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samedi 10 novembre 2012

L'écrivain algérien Karim Akouche : le problème algérien est avant tout identitaire - AgoraVox le média citoyen

 

L’écrivain algérien Karim Akouche : le problème algérien est avant tout identitaire

Après sa pièce « Qui viendra fleurir ma tombe », qui a connu un grand succès à Montréal, Karim Akouche nous invite dans son nouveau roman « Allah au pays des enfants perdus » à partager le chaos vécu par les jeunes Algériens d’aujourd’hui. Dans cet entretien, il nous parle de son Algérie et ses démons.
« Le savoir n’a plus cours. La bureaucratie est érigée en éthique et la corruption en morale politique… Tout me dégoute ici ! » Se plaint Zar (p.90). Cinquante ans après l’indépendance, sommes-nous en Absurdistan comme dit son ami Ahwawi ?
L’Absurdistan est une appellation ironique qui décrit l’Algérie d’aujourd’hui, ce pays où la réalité supplante la fiction, où se côtoient bureaucratie et islamisme, où le fanatisme dispute la première place à l’absurde. Aller dans une mairie pour demander un acte de naissance est un parcours du combattant. Quand le droit le plus élémentaire est bafoué, quand il est considéré de surcroît comme un service rendu par l’État, cela s’appelle la bureaucratie. Les signes de corruption sont visibles partout en Algérie. Au port d’Alger, par exemple, les douaniers rackettent les passagers au vu et au su de tout le monde. Une anecdote qui frise le ridicule : il y a quelques années tout Alger puait. L’origine de la puanteur : deux bateaux chargés de pommes de terre pourries. Pourquoi ? Un général les a fait bloquer pendant plusieurs semaines, parce qu’un industriel, un concurrent, a eu le tort d’importer la même marchandise à la même période. Si Kafka revenait au monde, l’Algérie serait son sujet de prédilection. Bref, l’Algérie, c’est l’Absurdistan par excellence, autrement dit, c’est Le Château et Le Procès réunis, multipliés par mille.
« Un peuple qui ne se bat pas pour sa dignité est mûr pour l’esclavage  ». Pouvez-vous approfondir cette belle phrase mise dans la bouche de l’artiste Ahwawi. (p78) Se battre contre quoi, contre qui ?
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La dignité, c’est l’honneur ; et la première des dignités, c’est la liberté. Si on ne se bat pas pour elle, on la perd et on devient un être assujetti, un esclave. Les démocrates algériens sont paralysés par la polarisation idéologique où les ont piégés les décideurs depuis la soi-disant ouverture démocratique de 89. Crédules, chacun a choisi son camp, les uns ont soutenu les islamistes, les autres les militaires, alors qu’ils devaient constituer un front pour se battre contre l’hydre à deux têtes, la chéchia et le képi, qui a étouffé – et étouffe toujours – l’Algérie. On ne peut pas dissocier l’islamisme du banditisme d’État, donc du pouvoir maffieux. Ce dernier se sert de l’islam, comme d’une redoutable morphine, pour prolonger la léthargie du peuple. Ceux qui pensent que l’islamisme peut être doux, qu’il est soluble dans la démocratie, se trompent d’analyse. L’islamisme n’est pas une maladie bénigne, mais un véritable cancer qui ronge nos sociétés. L’islamisme, c’est le péril vert, il vise à dominer, à avilir l’être humain.
« À Ath Wadhou, l’espoir est inscrit aux abonnés absents. Les jeunes coutumiers des lendemains qui fuient ne savent plus où aller. » (p.15) Où va l’Algérie ?
L’Algérie sombre, hélas, dans la décrépitude. À l’horizon, ça n’augure rien de bon. Le pays est sinistré, l’économie sclérosée et à l’école, au lieu d’enseigner aux élèves le savoir, on les assomme à coups de versets. Hormis quelques initiatives louables de la jeunesse, rien ne bouge. L’Algérie vit exclusivement de la manne pétrolière. On ne crée presque aucune richesse et on importe de l’étranger les produits de première nécessité, comme le lait, le blé et la pomme de terre. Comble de l’absurde, pour satisfaire les caprices d’un chef d’État défaillant et agonisant, on bâtit la deuxième plus grande mosquée du monde après celle de la Mecque. Plus de deux milliards de dollars seront gaspillés pour ériger un minaret de 270 mètres de haut, une fusée qui ne décollera jamais, comme disait Kateb Yacine, et une salle qui accueillerait 120 000 fidèles. Des chiffres qui donnent le tournis. C’est hallucinant ! Bouteflika croit qu’il va entrer dans la postérité avec une telle réalisation. Quelle aberration ! L’Histoire saura reconnaître les grands hommes, pas les nains.
Et l’identité ?
Le problème algérien est avant tout identitaire. Il y a une identité meurtrière, l’officielle, et des identités meurtries. Le rapport de force entre elles est disproportionné. La première a l’État, les moyens institutionnels, financiers et logistiques, et les autres sont reléguées au rang de figurantes, de folklore. Le génocide au Rwanda vient de la négation de la réalité identitaire rwandaise par les Occidentaux, qui ont essayé de niveler les peuples et les cultures de ce pays, ignorant que la démocratie en Afrique n’a pas la même acception que chez eux. Au Rwanda, c’est le slogan artificiel et creux « un seul peuple, un seul vote, une seule identité » qui a conduit au massacre de plus de 800 000 personnes. Les Hutus et les Tutsis sont deux peuples distincts, avec deux philosophies, deux modes de vie, diamétralement opposées. La politique de l’autruche qu’appliquent les décideurs algériens depuis l’indépendance à l’égard des Amazighs, les Berbères, notamment les Kabyles, est suicidaire. Un conflit des identités, s’il n’est pas réglé avec raison, risque de se métamorphoser en conflit des civilisations. Si l’on veut sauver la maison « Algérie », il y a urgence d’éteindre le feu identitaire.
Karim Akouche, Allah au pays des enfants perdus, éd. Dialogue Nord-Sud, Montréal, 2012.

