Meeting du MAK à Ath Zellal :
S’agissant de Bouteflika dont de nombreuses voix réclament sa démission, le président du MAK dira : "qu’il reste ou qu’il démissionne cela ne changera rien pour nous, étant donné que nous ne l’avons jamais reconnu. Il n’a jamais été président du peuple kabyle et il ne le sera jamais et cela sera la même chose pour son successeur car la kabylie rejettera les prochaines élections présidentielles. En dehors de l’autodétermination, toute démarche politique est considérée pour nous nulle et non avenue. D’ores et déjà, nous disons : ulac lvot ulac".
15/04/2013 - 00:10 mis a jour le 15/04/2013 - 00:19 par
C’est devant une foule nombreuse que les responsables du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) ont animé un meeting populaire samedi après-midi au village Ath Zellal.
Après une minute de silence observée à la mémoire des martyrs de la Kabylie, le président du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), Ferhat Mehenni, très ovationné, est intervenu par téléphone pour lancer un appel de fraternité " le 20 avril incarne la fraternité kabyle. Il faut resserrer les rangs pour vaincre le pouvoir. Soyez nombreux pour clamer et haut et fort : le peuple kabyle triomphera".
Djamel Benzid, membre du conseil national, a axé son intervention sur la nécessité d’instaurer un dialogue entre kabyles afin de dissiper tous malentendus au profit du destin du peuple kabyle. " Les grands centres urbains kabyles s’arabisent. Le processus de dékabylisation du pays kabyle s’accélère. Le pouvoir algérien engage des voyous qui reflètent sa véritable nature pour faire leur loi dans la ville de Tizi-Wezzu. De ce fait, le MAK est l’ultime chance pour la Kabylie de s’émanciper. Nous n’avons pas droit à l’erreur et nous comptons sur toutes les bonnes volontés kabyles car notre mouvement est celui de tous les kabyles qui aspirent à la liberté du peuple kabyle".
Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, a développé dans son allocution les mécanismes mis en œuvre par le régime raciste d’alger pour bloquer le développement de la kabylie depuis 1962 : " l’Algérie est gouvernée par les assassins de Krim Belkacem, le signataire des accords d’Evian. Il est clair que ce régime n’a rien d’algérien". " Depuis l’indépendance le régime raciste d’Alger met en œuvre, en kabylie, un projet de contre-développement à travers l’arabisation, le désinvestissement, la destruction de l’environnement, l’encouragement de tous les fléaux sociaux et l’insécurité". Sur ce dernier point , il dira : "comment se fait-il qu’il y ait autant de barrages et autant d’insécurité. Pour aller de Tizi à Vgayet , il faut passer par 150 barrages qui ne servent qu’à bloquer la circulation et à nuire aux citoyens étant donné que ces services de "sécurité" n’accomplissent jamais leur mission".
Hocine Azem a parlé de l’école sinistrée qui est toujours blâmée par l’UNESCO : "nos diplômés sont sous-formés au point que les diplômes algériens n’ont aucune valeur à l’étranger. Cette école incarne l’échec et la destruction du pays".
En abordant le volet linguistique, l’orateur a fait remarquer que : "la radio de Tizi-Wezzu diffuse des bulletins d’information en arabe classique pour des auditeurs kabyles alors que les 47 autres radio locales (mises à part celles de Vgayet et Tuviret) ne diffusent rien en Tamazight. Quel bel exemple d’unité nationale".
Pour finir, il ajoutera "aucun développement n’est possible pour la Kabylie en dehors de l’instauration d’un Etat kabyle".
Hocine Azem a parlé de l’école sinistrée qui est toujours blâmée par l’UNESCO : "nos diplômés sont sous-formés au point que les diplômes algériens n’ont aucune valeur à l’étranger. Cette école incarne l’échec et la destruction du pays".
En abordant le volet linguistique, l’orateur a fait remarquer que : "la radio de Tizi-Wezzu diffuse des bulletins d’information en arabe classique pour des auditeurs kabyles alors que les 47 autres radio locales (mises à part celles de Vgayet et Tuviret) ne diffusent rien en Tamazight. Quel bel exemple d’unité nationale".
