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jeudi 17 janvier 2013

Au Mali, les troupes françaises combattent des islamistes entraînés par les américains ! - AgoraVox le média citoyen


Au Mali, les troupes françaises combattent des islamistes entraînés par les américains !

Etrange pays que le Mali, pour sûr. Quand on y trouve pas des tri-réacteurs calcinés qui ont servi à transporter une dizaine de tonnes de cocaïne, on y trouve, on l'a vu, des Toyota, modèle Land Cruiser, fort prisées dans le pays. C'est ce qui équipe les islamistes qui aiment tant parader avec, en rangeant leurs véhicules sagement en rang d'oignons pour la photo. Des islamistes devenus de très bon combattants, au point d'avoir réussi ses derniers mois à repousser les troupes officielles maliennes à plusieurs reprises, au point d'inquiéter, on l'a vu, la France qui craignait qu'à ce rythme-là la capitale tombe entre leurs mains. D'où l'offensive déclenchée, qui envoie des soldats français se battre contre des islamistes.... en réalité entraînés par des américains, roulant dans des voitures offertes par les américains, comme vient juste de le rappeler le Canard Enchaîné du jour. Ce n'est pas le moindre des paradoxes de cette guerre qui vient de débuter, et pas la moindre des surprises en tout cas....
L'histoire commence le 20 avril 2012 par unbanal accident de voiture, tombée dans le fleuve Niger, au petit matin, raconte le journaliste Craig Whitlock. A l'emplacement du Pont des Martyrs en pleine capitale, Bamako. La police locale, alertée, remonte l'engin, une Toyota Land Cruiser modèle 2010. Et repêche dedans six corps. Trois hommes et trois femmes. Les trois femmes sont vite reconnues comme étant des prostituées... marocaines. Les trois corps masculins aussi : ce sont des américains, qui s'appellent Trevor J. Bast, 39 ans, Daniel H. Utley, 33 ans, et Marciano E. Myrthil, 39 ans. Ce sont aussi trois militaires, les deux derniers appartenant au 91st Civil Affairs Battalion, 95th Civil Affairs Brigade, de Fort Bragg, le premier étant un technicien spécialiste des télécoms de l'Intelligence and Security Command situé à Fort Belvoir. Il va sans dire que la révélation de leurs noms et surtout de leur affectation américaine jette comme un froid. Comme le précise la presse, c'est du "lourd" en effet : "L'Intelligence and Security Command est une branche peu connue et secrète de l'armée qui se spécialise dans les interceptions des communications. Son personnel travaille souvent en étroite collaboration avec le Joint Special Operations Command, qui supervise les missions de capturer ou de tuer des suspects de terrorisme à l'étranger." Bref, on a affaire à des forces spéciales, dont la vie doit par principe rester secrète. Ainsi pour celle de Trevor J. Bast, précise le journal :  "au cours de ses deux décennies de service, Bast a révélé peu de choses sur la nature de son travail à sa famille. "Il ne nous a pas dit beaucoup de choses sur sa vie, et nous l'avons respecté que pour des raisons de sécurité », a dit sa mère, Thelma Bast de Gaylord, Michigan, qui a aussi déclaré dans une brève entrevue que « Nous n'avons jamais posé des questions, et c'est la pure vérité." L'homme avait dû rendre quelques services à l'armée US : à l'annonce de sa mort, elle lui décernera la Meritorious Service Medal. Personne ne s'occupera de savoir dans quelles circonstances exactes il avait trouvé la mort, et aucune enquête ne sera faite non plus. Ce n'était pas le moment de laisser entendre que des hommes des opérations spéciales s'activaient au Mali, alors qu'officiellement il n'y avait que des contractuels recrutés par l'armée pour entraîner les soldats maliens, démunis de tout ou presque.
La présence d'espions US avait débutée il y a six ans déjà sur place, avec une opération appellée "Creek Sand". Le Washington Post en avait retrouvé la trace en juillet dernier seulement : c'était le coup habituel des petits Cessna déguisés en avions civils et bourrés de capteurs, comme celui avec lequel s'étaient crashés les trois collègues d'Ingrid Betancourt en Colombie"Au cœur des opérations de surveillance il y a les petits, turbopropulseurs armés et déguisés en avions privés. Équipé de capteurs cachés qui peuvent enregistrer de la vidéo en full-motion, ou détecter la chaleur infrarouge, les signaux de radio et de téléphones cellulaires, les avions font le plein sur les pistes d'atterrissage isolées connues par des pilotes de brousse en Afrique, pour étendre leur rayon d'action efficace de quelques milliers de miles. Environ une douzaine de bases aériennes ont été établis en Afrique depuis 2007, selon un commandant américain, un ancien haut fonctionnaire impliqué dans la mise en place du réseau. La plupart sont des petites opérations à partir de hangars isolés , des bases militaires africaine, ou des aéroports civils. La nature et l'étendue des missions, ainsi que de nombreuses bases utilisées, n'ont pas encore été signalées, mais elles sont partiellement documentées dans les marchés publics de Département de la Défense. Les opérations se sont intensifiées au cours des derniers mois, avec une partie d'une guerre de l'ombre grandissante contre Al-Qaïda et d'autres groupes de militants affiliés . La surveillance est assurée par les forces américaines d'opérations spéciales, mais s'appuie fortement sur des entrepreneurs militaires privés et le soutien de troupes africaines". Une surveilllance privatisée, exactement l'histoire née en Colombie. Les avions n'étant pas des Cessna, cette fois, mais des Pilatus PC-12 à 3,5 millions pièce, ou des petits bimoteurs polonais PZL M-28 de chez Mielec rebaptisés en langage miilitaire US des U-28A Skytruck. Plusieurs d'entre eux, basés au 318th Special Operations Squadron, installé à la Cannon Air Force Base, au Nouveau Mexique, ont été aperçus transitant en Angleterre, avec un chemin habituel les menant aux iles Féoré, à la base de la RAF de Prestwick-Mildenhall, puis à Stuttgart et ensuite vers la Méditerranée (le Maroc servant de relais). Certains atterrissant au Burkina Faso, d'autres à Djibouti, au camp Lemonnier. Deux appareils ont été ainsi vus, les numéros 00322 et 10329.