Economie : Bouteflika écarte le kabyle Issad Rebrab dans l'attribution de projets d'envergure

Economie : Bouteflika écarte le kabyle Issad Rebrab dans l'attribution de projets d'envergure

10/11/2012 - 15:12

ALGER (SIWEL) — Alors que Boueflika a refusé au patron kabyle du groupe agro-alimentaire Cevital, Issad Rebrab, la construction du plus grand complexe d’aluminium dans le monde en termes de capacité de production dans la zone de Bellara à Jijel, il vient d'attribuer le même projet à ses amis qataris. Un complexe sidérurgique sur la même zone a été aussi attribué au Qataris, en excluant l'entrepreneur kabyle de tous les projets d'envergure.


Issaâd Rebrab (PH/DR)
Issaâd Rebrab (PH/DR)
Bouteflika vient, encore une fois, confirmer sa haine de la Kabylie et des Kabyles. Ainsi, l'homme d'affaire kabyle, M. Issad Rebrab qui a proposé des projets d'une grande envergure économique dans la région de Jijel a été exclu dans l'attribution de tous ces projets. En effet, Bouteflika vient de les attribuer à ses amis du Qatar.

Le conflit entre Bouteflika et Rebrab dur depuis plusieurs années. Bouteflika avait déclaré « qu’il ne veut pas créer un Berlusconi en Kabylie ». Référence faite à Issad Rebrab qui venait de lancer son projet d’usine agro-alimentaire à Vgayet.


Le capitaine d'industrie Issad Rabrab a vu tous ses projets d'usines refusés par Bouteflika, mais le Qatar l'a fait avec l’Algérie. Ils ont créé une société mixte pour réaliser un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel) d’une capacité de 5 millions de tonnes.


L’accord final sera signé en décembre prochain, lors de la visite en Algérie de l’Emir du Qatar Cheih Hamad Ben Khalifa Al Thani qui sera également couronnée par la signature de 7 autres accords de partenariat déjà finalisés, a appris l’APS en marge de la réunion de la commission bilatérale algéro-qatarie.


L’investissement va coûter 2 milliards de dollars dans une première phase et permettra de produire 2 millions de tonnes d’acier par an à partir de 2017, une production qui va s’élever progressivement à 5 millions de tonnes, selon les précisions du ministre de l’Industrie, de la PME et de la promotion de l’investissement M. Cherif Rahmani.


Le capital du complexe sera détenu à 51% par l’entreprise Sider et le Fonds national de l’investissement (FNI) et à 49% par Qatar International, une joint-venture entre Qatar Steel et Qatar Mining, confie à l’APS une source proche du ministère de l’Industrie. La participation du FNI dans ce projet n’a pas encore été définie, selon la même source. Avec l’usine sidérurgique d’un million de tonnes, que compte lancer les Turcs dés 2013 à Oran, le complexe de Bellara va aider à réduire la lourde facture d’importation de l’acier de l’Algérie qui s’élève annuellement à 10 milliards de dollars, soit près de 20% du montant global de ses importations.


Rabrab écarté en faveur des Qataris

On se souvient qu'Issad Rabrab avait mis sur la table un futur complexe sidérurgique qui devait être réalisé par le groupe Cevital dans la zone de Bellara à Jijel. L'industriel avait estimé la création de quelque 5 000 emplois directs et 50 000 autres indirects. Mieux encore, il s’est montré disposé à réaliser aussi à Jijel une usine d’aluminium en partenariat avec le leader mondial Rio Tinto, pour une capacité de 1 500 000 tonnes/an, “pour peu que le gouvernement donne son aval”. Le total de cet investissement est de 7 milliards de dollars, ce serait le plus grand complexe d’aluminium dans le monde en termes de capacité de production. Mais voilà Bouteflika a refusé qu'un Algérien investisse en Algérie, il a préféré à Issad Rabrab ses amis qataris.


On s'en souvient, en novembre 2011, le ministre de l’industrie de la PME et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi avait justifié au sénat à Alger, le choix d’un investisseur qatari plutôt que Cevital dans la construction d’un complexe sidérurgique à Bellara la zone industrielle par le fait que Cévital "n'avait pas de projet". Un argument difficile à croire quand on connaît le sérieux d'Issad Rabrab, en fait les raisons sont ailleurs.


Le président voulait renvoyer l'ascenseur à ses amis qataris, comme il l'avait fait pour la téléphonie à son ami Mohamed Al Shorafa. Rappelons-nous, il lui avait octroyé une licence GSM pour 800 millions de dollars soit trois fois moins que son prix. Pour Bouteflika, tout est dans les relations, le copinage au détriment de l'Algérie.


Invité pour un débat sur son expérience dans entrepreneuriat, le président-directeur du groupe Cevital a longuement décortiqué le climat d’affaires en Algérie et notamment en Kabylie. Pour l'entrepreneur, « la région de Kabylie a besoin de projets pour son émancipation ». Il a, dans ce sens, indiqué que les « autorités doivent assurer la sécurité aux entrepreneurs ». Allusion faite aux kidnappings qui menacent les hommes d’affaires de la région. Pour rappel, plus de 67 entrepreneurs ont été enlevés, depuis quelques années. Des kidnappings suivis, généralement, de payement de fortes rançons. Les services de sécurité, n’ont, à ce jour, élucidé aucun cas de kidnappings.


