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vendredi 9 novembre 2012

Bertrand Delanoë : "Mon parti, c'est le peuple tunisien" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

07/11/2012 à 16h:26
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Bertrand Delanoë, maire de la ville de Paris. Bertrand Delanoë, maire de la ville de Paris. © AFP
Tunisien de cœur, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, est le premier responsable politique français à effectuer une visite officielle au pays du Jasmin depuis la victoire socialiste à la présidentielle française, en mai dernier. Lors de sa présence dans le pays, du 5 au 8 novembre, il a rencontré les dirigeants de la troïka gouvernementale, des représentants de l’opposition et de la société civile et participé, en tant que Maire de Paris, aux Assises de coopération décentralisée tuniso-française, à Monastir, où "Jeune Afrique" l'a rencontré. Interview.
Jeune Afrique : Que représentent ces assises de coopération décentralisée tuniso-française à Monastir ?
Bertrand Delanoë : L’enjeu est d’imaginer un avenir favorable au renforcement des relations d’amitié entre nos deux pays et à l’engagement de nouvelles actions de coopération décentralisée entre les collectivités locales françaises et tunisiennes. Certains blocages ayant été levés, l’objectif est que nos actions bénéficient aux populations. L’une d’entre elles consiste, pour la mairie de Paris, à faire don de véhicules pour la collecte des poubelles mais aussi d’accompagner la formation en matière de gestion des déchets.
Quelle est la coopération entre Tunis et Paris ?
Sur proposition du maire de Tunis, Seifallah Lasram, la coopération se met en place. Il a suggéré de mener sur la capitale une action que j’avais lancée à Bizerte. Il s’agit, pour la mairie de Paris, de participer à la rénovation de trois cimetières, un musulman, un juif et un chrétien. Entre nos deux villes, il s’agit d’abord d’une histoire d’amitié et d’estime. D’ailleurs, Paris va rendre hommage au grand militant syndicaliste, Farhat Hached en donnant son nom à un espace public.
Vous venez souvent en  Tunisie, que retenez-vous des transformations que vit le pays ?
Mon approche n’engage pas la France. La Tunisie est en train de bâtir quelque chose de nouveau, la révolution est passée par là. Tout n’est pas simple en démocratie, mais elle vaut bien mieux qu’une dictature. Les Tunisiens avancent ; la recherche de compromis est nécessaire autour de la Constitution, mais la discussion parlementaire sur la mise en place de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) montre aussi que le dispositif implique des convergences. Il est certain que des décisions concertées importantes seront prises en matière de constitution et d’Isie.
Les Tunisiens n’ont pas envie que la France marque une distance.
Il est également très net que tout le monde est préoccupé par les violences politiques qui ne font pas avancer la démocratie. L’initiative de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) est positive même si tout le monde n’y a pas adhéré. C’est le débat. Je sens bien qu’elle va continuer à être l’une des forces qui apporte quelque chose au pays. Depuis la lutte nationale, l’UGTT est représentative d’une partie du peuple et cela peut avoir des conséquences en ce moment historique. Il faut aussi souligner l’action de la Ligue tunisienne des droits de l’homme et celle de l’association des femmes démocrates.
Quelle est votre appréciation des relations tuniso-françaises ?
Il faut être aux côtés du peuple tunisien, la France doit manifester sa solidarité, son attention et son affection à la Tunisie, mais elle est évidement libre de ses choix. Il faut qu’on entre dans une relation simple, amicale et transparente ; les Tunisiens n’ont pas envie que la France marque une distance. Je sais que François Hollande aime beaucoup la Tunisie ; il avait été heureux et impressionné lors de sa visite en 2011, elle lui a permis de mieux comprendre les Tunisiens.
Certains ont critiqué vos rapports avec le régime de Ben Ali…
Je n’ai pas vu Ben Ali depuis 2001. En 2004, il avait conditionné un entretien au fait que je ne rencontre pas Mokhtar Trifi et Mohamed Charfi, avec lesquels j'ai des liens d'amitiés. Je les ai vus, et pour cette raison, Ben Ali a annulé le rendez-vous.
Quelle est votre perception de la vie politique tunisienne ?
Les Tunisiens n’ont pas besoin de moi pour avoir un avis. La vie de toute formation politique passe par des moments différents, l’histoire n’est jamais immobile, la Constitution apportera les réponses mais je ne me risque pas à porter des jugements et ne prends pas de position dans les débats politiques tunisiens. Je regarde, j’écoute et ne suis jamais loin. Mon parti c’est le peuple tunisien.
___
Propos recueillus par Frida Dahmani, à Tunis

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Mali : Polisario Connection | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