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Leur rôle exact a été décrit par le Temps, journal suisse (intéressé par l"usage de ses propres Pilatus, fleuron national), qui décrit l"usage de... mercenaires à bord  : "ce sont les forces spéciales de l’armée, et non la CIA, qui équipent ces appareils pour une lutte semi-clandestine visant Al-Qaida au Maghreb, le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria ou les shebab somaliens. Une large partie de ces opérations est confiée à des sous-traitants privés. « Ces gens sont souvent d’anciens militaires, qui installent l’électronique à bord et servent d’opérateurs dans les avions », explique un analyste duGCTAT, un institut d’étude du terrorisme basé à Genève. En 2011, Sierra Nevada, l’entreprise en charge des programmes de surveillance en Afrique baptisés Creek Sand et Tusker Sand, a empoché plus de 817 millions de dollars de commandes de l’Etat américain, dont 355 millions d’« accessoires et composants divers pour avions ». La nature exacte des missions effectuées par les PC-12 est couverte par le secret militaire, mais leur caractère indirectement meurtrier ne fait guère de doute. Selon le Washington Post, il s’agit notamment de transporter des commandos chargés de « traquer et tuer des suspects de terrorisme ». Le profil LinkedIn d’un ancien employé de R4, une société qui gérait une flottille de Pilatus depuis Entebbe, en Ouganda, est assez explicite à ce sujet. Il mentionne, parmi les tâches qu’il a effectuées, « l’entraînement de forces locales africaines », mais aussi la « préparation du ciblage de personnalités ennemies de grande valeur et l’exécution des missions de combat subséquentes. »Bien entendu, l'avion a été acheté comme civil à la Suisse, pour éviter les déboires juridiques : "le choix de l’avion suisse s’explique bien, selon les spécialistes consultés par Le Temps. Facile à piloter, il peut embarquer beaucoup d’électronique et du personnel pour s’en servir. Il vole bien et longtemps, est économique et peut décoller de pistes en terre courtes ou en mauvais état. Un document du Pentagone déniché par le Washington Post précise que « le commandement africain [de l’armée américaine] préfère de loin l’utilisation du Pilatus PC-12/47E NG comme plateforme de senseurs. » Le fabricant basé à Stans (NW), de son côté, ne fait pas de commentaires."
L'endroit principal d'où partent les avions espions étant au Burkina Faso, à Ouagadougou, la capitale du pays "l'un des pays les plus pauvres d'Afrique" note le Post. "En vertu d'un programme de surveillance classifié au nom de code Sand Creek, des dizaines de militaires américains et les entrepreneurs sont venus à Ouagadougou ces dernières années pour mettre en place une petite base aérienne sur ​​le côté militaire de l'aéroport international. Les avions espions américains non armés volent des centaines de miles au nord du Mali, de la Mauritanie et du Sahara, où ils recherchent des combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, un réseau régional qui kidnappe les Occidentaux pour obtenir une rançon."
A Ouagadougou, on en a vu passer d'autres d'avions américains, comme j'avais déjà pu vous le dire :  "C’est le Gulfstream G-III numéro N186PA, exploité par la compagnie Phoenix Air, installé à Cartersville en Georgie, (USA) qui possède des relations étroites avec l’armée américaine, notamment avec sa gamme de Learjets, ou bien son Gulfstream 1 immatriculé N192PA, lanceur de drones à réaction servants de cibles (des BQM-74 Chukar, utlisés massivement lors de l’attaque contre Saddam en 1991, ils ont servi à provoquer l’illumination des radars anti-aériens qui ont ensuite pu être détruits plus facilement !). Un avion piloté par un dénommé Brian Edminster, paraît-il. Un avion qui semble avoir provoqué chez certaines réactions, disons… justifiées : « Alors que l’avion américain était attendu à l’aéroport de Port-Bouet, on apprend plutôt qu’il a atterri à l’aéroport de Bouaké après être passé par l’Algérie et Ouagadougou. Selon des informations de sources fiables, le changement de destination est due au fait que l’avion est passé par l’Allemagne où il a pris des mercenaires. Alors qu’au départ, dans la lettre adressée aux autorités par l’ambassadeur des Etats-Unis, ceux qui étaient à bord se rendaient à Abidjan pour réaliser une enquête à l’ambassade de la Riviéra Golf après les échanges de tirs du 16 décembre entre les FDS et le conglomérat rebelles-ONUCI-Licorne. On se rappelle qu’une roquette tirée par l’ONUCI était tombée dans la cour de l’ambassade sans exploser (heureusement) "Transporteur de mercenaires, version VIPs, dans un avion immaculé. 
Les USA avaient donc un œil sur l'Afrique. Sinon plusieurs ! Pour montrer qu'on s'intéressait un tant soi peu au Mali, l'Amérique d'Obama va donc officiellement sortir l'artillerie... humanitaire (avec la célèbre USAIDS, ce nid d'espions) et à la fois lancer ses troupes spéciales dans le pays. "Cette année" , explique Eric Schmitt du NYT, "l'Agence américaine pour le développement international consacre ici 9 millions de dollars pour les mesures antiterroristes. Une partie de l'argent sert à développer un programme de travail actuel de formation pour les femmes et pour fournir aux jeunes hommes maliens du nord les compétences de base pour créer des entreprises comme des petites entreprises de minoteries ou de bovins. Une aide sera aussi la formation des enseignants dans les écoles paroissiales musulmanes dans le but de les empêcher de devenir des incubateurs d'anti-américanisme. L'agence travaille également à la construction de 12 stations de radio FM dans le nord pour relier des villages reculés à un réseau d'alerte rapide qui envoie des bulletins sur les bandits et d'autres menaces. Le Pentagone va financer en quatre langues nationales, les feuilletons radiophoniques pour promouvoir la paix et la tolérance. « Les jeunes gens du Nord sont à la recherche d'emplois ou quelque chose à faire dans leur vie", a déclaré Alexander D. Newton, le directeur de la mission de l'USAID au Mali. « Ce sont les mêmes personnes qui pourraient être sensibles à d'autres messages de sécurité économique ». Un tel message, on le voit, paraissait déjà complètement déconnecté... ou pire, insidieux : il était tellement ridicule qu'on pouvait se demander s'il ne servait pas seulement de façade à d'autres activités... celles révélées par l'accident de Bamako, justement. Le souvenir des radios distribuées aux Afghans dans les années 80 que les talibans avaient pris un malin plaisir à écraser à coups de talon est encore vivace : ils refont toujours les mêmes plans !
Mais comme ça ne sembait pas suffire encore, un câble de Wikileaks de l'AFRICOM avait noté en novembre 2009 qu'il serait temps d'aider un peu plus encore le pays en fournissant même deux Cessna Caravan d'observation. "L'ambassadrice a noté qu'il est important de voir les militaires maliens être considérés comme utile à la population locale. C'est déjà une bonne chose que les villageois n'ont pas à s'inquiéter à cacher leurs filles ou enfermer leur nourriture ou les magasins quand ils voient les militaires arriver, comme cela a souvent été le cas dans d'autres parties de l'Afrique. Au Mali, les gens ont généralement une impression neutre de l'armée et ils lui font confiance pour se comporter correctement (...). Elle a noté que la proposition pour l'obtention du Cessna deux Avions caravane sous le nom de contrat FY 2010 Section 1206 de l'Ambassade de Bamako aiderait à fournir au Mali les yeux de superviser son propre pays". Les avions promis (et semble-t-il jamais fournis) étant les mêmes que ceux imposés en Irak.  L'aviation malienne étant exclusivement fournie en avions russes jusqu'ici, à l'exception d'un DC-3 de type Basler. Revenons en effet au Mali, où les Etats-Unis s"étaient mis en tête de former l'armée malienne, qui en avait bien besoin, à vrai dire. Les cours donnés, un cliché le prouve, consistait par exemple à apprendre à se servir d'une mitrailleuse lourde montée sur un pick-up... voilà qui n'était pas sans rappeler un équipement (celui des islamistes). Etonnant cliché, en effet, quand on va lire la suite et comparer à ce à quoi les français sont confrontés aujourd'hui....