Le patron de Cevital a souligné que le projet du port de Cap Djinet, permettra la création d'un million d’emplois. L’assistance, composée notamment de jeunes étudiants, à compris que le pouvoir algérien, bloque, intentionnellement les projets du groupe Cevital, pour empêcher tout investissement créateur de richesses et d’emplois en Kabylie. Pour rappel, Issad Rebrab a énuméré, à plusieurs de ses sorties publiques, une dizaine de projets pour la Kabylie bloqués par l’administration algérienne.


wbw/aai

SIWEL 101512 NOV 12

Le Président du Mak répond à Ould Kablia | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Meeting du président du MAK à Semaoune

Le Président du Mak répond à Ould Kablia

De Béjaia, par Saïd Tissegouine
« La Kabylie, bastion de la laïcité depuis des millénaires », continua l’orateur, ne peut en aucun cas nourrir des sympathies à l’égard du terrorisme. Celui-ci est créé et entretenu par le pouvoir algérien véhiculant une doctrine arabo-islamiste et à sa tête justement Ould-Kablia ».
10/11/2012 - 15:07 mis a jour le 10/11/2012 - 15:06 par Saïd Tissegouine
Le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït-Chebib et le secrétaire national à la défense et au développement de la langue kabyle, M. Razik Zouaoui, se sont alternés, hier en fin d’après-midi, dans la prise de parole lors d’un meeting animé à Semaoune. Ce face-à-face sur le terrain avec la population s’inscrit naturellement dans le cadre de la contre campagne du vote. C’est M. Razik Zouaoui qui prit la parole le premier pour « prouver » que ce rendez-vous du 29 de ce mois « n’est qu’un leurre de plus ».
L’orateur se contentera de ce petit préambule pour s’attaquer ensuite avec virulence à tous les candidats concourant pour le fauteuil d’élu en Kabylie. Le secrétaire national du MAK pour la défense et le développement de la culture et la langue kabyles les traitera de « carriéristes », d’ « incompétents », de « parfaits ignorants de la chose politique » et de « personnes n’ayant aucun sens de la question d’honneur ». Pour appuyer le « bien fondé » de ses accusations, M. Razik Zouaoui explique alors les passages des codes de commune et de wilaya stipulant « l’insignifiant rôle de l’élu ». Sentant avoir bien captivé l’attention de l’assistance, fort nombreuse, le cadre du MAK continue à enfoncer ses adversaires dans « la boue » (les candidats aux élections en Kabylie) par la dérision : « En sachant à l’avance leurs missions et véritables fonctions, ils devraient alors formuler directement des demandes d’emploi au pouvoir ». Cet humour suscitera un grand rire de l’assistance.
Revenant à sa solennité, M. Razik Zouaoui citera une multitude d’exemples dont celui de l’hiver dernier où faute de moyens et de prérogatives, l’ensemble des élus de Kabylie n’ont pu aider leurs administrés pourtant en extrêmes difficultés. C’est pourquoi, pour l’orateur, le 29 de ce mois devrait être « une journée de deuil en Kabylie » avant de déclarer qu’on ne peut parler de stabilité tant que la Kabylie n’a pas son autodétermination. C’est sur ce que l’homme passa le micro à M. Bouaziz Aït-CHebib. Le président du MAK a quant à lui entamé son discours par « une réponse au ministre algérien de l’intérieur et des collectivités locales et non moins président de l’association des Anciens du MALG, M. Daho Ould-Kablia suite à ses déclarations, faites au quotidien national algérien, le Soir d’Algérie et publiées jeudi dernier. « Je tiens à répondre à Ould-Kablia, s’écria le président du MAK, ceci : « El Qaïda et le terrorisme en Kabylie est votre propre création et celle vos complices M. Oud-Kablia ». « La Kabylie, bastion de la laïcité depuis des millénaires », continua l’orateur, ne peut en aucun cas nourrir des sympathies à l’égard du terrorisme. Celui-ci est créé et entretenu par le pouvoir algérien véhiculant une doctrine arabo-islamiste et à sa tête justement Ould-Kablia ». Et prouver encore le peu d’estime dont joui le ministre algérien de l’intérieur et des collectivités en Kabylie, M. Bouaziz Aït-Chebib lance : « Chiche, que Ould-Kablia ose venir en Kabylie et se promener seul dans les villages comme pourrait le faire n’importe quel autre citoyen !
Nous verrons s’il sera accueilli par les citoyens avec des plats de couscous ou avec du plomb ! ». A partir de là, l’orateur se mettra à démontrer que les kidnappings, les actes terroristes, la délinquance et autres actes relevant de l’insécurité et de l’incivisme ont commencé à faire ou à refaire surface en Kabylie à partir de l’année 2005, soit au retour de la gendarmerie nationale. Le président du MAK a accusé carrément les gendarmes d’être les auteurs de l’insécurité en Kabylie. L’intervenant ne manquera pas de poser la grande interrogation sur l’enlèvement et l’assassinat du jeune Aghilès Hadjou d’Azeffoun. « Il est curieux, déclare-t-il, que les gendarmes « arrêtent les assassins » du jeune homme le jour même où son cadavre est retrouvé par la population après un ratissage et des fouilles. Les gendarmes ont prétendu avoir arrêté les « assassins » quelques jours plutôt. Logiquement, c’était aux gendarmes de retrouver le cadavre puisqu’ils auraient obtenu des aveux des accusés après l’interrogatoire qu’on leur aurait fait subir. Hélas, non. C’était les citoyens qui avait fait la découverte du corps sans vie du jeune Aghilès et l’arrestation de ses « assassins » survient le jour même ».
Poursuivant son discours sur le sécuritaire, le président du MAK n’a pas nié la présence de terroristes en Kabylie. « Il faut savoir cependant, assure-t-il, que ces terroriste sont venus d’ailleurs ». Et encore une fois, l’orateur met en avant des arguments « prouvant l’implication directe du pouvoir algérien dans les actes terroristes en Kabylie ». Ayant jugé la mise au point faite au président de l’association des Anciens du MALG, M. Bouaziz Aït-Chebib saisit un autre volet, à savoir celui des élections locales. L’homme ne manquera pas de fustiger le Front des Forces Socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) pour leur entêtement à se considérer comme des partis nationaux algériens. « Nos frères du FFS et du RCD doivent avoir en tête que leurs partis sont uniquement kabyles et, par conséquent, leur participation aux élections élaborées par le pouvoir ne sert que l’intérêt de celui-ci », a martelé M. Bouaziz Aït-Chebib qui ne manquera pas également d’expliquer pourquoi seuls les positions du FFS et du RCD intéressent la famille militante et patriotique du MAK. « Le Front de Libération Nationale (FLN), le rassemblement National Démocratique (RND) et autres ne sont pas des nôtres et nous saurons arrêter des mesures idoines à leur égard », lâche l’orateur. Tant tôt, le président du MAK utilise un ton réconciliant et fraternel à l’endroit des deux partis politiques kabyles et tantôt un ton sévère. Il dit en effet : « A Sidi-Bellabès, on a empêché de prendre en considération la liste des candidats présentée par le RCD pour le motif que le RCS et ses candidats étaient des étrangers. « Rentrez dans votre pays pour vous postuler aux postes d’élus », leur a-t-on signifié. N’est-ce pas que ceci est une preuve que le RCD n’est pas un parti national algérien ? ». L’intervention de M. Bouaziz Aït-Chebib s’étirera encore longtemps. Il réduira les dirigeants de l’ensemble des partis politiques au statut de « petits marchands de fruits et légumes » et de « petits maquignons ». « C’est le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) qui distribue les sièges et cette distribution se fait bien avant la tenue des élections. Il se trouve que quand un responsable politique n’est pas satisfait du quota que lui réserve le DRS, il se « rebelle » en criant à qui veut l’entendre qu’il n’est pas intéressé par les élections concernées en tentant d’avancer maladroitement des justificatifs politiques », argue l’orateur pour passer ensuite à ce rendez-vous du 29 de ce mois. Comme l’a fait précédemment M. Razk Zouaoui, le président du MAK « prouvera » qu’avec les nouveaux codes communal et wilayal, l’élu ne sera qu’ « un pantin » entre les mains de l’administrateur (wali et chef de daïra).
Pour mettre plus de valeur à son argumentation sur ce sujet, l’orateur réitérera les avis du Dr Saïd Sadi et M. Karim Tabou exprimés sur ces nouveaux textes relatifs à l’APC et l’APW au moment où ils étaient respectivement président du RCD et premier secrétaire du FFS. M. Bouaziz Aït-Chebib ira jusqu’à faire une petite plaisanterie sur le rôle « ingrat » du maire et que voici : « En sa qualité de premier magistrat de commune, un commissaire de police peut le gifler sans pour autant rouspéter avec ce nouveau code communal ». Ayant jugé avoir « largement explicité » les raisons de tourner, encore une fois, le dos aux urnes, le président du MAK abordera dès lors le volet économique de la Kabylie présente et future, soit une fois que son peuple jouira de son autodétermination. A la fin du meeting, il faisait déjà nuit.
Addenda : A l’occasion de Yennayer, la famille militante et patriotique du MAK organisera deux marches. L’une se fera à Béjaia et l’autre à Tizi-Ouzou.
Said Tissegouine

