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jeudi 12 juillet 2012

2/3 - Colloque sur la Kabylie : Intervetion du Docteur Boussad Berrichi - YouTube

Publiée le 11 juil. 2012 par hacemess
Boussad BERRICHI, Docteur ès Lettres (littératures comparées françaises/francophones) de l'Université de Paris. Universitaire-chercheur résidant au Canada. Chercheur au Canada-Mediterranean Centre à l'Université York (Toronto). Chercheur invité de la Fondation Kastler de l'Académie des sciences (France). Spécialiste du monde amazigh (berbère), de l'Afrique du nord, des littératures francophones (Afrique du nord, Canada, Chine, France) et des questions des premières Nations Amazighes/Amérindiennes (Afrique du Nord/Amérique du Nord). Il a enseigné les littératures françaises et francophones en Algérie, en France, puis au Canada. Il a dirigé et publié l'ouvrage collectif pluridisciplinaire international « Tamazgha (Afrique du nord) francophone au féminin » (Séguier, 2010) -- préfacé par Hédi Bouraoui, avec le soutien du CRSH (Canada), CELAT (Université Laval) et AUF. Auteur de : « Mouloud Mammeri. Amusnaw » (Séguier, 2009) avec une préface posthume de Pierre Bourdieu, et « Assia Djebar. Une femme, une œuvre, des langues » (Séguier, 2009) préfacé par Mildred Mortimer. Éditeur scientifique des 2 tomes de « Mouloud Mammeri, écrits et paroles » (Alger, éditions du CNRPAH - Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, en 2008, réédition en juin 2010). Il a collaboré à des revues universitaires et ouvrages collectifs avec des articles et contributions inter-pluridisciplinaires. En septembre 2000, Médaille d'Or du Grand Prix international URTI (Université radiophonique et télévisuelle internationale) à Budapest (Hongrie) /Paris (France) pour son émission « Tiggwura Igenwan » (Les Portes du ciel) en langue kabyle/tamazight à la radio kabyle Chaîne 2 (Alger) d'août 1998 à décembre 2000; producteur/présentateur de l'émission bilingue « Idles/Culture » sur Berbère télévision (Paris) de février 2004 à juillet 2005. Son premier article est écrit et publié en langue kabyle/tamazight dans l'hebdomadaire « Tamurt/LePays » en 1994. Depuis les années 1990, il a collaboré à des revues et journaux (presse écrite) (Algérie, France, Canada) avec des articles grand public.

Lettre ouverte de Salem Chaker au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de l’Enseignement Supérieur algériens.

Lettre ouverte de Salem Chaker au Ministre de l’Intérieur et au Ministre de l’Enseignement Supérieur algériens.
10/07/2012 - 14:04


Paris (SIWEL) — Suite à son interpellation à l’aéroport d’Alger les 30 juin et 4 juillet, Salem CHAKER, Professeur des Universités (Berbère) et Directeur de l’Encyclopédie berbère, répond par une lettre ouverte aux « tracasseries» dont il fait régulièrement l’objet à la police des frontières algériennes.


Salem CHAKER.PH/DR
Universitaire Kabyle mondialement connu, Salem Chaker est professeur des universités, docteur en lettres, spécialiste de linguistique berbère. Auteur de nombreux ouvrages et de nombreuses études de linguistique et de sociolinguistiques berbères, il succède brillamment à André Basset et Lionel Galand, deux éminents spécialistes en linguistique berbère. Il dirige actuellement l'Encyclopédie berbère initialement éditée par Edisud puis par les éditions Peters. 


L’éminent spécialiste a commis une lettre ouverte aux autorités algérienne, publiée ce jour dans le quotidien algérien El Watan. Nous la reproduisons dans son intégralité . 




Salem CHAKER 
Professeur des Universités (Berbère) 
Université d’Aix-Marseille 
Directeur de l’Encyclopédie berbère. 


Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et à Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur algériens. 


Messieurs les Ministres, 


J’ai été invité par l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou à présider un jury de doctorat en langue et culture amazighes dont la soutenance a eu lieu ce 1er juillet 2012. 
A mon arrivée à l’aéroport d’Alger, le 30 juin, j’ai été interpellé par les services de police de l’aéroport et retenu pendant environ deux heures. La seule explication qui m’a été donnée par les officiers de police faisait référence à « un mandat d’arrêt de 1986 » (!). 