Le commentaire de la photo valant son pesant d'or, aujourd'hui  : "les exercices du lundi à Kita, un stand de tir dans la savane près de la capitale du Mali, Bamako, ne sont qu'une étape d'un ambitieux programme mené par le Pentagone Africa Command, ou AfriCom, pour fournir un haut niveau de formation dans six pays africains pendant trois semaines ce mois-ci. Plus de 200 bérets verts de l'armée et des membres du Corps des Marines des Forces d'opérations spéciales ont été déployés au Mali, en Mauritanie et d'autres pays qui bordent le sud du désert du Sahara. L'exercice annuel, connu sous le nom « Flintlock », a pour but d'être plus musclé pour faire face à des trafiquants et à Al-Qaïda liés à des terroristes effectuant desopérations de plus en plus complexes dans cette vaste région à porosité de frontières et aux tribus anarchiques". "Ambitieux"... en trois semaines seulement ? La présence de photographes des armées laissant entendre que ce n'était que pour la galerie... une impression confirmée par le débarquement d'un Osprey venu montrer ses talents aux maliens incapables d'en acheter un seul exemplaire. La démonstration sera réussie, mais au retour la merveille à rotors... tombera en panne.
Former vite fait une armée malienne qui était en effet famélique, car composée de 6000 soldats seulement, et qui ne disposait même pas de véhicules équivalents à ceux qu'elle était censée pourchasser. D'où le don "royal" accordé royalement par Obama de véhicules "performants" destinés à l'armée malienne, comme j'avais pu vous l'expliquer déjà ici. "En octobre 2009, l’administration Obama annonçait un nouvel ensemble de mesures majeures d’assistance pour la sécurité du Mali qui ont été fournies le 20 octobre 2009. L’ensemble de ces mesures, évaluées à 4.5 à 5 millions de dollars (2,3 milliards de CFA), porte sur la remise de 37 camions Land Cruiser, du matériel de communication, des pièces de rechange, des habits et d’autres équipements individuels. Il a pour but de renforcer la capacité du Mali à transporter et à communiquer avec les unités de la sécurité intérieure (la contre insurrection) dans tout le pays et de contrôler ses frontières. Ces mesures d‘assistance à la sécurité sont officiellement connues sous le nom de Counter Terrorism Train and Equip Programme (Programme de formation et d’équipement anti-terroriste - CTTE). Bien que ce programme doive ostensiblement aider le Mali à faire face aux menaces potentielles de la part d’Al Qaeda au Maghreb, il est plus probable que cet équipement sera utilisé contre les forces touareg insurgées"
On ne pouvait que saluer la double initiative, donc : d'un côté la formation des soldats de l'autre la fourniture de véhicules (le soutien aux populations étant vraiment trop ridicule !). Mais les américains avaient oublié un détail : la solde des militaires, bien plus faible que l'argent que pouvait proposer l'adversaire en face, gavé de dollars de rançon ou en provenance du trafic de drogue (voir article précédent). Résultat, lors du putsch ayant évincé "ATT"... certains de ces militaires frustrés par un pouvoir qui les roulait dans la farine, on fait ni une ni deux : ils ont plié bagage et sont passés à l'ennemi, parfois même avec leur... Toyota "américaine" révéle la presse. Un mouvement d'une ampleur conséquente, puisqu'on dénombre pas moins de 1600 soldats et officiers (sur 6000 !) qui auraient fui dans le désert avec leur matériel et leur savoir faire, révèle le New-York Times le 13 décembre dernier : "ce qui est pire, aujourd'hui, c'est que la rébellion islamiste utilise les soldats et les officiers formés par les américains qui ont fait défection de l'armée régulière du Mali l'an dernier, en emportant avec eux leur formation de la lutte contre le terrorisme, leurs compétences de combat avancés, ainsi que leur connaissance des méthodes de renseignement occidentaux. La France est maintenant à affronter un ennemi islamiste que les Etats-Unis ont involontairement aidé - et les Etats-Unis peinent aujourd'hui à offrir de l'aide" reprend l'opposition droitière à Obama. En ajoutant que "le coup d'Etat au Mali - effectué par un officier formé par les américains - a surpris le renseignement américain autant que les transfuges du Mali ont fait équipe avec son ex-soldats libyens et des milices islamistes pour se fabriquer une oasis Al-Qaïda dans le nord du pays. Les mêmes unités formées par les USA qui avaient été considérées comme le meilleur espoir de repousser une telle avance se sont retrouvés à la fin, comme étant la clé de voûte dans la défaite militaire du pays »,note encore amèrement le New-York Times.
Il ne reste donc que deux solutions : soit les américains sont d'une bêtise insondable en n'ayant pas vu le danger d'équiper indirectement les islamistes, à la faveur d'un coup d'état qu'ils disent ne pas avoir vu venir, ce qui semble impensable avec un chef des putschistes sortant lui-même de Fort Bragg, soit ça devient machiavélique, en attisant le conflit en renforçant les islamistes, comme on a pu le faire en Libye en laissant à l'air libre les dépôts de munitions, censés être autant contrôlés que les dépôts d'armes irakiens qui avaient déjà le même "surveillant" : David Petraeus (le roi du genre). Le pays en 2009 était donc truffé d'espions et d'avions de surveillance (un autre modèle un Dash bourré de capteurs- le N355PH juste sorti de Cannon AFB-s'y était crashé *) mais on aurait été incapable de détecter plusieurs atterrissages de gros porteurs à réaction posés en plein désert... et aussitôt délestés en Toyota 4x4 de leur cargaison de cocaïne ??? Mais à qui peut-on faire croire ça ? La DGSE française le savait-elle, ce manège ? Qu'était-elle aller faire à Tarkint ? Ou est-elle tombée aujourd'hui dans le panneau en forçant la main au chef de l'Etat ? La question sera résolue quand on retrouvera, parmi les épaves des fameuses Toyotas des islamistes, les traces de celles de l'aide du 20 octobre 2009. Si elles sont américaines d'origine... on aura largement de quoi repenser au jeu pervers des américains en Afrique. Rappelons qu'ils avaient même proposé à ATT, dans un pays sans le sou vaillant, de lui vendre des avions de surveillance Orion P-3 d'occasion, ceux-là même sous cocon dans le désert d'Arizona, à Davis-Monthan, les mêmes qu'ils avaient refourgués il n'y a pas si longtemps au Pakistan (certains ayant été incendiés sur une base par une bien étrange attaque accordée aux islamistes).
 
Cela s'appelle assurer le service après vente, en fait : on fomente des conflits, et après on débarque en disant "mais vous savez, j'ai ce qu'il vous faut pour éviter tout ça chez vous". Les VIPs du lobby militaro-industriel US sont décidément très fort : ils savent même frapper aux portes du désert ! Et pour ça, fabriquer des "Al-Qaida" où bon leur semble !