Insultes d'Ould Kablia contre la Kabylie : Les militants du MAK répondent au clan d'Oujda

Insultes d'Ould Kablia contre la Kabylie : Les militants du MAK répondent au clan d'Oujda

10/11/2012 - 13:15


KABYLIE (SIWEL) — Suite aux insultes proférées par le ministre algérien de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, ancien du MALG, membre du clan d'Oujda, qui a montré patte blanche devant Hillary Clinton, porte-parole de la Maison blanche lors de sa dernière visite en Algérie, Ould Kablia, dans une tentative d'expliquer la concentration du terrorisme et les actes de vandalisme en Kabylie, a voulu porter la responsabilité au Peuple Kabyle qu'il accuse de soutien au terrorisme. Dans une autre tentative de cacher les accointances du régime raciste algérien avec les groupes terroristes islamistes, il revend la thèse de la réconciliation nationale de Bouteflika, en accusant la région la plus laïque et la plus portée sur la démocratie d'islamisme. Les militants du MAK réagissent aux propos du ministre algérien. Yasmina Oubouzar, responsable au sein du MAK estime dans cette contribution que ces attaques sont un signe qui ne trompe pas sur la panique du régime quant à l'avancée du combat de la Kabylie pour son autodétermination.



Daho Ould Kablia n'a pas dérogé à la régle instituée par le pouvoir algérien, à savoir, la haine du kabyle. PH/DR
Daho Ould Kablia n'a pas dérogé à la régle instituée par le pouvoir algérien, à savoir, la haine du kabyle. PH/DR
Les feux de forêts, les innombrables bavures militaires, les tentatives de viols et les agressions de citoyens par des éléments de la gendarmerie ou de l’armée, les kidnapping, des faux barrages, les interdictions de prénoms amazighs et les rackets en tout genre ne semblent plus suffire au régime raciste d’Alger qui ne pardonne pas à la Kabylie son opposition farouche au dictat morbide de son arabo-islamisme d’importation; voilà que les représentants de ce régime raciste, criminel, corrompu, cumulant en son sein les plus grosses tares qu’aucun gouvernement au monde n’avait réussit, avant lui, à rassembler, se met à l’insulte publique par la voix de voyous en charge de représenter officiellement un Etat : voilà un signe qui ne trompe pas !

