pratique, le pays est loin d’être le parfait exemple. Le conférencier expliquera cette « contradiction » par le fait que l’Algérie n’assure pas le suivi de sa ratification de la loi ou la convention internationale par l’élaboration d’une loi interne, surtout, sa non apparition dans le journal officiel.
Prenant la parole, encore une fois, à son tour, Arezki About plaidera à ce que le citoyen algérien apprenne à faire valoir ses droits citoyens « même si l’appareil judiciaire algérien souffre des lacunes qu’on lui connaît ».
A l’issue des débats qui se sont avérés chauds, les conférenciers ont admis que ni les pays dits « développés et avancés » ni l’instance onusienne sont loin d’être le modèle de « la justice parfaite » ou « grands respectueux des droits de l’homme ». En effet, à la suite d’une multitude de cas de violation des droits des peuples, la preuve de la suprématie de « l’intérêt économique » sur « les droits de l’homme » a été donnée. De tels exemples, Arezki About finira même par qualifier le rôle de l’ONU d’ « obsolète ».
Ayant jugé sans doute avoir « trop dit », Hocine Azem et Arezki About ont fini par rappeler à l’intention de l’assistance que l’ordre du jour de la rencontre concernait « les rapports alternatifs ». C’est pourquoi aussi, Hocine Azem a développé davantage ce concept qui d’apparence est d’une grande simplicité mais qui demeure dans le fond d’une complexité que seuls les grands initiés peuvent s’y retrouver.
Ayant jugé sans doute avoir « trop dit », Hocine Azem et Arezki About ont fini par rappeler à l’intention de l’assistance que l’ordre du jour de la rencontre concernait « les rapports alternatifs ». C’est pourquoi aussi, Hocine Azem a développé davantage ce concept qui d’apparence est d’une grande simplicité mais qui demeure dans le fond d’une complexité que seuls les grands initiés peuvent s’y retrouver.