 
(*) explication alors donnée à ses activités : "l’avion était en mission de routine pour conduire la coordination de futurs moyens d’entrainement et de transports".

Conflit malien : un vrai défi français - AgoraVox le média citoyen


Conflit malien : un vrai défi français

Il y a déjà deux ans de cela, quand les incursions d’AQMI dans le Sahel et dans le Sahara commencèrent à défrayer la chronique en France, certains experts américains évoquaient déjà, promettaient même aux officiers français, un nouvel Afghanistan au cœur même de l’ancienne AOF. L’expression fit depuis lors, date, tant les similitudes s’avérèrent grandes. C’est peut-être aussi que la déstabilisation de la Libye et de tout l’axe central et occidental saharien n’étaient alors pas exclus pour ces mêmes experts étatsuniens, étant donné la corrélation évidente et brillamment démontrée par le Professeur Lugan, entre la destruction de la Libye Kadhaffienne, et la montée en puissance des groupes armés islamistes ou islamisés à travers le Sahara central et occidental depuis plusieurs années. Alors même qu’ils étaient précisément contenus jusque-là par les régimes autoritaires et laïcs d’Afrique du Nord.
Aujourd’hui, la France est officiellement entrée en guerre sous mandat de l’ONU pour porter assistance au Mali, en proie à un risque d’invasion islamiste au Sud, après en avoir déjà subi la sédition au Nord. Quoique l’on en pense, et quelque soient les critiques que nous allons porter plus bas, et les paradoxes que nous allons pointer, on ne peut naturellement qu’encourager nos soldats et notre armée, engagés désormais dans ce théâtre d’opérations, dont on ne sait pas encore quel en sera l’épilogue, ni quand il surviendra. En un mot, nous tentons de comprendre et d’envisager les conséquences sur le long-terme, pour la nature et l’objet de la politique de sécurité saharo-sahélienne.
Néanmoins, ce nouvel engagement de nos troupes et de notre diplomatie, s’il est certainement crucial et certainement salutaire pour la stabilité de toute l’Afrique de l’Ouest, n’en est pas moins la résultante ultime d’effets géopolitiques de plus grande échelle.
Nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur les origines exactes de ces groupes armés islamistes sévissant à travers le Sahara, d’Est en Ouest, vivant de contrats, de mercenariat, de grand banditisme et de razzias. Il s’agit avant tout de groupements de bandits de grand chemin, agissant sous le drapeau classique et pratique de l’islamisme radical. Mais précisément, ces personnages qui semblent avoir surgi de nulle part au milieu des années 2000 (AQMI est en réalité une émanation des cadres du GSPC algérien en fuite), étaient jusque-là maitrisés dans leurs agissements, notamment par le bouclier Nord-africain que constituaient ces états laïcs, en premier lieu la Libye, aujourd’hui tombés aux mains de partis politiques islamiques dits modérés, mais aussi l’Algérie, qui malgré une grande prudence stratégique dans le conflit actuel, conserve un rôle central comme nous le verrons plus loin.
 Une intervention inévitable, pour nos pompiers pyromanes.
Hier, la France est entrée militairement dans le conflit malien, et y est entrée seule. Du moins en attendant la mise en place de la force de la CEDEAO, et des troupes de l’ONU en Septembre 2013. Paradoxalement, malgré les remarques que nous allons faire, cette intervention française pourrait bien s’avérer plus bénéfique pour le prestige de l’Armée et pour le confort de nos intérêts que l’on ne pourrait le croire. En attendant, on ne peut évidemment pas aborder la question malienne sans comprendre l’ensemble des facteurs de déstabilisation de l’espace sahélien. Parmi ces facteurs, il est impossible de nier la responsabilité des alliés de l’OTAN et de leur action en Lybie. L’Europe avait presque immédiatement subi les contrecoups de l’ingérence atlantiste en Afrique du Nord à l’été 2011, en récoltant des nuées de barques remplies de malheureux fuyant les combats. Aujourd’hui, hormis la première conséquence de la destruction de la Libye de Kadhafi, à savoir l’augmentation grave de la tension sécuritaire au Sahel, nous aurons assurément à subir quelque temps le climat de peur et de sémantique terroriste, auquel les peuples occidentaux sont bien accoutumés. Même s’il ne faut sans doute pas prendre au sérieux les promptes menaces d’attentats proférées par les leaders islamistes au Mali (qui s’intéressent avant tout aux rapts d’étrangers dans le désert), le ministre de l’intérieur Manuel Valls n’a pas hésité à qualifier la menace terroriste de « très forte et permanente ». Mais de l’aveu même de l’expert pourtant peu iconoclaste Mathieu Guidère, une telle menace ne saurait venir directement de groupes basés au Sahel ou au Sahara occidental, mais plus probablement d’énergumènes de type « Merah ». Nous ne pouvons que souscrire à cette analyse, et l’ajouter aux nombreux effets collatéraux de notre gestion désastreuse de la menace terroriste et de la réalité islamiste radicale internationale.
Ainsi, c’est encore le profond esprit de vassalité qui prévaut parmi l’élite gouvernante actuelle, une vassalité qui s’étend de Washington à Doha, affaiblis que nous sommes du point de vue de la guerre économique, il en va de même du point de vue de la tension sécuritaire mondiale. Si nous avons bel et bien une mission et même un défi à relever au Mali, nous ne faisons aussi que courir désespérément pour rattraper des erreurs tactiques, enfantées par des stratégies de plus grande ampleur, ayant pour instigatrices des superpuissances nous dominant et contrevenant au final, à nos intérêts propres.
Comprendre et assumer les causes.
D’une part, la compromission de notre gouvernement et de notre diplomatie dans l’entreprise de destruction de la Libye aux cotés de l’OTAN aura certes contribué à rendre possible la situation qui prévaut aujourd’hui au Mali. Mais si les islamistes du désert sont aujourd’hui désignées comme menaces et ennemis (menaçant même de « frapper au cœur de la France »), les islamistes de Benghazi et de Cyrénaïque étaient quant à eux des alliés objectifs, loués par l’agent mondialiste Bernard Henri Lévy ou par la gauchiste Caroline Fourest. Nous étions encore sous l’ère Sarkozy, mais est-ce que de la gauche à la droite, une grande partie de la classe politique dominante en France n’a pas justifié le soutien à cet islamisme souvent mafieux au nom des droits de l’homme et de la sempiternelle ingérence humanitaire ?
De même, en Syrie : notre gouvernement, notre diplomatie, nos services, se sont compromis en apportant un soutien éhonté à certaines factions islamistes parmi les plus radicales de la région. Et de l’UMP au PS, l’élite gouvernante perpétue aujourd’hui une cruelle faiblesse de vues, assujettie à des intérêts étrangers aux nôtres. Mais là encore, la question islamiste disparut soudain de la propagande médiatique ou gouvernementale, puisque les soutiens allaient à une opposition « syrienne » officiellement démocrate et planquée à Londres, mais concrètement composée de toutes les milices mercenaires de l’internationale terroriste islamique, dont les premiers financements émanaient prioritairement de fonds qataris et saoudiens.
