Le militant et cadre du MAK, Kamel Chetti, subit l’enfer au pénitencier de Tizi-Ouzou
De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Les lecteurs et lectrices du présent article auront une certaine idée de ce que subit au quotidien ce prisonnier qui n’a commis de « crime » que celui de croire que seule l’autodétermination peut être la destinée du peuple kabyle, son peuple. Kamel Chetti, fils d’un éminent enfant de l’ALN qui a libéré l’Algérie du joug de la France au bout de sept ans et demi d’une guerre sanglante, partage sa cellule avec 70 de ses codétenus. Le malheureux couche à même le sol puisqu’il n’y a pas de lit.
05/06/2013 - 20:34 mis a jour le 05/06/2013 - 20:34 par
Le militant et cadre du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), Kamel Chetti, subit l’enfer au pénitencier de Tizi-Ouzou où, devons-nous le rappeler, il est incarcéré depuis le 3 mai dernier.
Les lecteurs et lectrices du présent article auront une certaine idée de ce que subit au quotidien ce prisonnier qui n’a commis de « crime » que celui de croire que seule l’autodétermination peut être la destinée du peuple kabyle, son peuple. Kamel Chetti, fils d’un éminent enfant de l’ALN qui a libéré l’Algérie du joug de la France au bout de sept ans et demi d’une guerre sanglante, partage sa cellule avec 70 de ses codétenus. Le malheureux couche à même le sol puisqu’il n’y a pas de lit.
Le malheur n’arrive jamais seul, dit le vieux dicton français. En effet, en plus d’être détenu et traînant une maladie appelée « cardiopathie », Kamel Chetti s’est retrouvé depuis dimanche dernier, soit le 02 juin, avec une fracture au bras suite à une chute dans une salle de bain de la prison.
Comment imaginer qu’un homme qui a le bras dans le plâtre puisse dormir par terre ? Rien que l’imaginer relève d’un purgatoire. Que dire alors de celui qui subit cet acte et dans l’indifférence ? Pire encore, le fils du combattant de l’ALN, originaire de Mekla, s’est vu refuser le droit au suivi médical rigoureux pour sa maladie. Même en souffrant de cardiopathie, les autorités pénitentiaires de Tizi-Ouzou ne lui accordent que les soins rudimentaires qui lui sont prodigués au niveau de l’infirmerie pénitentiaire.
Comment imaginer qu’un homme qui a le bras dans le plâtre puisse dormir par terre ? Rien que l’imaginer relève d’un purgatoire. Que dire alors de celui qui subit cet acte et dans l’indifférence ? Pire encore, le fils du combattant de l’ALN, originaire de Mekla, s’est vu refuser le droit au suivi médical rigoureux pour sa maladie. Même en souffrant de cardiopathie, les autorités pénitentiaires de Tizi-Ouzou ne lui accordent que les soins rudimentaires qui lui sont prodigués au niveau de l’infirmerie pénitentiaire.
Dans pareilles conditions, devrait-on s’étonner de la santé, déjà fragile, de Kamel Chetti qui se dégrade de jour en jour ? Son avocate, MeFatiha Rahmouni, fait des mains et des pieds pour le sauver. Cependant, le combat de Me Fatiha Rahmouni est d’une autre nature et d’une autre dimension. Elle doit effectivement prouver que son client est victime d’un coup monté puisque dans cette affaire, il n’y a pas eu de victime.
Dans le procès-verbal (PV) n° 096, le nommé Abdelhak Chaouchi (l’homme déclaré par la police judiciaire comme étant la victime de Kamel Chetti) déclare « refuser poursuivre en justice le nommé Kamel Chetti » . C’est pourquoi MeFatiha Rahmouni refuse même le vocable « victime » concernant le nommé Abdelhak Chaouchi.
En s’ouvrant aux colonnes de Tamurt.info, l’avocate de Kamel Chetti a déclaré qu’elle est en attente de la réponse à la demande en cassation qu’elle a introduite auprès de la cour suprême suite à la condamnation à six (06) mois de prison ferme prononcée par le tribunal criminel de Tizi-Ouzou en date du 13 mai dernier. Et naturellement si la révision du procès venait à être accordée, sa date serait mentionnée dans le document portant la réponse. « Vraisemblablement, laisse entendre Me Fatiha Rahmouni, nous aurons cette réponse tant attendue dans les tout prochains jours ».
Et attendant, Me Fatiha Rahmouni et l’ensemble de la famille militante et patriotique du MAK continuent à croire fermement que Kamel Chetti n’a commis aucun acte répréhensible et, par conséquent, son emprisonnement est dicté par une autre raison : celle de militer pour l’autodétermination de la Kabylie.
Said Tissegouine