Tout d’abord, il y a lieu de préciser que l’insulte volontaire du vizir Ould Kablia n’est pas une surprise en soi ! Elle dénote l’agacement d’un régime finissant et contrarié par la surprenante résistance de cette Kabylie à laquelle il n’a pourtant rien épargné : répression, terrorisme d’Etat, assassinat individuels et collectifs à l’arme blanche ou à l’arme de guerre, terrorisme, islamisme, banditisme, ruine de l’économie, ruine de l’école, insécurité …de 1962 à 2012, les plus puissants dissolvants qui auraient du faire disparaître le peuple kabyle ont été réunis mais la Kabylie résiste encore, et c’est précisément ce qui agace les occupants d’El Mouradia et c’est pourquoi le Vizir Ould Kablia accuse la Kabylie de faire le lit de l’islamisme et d’être l’alliée d’Al-Qaïda. Visiblement Ould Kablia est dans l’ignorance la plus crasse du ridicule d’une telle énonciation.

Sinon, pour le reste, les inversions de situations sont une marque de fabrique bien connue du régime raciste d’Alger. Ce régime criminel, unique en son genre, s’applique avec constance et acharnement à transformer les bourreaux en victimes ; une tache que la conjoncture internationale lui permet d’accomplir en toute quiétude, l’essentiel étant ailleurs, dans les vannes du Gaz et du Pétrole !!!

L'Algérie est le seul pays au monde à ériger ouvertement, et sans rougir, les tares en valeurs et inversement : une prouesse, restée à ce jour une exclusivité algérienne.

C’est ainsi que les terroristes qui ont endeuillé l’Algérie de plus de 200.000 victimes, mortes dans des conditions d’une incroyable sauvagerie, sont aujourd’hui blanchis et protégés par les institutions de l’Etat contre les éventuelles plaintes de leurs victimes ! Le terroriste est dédommagé, absout de ses crimes, protégé et promu par l’Etat tandis que la victime doit faire profil bas face à son bourreau qui se pavane librement, sous son nez, sous la protection de l’Etat, et à son détriment !

Mais qui a donc fait cela en dehors de l’Algérie ?

L’Algérie est le seul pays au monde où les criminels, les voleurs et les assassins sont élevés aux rangs de héros et où les héros sont inlassablement traqués, poursuivis et assassinés allant parfois jusqu’au séquestre de leurs cadavres…c'est que le mal est profond!

Ould Kablia, comme ses misérables prédécesseurs, cherche à faire exploser la Kabylie parce que c’est justement le bastion incontestable de la démocratie et de la laïcité. Et pour ce faire, ce Vizir tente de la salir avec les tares concoctées par son régime en la faisant passer pour une région qui fait le lit de l’islamisme et d’Al-Qaïda ! Une grossière manipulation de l’opinion publique qui trouve son autre équivalent dans la manipulation de l’information sur l’Azawad où pour combattre les touaregs du MNLA, l’Algérie impose à la table des négociations les terroristes d’Ansar Dine en les présentant comme des interlocuteurs incontournables, et comble de l’infamie, les seuls représentants des touaregs…il faut avoir le culot de le faire et les seuls à ne pas rougir de ce genre d’énormités, ce sont les officiels algériens !

Ould Kablia est venu provoquer la Kabylie dans la chaire de ses enfants mais il devrait maintenant savoir qu’insulter nos martyrs, exécuter notre jeunesse, mettre le feu à la Kabylie, y loger ses terroristes, ses repentis et ses casernes de gendarmes ou de militaires ne changera rien à la position de la Kabylie. Elle ne donnera jamais sa voix aux traîtres et aux criminels de l’Etat raciste d’Alger et ce ne sont pas les « cautions démocratiques » d’une opposition désavouée qui changeront la donne.

Nous rappelons au Vizir ce que 2001 signifie pour la Kabylie : 2001, c'est le printemps noir qui a vu la vie de notre jeunesse fauchée par les balles de vos assassins, 2001, c'est le point de départ de la décolonisation de la Kabylie, 2001, c'est le début de la mise à la porte de votre idéologie macabre et de votre gouvernance mortifère! 2001, c’est le début de la mise à nu de votre fourberie et de votre extraordinaire capacité de nuisance!!!! 2001, c'est une date gravée en lettre de sang comme étant la date du début de VOTRE FIN en Kabylie.

Certes vous maniez le mensonge, le meurtre, la trahison, le vol et la corruption à la perfection, mais aujourd’hui, personne n’ignore l’action gouvernementale algérienne dans la manipulation du terrorisme, y compris les partenaires économiques avec qui vous signez de juteux contrats mais qui, en aparté, s’empressent d’exprimer le plus profond dégoût que vous leur inspirez. Le monde fait aujourd’hui semblant de ne rien savoir, mais qui ne sait pas que derrière le terrorisme islamique en Afrique du Nord et dans le Sahel, il y a les terroristes en costumes trois pièces d'El Mouradia. Hier derrière le GIA et le GSPC, aujourd’hui derrière Al Qaida, Ansar Dine ou tout groupe islamo-terroriste sévissant toujours contre les populations, jamais contre les intérêts des Etats auxquels ils sont soi-disant opposés.

Un jour ou l'autre, quels que soient vos moyens, vos armes et vos ressources, nous viendrons à bout de vous!