Pour finir, il ajoutera "aucun développement n’est possible pour la Kabylie en dehors de l’instauration d’un Etat kabyle".
Le président du MAK, Bouaziz Ait chebib, à son tour, a traité dans une longue allocution tous les thèmes relatifs au projet de son mouvement en entamant son intervention par un appel à la fraternité kabyle.
L’organisation socio-politique de la Kabylie, les valeurs séculaires du peuple kabyle, la situation qui prévaut, le volet économique ont été traités de façon détaillée.
En parlant de ceux qui prônent l’officialisation de tamazight après tant d’année d’absence et de silence, il répond : "Les amazighs ont l’habitude de revendiquer l’officialisation de Tamazight à côté de la langue arabe ; cela suppose que la langue arabe est la première detamazgha et les arabes sont les autochtones de l’Afrique du nord. Ainsi, nous avons l’impression de quémander les régimes arabo-islamiques comme s’il s’agissait d’une faveur et non d’un droit. La pseudo-officialisation de Tamazight qui vise à duper l’opinion nationale et internationale, qu’à réparer une injustice historique qui n’a que trop duré, ne pourra pas arrêter la politique d’arabisation et de salafisation de la Kabylie, comme elle ne pourra pas mettre un terme ni à l’insécurité, ni à la misère socio-économique et ni à la destruction de notre environnement du fait que le pouvoir de décision restera entre les mains des ennemis de notre identité réelle. Une langue a besoin d’un territoire où elle sera la première langue afin d’échapper à la disparition. Ce que seul un Etat peut lui offrir. Donc ne nous trompons pas d’objectif. Nous marcherons le 20 avril pour arracher le droit au peuple kabyle d’instaurer son propre Etat".
L’organisation socio-politique de la Kabylie, les valeurs séculaires du peuple kabyle, la situation qui prévaut, le volet économique ont été traités de façon détaillée.
En parlant de ceux qui prônent l’officialisation de tamazight après tant d’année d’absence et de silence, il répond : "Les amazighs ont l’habitude de revendiquer l’officialisation de Tamazight à côté de la langue arabe ; cela suppose que la langue arabe est la première detamazgha et les arabes sont les autochtones de l’Afrique du nord. Ainsi, nous avons l’impression de quémander les régimes arabo-islamiques comme s’il s’agissait d’une faveur et non d’un droit. La pseudo-officialisation de Tamazight qui vise à duper l’opinion nationale et internationale, qu’à réparer une injustice historique qui n’a que trop duré, ne pourra pas arrêter la politique d’arabisation et de salafisation de la Kabylie, comme elle ne pourra pas mettre un terme ni à l’insécurité, ni à la misère socio-économique et ni à la destruction de notre environnement du fait que le pouvoir de décision restera entre les mains des ennemis de notre identité réelle. Une langue a besoin d’un territoire où elle sera la première langue afin d’échapper à la disparition. Ce que seul un Etat peut lui offrir. Donc ne nous trompons pas d’objectif. Nous marcherons le 20 avril pour arracher le droit au peuple kabyle d’instaurer son propre Etat".
S’agissant de Bouteflika dont de nombreuses voix réclament sa démission, le président du MAK dira : "qu’il reste ou qu’il démissionne cela ne changera rien pour nous, étant donné que nous ne l’avons jamais reconnu. Il n’a jamais été président du peuple kabyle et il ne le sera jamais et cela sera la même chose pour son successeur car la kabylie rejettera les prochaines élections présidentielles. En dehors de l’autodétermination, toute démarche politique est considérée pour nous nulle et non avenue. D’ores et déjà, nous disons : ulac lvot ulac".
Le président du MAK a conclu son discours par un appel à la participation massive à la marche du 20 avril pour exiger le droit du peuple kabyle à son autodérmination. "Notre union triomphera du régime raciste d’Alger".
A la fin du meeting, la section locale du mouvement a invité la délégation du MAK, à participer à la cérémonie de levée du drapeau Amazigh au monument des martyrs du village d’Ath Zellal. Devant une foule très nombreuse, le président du MAK a hissé le drapeau en compagnie de deux enfants du village. Le moment fut inoubliable et fortement apprécié par les présents.
La Rédaction