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samedi 22 décembre 2012

La Kabylie rejette la « Françarabie »


La Kabylie rejette la « Françarabie »

22/12/2012 - 17:21

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Dans une déclaration rendue publique sur son site officiel, le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) a dénoncé le président français venus discourir en Algérie « face à l’un des parlement des plus illégitimes de la planète » [...] où « François Hollande a pris grand soin d’occulter " la vérité qu’il est venu dire aux algériens". Il a sciemment dissimulé la question kabyle, la question des droits de l’homme, la question de la corruption, la question de la crédibilité de l’Etat algérien et la question du terrorisme qui n’en finit pas d’être résiduel, tout particulièrement en Kabylie, tout comme, étrange coïncidence, dans le territoire des Touaregs de l’Azawad. » dit la déclaration signée de son Secrétaire nationale aux relations extérieur, Hocine Azem.


Sous le voile de l'arabité.PH/DR
Sous le voile de l'arabité.PH/DR
Ci-dessous la déclaration du Mouvement pour l'autonomie de la kabylie 

La Kabylie rejette la « Françarabie » 

vendredi 21 décembre 2012 

TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN 

MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE 


François Hollande, en fidèle successeur de la politique arabe de la France s’est permis d’apporter son franc soutien à l’enfoncement de l’Algérie dans la négation identitaire au profit d’une fausse identité arabo-islamique importée du Moyen-Orient. Une identité qui n’est rien de moins qu’une idéologie politico-religieuse dont la planète entière commence à entrevoir les soubassements négationnistes de toute autre existence en dehors de la sienne. 

En visite d’Etat dans une Algérie préfabriquée, construite pour les besoins du néocolonialisme sur la base du déni identitaire, du crime et de la corruption, François Hollande prétend reconnaître que « la colonisation a été un système profondément injuste et brutal » mais ignore sciemment l’injustice et la violence à l’encontre des peuples autochtones de ses anciennes colonies ; des peuples entiers sacrifiés sur l’autel d’intérêts bassement mercantiles au profit de faux Etats bâtis sur la négation des peuples qui les composent par la force et la répression. Nous n’avons pas oublié que c’est à la suite du soulèvement de 1871 que la France officielle a, dans sa " mission civilisatrice ", inauguré la dépersonnalisation de la Kabylie, reprise par la suite, à son propre compte, par l’Algérie pseudo-indépendante. François Hollande est venu affirmer en Algérie l’arrimage forcé de l’Algérie à l’arabo-islamisme sous domination du Moyen-Orient auquel elle est, aujourd’hui, elle-même inféodée. 

C’est face à l’un des parlement des plus illégitimes de la planète que François Hollande a pris grand soin d’occulter " la vérité qu’il est venu dire aux algériens". Il a sciemment dissimulé la question kabyle, la question des droits de l’homme, la question de la corruption, la question de la crédibilité de l’Etat algérien et la question du terrorisme qui n’en finit pas d’être résiduel, tout particulièrement en Kabylie, tout comme, étrange coïncidence, dans le territoire des Touaregs de l’Azawad. Non Monsieur Hollande est venu parler de l’Algérie qui chérit la langue arabe, il est venu parler de la communauté franco-arabe du temps de la colonisation, allant jusqu’à citer l’écrivain franco-algérien Albert Camus, lui qui avait parlé spécifiquement du peuple kabyle. 

Monsieur Hollande a " trié " les écrivains algériens qui ont enrichit la langue française en oubliant soigneusement de citer Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Tahar Djaout, Malek Ouary, Fadhma At Mansour, Marguerite-Taos Amrouche et l’illustre Jean Amrouche. Frappé d’amnésie, le discours de François Hollande a apporté la preuve d’un racisme anti-kabyle et anti-amazigh flagrant. Même Boualam Sansal, le plus connu des écrivains algériens d’expression française a été évincé du discours présidentiel, parce que connu comme étant un défenseur de la cause Kabyle, refusant de surcroit de jouer le jeu de la haine entre les peuples. Mais il est vrai qu’il ne plait pas aux hôtes arabo-islamistes de Monsieur Hollande. 