Le fait est que la prétendue lutte contre le terrorisme islamiste international, n’a pas plus de sens, que par conséquent, de réalité, dans la mesure où le gouvernement entend ne mener un tel combat que selon des intérêts étrangers et des méthodes grossières. Tout ceci prend encore moins de sens, quand l’on sait les gouvernements français UMP, puis PS, autorisent des fonds qataris à financer des programmes dans nos banlieues déjà gangrénée par le communautarisme. Ces mêmes fonds ou à peu de choses près, qui financent les milices de l’internationale islamiste aujourd’hui en action au Mali[1]. Ainsi, oui : l’intervention française au Mali était sans doute nécessaire. Nous aurions inévitablement à payer dans notre ancien pré-carré sahélien, le prix d’une géopolitique atlantiste qui aura débordé jusque dans l’Afrique du Nord en 2011. Ainsi, la promesse d’un nouvel Afghanistan pour les français en Afrique, n’était pas vaine. Jusqu’où se réalisera-t-elle ?
Pour l’heure, il est clair que l’aviation française n’aura que peu de peine à juguler la récente offensive de la rébellion islamiste du Nord-Mali sur le Sud. En dépit d’un réassort en armes et d’un large rassemblement de troupes, l’attaque éclair tentée par les factions islamistes sur le Sud du pays n’avait que peu de chances de réussir, en cas d’intervention française. Or, le fléchissement d’Alger sur le sujet (jusque-là, les algériens observaient plutôt une politique de prudence étant donné les risques sécuritaires à leur frontière Sud) et notamment l’autorisation du survol de son territoire par l’aviation française, aura contribué à la célérité de la riposte de nos armées, alors que les bandes armées islamistes avançaient sur des bases abandonnées.
En effet, même si l’offensive islamiste parait dérisoire, par rapport à la force de frappe de l’Armée française, il ne faut pas perdre de vue l’état de démembrement avancé de l’Etat et de l’armée malienne, cette dernière étant par ailleurs peu ou prou reformée par des officiers européens, il devenait urgent pour les factions islamistes les plus importantes, de tenter un coup d’audace sur le Sud et sur Bamako, une occasion à quitte ou double d’autant plus suggérée par l’apparent attentisme français. La force de 3000 hommes prévue par la CEDEAO étant encore partiellement non-opérationnelle, il s’agissait naturellement de réaliser un coup davantage politique que militaire, étant donné le nihilisme qui caractérise la gouvernance du Mali actuel. Il fallut en réalité l’intervention in extremis de l’Armée française, c’est-à-dire la fin des tergiversations du gouvernement, pour mettre un frein sérieux à cette offensive islamiste sur le Sud-Mali.
Pour autant, beaucoup en France, conscients du retard du gouvernement dans cette affaire, ne perdent pas de vue les risques à redouter pour le futur. Ainsi du député Dupont-Aignan ou encore de l’africaniste Bernard Lugan[2], qui suit et éclaire les arcanes du cas malien depuis plusieurs mois. Le professeur Lugan, a raison, avait depuis longtemps mis en garde contre les effets désastreux de la destruction de l’Etat libyen pour la stabilité du Sahara central et occidental, en accentuant son analyse sur la question touareg, qui en tous points de vue, reste au cœur de l’enjeu sécuritaire.
De l’urgence de revoir les alliances franco-golfiques.
Plus encore, malgré l’intervention de l’Armée française, la déstabilisation islamiste de l’Afrique saharo-sahélienne se poursuit, avec l’ouverture de fronts inédits et aux portées tout autres que les fronts somaliens ou nigérians. En attendant la force de la CEDEAO, et même en cas de succès pour celle-ci, il devient hélas de plus en plus évident que ce front islamiste restera durable dans la région, autant dans son influence, que dans ses capacités. Quid alors, des risques de contagion de phénomènes analogues d'islamo-guérilla, dans la Guinée ou dans le nord de la Côte d'Ivoire voisine ? Quid encore, de l’un des grands tabous de cette nouvelle guerre : la question du financement et des soutiens de ces groupes islamistes, notamment ceux du groupe Ansar Dine. Quid du rapport de la Direction du renseignement militaire, mettant en exergue l’appui financier et l’encadrement par des forces spéciales, fournies par le Qatar, par ailleurs notre plus fameux aux dites factions ? Maintenant que les troupes françaises se sont déployées sur le territoire malien, nous ne doutons pas que les services de renseignement ne manqueront pas de récolter de nouvelles informations à ce sujet.
Ainsi, il n’est pas question de remettre en cause l’opportunité de l’intervention de nos forces armées pour secourir le Mali. Mais selon la nature et la durée que prendra ce conflit, il faudra tout de même ouvrir la question du financement et des appuis des factions islamistes, puisqu’aujourd’hui encore, l’on prétend encore faire la guerre contre le terrorisme international, pourquoi ne jamais oser aller aux sources ? Nous posons la question au ministre de la Défense, Monsieur le Drian. Osera-t-on revoir sérieusement nos dangereuses alliances avec les puissances pétrolières du Golfe ?
        Le cas malien : un défi géopolitique français.
Aussi, qu’en sera-t-il de la sécurité du sud Algérien, et de l’Algérie toute entière, si la question sécuritaire dans tout l’axe sahélo-saharien n’est pas sérieusement posée par une puissance traditionnelle telle que la France, en bonne intelligence avec les autres états de la sous-région ? Alors que depuis de nombreuses années, la félonie des gouvernements et des majorités parlementaires n’a fait que rogner sur le budget de la Défense, et ne nous a fait qu’abandonner nos positions stratégiques en Afrique de l’Ouest, nous aurions là l’occasion de réaliser un sérieux retour en force sur le continent et sur nos socles traditionnels.
Il n’est pas certain que nous en ayons encore la capacité pratique, après nous être épuisés plus de 10 ans en Afghanistan dans un conflit vain et sans intérêt pour nous. Il est encore moins certain que la trouble mare politico-médiatique qui influence tragiquement les menées du pays, ait la moindre capacité morale à relever ce nouveau défi géopolitique, qui au final, pourrait bien revêtir une portée historique encore insoupçonnée.
En attendant, la stratégie française n’obtiendra du succès que si « l’obnubilation de l’Occident pour la menace islamiste » ne prévaut pas encore une fois dans les esprits des politiciens et autres faiseurs d’opinion.