Souvenez-vous monsieur le Vizir, qu’avant vous, avant votre Ben Bella qui vociférait ses 3 « nahnu arabe », « nahu arabe », « nahnu arab », d’autres avaient décidés que l’Algérie, c’était la France. A vous, comme à vos semblables, nous vous disons que l'Algérie sera plurielle, multiple, riche de son passé et solidement ancrée dans ses racines amazighe ou bien l'Algérie ne sera pas. Nous vous en en faisons le serment par notre ancestral Jma3 liman.

akken qqaren imezwura: i terja rrekva d tarusi

Quant aux Bachaghas des temps modernes, il ne reste plus grand-chose à dire hormis un ultime « honte à vous ! »



Pour le MAK

Yasmina Oubouzar, porte parole à l’étranger


aai/SIWEL 101315 NOV12

ALMAJHOUL L'ANTI-KABYLE - SOUVENIR ! - YouTube

ALMAJHOUL L'ANTI-KABYLE - SOUVENIR ! - YouTube
UN SOUVENIR POUR CEUX QUI ONT DEMASQUE CE CRABESS-MUZZ !
ENCORE EN PRISON ? QUI SAIT ? ET OUI CE BUVEUR DE PISSE DE CHAMELLE QUI A ETE JUSQU'A PIRATER LE SITE DU MAK FRANCE ! MAIS UNE EPOQUE IL Y AVAIT ENCORE CES KABYLES FIERS, QUI L'ONT RETROUVE EN ITALIE, OU IL CHANTE ENCORE SON DICTATEUR ADORE BOUMEDIENE ! SI LES KABYLES POUVAIENT SE RETROUVER !

France: des centaines d'enfants musulmans non scolarisés sont endoctrinés au Jihad | Europe Israel - analyses, informations sur Israel, l'Europe et le Moyen-Orient

France: des centaines d’enfants musulmans non scolarisés sont endoctrinés au Jihad

école coranique du jihad en france Sans aller jusqu’à Kaboul ou au Pakistan, c’est au coeur même de la banlieue parisienne que des centaines d’enfants, voir beaucoup plus, échappent totalement à l’éducation nationale et sont endoctrinés dans des écoles coraniques prêchant un Islam radical. Au lieu de leur enseigner le français, les maths, ces enfants non scolarisés sont formés à la doctrine Jihadiste afin qu’un jour ils deviennent des “Chahid”, des martyrs de l’Islam, des bombes humaines…
Notre ami Serge Salfati a enquêté sur le sort de ces enfants dans ces milieux intégristes…

L’Inexorable Marche Vers La Haine

Histoire vraie…
Nul besoin d’aller au Pakistan pour voir la lobotomisation des cerveaux enfantins, maintenant visible à 10 kilomètres de Paris.
Pour des raisons de sécurité je ne diffuserais pas pour l’instant photos et enregistrements qui ont été pris.
Courage, le pire est à venir…
 