Oui, Monsieur Hollande n’a pas hésité à dire que « Rien ne se construit dans la dissimulation, l’oubli ou le déni », lui qui dissimule, oublie et dénie aux Amazighs le droit à l’existence. Les naïfs et les sceptiques sont désormais fixés sur la politique résolument arabe de la France officielle. Monsieur Hollande a raison de dire que « La vérité ne divise pas, elle rassemble ». Il est cependant bien dommage pour un président, démocratiquement élu, de faire, tout en les piétinant, ce genre de déclaration face à de faux élus siégeant dans de fausses assemblées. 

Le discours de François Hollande, occultant sciemment l’identité réelle des kabyles, nous démontre encore une fois que la Kabylie continuera à être noyée dans un ensemble arabo-islamique qui lui dénie toute existence. Aux yeux de la communauté internationale, le peuple kabyle est inexistant dès lors qu’il n’a pas d’Etat. Cette confirmation internationale de notre inexistence crédibilise davantage le combat de notre mouvement dans la lutte pour l’autodétermination de la Kabylie. A court terme, ou bien la Kabylie accèdera à son propre Etat, ou bien elle disparaitra et rejoindra le concert des provinces arabes d’Afrique du Nord. Cette négation, loin de nous abattre, renforce notre conviction dans la nécessité, vitale, de l’avènement d’un Etat Kabyle autonome. 

La crédibilité de la France des droits de l’homme est lourdement entachée par la caution que cette inappropriée visite apporte au pouvoir algérien. Un pouvoir illégitime, despotique, raciste et criminel. Cette visite de caution n’honore pas le pays que l’on définit, à tors ou à raison, comme étant le berceau des Droits de l’Homme. C’est dans un cynisme révoltant, et en toute connaissance de cause, que la France officielle apporte un soutien immoral à un régime honni par l’ensemble des peuples d’Algérie, et plus particulièrement par le peuple kabyle qui paye lourdement son opposition frontale à ce pouvoir criminel depuis 1963. 

La Kabylie est scandalisée par le cynisme dont la Communauté Internationale, et plus particulièrement la France officielle, fait preuve vis à vis des Etats illégitimes d’Afrique du Nord et du Sahel. Ceux-là même qui instrumentalisent une religion et un terrorisme fabriqué dans leurs officines dans le but évident d’annihiler toute volonté de résistance politique. 

La complaisance de l’occident vis à vis du despotisme oriental se fait de plus en plus flagrante, notamment à travers le "détournement" en " problème islamiste " du conflit qui oppose l’Azawad, berceau de la Nation Touareg à l’Etat artificiel du Mali, une pure création de la France coloniale. Le soutien international à tous ces régimes nous choque profondément pour la simple raison qu’il leur apporte une caution politique et une légitimité internationale ; leur permettant ainsi de consolider leurs politiques d’apartheid contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais nous nous permettons de dire à la communauté internationale et à la France des droits de l’Homme qu’aucun régime despotique au monde n’est éternel. 

Malgré les soutiens dont peut bénéficier le pouvoir raciste d’Alger, la Kabylie, qui a donné des leçons de courage et de bravoure au colonialisme français, triomphera de ce pouvoir assassin, de ses relais locaux et de la Françarabie. 

Le peuple kabyle, réprimé à Tizi-Ouzou à l’heure où la délégation présidentielle savoure un bain de foule artificiel mis en scène par un régime marqué du sceau de l’infamie, ne peut compter que sur lui-même, sa mobilisation légendaire et ses valeurs ancestrales pour arracher son droit à l’existence en tant que Peuple et Nation. 

Aussi, permettez Monsieur le président, que l’on vous dise combien votre visite au régime algérien reflète la grave crise éthique et morale qui entache votre monde, celui que l’on dit libre. Le notre, quand bien même il serait, pour l’instant, dominé par des idéologies morbides, reste celui des valeurs nobles de justice, de liberté et de dignité. 

Nous Kabyles, peuple autochtone d’Algérie nous disons NON à la « Françarabie » 

Hocine Azem, 

Hommage à Slimane Azem à Bgayet | Kabyle.com


Hommage à Slimane Azem à Bgayet

sam, 2012-12-22 15:43 -- Stéphane Arrami
L’association Culturelle TADUKLI de la résidence universitaire Aamriw de l’université de Bgayet en collaboration avec la fondation TIREGWA du Canada prépare un hommage au grand maître de la chanson kabyle Slimane Azem, pour marquer la commémoration de sa mort, il y a 30 années le 28 janvier 1983.


