http://makkabylie.blogspot.fr/

mardi 4 juin 2013

« L’Algérie est arabe et musulmane » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Selon le sujet de littérature arabe du BAC

« L’Algérie est arabe et musulmane »

Faroudja Aït Massal pour Tamurt.info
Les candidats Kabyles ainsi que leurs parents n’ont pas caché leur indignation face à ces graves dérapages du ministère de l’éducation. L’arabisation effrénée prônée depuis plus d’un demi-siècle par le clan d’Oujda a pris des proportions alarmantes depuis l’arrivée d’Abdelkader El Mali (Bouteflika ) au pouvoir.
04/06/2013 - 12:49 mis a jour le 04/06/2013 - 14:21 parFaroudja Ait Massal
Le nouveau ministre algérien de l’éducation, Abdelatif Babahmed, ne rate aucune occasion pour rabaisser un peu plus l’identité Amazigh. Après avoir annoncé la semaine passée que l’enseignement de la langue Tamazight relèvait du domaine de l’impossible, il enfonce le clou avec les sujets présentés aux candidats du baccalauréat. En effet, dans la matière littérature arabe, le sujet donné est une insulte flagrante envers les amazigh de l’Afrique du nord.
« L’Algérie est une nation arabe et musulmane », peut-on lire au début du texte de cette matière. Le sujet ne fait aucune référence aux amazighs d’Algérie. Dans un pays qui se respecte, les responsables d’un tel acte sont passibles de peine d’emprisonnement «  pour ségrégation raciale ».
Les candidats Kabyles ainsi que leurs parents n’ont pas caché leur indignation face à ces graves dérapages du ministère de l’éducation. L’arabisation effrénée prônée depuis plus d’un demi-siècle par le clan d’Oujda a pris des proportions alarmantes depuis l’arrivée d’Abdelkader El Mali (Bouteflika ) au pouvoir.
Malheureusement, le système éducatif algérien qui a produit le plus grand nombre de terroristes en Algérie a, apparemment, encore de beaux jours devant lui. De ce fait, il n’est pas étonnant de voir les enfants des hauts responsables de ce pays inscrits dans des écoles étrangères. Il en est de même pour le système de santé ! A bon entendeur.
Faroudja Aït Massal

Les candidats Kabyles pénalisés par les correcteurs | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Examens du baccalauréat
Nul besoin d’arguments pour démontrer la partialité des institutions qui favorisent les candidats non-kabyles. Les relevés de notes le démontrent clairement. Malgré tous ces blocages, et ces magouille, le taux de réussite au baccalauréat est toujours supérieur en Kabylie que dans les autres régions.
04/06/2013 - 12:29 mis a jour le 04/06/2013 - 14:41 parYouva Ifrawen
L’examen le plus important dans la vie d’un écolier, le Baccalauréat, débuté depuis hier en Algérie, semble plus difficiles pour les candidats Kabyles que pour les autres candidats d’Algérie.
Certes ce sont les même sujets auxquels sont confrontés l’ensemble des candidats, mais le barème de correction est différent. Les Kabyles sont plus pénalisés par les correcteurs. Cette information n’est pas nouvelle. Depuis l’indépendance, les Kabyles sont soumis à cette injustice latente.
Des parents d’élèves et des enseignants ont à maintes reprises dénoncé cette politique de deux poids deux mesures. Il suffit de jeter un œil sur les notes obtenues par les candidats après l’examen pour se rendre compte de cette ségrégation. Par exemple, un candidat de la branche littéraire Kabyle ne pourra jamais obtenir une note supérieure à la 14/20 en philosophie, quelques que soit ses performances. « C’est le plafond », expliquent les enseignants correcteurs. Par contre, un candidat de la région de Skikida en étant moins performant que le kabyle peut obtenir une note, dans la même matière, de 19/20.
Le barème de notation envers les Kabyles est des plus sévère, alors que pour le reste des régions algériennes, les notes de toutes les matières sont gonflées. « L’année passée j’ai corrigé les copies des candidats de la région de Blida dans la matière mathématiques de la série sciences exactes, on nous a donné instruction d’ajouter 4 points pour chaque candidats qui ont obtenu une moyenne inférieure à 10/20, 3 point pour ceux qui ont obtenus moins de 15/20 et 1 point pour ceux qui ont entre 15 et 19/20 », nous révéla une enseignante Kabyle.
Ces mêmes instructions, officieuses bien sûr et ségrégationnistes, n’ont pas été donné par le ministère de l’éducation au correcteurs des copies des candidats de la Kabylie.
Nul besoin d’arguments pour démontrer la partialité des institutions qui favorisent les candidats non-kabyles. Les relevés de notes le démontrent clairement. Malgré tous ces blocages, et ces magouille, le taux de réussite au baccalauréat est toujours supérieur en Kabylie que dans les autres régions. « Les minorités ethniques font tout pour s’imposer dans tous les pays du monde où leurs droits sont bafoués, et c’est le cas pour les Kabyles en Algérie. Cette ségrégation a reflété positivement sur la volonté des Kabyles de démontrer leur existence et leurs compétences », nous expliqua un pédagogue.
Youva Ifrawen