 
La porte s’ouvra sur l’antichambre de la salle de prière.
Je ne savais pas très bien ou tout cela allait me mener mais l’impression ressentie m’était inconnue, j’avais pourtant vu pas mal de choses jusqu’à présent et je ne me laisse pas, généralement, facilement surprendre.
Fort de ma raison jamais je n’aurais cru, mètre après mètre, pas après pas, remonter le couloir du temps.
Le temps, celui qui forge l’humanité et dont la mesure rythme la marche du progrès, pourquoi suis-je en train de ressentir cette sensation contre nature d’aller à l’encontre de sa vague, de son courant.
J’avais pris soin de me fondre dans le paysage, balayant d’un revers les foudres de mon père et des gens qui m’aiment, ma barbe, si typiquement méditerranéenne, n’avait rien à envier à celle de mes voisins immédiats, et sacrifiant à l’esthétisme, finissait de donner de la crédibilité au personnage que je mettais forgé.
C’est en trainant vers la porte de Clignancourt que dans un café berbère j’ai rencontré R., autour d’un thé à la menthe, dans un climat de convivialité orientale nous échangeâmes alors de multiples vues sur tout et n’importe quoi, la politique, la religion.
Immédiatement R. m’accueillit dans un grand sourire, m’enivrant de paroles de paix et de bénédiction, un voile mystique et protecteur tentait de m’envelopper de son côté moelleux.
La religion.
Elle tenait une place centrale dans la vie de R. et de ses amis, elle dictait la plupart de leurs actes et de leurs pensées, elle s’immisçait dans tous les aspects de leur vie quotidienne, du plus intime au plus général, c’était à la fois, leur mère, leur femme et leur maitresse.
Petit à petit je pénétrais l’intimité de ce cercle en distillant mon propre rapport, supposé, à la femme convoitée, j’avouais mon ignorance sur des aspects pourtant basique de la foi musulmane, et, très vite, on m’identifia à un musulman perdu qui recherche ses racines dans la foi religieuse.
A partir de ce moment tous firent assaut d’attention pour avoir l’honneur de me ramener dans le chemin d’Allah, les uns me citant versets et hadith adéquats, les autres puisant dans les exemples, qui se voulaient évident, de la vie quotidienne, la preuve de la bonté et de la miséricorde d’Allah et de son prophète Mohamed.
Très vite ils entreprirent de dresser de moi un portrait global, état civil, famille, origine, situation matrimoniale, enfants…
Enfants.
Il s’agissait aussi de connaitre mes buts, mes aspirations, mon plan de carrière en quelques sortes, dans le service d’Allah, pourquoi je ressentis très vite l’impression de passer un entretien d’embauche ?
Je ne mis pas trop de temps à comprendre quel était le poste à pourvoir, un poste à la rémunération hors norme, la compassion et l’amour d’Allah qui me choisira comme un de ses fidèles serviteurs… pour peu que je me plie à ses exigences.
Et ils se trouvent que mes nouveaux camarades connaissaient fort bien les personnes par qui Allah, dans sa grande sagesse, transmettait les messages qu’il destine à chacun.
Il ne tenait qu’à moi d’aller vers eux en confiance car on m’assurait que c’était des gens à la grande sagesse, à ce stade, et bien que je sois envahi d’images inquiétantes et persistantes, j’acceptais de les suivre afin de voir si j’avais une chance de trouver ce que je venais chercher.
C’est au début du mois de septembre que Mathieu me parla de ce rapport, ce mystérieux et inquiétant rapport, ce terrible et consternant rapport des Renseignements Généraux.
A l’abri de ces quelques feuilles se cachaient une terrifiante réalité qui me glaça le sang, il y aurait d’après ce rapport, tout ce qu’il y a de plus officiel et secret, plus de 600 enfants en France qui, en âge d’être scolarisé, suivent un enseignement dans une madrasa clandestine.
L’effroi continua de me gagner quand j’appris que ce chiffre, déjà sous-évalué à l’époque, datait de 2006 !!!
Une madrasa clandestine, est un lieu de mort, mort de l’esprit, mort de l’âme, mort de l’intelligence, mort de la conscience, mort de la raison.
Une madrasa clandestine n’est pas une école musulmane au sens où on entend les écoles confessionnelles privées, c’est un endroit échappant à tout contrôle extérieur qui n’a pour seul et unique programme scolaire, un livre aux enseignements galvaudés et détournés pour insuffler la haine la plus profonde de l’autre.
Sa cible clairement identifiée est, des esprits jeunes, malléables, corvéables, dont le seul effort qui leurs est demandé est d’apprendre par cœur, encore et encore, des versets sans génie écrit un berger inculte, plagiant et déformant à volonté ce que l’humanité avait produit de meilleur en matière de spiritualité, la culture judéo chrétienne monothéiste.
Mon unique objectif était alors d’aller à la rencontre de ces enfants.
Les enfants.
Ils n’étaient pas à ce moment ma première inquiétude, je me dirigeais pieds nus dans un couloir ou mes « guides » m’ouvraient la voie, pour voir ces nouveaux Gabriel.
Je me doutais que j’allais devoir subir un moment de tentative d’endoctrinement hors norme, je me voyais prêcheur, ou kamikaze, je me voyais haranguer ou exploser, mais c’était sans compter un formidable sens de l’organisation et la parfaite maitrise des moyens de communications de mes nouveaux, pileux, amis.
C’est dans un petit salon sombre meublé de coussin et de tapis de prière, que l’on m’invita à m’asseoir autour d’une table basse.
Deux nouveaux interlocuteurs se trouvaient là, un jeune, pour qui j’avais l’impression d’être un (gros) gibier, aux yeux d’un chasseur, et un homme plus âgé, dont la barbe et l’allure générale dissuadait le plus perspicace de lui donner un âge sans risque de se tromper à 3 décennies près.
L’homme plus âgé, le Sage, me fixa lentement avec les yeux plein de tendresse de celui qui sait, ce regard doux du gourou aimant, avant d’envoyer à la mort ses disciples lobotomisés.
Nous nous « salamalekoumons » avec insistance et force souhaits, le thé fut servi et l’ambiance conviviale, presque amicale qui s’était instauré se changea en pesanteur mystique et artificielle, comme celle qui peut régner sur le plateau TV d’un évangéliste Mormon.
Le discours, monologue décoché sans souffle mais non sans talent, avait clairement pour but d’assommer l’auditoire et de lui ôter toute volonté de formuler la moindre objection, il était clair que rien de ce qui était dit ne pouvait se négocier, nous critiquâmes alors de concert, la société, l’islamophobie et la haine du prophète, les gouvernements mécréants arabes, le scandale palestinien et finissions par former un vœux appuyer à la mort d’Israël, Inch’Allah (si Dieu veut), même si jusqu’à présent Allah n’a pas l’air de le vouloir.
J’avoue que je fus un peu déçu voire vexé quand je compris entre les lignes que je n’avais pas le profil d’un chahid, qu’est-ce qu’ils y connaissent eux en chahid !!!!, chahid ça veut dire martyr, j’aurais adoré être un chahid, mon égo aurait adoré, mais aux yeux du vieux Sage je n’étais clairement pas fait pour cela, je le pris même comme une sorte de discrimination du à mon, très, léger embonpoint.