En effet, on ne le répètera pas assez, et c’était déjà l’orientation d’une brillante analyse d’Alain Chouet en Décembre 2011, dans la revue « Défense Union  ». Toute stratégie française, voire occidentale, est vouée à l’échec tant que ne seront pas analysées et reconnues les natures véritables de ces armées islamo-mafieuses au Sahel :
« Le premier facteur d’instabilité de la zone tient d’abord à la défaillance politique d’Etats qui, faute de moyens matériels et humains ainsi que de volonté politique nationale, se montrent souvent incapables d’assurer leurs fonctions régaliennes sur tout ou partie de leur territoire. Ils n’y sont d’ailleurs guère encouragés du fait du manque d’homogénéité sociologique de leurs pays respectifs le plus souvent exprimé en un accaparement du pouvoir par une minorité communautaire qui s’efforce de maintenir les autres en état de faiblesse et ne manifeste donc que peu d’intérêt pour les problèmes collectifs, en particulier les problèmes de sécurité et de défense. Ce n’est pas que les Etats de la région manquent d’armes, bien au contraire. On assiste depuis la fin des années soixante, à une militarisation croissante et désordonnée de la zone dans proportions sans commune mesure avec les enjeux de défense potentiels. Encouragée par les débordements des rivalités Est-Ouest et Nord-Sud ainsi que par les appétits spéculatifs des industriels de l’armement occidentaux, cette inflation militaire ne trouve en définitive d’expression que dans des conflits d’ordre interne. Instruments de suprématie, de prestige et de rente au profit des oligarchies dominantes, les armées nationales de l’Afrique subsaharienne sont essentiellement destinées à assurer la protection des clans au pouvoir, dont leurs plus hauts cadres font souvent partie, ainsi qu’à sécuriser leurs sources de revenus. Et quand, pour une raison ou une autre, le pouvoir se délite, ces armées prétoriennes s’autonomisent ou se criminalisent en contribuant ainsi un peu plus à l’instabilité générale.[…] C’est ainsi qu’on a assisté à la création d’une « Al Qaida au Maghreb Islamique », plus ou moins auto proclamée qui n’a de « magrébin » que le nom, puisqu’elle est à 99% constituée d’Algériens issus du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat. D’une manière générale, l’action d’AQMI tient plus de la piraterie barbaresque (trafic d’armes, de biens de consommation divers et surtout de drogues, racket des transporteurs, commerçants et entrepreneurs, prises d’otages contre rançon) que de la doxa salafiste, […] ainsi que ses proclamations répétées d’allégeance à la mouvance de Ben Laden et Ayman Zawahiri semblent d’abord destinées à lui donner un paravent idéologique islamique pour ses activités criminelles. […] En ne voulant voir que dans AQMI qu’une émanation locale d’une internationale terroriste vouée au seul djihad contre les infidèles, l’Occident déploie contre elle des moyens militaires et technologiques considérables mais inadaptés, apparait par sa présence renforcée comme un soutien à des régimes contestés, et s’interdit d’en rechercher les véritables motivations, les objectifs et les inspirateurs. […] A trop vouloir considérer le Sahel comme un nouvel Afghanistan, le risque pour l’Occident est de voir son fantasme devenir réalité [3] »
In fine, l’autre risque crée par l’ouverture de ce nouveau front, c’est peut être à la clef le justificatif d’une présence américaine renforcée en Afrique, et de là, une montée en puissance de l’AFRICOM. Pour l’heure, nous sommes encore heureux de pouvoir relativement tenir le leadership des opérations au Mali, en collaboration avec l’ONU et l’Union Africaine. Mais le démantèlement des bases françaises d’Afrique subsaharienne au cours de ces dernières années, n’a pas manqué de laissé un vide en matière de défense et une carence tragique pour nos intérêts stratégiques et traditionnels. Il nous faut encore attendre de voir l’évolution de ce conflit, pour vérifier si son issue sera pour nous l’occasion d’un sursaut, ou d’un nouvel affaissement.
Pour finir, il est évident que de la même manière qu’il faudra à la Nation, une élite forte et patriotique pour épargner au peuple de sortir totalement exsangue de la grande guerre économique, il nous faudra cette même force morale retrouvée au cœur de l’action nationale pour rétablir la place traditionnelle de la France dans le monde. De Nicolas Sarkozy, à François Hollande, aujourd’hui engagé dans un amusant déplacement à Abu Dhabi pour y rechercher de regrettables soutiens (alors que c’est en Afrique de l’Ouest, auprès du Maroc, de l’Algérie et des Touareg, qu’il faut fomenter nos alliances), il est évident de mois en mois que la classe gouvernementale UMP et PS ne recèle nullement l’audace, encore moins le cœur nécessaires à l’accomplissement des objectifs que toute une élite patriotique, jeune, résistante et en plein essor entend rencontrer.

[1] M.LAZAR, « Le Qatar, intervient-il au Nord Mali ? », paru dans l’Express, le 4 décembre 2012, consultable sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/le-qatar-intervient-il-au-nord-mali_1194852.html
[2] B.LUGAN, Opération Serval – Communique de Bernard Lugan du 14 Janvier 2013,consultable sur http://www.realpolitik.tv/2013/01/operation-serval-communique-de-bernard-lugan/
[3] A. CHOUET, Qui veut faire du Sahel un nouvel Afghanistan ?, article paru dans la revue « Défense Union IHEDN » n°149, 1er décembre 2011, consultable surhttp://alain.chouet.free.fr/import/sahel.pdf.

La prise d‘otage de In Amenas se complique | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Alors qu’officiellement on ne parle d’aucune prise de contact avec les ravisseurs
Du côté d’Alger, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a assuré qu’Alger ne négocierait pas avec les preneurs d’otages alors que d’autres sources ont fait savoir que des notables de la région d’Illizi allaient rencontrer les preneurs d’otages durant cette matinée pour « demander aux ravisseurs de quitter le territoire algérien en toute sécurité mais sans les otages ».
17/01/2013 - 11:15 mis a jour le 17/01/2013 - 11:15 par La Rédaction
Le monde entier a les yeux rivés sur Tiguentourine, ce point perdu dans le désert algérien, dans la région de In Amenas, où 41 otages sont retenus, depuis hier, sur la base pétrolière de BP, par un groupe armé appartenant à katibat "Les Signataires par le sang", créée récemment par le sinistre Mokhtar Belmokhtar, alias Laouer (le borgne).
Les informations à doses homéopathiques qui parviennent de Tiguentourine et qui sont aussi rocambolesques les unes que les autres et généralement contradictoires ; tantôt on parle de prise de langue avec les terroristes, tantôt on nie toute velléité de négocier, avant de parler d’intervention de snippers de l’armée algérienne qui encerclent la base (comme le prétends la chaîne de propagande qatarie Al Jazeera) ; ne présagent aucune évolution de la situation. Si certaines sources affirment que Mokhtar Belmokhtar, a fait un communiqué dans lequel il réclame l’arrêt de l’intervention française au nord du Mali, l’ex-ministre français de la défense, Gérard Longuet, affirme sur la chaîne LCI que cette prise d’otages n’est pas une conséquence directe de l’intervention française au Mali. Dans son analyse de la situation, il dira toujours sur la même chaîne qu’une telle action demande une préparation et qu’il a fallu plusieurs semaines pour acheminer des moyens, des hommes » et faire des « des repérages ». Ceci avant de poursuivre que l’action française a peut-être été « un déclencheur ».