la relation partenariale reprend après 5 ans de gel | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Jumelage entre Tizi-Ouzou et Roche-sur-Yon :
La journée d’avant-hier a été traduite par une réunion au siège de l’APC de Tizi-Ouzou des élus de cette commune avec leurs homologues de Roche-sur-Yon. Les deux parties se sont mises d’accord sur l’apport français aux Tizi-Ouziens en matière de connaissances sur le développement économique, social, culturel et de protection de l’environnement.
04/06/2013 - 14:22 mis a jour le 03/06/2013 - 22:47 par Saïd Tissegouine
La relation partenariale entre les villes de Tizi-Ouzou (Algérie) et la Roche-sur-Yon vient de reprendre après 5 ans de gel. C’est pour mettre fin à ce « gel » qui remonte à l’année 2008 qu’une délégation du pays de Georges Clemenceau (Vendée), sur invitation des élus de l’APC de Tizi-Ouzou, séjourne dans la capitale du Djurdjura depuis trois jours.
La journée d’avant-hier a été traduite par une réunion au siège de l’APC de Tizi-Ouzou des élus de cette commune avec leurs homologues de Roche-sur-Yon. Les deux parties se sont mises d’accord sur l’apport français aux Tizi-Ouziens en matière de connaissances sur le développement économique, social, culturel et de protection de l’environnement. Il est surtout question pour les Roche-Yonnais d’inculquer et d’apprendre aux Tizi-Ouziens la méthode de développement selon le concept de « démocratie participative » qu’ils disent maîtriser, puisqu’ils en ont une longue et profonde expérience. En tout cas, c’est ce que les deux parties ont laissé entendre, aujourd’hui dans l’après-midi, à l’issue d’une conférence de presse qu’elles ont animée conjointement à l’hôtel Lalla-Kheddidja de Tizi-Ouzou. Du côté français, M. Tarek Tarrouche, adjoint au maire délégué aux relations internationales, a affirmé que ce redémarrage dans les relations entre Tizi-Ouzou et Roche-sur-Yon, constitue une « réelle opportunité pour les deux parties de développer davantage les bonnes relations d’amitié existantes déjà depuis un quart de siècle ». M.Tarek Tarrouche a également évoqué certains mécanismes que sa municipalité compte actionner au profit de la ville de Tizi-Ouzou, à l’exemple de la possibilité de mobilisation de certains organismes internationaux aux compétences et expériences avérées.
Du côté de Tizi-Ouzou et par le biais de M. Idir Nekkache, l’accent a également été mis sur la volonté des élus de développer la relation partenariale entre Tizi-Ouzou et Roche-sur-Yon. A la question de savoir dans quels domaines exactement les Roche-Yonnais peuvent apporter leur savoir-faire aux Tizi-Ouziens, Idir Nekkache a donné la liste des créneaux arrêté provisoirement par ses camarades élus où les Français peuvent apporter leur savoir-faire.
La curiosité des journalistes a cependant surpris les conférenciers. Ceux-ci ont été même mis dans une certaine gêne. En effet, beaucoup de questions ont été centrées sur d’ « éventuels acquis concrets » au profit de la ville de Tizi-Ouzou depuis son opération de jumelage avec la Roche-sur-Yon qui remonte à l’année 1988. Les conférenciers tizi-ouziens ont trouvé la réponse en accablant les anciennes équipes dirigeantes de n’avoir pas impliqué la société civile dans cette relation partenariale. Les Roche-Yonnais quant à eux ont trouvé une échappatoire en déclarant tout simplement que les liens d’amitié entre les Tizi-Ouziens et les Roche-Yonnais n’ont jamais cessé. Ils sont allés même jusqu’à citer le témoignage de certains Algériens ayant séjourné à Roche-sur-Yon où l’hospitalité des habitants de cette commune a été mise en avant. Cependant, les journalistes sont restés sur leur faim car aucun projet réel de développement ne leur a été cité comme exemple.
D’ailleurs, le communiqué de presse élaboré par l’APC de Tizi-Ouzou a été laconique. Ce document note toutefois que la délégation de Roche-sur-Yon est composée de M.Tarek Tarrouche, adjoint au maire délégué aux relations internationales, Mme Nicole Chabot, conseillère municipale déléguée à la coopération décentralisée, M. Patrick Dinel, adjoint au maire délégué aux travaux et la voirie, M. Salah Yataguène, chargé de mission à la Direction de la communication, Mme Hélène Crépeau, responsable du service relations internationales et M. Joseph Alain, membre de l’association AEIN(comité de jumelage). Le document identifie également la ville de Roche-Sur-Yon comme étant situé « à l’ouest de la France, sur la côte atlantique, dans la région des pays de la Loire. Cette ville de 54.000 habitants est la capitale de la Vendée et a été fondée par Napoléon en 1804. Elle est aujourd’hui une ville principalement administrative et compte sur son territoire quelques grandes entreprises et de nombreuses PME et PMI (petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries) ».
Le communiqué de presse rappelle par ailleurs que « la ville de Roche-sur-Yon est jumelée avec la ville de Tizi-Ouzou depuis 1988, 25 années au cours desquelles plusieurs échanges de citoyens ont été réalisés ainsi que des échanges de pratiques et d’expériences dans de nombreux domaines ». « Suite à la période difficile des années 2000, peut-on encore lire dans le document, le flux des échanges a été ralenti. L’objectif de cette rencontre réside dans la volonté de la nouvelle équipe municipale de Tizi-Ouzou de réactiver ce partenariat franco-algérien ».
Notons enfin que la délégation française a, depuis son arrivée, rencontré de nombreux responsables de comités de quartiers et villages de la commune de Tizi-Ouzou. Le déplacement des Français dans les villages de la commune a été assuré par l’APC de Tizi-Ouzou.