Cette vocation m‘étant manifestement fermée j’attendais avec soulagement (à la réflexion chahid est un job sans avenir), et anxiété de ce qu’il pourrait me proposer, la suite des évènements.
Le vieux Sage est un homme bon, la preuve en est qu’il voue une passion aux enfants, à leur éducation, mon CV mentionnait deux garçons de 6 et 8 ans, âge tendre et tête de bois, un peu frondeur, un peu bagarreur, ils m’inquiétaient mais je gérais.
Le vieux Sage aime les enfants et il sait comment les rendre meilleurs, il a une méthode d’éducation formidable ou le respect et l’obéissance est au centre du dispositif pédagogique, qui privilégie aussi le travail de mémoire et la diction.
Les enfants.
Les enfants dans son établissement sont invités à se calmer dans une ambiance fraternelle, ou le seul professeur est absent mais si présent, ou le seul professeur est mort il y a 1360 ans (a quelque chose près), mais dont la voix résonne encore à l’oreille de millions de disciples.
Le programme scolaire est simple, apprendre par cœur toujours, chaque jour, la moindre phrase, le moindre mot, la moindre lettre de cette parole divine, soufflé par un ange dans l’oreille du prophète au cours d’une longue nuit étoilée dans le désert d’Arabie.
Pas de mathématiques, pas de langues autres que l’arabe, pas d’histoire, pas de géographie, pourquoi faire ?, seul l’arabe à vocation à unir le monde puisque c’est en cette langue qu’Allah à parler à Mohamed, l’histoire à quoi bon puisque seule celle que décrit le Coran est véridique, la géographie, pourquoi faire puisque c’est le monde dans sa totalité qui est appelé à devenir musulman.
Une fois cela dit, l’horreur est loin d’avoir atteint son comble, au fur et à mesure que le vieil homme parlait, il apparaissait moins vieux et plus hideux, me revenaient en mémoire ces images affligeantes de madrasa pakistanaise ou des centaines de gosses ayant abandonné tout libre arbitre, servent de jouets à une clique d’islamistes pervers et morbides, dont le seul objectif est de faire de ces gosses des bombes humaines tant sur un plan philosophique que sur un plan militaire.
La gangrène se serait, à entendre le vieil homme répandue jusqu’en région parisienne, sa fierté, mon cauchemar, prenait forme, un sourire illuminait son visage de dément sanguinaire à la pensée de l’œuvre qu’il accomplissait, muter des innocents enfants à qui la vie ouvrait les bras en bombes humaines élevées dans le culte de la mort.
L’effroi me gagna en imaginant le destin de ces fils que je m’étais inventé, condamné à devenir des objets de morts, manipulés, mes fils seraient voués à l’aube de leur vie à assouvir l’insatiable désir de haine de psychopathe pour qui Dieu est une excuse plus qu’une passion.
En reprenant mes esprits je demandais à voir la salle ou les « cours » étaient dispensés et évaluer le nombre d’enfants présents, il me fut opposé un refus ferme et impoli, attirant sur moi la suspicion, je n’eus plus que le culot pour me sortir de ce mauvais pas, prétendant que jamais je ne laisserais mes enfants dans un endroit que je n’ai pas inspecté avant.
L’homme chasseur pris alors le relais avec des airs dont ils ne cherchaient même pas à masquer la teneur menaçante, l’hostilité se renforça encore quand pris dans la dispute le ton monta et attira à nous R. et ses camarades, je fus rapidement encerclé par la petite troupe et senti alors un besoin impérieux de changer d’air.
Le vieil homme disparut abandonnant à la violence de la dispute, le discours aux accents si doux, séducteur et vicieux, sur le bonheur des enfants qui vont à la rencontre du prophète.
Mon souci principal était maintenant de sortir de ce guêpier avec un minimum de violence, et vu le rapport de force, pour tout dire je ne voyais pas trop de solutions.
L’option de la frappe préventive ne me semblait pas sans danger, et comme le disait Astérix, être invincible ne rend pas invulnérable, ces gens-là avaient ils lu Astérix, le risque était trop gros pour le vérifier, je tentais une négociation ou les « woulah » se mélaient à mes « Inch’Allah », ce qui finit, tant de bondieuserie, par agir comme relaxant sur leurs cerveaux malades.
Petit à petit je me retrouvais par petits pas successifs dans la salle de prière, ma chance fut qu’avec cinq prières par jour on est jamais loin de la suivante, ce qui ne manqua pas de se passer, je proposais donc que nous nous mettions à prier et avoua immédiatement que je n’excellais pas dans l’exercice.
Le chasseur me prit donc en main et m’indiqua rituel et paroles de la prière, je fis de mon mieux pour observer les consignes et surtout pour respirer et profiter de l’aubaine, je décidai que dès la fin de la prière je saisirais la 1ère occasion pour m’éclipser.
Manifestement cet instant de communion avec Dieu rendit mes interlocuteurs moins agressifs et nous pûmes deviser quelques minutes encore sur les bienfaits de l’enseignement de Dieu aux enfants, avant que je disparaisse dans le méandre des rues de cette triste et morne cité de la banlieue nord de Paris.
Le constat que je fis de cette immersion fut accablant, une fois encore l’islam radical pousse ses pions, et si il est vrai que je n’ai pas pu voir les enfants dans la salle de cours, le Sage m’a annoncé qu’ils étaient 32, 32 enfants dans un seul quartier d’une banlieue banale, 32 enfants fanatisés, 32 enfants conditionnés, 32 enfants transformés en bombes humaines potentielles par la faute d’un embrigadement contre nature.
32 enfants à qui on apprend que le prophète attend que l’on se sacrifie pour lui en semant la mort autour de soi, 32 enfants que le République a abandonnés à leur sort misérable et sur lesquels fleuriront les théories racistes.
Mais combien sont-ils réellement ces gosses qui au lieu d’aller à l’école de la République sont séquestrés au fonds de mosquées sordides ou on leur apprend qu’ils sont les envoyés de Dieu qui ont pour charge de punir les mécréants.
Mais combien sont-ils ces enfants sachant qu’il existe 400 cités sensibles en France, que le chasseur lui-même a prétendu que dans sa cité il y a 2 madrasas et que l’on suppute que le nombre d’élèves y est constant.
Que penser de l’immobilisme des gouvernements successifs alors que le signal d’alarme est tiré depuis six ans, et que penser de ces médias muets devant le phénomène, qui invoqueront surement le souci de ne pas nourrir l’islamophobie, eux qui par la diffusion de nouvelles trafiquées n’ont jamais craint d’attiser l’antisémitisme.
Dans dix ans circulera en France des milliers de gamins qui auront été élevés à l’école de la haine de l’autre, de l’antisémitisme et du terrorisme, des gamins qui seront alors en âge de porter et de se servir d’armes de guerre telle qu’il en existe aujourd’hui dans les cités, à portée de mains et qui n’auront alors qu’une envie d’égaler et de surpasser les Merah  et autres Sydney Roy.
Je n’aurais eu qu’un regret, celui de ne pas être parvenu à pénétrer dans cette foutue salle de cours et voir de mes yeux la preuve du carnage qui se prépare… ce que j’ai vu et ce que j’ai entendu est déjà de nature à me glacer le sang…
Serge Salfati
Moyen-Orient