Des associations et des coordinations amazighes au Marorc
"Halte à spoliation des amazighs de leurs terres"
Par Rédaction Tamurt
Colère chez les amazighs du Maroc. La raison ? En ces derniers temps, le gouvernement Benkirane inaugure de nouveaux épisodes de la série de l’Etat du Maroc visant à spolier les habitants autochtones des terres qu’ils ont héritées de leurs ancêtres depuis des milliers d’années.
19/09/2012 - 13:45 mis a jour le 19/09/2012 - 13:39 par
Dans un document émanant de militants berbéristes et de nombreuses associations et autres coordinations, dont une copie nous été transmise, les conclusions sont vite tirées : « C’est évidement clair que cette série d’actions a pour but de déposséder ces habitants de leurs propriétés et de les faire immigrer aux grandes villes où ils vont se fondre et seront exposés à perdre leur identité. Ces épisodes se concrétisent par un ensemble de décrets que le Chef du Gouvernement a signé et dont l’objectif est d’annexer un ensemble de terres à ce qui est appelé le domaine public forestier, en application de lois datant de la période coloniale - dahir du 03 janvier 1916 », est-il souligné.Ces décrets ont concerné un nombre de régions du Grand Souss. Et ceci se réalise au moment où plusieurs rapports internationaux adressés au Maroc notent que les habitants autochtones se font spoliés de leurs terres par les autorités marocaines malgré les revendications des ayant droits et de leurs associations, notamment le dernier rapport du 21 mai 2012 édité à Genève par le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Devant cette situation les rédacteurs de la déclaration-proclamation à l’opinion publique locale, marocaine et internationale réitèrent leur « condamnation de la politique poursuivies par les autorités de l’état pour appauvrir et faire déporter indirectement les populations Amazighs ; de braves et de pacifiques gens. Et nous considérons que cette politique est une action raciste envers l’identité authentique du Maroc », comme ils lancent un appel à « toutes les forces vives Amazighs, nationales et internationales, à des mobilisations plus intensives, et à innover d’autres façons et moyens de luttes pacifiques pour arrêter l’extravagance du Makhzen marocain ainsi qu’à tous les commerçants, aux hommes d’affaires et de la finance d’adhérer aux actions de boycottage des établissements financières de l’état ; banques, poste, la bourse etc… ».
Plus loin il demandent à « toutes les Agences internationales de développement de revoir leurs conditions à propos de leurs soutiens du Maroc, et de les conditionner par le respect et l’application des accords internationaux des relatifs aux Droit de l’Hommes et des peuples autochtones ».
En termes d’actions de protestation, un autre appel est lancé à l’endroit de tous les Amazighs, à tous les militants et les opposants à la discrimination raciale, en Europe et dans le Monde, afin « d’organiser une journée de Sit-in de désapprobation devant les Ambassades, et représentations diplomatiques aux pays de leur résidence en soutien du peuple Amazigh pour son endurance », comme il exigent « d’ouvrir des enquêtes sérieuses et probes dans les dossiers et les affaires d’abus et corruption aux domaines dont est chargés le Haut Commissariat aux Eaux et forêts et de la Lutte Contre la Désertification, et qui sont signalés dans les rapports de la Cours des Comptes ».
Ceci, bien sûr, sans omettre de condamner le « silence des parties politiques et leur complicité avec le Makhzen marocain contre les droits les habitants Amazigh à leurs terres ».
La Rédaction