À l’ombre des printemps arabes, le réveil des Berbères | Humanite

Afrique du Nord

À l’ombre des printemps arabes, le réveil des Berbères


Dans tout le Maghreb, la revendication culturelle berbère connaît un nouvel élan depuis les soulèvements populaires de 2011. Certains y voient une digue contre les modèles politico-religieux venus d’Orient.
C
’est peut-être un autre printemps, à l’ombre des bouleversements qui refaçonnent l’Afrique du Nord. De Casablanca à Tripoli, le Maghreb se redécouvre berbère. Trente-trois ans après le printemps berbère d’Algérie, c’est à l’Est que se joue ce réveil culturel. Dans la Libye post-Khadafi, les Amazigh (10% de la population) sortent de l’ombre et demandent la reconnaissance officielle d’une culture et d’une langue longtemps réprimées. En Tunisie, où l’idiome s’est plus perdu qu’ailleurs (il n’y aurait plus que 150 0000 locuteurs, principalement dans le sud), les jeunes générations tentent de se le réapproprier. Depuis la chute du dictateur Ben Ali, d’innombrables associations ont vu le jour. Même les non locuteurs revendiquent l’héritage berbère comme une composante irréductible de l’identité du pays. « Avant la révolution, nous ne pouvions pas nous exprimer, afficher notre identité, c’était mal vu des autorités. La langue n’était plus parlée que dans les maisons, presque clandestinement », résume Mohamed Khalfallah, un habitant de Gafsa, membre fondateur de l’Association tunisienne pour la culture amazigh. Lors du Forum social mondial de Tunis, fin mars, les ateliers consacrés à la question berbère ont attiré une foule nombreuse et suscité des débats passionnés. Là, des enjeux proprement politiques ont affleuré. Avec l’idée que ce mouvement de réappropriation culturelle pourrait opposer, en Afrique du Nord, une digue aux modèles politico-religieux venus d’Orient. Pour Salem Chaker, professeur à l’Université d’Aix-Marseille, spécialiste de linguistique berbère, ces mutations culturelles sont l’indice de profondes transformations politiques. « Malgré les apparences, le Maghreb arabe, c’est fini. Il y a un échec historique de l’idéologie panarabe et même si on ne le perçoit pas encore, des idéologies islamistes. Même chez les arabophones, ce modèle du panarabisme est condamné, car il n’a apporté que la répression et l’échec socio-économique généralisé. Quant aux islamistes parvenus au pouvoir, ils n’offrent, dans un contexte de crise, aucune perspective de progrès social », analyse-t-il.
En Lybie, la demande d’officialisation de la langue Amazigh dans la future constitution alimente de vifs débats. « Alors que nous avons apporté une contribution décisive à la chute du régime de Kadhafi, la reconnaissance officielle de notre langue divise le Parlement. Dans les faits, ils ne sont pas prêts à reconnaître nos droits, notre culture », redoute Mohamed Bagoush, un Berbère de Zouara, ville côtière du nord est-libyen. Longtemps marquées par la méfiance