08/11/2012 à 09h:40
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Combattants islamistes près de Tombouctou, en avril. Combattants islamistes près de Tombouctou, en avril. © AFP/Romaric Ollo Hien
Alors qu'une intervention armée dans le nord du Mali se précise, les jihadistes affluent. Parmi eux, des jeunes venus des camps sahraouis. Enquête sur une dérive mafieuse et terroriste.
Lentement, inexorablement, la perspective d'une guerre des sables pour la reconquête du Nord-Mali, désormais planifiée sans plus de précisions pour le premier quadrimestre de 2013, se rapproche. À Tombouctou, à Gao, à Bourem, à Tessalit et dans toutes les localités de l'Azawad quotidiennement survolées par des avions de surveillance, les jihadistes s'organisent dans la fièvre pour la mère de toutes leurs batailles. Un vent de paranoïa souffle sur les katibas d'Aqmi, du Mujao et d'Ansar Eddine, qui multiplient contrôles et arrestations au sein d'une population civile soupçonnée d'abriter la cinquième colonne de l'ennemi impie. Des caches d'armes, de carburant et de munitions sont creusées à la hâte autour de la demi-douzaine de camps d'entraînement récemment ouverts pour accueillir les nouvelles recrues venues de tous les recoins d'un « Sahelistan » qui s'étend de l'Atlantique au Darfour, attirées autant par les primes offertes - jusqu'à 3 000 euros par individu - que par les mirages de la guerre sainte.
En petits détachements de 40 à 60 hommes, jusqu'à 300 volontaires selon les services de renseignements français sont ainsi arrivés courant octobre à Tombouctou et Gao, dont une bonne partie, pour ne pas dire l'essentiel selon les témoins, s'expriment en hassaniya, le dialecte arabe des Maures et des Sahraouis. Rendue publique par l'AFP le 21 octobre et développée depuis dans plusieurs reportages, l'information selon laquelle des membres du Front Polisario auraient rejoint le Nord-Mali a été aussitôt démentie par la direction du mouvement indépendantiste, le ministère français des Affaires étrangères précisant de son côté qu'il n'avait « pas eu connaissance » de liens entre le Polisario et les jihadistes. À juste titre. L'on imagine mal, effectivement, Mohamed Abdelaziz et les chefs du Front s'acoquiner avec des groupes terroristes en guerre ouverte contre leur hôte algérien. Sauf que ni lui ni les autorités d'Alger ne sont jusqu'ici parvenus à enrayer la progression du virus salafiste chez les jeunes des camps de réfugiés de la région de Tindouf, encore moins à empêcher le départ de ces desperados d'un exil sans fin vers les rivages chimériques du jihad rétribué.
Totalement occultée par les indépendantistes sahraouis et les médias algériens, l'existence dans les camps d'activistes se réclamant de la Salafiya Jihadiya (ou, plus récemment, d'Ansar el-Charia) n'est pas un phénomène récent. Importé à la fin des années 1990 par des étudiants sahraouis rentrés des universités algériennes et de cette pépinière salafiste que fut l'Institut théologique saoudien de Nouakchott (fermé en 2003), l'islamisme radical trouve rapidement un écho favorable dans trois mosquées très fréquentées du désert : Omar Ibn Al-Khattab (camp dit de Smara), Abou Bakr Assedik (camp dit d'Aousserd) et Alkitab wa Assouna (camp de Laayoune). C'est là qu'ont lieu les premiers recrutements, sous la houlette d'imams autoproclamés tels que Mohamed Salem Lahbichi et Abba Ould Saleh, alias Abou Salman. La première participation connue de salafistes radicaux issus des rangs du Polisario à une tentative d'opération terroriste remonte à décembre 2003, lorsque la police mauritanienne arrête, à Nouadhibou, un ancien soldat de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) pour vol d'explosifs. Il s'agit là d'un acte isolé, mais son auteur, Baba Ould Mohamed Bakhili, reconnaît très vite travailler pour le compte du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, le GSPC, qui deviendra Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en janvier 2007.
Acide nitrique
Cette connexion se vérifie quatre mois plus tard lors du démantèlement, toujours en Mauritanie, d'une filière de recrutement jihadiste dont l'animateur, Mohamed Lamine Ould Louleïd, dit Maaouya, vient des camps de Tindouf. Elle se confirme de façon spectaculaire en juin 2005 quand deux katibas du GSPC, la katiba des Moulathamine de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, et la katiba Tarek Ibn Ziad, dont le noyau dur est composé de Sahraouis, prennent d'assaut le poste mauritanien de Lemgheity. Elle ne fera plus de doute au cours des années suivantes, à l'occasion de plusieurs accrochages violents survenus en Algérie (attaque de la brigade de gendarmerie d'El-Menia, en avril 2006), en Mauritanie (démantèlement d'une cellule d'Aqmi dont l'objectif était d'assassiner l'ambassadeur d'Israël, en octobre 2008) ou au Niger (combat de Telemses entre la katiba Tarek Ibn Ziad et l'armée nigérienne, en décembre 2009). À chaque fois, des Sahraouis ayant reçu une formation militaire dans les camps du Polisario sont impliqués.
Les émirs d'Aqmi recrutent au sein des camps du Polisario.
Pour Abdelmalek Droukdel, le chef suprême d'Aqmi, et les émirs successifs de la zone sud - Yahia Djouadi, Nabil Makhloufi et depuis peu Djamel Oukacha, alias Yahia Abou el-Hamman -, recruter au sein des camps du Polisario est à la fois un moyen de combler les pertes dans leurs propres rangs et l'assurance d'obtenir des moudjahidine aguerris, connaissant parfaitement le terrain saharien.