Or, depuis 1986, je me suis rendu en Algérie une bonne quinzaine de fois, pour des raisons familiales ou, le plus souvent, à l’invitation de l’Université algérienne, pour assurer des enseignements ou participer à des soutenances. Par ailleurs, depuis cette date, les autorités consulaires algériennes en France m’ont toujours renouvelé mon passeport sans la moindre difficulté. On a quelque peine à comprendre comment une personne sous mandat d’arrêt depuis plus d’un quart de siècle aurait pu circuler vers l’Algérie et se voir renouveler régulièrement ses documents d’identité algériens. 


Lorsque l’on m’a restitué mon passeport et autorisé à partir, l’officier de police m’a précisé que toute procédure contre moi était annulée. Ma stupéfaction fut donc grande quand, le 4 juillet, jour de mon départ vers la France, je fus de nouveau retenu pendant un bon quart d’heure par la police de l’aéroport « pour vérification » avant de pouvoir embarquer. 
Il convient de remettre cet incident en perspective et de préciser qu’en réalité c’est depuis 1980, c’est-à-dire depuis le « Printemps berbère » que je fais assez régulièrement l’objet de telles tracasseries lors de mes voyages en Algérie. 


Il en ressort que l’explication qui m’a été fournie lors de l’incident initial du 30 juin est totalement farfelue et manifestement artificielle. A l’évidence, les ennuis subis – les derniers comme ceux plus anciens − n’ont aucune base judiciaire. Et comme ils sont récurrents, il ne peut s’agir d’un simple dysfonctionnement ou d’un « excès de zèle » local. 


J’y vois donc une volonté planifiée d’intimidation politique à mon égard, visant à dissuader un intellectuel, libre dans sa parole et ses écrits, de se rendre en Algérie. 


Permettez-moi de vous dire, Messieurs les Ministres que, après près de quarante ans d’engagement pour la reconnaissance des droits des Berbérophones et pour la démocratie en Algérie, je n’ai pas l’intention de changer de ligne de conduite, ni de renoncer à une totale liberté d’expression et de critique par rapport à l’Etat algérien (et à tout autre) et à son régime politique. Je continuerai aussi à me rendre en Algérie chaque fois que je le jugerai utile. 


En conséquence, je vous prie de donner les instructions nécessaires aux services concernés pour qu’il soit mis fin de manière définitive aux tracasseries dont je fais l’objet ; de telles pratiques, que l’on croyait disparues depuis longtemps, sont parfaitement inutiles et inefficaces et ne peuvent que contribuer à ternir l’image de l’Algérie. 


Vous remerciant de votre attention, je vous prie d’agréer mes salutations respectueuses, 


Marseille, le 05/07/2012 


[Parue dans El Watan du 10/07/2012 ] 


zp 
SIWEL 101404 JUIL12

Nina Wallet Intalou adresse une " Lettre au monde libre "

Nina Wallet Intalou adresse une " Lettre au monde libre "
12/07/2012 - 12:24


Nouakchott (SIWEL) — Nina Wallet Intalou, une des principales figures du MNLA, adresse une « lettre au monde libre » où elle « interpelle les nations libres et démocratique » sur le drame vécu par les Azawadiens et rappelle que « le bons sens aurait voulu que le MNLA, qui est le seul mouvement à affronter les islamistes dans l'Azawad, soit soutenu et aidé par l'ensemble des Etats qui luttent contre le terrorisme »


Nina wallet Intalou, membre de l'Exécutif du MNLA.PH/DR
Nina wallet Intalou, principale figure politique du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), adresse une lettre au monde libre dans laquelle elle parle de la Nation Tamashek « qui a existé bien avant les invasions coloniales et les découpages territoriaux…». Cette figure emblématique du combat touareg exprime, en toute franchise, son incompréhension face au monde qui ignore la lutte légitime du peuple Tamashek après tant d'années de massacres, de souffrances et de sacrifices. Nous reproduisons ci-dessous, sa déclaration dans son intégralité. 