La chaîne El Jazeear aussi diffusé ce matin, des interventions sonores ( téléphone) qui seraient celles d’un Britannique, d’un Irlandais et d’un Japonais, présentés comme des otages pour « réclamer le retrait des militaires algériens qui encerclent le site gazier où ils sont détenus » et ont « insisté pour que les militaires cessent les tirs contre leur lieu de détention pour préserver leur vie et favoriser la négociation ». Du côté d’Alger, le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, a assuré qu’Alger ne négocierait pas avec les preneurs d’otages alors que d’autres sources ont fait savoir que des notables de la région d’Illizi allaient rencontrer les preneurs d’otages durant cette matinée pour « demander aux ravisseurs de quitter le territoire algérien en toute sécurité mais sans les otages ». D’autres encore affirment qu’un échanges de coups de feu a enté enregistrés et que des otages auraient été blessés.
Quand aux 150 otages Algériens, présents sur le même site et retenus aussi en otages, ils sont tout simplement oubliés par les médias.
La Rédaction

Mali, le coq HOLLANDE dans le terrier du renard Islamique !!... - AgoraVox le média citoyen

Mali, le coq HOLLANDE dans le terrier du renard Islamique !!...

Le Mali, dont les frontières actuelles résultent de l'époque coloniale est un état totalement artificiel. Ancienne Colonie Française du Soudan Français, le Mali est devenu indépendant le 22 Septembre 1960 après l'éclatement de la fédération de Mali regroupant le Sénégal et le Soudan français. Avec ses 15 millions habitants, la population malienne est constituée d’une vingtaine de groupes ethniques.
Le nord du Mali est, depuis des années, une région marquée par un certain abandon de la part de l'État malien notamment en matière économique et de faible présence de structures administratives, synonyme d’instabilité ce qui a conduit à une grande insécurité.
Cette déshérence étatique a nourri des frustrations parmi les populations du nord du pays et n'a cessé d'alimenter des velléités de rébellion et d'autonomie, voire d'indépendance parmi certains mouvements Touaregs. La population touarègue vivant au Mali représente environ un tiers de cette communauté ; elle est dispersée dans quatre autres pays (Algérie, Burkina Faso, Libye et Niger) et est estimée à un million et demi de personnes. Au début des années 1990, la région a été secouée par une rébellion armée touarègue, qui a fait des centaines de victimes civiles. Le" problème" touareg rappelle, en ce sens, le problème kurde. Touaregs comme Kurdes veulent la création d'un état national.
D’après Ibrahima COULIBALY fondateur, président de la CNOP (Coordination Nationale des Organisations Paysannes du Mali) et vice-président du ROPPA (Réseau des Organisations Paysannes d'Afrique de l'Ouest)Le problème majeur dans le nord Mali reste la situation alimentaire catastrophique. La situation la plus difficile est à Tombouctou ou il n'y a plus rien à manger. Les paysans sont allés jusqu'à manger leurs propres semences. Selon lui La situation est grave. Des villages entiers sont rachetés par des entreprises et des violences sont commises contre les paysans qui refusent d'abandonner leurs terres. Les autorités veulent faire du Mali un nouveau Brésil ! Pour le Roppa, la priorité est la sécurisation de l'agriculture familiale. 75% de la population malienne pratique l'agriculture familiale et s’auto-suffit  : elle produit sa propre nourriture, ne demande pas d'argent à l'Etat et la famille assure la fonction de sécurité sociale. La destruction de l’agriculture familiale impliquée par l'accaparement des terres aurait donc de graves conséquences sociales et entraînerait, sans aucun doute, des troubles sociaux.
Alors que Les Journées Minières et Pétrolières du Mali des 8 – 11 novembre 2011 au Centre International de Conférence de Bamako mettent en évidence avec optimisme les considérables ressources du sous sol Malien et ouvre des perspectives, je cite :…« Le Mali est bien connu comme étant un des premiers producteurs d’or d’Afrique (actuellement en 3ème position en Afrique avec une production qui devrait augmenter jusqu’à 56 tonnes en 2011, grâce à de nouvelles mines en productions à Kodieran et Gounkoto). Cependant, les années à venir devraient voir apparaître des performances encourageantes dans l’extraction d’autres ressources minières.
• Une nouvelle entreprise de ciment ayant une capacité de 1 200 000 tonnes par an devrait entrer en activité en 2011, ainsi qu’une seconde qui sera installée à Hombori.
• Le Mali deviendra pour la première fois en 2011 un producteur de minerai de fer, avec l’exploitation de Tienfala.
• Le Mali a également un riche potentiel en manganèse, potentiel estimé à 20T (Gao) et prêt à être exploité.
• Un producteur malien de phosphate vise une production de 200 000 tpa en 2012 au dépôt de Tamaguilelt.
• Cette année verra également naître le premier forage de pétrole et gaz par une entreprise E&P internationale.
• Les réserves de bauxite sont estimées à 1,2 millions de tonnes et elles pourraient être exploitées dans un futur proche.
• Le Mali a également du potentiel dans d’autres ressources minières comme le lithium, l’uranium, le diamant, le kaolin et les pierres gemmes.
En même temps, le Mali fait des efforts pour diversifier durablement ses ressources minières, avec des programmes qui ont pour but de profiter durablement à la population, à l’économie et à l’environnement. Certains de ces projets comprennent : la révision et la mise à jour du Code minier, une proposition d’école minière régionale à construire et la création d’organisations telles que la Cellule d’appui à la décentralisation et à la déconcentration des mines (CADD) »...
En terme de programmes qui ont pour but de profiter durablement aux populations, à l’économie et à l’environnement, des déplacements de populations sont intervenus dans un contexte de crise alimentaire et nutritionnelle au Sahel due à une faible pluviométrie et à des récoltes insuffisantes très inégalement réparties. Dès octobre et novembre 2011, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) avaient lancé une alerte et la FAO a préparé un cadre stratégique de réponse. Les déplacements massifs de populations fuyant les combats, puis l'avancée des groupes armés dans le nord Mali, ont aggravé une situation déjà très préoccupante. En avril 2012, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) estimait que « cette situation aggrave encore la crise alimentaire et nutritionnelle qui affecte toute la région du Sahel, d'autant que les réfugiés, parmi lesquels de nombreux pasteurs avec leurs troupeaux, s'établissent dans des régions qui comptent parmi les plus affectées par la sécheresse  »
En avril 2012, la FAO estimait dans son cadre stratégique de réponse régionale que plus de 16 millions de personnes étaient en état d'insécurité alimentaire et nutritionnelle dont environ 35 pour cent de la population du Niger, 20 pour cent au Mali, 10 pour cent au Burkina Faso ainsi que dans la bande sahélienne du Tchad et plus de 20 pour cent de la population mauritanienne. Plus d´un million d'enfants sont également menacés de malnutrition aigue sévère. La situation dans le nord du Mali est d'autant plus grave que les agences humanitaires n'ont que difficilement accès à ces zones pour des raisons de sécurité.