Arrêté au Mali en novembre 2007 alors qu'il cherchait à se procurer une quantité importante d'acide nitrique, puis extradé en Mauritanie où il purge depuis une peine de dix années de prison, Hakim Ould Mbarek, fils d'un fonctionnaire du protocole du Polisario, illustre un autre aspect de cette collaboration : le trafic. Avec son complice Maaouya (cité plus haut), il détournait dans les camps de réfugiés des stocks de médicaments, de munitions et de pièces de rechange, puis les enfouissait dans des caches repérables par GPS, avant de les vendre aux jihadistes. Une dérive mafieuse qui va rapidement prendre de l'ampleur. Le 7 septembre 2009, quatre cadres du Polisario dont l'adjoint du commandant de la Ire région militaire Taleb Ami Deih sont kidnappés en territoire algérien par un gang d'Arabes Bérabiche du Nord-Mali et emmenés à Taoudenni avant d'être libérés quelques jours plus tard contre le paiement d'une rançon par la direction du mouvement indépendantiste. En cause : une cargaison de cannabis venue du Maroc et non livrée à ses destinataires maliens. Deux mois plus tard, trois humanitaires espagnols sont enlevés sur l'axe Nouakchott-Nouadhibou par un groupe se réclamant d'Aqmi et dirigé par Omar Ould Hamma (dit Omar Sahraoui), ex-membre du Polisario naturalisé malien et trafiquant notoire.
Capturé à son tour par des agents mauritaniens à Gao, puis exfiltré vers Nouakchott, Omar Sahraoui sera finalement échangé en août 2010 contre les humanitaires qu'il avait ravis. En décembre 2010, un nouvel incident survient entre l'armée mauritanienne et une colonne de trabendistes sahraouis. Arrêtés, ces derniers citent le nom de leur commanditaire, Mohamed Ould el-Mhaidi, alias Rubio, baron régional de la drogue, ex-cadre de la IIe région militaire du Polisario et proche du patron des services de sécurité du Front, Mohamed Ould Laakik.
Réalité sordide
Dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011 enfin, c'est le coup d'éclat, mais aussi le coup de grâce pour la crédibilité sécuritaire du Polisario. Deux humanitaires espagnols et une italienne sont kidnappés au camp de Rabbouni, à quelques dizaines de mètres des locaux abritant la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et amenés dans la localité malienne d'El-Khalil, non loin de la frontière algérienne (ils seront libérés neuf mois plus tard). Considéré comme l'acte fondateur du Mujao, la branche dissidente d'Aqmi qui règne aujourd'hui sur la ville de Gao, et revendiqué par son chef militaire, le Malien Ahmed Tilemsi, alias Abderahmane Ould el-Ameur, ce rapt a été commis par des Arabes Bérabiche guidés par une poignée de Sahraouis, dont les dénommés Aghdafna Hamadi Ould Ahmed Baba et Mamina Ould Laghfin. Familier de Rabbouni, ce dernier finira par être arrêté (et débriefé) par les services mauritaniens à Nouadhibou, le 5 décembre 2011. Là encore, cette opération terroriste à connotation religieuse recouvrait une réalité sordide : un règlement de comptes entre trafiquants.
Aucun barrage, aucune patrouille, aucun champ de mines ne pourra empêcher la jeunesse sahraouie de prendre la piste de Tombouctou.
Les autorités algériennes se sont longtemps contentées de mettre en garde la direction du Polisario, preuves à l'appui. À plusieurs reprises, des camions militaires sont venus déposer à l'intérieur des camps les dépouilles de Sahraouis enrôlés dans les rangs du GSPC (puis d'Aqmi), tués lors d'opérations de ratissage. De son côté, le Front a réagi avec embarras, mais sans la vigueur escomptée, se contentant de procéder au « nettoyage » de quelques mosquées suspectes et de remettre pour interrogatoire à la gendarmerie algérienne une dizaine de salafistes du camp d'Aousserd, en juillet 2008.
En janvier 2010, la pression monte d'un cran. La sécurité militaire algérienne procède elle-même à l'arrestation, à Tindouf, de l'iman et « mufti » sahraoui Mahjoub Mohamed Sidi, considéré comme le leader local d'Ansar el-Charia, chez qui sont saisis des armes, de l'argent, des uniformes, vingt kilos de TNT et des correspondances avec des responsables opérationnels d'Aqmi. Mais l'enlèvement d'Européens en plein territoire algérien est la goutte d'eau de trop. Les 8 et 9 décembre 2011, des éléments des forces spéciales algériennes participent au ratissage des camps aux côtés des services de sécurité du Polisario que dirigent Mohamed Ould Laakik et Mustapha Ould Sidi al-Bachir. Depuis, les barrages routiers et les patrouilles nocturnes autour de la républiquette en exil ont été renforcés et le Polisario est tenu de livrer tout suspect à la gendarmerie - ce qu'il a fait début septembre 2012, en remettant aux Algériens un groupe de Bérabiche du camp de Laayoune. Reste que, comme on s'en aperçoit aujourd'hui, l'appel d'air venu du Nord-Mali agit comme un aimant sur toute une partie de la jeunesse sahraouie, celle qui n'a eu depuis sa naissance que les camps de toile pour tout horizon, l'endoctrinement pour toute école et Mohamed Abdelaziz pour unique « líder máximo ». Cette jeunesse-là, aucun barrage, aucune patrouille, aucun champ de mines ne pourra l'empêcher de prendre la piste de Tombouctou.