Lettre ouverte au monde libre 


Le 17 janvier 2012, nous avons entrepris de mener un combat pour notre liberté et notre dignité parce que le peuple de l'Azawad n'a que trop souffert dans l'ignorance du monde entier. Notre Nation, niée encore aujourd'hui a pourtant existé bien avant les invasions coloniales et les découpages territoriaux dont nous avons été, nous les Kel Tamasheq, les principales victimes. Nous ne comprenons pas que le monde ignore notre lutte légitime après tant d'années de massacres, de souffrances et de sacrifices. 


Nous avons libéré seuls notre territoire et voilà que les islamistes venus de partout parasitent notre combat libérateur, martyrisent notre peuple, détruisent notre patrimoine et menacent gravement notre culture millénaire qui a fait de la femme touarègue un modèle en terme de droit et de liberté. 


Nous assistons à la destruction de notre patrimoine mis à sac par des hordes de terroristes sans culture et sans Histoire. Ils ont entrepris de réduire à néant toute trace de notre civilisation car il n'y a pas que les mausolées de Tombouctou qui font partie du patrimoine de l'humanité. La culture touarègue, de tradition matrilinéaire, est aussi un patrimoine de l'humanité qui ne concerne pas seulement les touaregs mais l'humanité toute entière. 


Les islamistes détruisent tout sur leur passage, ils endoctrinent de jeunes enfants et arrivent à corrompre des jeunes désœuvrés. Les femmes touarègues ont subi, pour la première fois de leur longue Histoire, une humiliation qu'elles n'avaient jamais connue auparavant, jusqu'au sombre jour où les hommes de Ansar Dine ont frappé les manifestantes de Kidal. 


Dans tout l'Azawad, les leaders féminines du MNLA sont victimes d'intimidations et de menaces par les islamistes d’Ansar Dine, du Mujao et de l'Aqmi sans que cela ne soulève l'indignation générale à laquelle nous nous attendions de la part du monde libre. Malgré leur isolement, elles continuent de se battre seules et résistent du mieux qu'elles peuvent. 


Mais combien de temps pourront-elles résister contre cette internationale islamiste soutenue pas des puissances occultes disposant de moyens gigantesque avec lesquels il nous est impossible de rivaliser si nous ne sommes pas aidés et soutenus. L'absence de soutien international au MNLA a profité aux divers groupes intégristes insidieusement installés sur notre territoire depuis plus de 15 ans. 


Le "bons sens" aurait voulu que le MNLA, qui est le seul mouvement à affronter les islamistes dans l'Azawad, soit soutenu et aidé par l'ensemble des Etats qui luttent contre le terrorisme. Au lieu de cela, à notre grande surprise, les résolutions de l'ONU ne font aucune injonction aux divers groupes terroristes qui occupent notre territoire. 
Mieux encore, malgré l'historique macabre des années de massacres des populations touarègues par le Mali, les Nations Unies exhortent le MNLA à renoncer à l'indépendance de l'Azawad et occultent le droits des peuples à disposer d'eux-mêmes, alors-même que nous réunissons toutes les conditions requises à son application. 


La sombre histoire que nous fait vivre le Mali depuis 1963 n'a donc aucune importance ? Les 100 000 victimes de ce qu'il convient d'appeler « épuration ethnique » n'a donc aucun poids ? Nous sommes indignés de toute cette indifférence face à notre drame mais nous continuerons à lutter, quoi qu'il nous en coute pour notre dignité et notre liberté. 


Le MNLA ne pliera pas et poursuivra sa lutte légitime pour la liberté de l'Azawad. Nous interpellons les nations libres et démocratiques et nous les appelons à venir en aide au peuple de l'Azawad dont le seul représentant légitime est le MNLA. 


Il est tout à fait inadmissible que Ansar Dine et le Mujao, soient considérés comme des partenaires fréquentables alors que le MNLA, seul mouvement légitime du peuple de l'Azawad est ignoré. 




Nina Walet Intalou, 
Membre de l’Exécutif du MNLA 




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SIWEL 121224 JUIL 12