et la répression, les relations entre les berbères de l’Adrar n’Infusen (au nord-est) et le pouvoir central pourraient à nouveau se tendre, alors que planent de sévères menaces sur l’unité libyenne. Surtout si le contentieux culturel et linguistique se double de tentatives d’uniformisation religieuse. Comme les Mozabites d’Algérie, la majorité des berbères de Lybie sont des Ibadites : ils appartiennent à un courant minoritaire, hétérodoxe de l’Islam, distinct du sunnisme et du chiisme. « Cette communauté très structurée revendique aussi la reconnaissance de sa spécificité religieuse, ce qui la pousse, curieusement, vers des positions laïques, garantes à ses yeux du pluralisme religieux », explique Salem Chaker.
Au Maroc, où la revendication culturelle berbère est plus ancienne, le Palais, conscient de sa charge subversive, a pris les devants, après le mouvement du 20 février, qui avait vu fleurir des banderoles en tifinagh, l’alphabet amazigh. Dès l’été 2011, la nouvelle constitution censée désarmer la contestation sociale et politique consacrait la reconnaissance officielle de la langue amazigh, que parlent 40% des Marocains. Une ouverture contrôlée, puisque la loi fondamentale renvoie à d’hypothétiques lois organiques.
Paradoxalement, en Algérie, berceau du mouvement culturel berbère, ce mouvement populaire profond, porteur de revendications démocratiques fortes, a semblé s’essouffler ces dernières années. En Kabylie, la sanglante répression du printemps noir de 2001 reste dans toutes les têtes. La région demeure marginalisée sur les plans social, économique, culturel. À 100 kilomètres de la capitale, elle est livrée à l’insécurité qu’y sèment bandes criminelles et islamistes armés. Dans les cercles officiels, on ne manque jamais une occasion de s’effrayer des « périls sécessionnistes » qui guetteraient le pays. Plusieurs milliers de personnes sont toutefois descendues dans les rues de Tizi Ouzou le 20 avril dernier pour commémorer le Printemps berbère, « Tafsut imazighen ».« En Algérie, les contradictions sont très anciennes, très violentes. Le pays est encore traumatisé par la violence extrême des années 90. En Kabylie, le printemps amazigh de 1980 a ouvert un cycle de révoltes durement réprimées, qui ont fini, chaque fois, en queue de poisson. C’est vrai aussi pour les luttes sociales, les revendications féministes, que la forte capacité de reproduction du système a réussi à user. La population est fatiguée. Mais ce pays  reste un volcan non éteint », constate Salem Chaker.
Dans tout le Maghreb, ce nouvel élan de la revendication berbère se double d’une grande aspiration à l’unité. « Les langues et la culture amazigh sont la colonne vertébrale qui peut unir l’Afrique du Nord », résume Khadija Ben Saidane, présidente de l’association des Amazigh de Tunisie. Cette nouvelle Afrique du Nord, les Berbères l’ont déjà baptisée. « Tamazgha », la terre des hommes libres.
  • Lire aussi :