Date: Dimanche 27 janvier 2013
Lieu : Résidence universitaire Aamriw de l’université de Bgayet.

Programme

- Toute la journée : Exposition de photos, CD, livres, etc. avec de la musique de Slimane AZEM

- 15h -17h : Projection d’un reportage de AHMED DJENADI avec Nna Hadjila avec la sœur de Slimane Azem et dans son village natal Agouni Gueghrane.

-18h: Conférence Débat avec Abdenour Abdeslam

- Soirée artistique avec l’orchestre TILANIA sous la direction du MAESTRO ATMANE BELAID avec :

Yacine ZOUAOUI
Abdelakader BOUHI
Ferhat HAMDI
Souad HANNIZ

Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France


Mali : entre realpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France

22/12/2012 - 11:29

PARIS (SIWEL) — " Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. " déclare l'historien, et ami des Touaregs, Bernard LUGAN. Ce dernier se demande comment " Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain?. Bernard LUGAN considère que " François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger…"


L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
L'historien, Bernard LUGAN sur I-Télé.PH/DR
A la suite de l'accord de partenariat entre les deux frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, les observateurs avertis de la question considèrent cet accord comme étant une "pure et simple reddition internationale face au chantage de l'Algérie" ayant abouti à " contraindre les laïcs du MNLA à signer un accord contre-nature avec les islamo-terroristes d'Ansar Dine dont tous le monde sait qu'ils ne sont rien d'autre que la vitrine de la branche d'Al Qaida sévissant dans le Sahel. 

Nous reproduisons, ci-après, la déclaration de l'historien, Bernard Lugan publiée jeudi 20 décembre, soit la veille de l'accord signé entre le MNLA et Ansar Dine, sous l'égide de l'Algérie et que d'aucuns considèrent comme étant " le baiser de la mort ". 

nbb, 
SIWEL 221129 DEC 12 

Mali : entre réalpolitique et dhimmitude, quand l’Algérie dicte la politique de la France 

Tel Cyrano, me « bouchant le nez devant l’azur », je laisserai à d’autres le soin de dénoncer le discours de François Hollande devant les députés algériens pour m’en tenir à la seule question du Mali. 

Quand les services français et les hommes de terrain démontraient qu’il était impératif de soutenir les Touareg contre les islamistes, les conseillers de l’Elysée considéraient qu’une telle analyse relevait du romantisme colonial, parce que nous ne sommes plus à l’époque de l’Escadron blanc. Englués dans leur idéologie et donc totalement déconnectés des réalités, ils soutenaient au contraire l’idée d’une rocambolesque intervention de la CEDEAO, ce volapuk ouest africain, cache-sexe de leur incompétence ou, comme l’aurait dit Péguy, de leurs « lâchetés civiques et intellectuelles ». 

Or, miracle de Notre Dame d’Afrique, il aura suffi de quelques minutes à peine au président Bouteflika pour convaincre François Hollande qu’il s’agissait pourtant là de la seule politique réaliste à tenir dans la région et qu’il convenait donc d’oublier une intervention militaire à laquelle l’Algérie était, avec raison, totalement opposée (voir mes précédents communiqués à ce sujet). 
Maître en matière de langage convenu, le Figaro a merveilleusement bien résumé ce retournement par un titre : « Paris et Alger convergent sur le dossier malien ». Singulière convergence en effet quand, en réalité, François Hollande, avec la fermeté de vues que nous lui connaissons, s’est purement et simplement rallié aux options d’Alger… 

Face à cette insolite mais néanmoins louable reculade, comment vont donc réagir les « conseillers » de l’Elysée dont la principale activité a consisté jusque là à dynamiter les analyses que les militaires font « remonter » depuis le terrain? Vont-ils continuer à bloquer l’aide aux Touareg, permettant ainsi aux islamistes de conforter leurs positions, ou bien vont-ils soutenir la nouvelle politique française qu’il va falloir expliquer à nos amis de la région sahélienne ? Comme ce changement a été décidé par l’Algérie, gageons que tous les héritiers des « porteurs de valises » l’adopteront, soit avec l’ethno-masochisme des collabos, soit avec la résignation des dhimmis … 

Bernard Lugan 
20/12/12