S’y on considère également que depuis de nombreuses années, sous le regard bienveillant de la ‘’Françafrique’’ le système politique Malien a entretenu une corruption croissante, avec une marginalisation des mouvements d’opposition, campagne de dénigrement à leur égard, pas d’accès aux Médias Nationaux, une seule chaîne d’information exclusivement dévouée aux tenants du pouvoir… De plus L'absence de structures étatiques effectives et les carences graves sur le plan économique, social et sanitaire ont favorisé, au cours de la dernière décennie, l'émergence de revendications autonomistes et l'apparition de groupes et de milices armés dans le nord du Mali. L'origine de ces groupes et leurs liens - entre eux et avec l'État malien et d'autres États – ne sont pas toujours clairement établis et ont donné lieu à des analyses divergentes.
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En janvier 2012, une nouvelle rébellion a vu le jour sous l'impulsion de deux groupes armés composés notamment de combattants touaregs rentrés de Libye lourdement armés à la suite de la chute du régime de Kadhafi, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et Ansar Eddin
Le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a été créé en octobre 2011 de la fusion de plusieurs groupes touaregs antérieurs. Il est composé notamment de Touaregs qui avaient trouvé refuge en Libye et qui sont revenus au Mali après la chute de Mouammar Kadhafi. Il se présente comme « un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l'autodétermination de l'Azawad  » et il est dirigé par Mohammed Ag Najim, ancien colonel de l'armée libyenne. Le MNLA affirme être un mouvement laïc. Le 6 avril 2012, le MNLA a proclamé l'indépendance de l'Azawad qui n'a été reconnu, à ce jour, par aucun État.
Ansar Eddin Le groupe Ansar Eddin (qui signifie en arabe « Défenseurs de la religion ») a été créé en décembre 2011. Il est dirigé par Iyad Ag Ghaly, un Touareg ancien dirigeant des rébellions des années 1990. Contrairement au MNLA, le groupe Ansar Eddin ne remet pas en cause l'intégrité territoriale du Mali tout en proclamant son intention d'imposer la Charia sur l'ensemble du pays
Un troisième groupe armé joue un rôle sans cesse croissant dans l'actuelle rébellion. Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) Issu du groupe Salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a été créé suite à son allégeance, le 11 septembre 2006, à Oussama Ben Laden. Il s'est installé dans le nord du pays sans trouver de résistance de la part de l'État malien. Cette passivité des autorités maliennes a permis à AQMI de se constituer un sanctuaire dans cette région du Sahel où il a détenu et détient de nombreux otages. Certains ont été échangés contre des rançons grâce à la médiation de l'État malien et/ou Burkinabè. AQMI compte dans ses rangs des combattants de diverses nationalités, notamment algérienne, mauritanienne, sénégalaise et malienne. Par ailleurs, des informations indiquent la présence dans la région de combattants de Boko Haram (un groupe islamiste actif au Nigeria) qui a noué des liens avec AQMI.
Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) Le MUJAO est né, fin 2011, d'une défection des rangs d'AQMI. Le mouvement a revendiqué notamment l'enlèvement, fin octobre 2011, dans la région de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie) de trois travailleurs humanitaires (deux Espagnols et une Italienne), puis l'enlèvement de sept diplomates algériens le 5 avril 2012 à Gao.
À ces groupes armés viennent s'ajouter plusieurs milices mises en place depuis des années dans la région avec l'assentiment voire le soutien du gouvernement malien.
Le mouvement islamiste « Ansar Dine » a pris le contrôle de 5 aéroports et des 3 métropoles du nord Gao, Tombouctou et Kidal où ils imposent la charia par la force. Le MNLA (mouvement national pour la libération de l'Azawad) est le mouvement le plus visible mais a finalement peu de poids comparé aux islamistes.
C’est dans ce terrier à multiples galeries que le coq Français François HOLLANDE vient déployer sa stratégie d’attaque pour neutraliser le vilain renard Islamiste afin d’empêcher la création d'un état fondamentaliste islamiste au Mali, préserver ‘’la démocratie ’’ et le respect des frontières nationales.Cette partie de l'Afrique est devenue, en plus, une plaque tournante d'un grand nombre de trafics, dont la drogue.
Personne ne niera que ces groupes Islamistes soient composés d'horribles individus qui, sous prétexte de convictions "religieuses", exécutent toute personne dont le comportement et les croyances religieuses ou les convictions politiques ne sont pas conformes aux leurs, coupent les mains des voleurs (réels ou supposés), éliminent par lapidation, en particulier des femmes pour des broutilles ou même pour rien.
Mais qui peut vraiment croire qu'il s'agit d'une opération "pour la démocratie au Mali" ? Cela fait des décennies qu'elle est bafouée dans ce pays par des régimes corrompus, largement soutenus par la France. Alors, pourquoi cette subite urgence "démocratique" ?... De même, qui croira qu'il s'agit de "sécuriser la région" ? La France en a t-elle d’ailleurs la capacité et les moyens ?... En réalité, il s'agit surtout de sécuriser l'approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium qui est extrait dans les mines du nord du Niger et de faire main basse sur les ressources du sous sol Malien.
Mais attention, le coq Français risque surtout d’y laisser les plumes…
La France est liée par des accords économiques avec des états comme l'Arabie Saoudite et le Qatar qui financent l'activisme extrémiste en Europe et dans le monde, y compris au Mali. S'agissant de certains pays, on peut même employer les termes de financement de groupes et d'activités criminelles.
Quant au territoire français on est en droit de s’interroger sur les fonds souverains de ces états dans notre pays et de leurs conséquences à terme, notamment dans les banlieues. Dit crûment, on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre !L'Arabie saoudite, comme le Qatar ne font ni de l'angélisme, ni de la philanthropie à fonds perdus.
Sans compter qu’une ceinture Islamique au Nord de la Méditéranée avec les problèmes que cela va poser aux pays Européens limitrophes, n’est-ce pas du ‘’pain béni’’ pour OBAMA et le dieu consummériste qui doit protéger l’Amérique.
Sauf à permettre à AREVA de renouer avec des prix bas de l’uranium, pour payer ‘’les services rendus par la France à sécuriser la région’’ par son intervention Militaire, car ce n’est que récemment que le gouvernement Nigérien a obtenu un prix de 106 euros le kilogramme d’uranate alors que, durant des décennies, AREVA n’a payé que 32 euros, l’intervention Militaire Française risque de payer le prix fort, pas seulement en terme de coût énergétique ou de bilan Carbone qui s’avère à l’évidence désastreux.
S’il s’était avéré indispensable d’apporter une aide militaire à la CEDEAO, dont certains spécialistes affirment que son efficacité militaire relève de la méthode Coué, c’est au mois de janvier 2012 qu’elle aurait du avoir lieu, avec la résurgence d’une crise née au moment des indépendances, en appuyant les Touareg contre les groupes islamiques qui, à l’époque, totalisaient moins de 300 combattants et avaient commis l’erreur de sortir de la clandestinité désertique pour se rassembler à Gao et à Tombouctou. 
Aujourd’hui, non seulement L'intervention Militaire française qui va se trouver au coté de la CEDEAO doit faire face à une coalition de mouvements armés réunis, alors qu’hier encore, ils s’affrontaient entre eux, ils sont à l'évidence de plus en plus nombreux, répartis sur l’ensemble d’un territoire désertique très vaste