Mali : Ansar Eddine met en garde la Cedeao contre un embrasement de la région en cas d'intervention | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

07/11/2012 à 16h:18
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Des membres du groupe islamiste Ansar Dine, lors d'une réunion à Ouagadougou, le 6 novembre 2012. Des membres du groupe islamiste Ansar Dine, lors d'une réunion à Ouagadougou, le 6 novembre 2012. © Yempabou Ahmed Ouoba/AFP
Selon le groupe islamiste et touareg Ansar Eddine, qui occupe le nord du Mali avec d'autres groupes armés, une intervention africaine dans le pays serait la cause d'un "embrasement" de la sous-région. Le mouvement de Iyad Ag Ghali semble par ailleurs mettre au second plan l'application de la charia, qu'il défendait pourtant avec vigueur jusque là.
Pas facile de négocier avec Ansar Eddine, l’unique groupe jihadiste occupant le Nord-Mali à être jugé « récupérable » par le médiateur burkinabè et la diplomatie algérienne. Après avoir indiqué, mercredi 6 novembre, qu’il « rejetait le terrorisme » et appelait au dialogue, le mouvement de Iyad Ag Ghali a tenu des propos beaucoup moins rassurant ce jeudi.
« Une intervention étrangère, ce n'est pas seulement le Mali qui va en pâtir, c'est toute la sous-région qui va s'embraser. Tout le monde doit s'y mettre pour qu'il y ait la paix », a affirmé Mohamed Ag Aharid, porte-parole de la délégation de Ansar Eddine présente au Burkina Faso.
« Nous condamnons le règlement du problème par la force, mais si on est obligés d'aller à la guerre, on fera la guerre, (...) on se battra jusqu'au dernier sacrifice », a-t-il poursuivi, prétendant que son groupe représentait l’ensemble de la population touarègue. Car, selon lui, en cas de recours à la force, « l'histoire retiendra que c'est une coalition internationale contre le peuple touareg ».
Le Mali, terre de jihad international

C’est le genre d’informations à prendre avec précaution, tant elles sont susceptibles de manipulations diverses de la part des services de renseignement. Mais selon une source sécuritaire malienne, citée par l’AFP, « quelques dizaines de jeunes Européens dont des Français ou jeunes Africains vivant en Europe sont de plus en plus tentés par le jihad dans le Nord du Mali. Certains sont déjà dans le Nord, d'autres veulent partir, ont été arrêtés ou refoulés. »
« Outre trois ressortissants français qui sont actuellement au sein d'Aqmi dans le nord du Mali, il y a désormais un ressortissant britannique à Tombouctou qui a épousé la cause des jihadistes », a poursuivi cette source, dont les informations sont appuyées par d'autres responsables sécuritaires de la région. « Nous refoulons de notre frontière terrestre de nombreux Africains qui cherchent à regagner le nord du Mali par le Niger, mais des Européens également. Récemment, nous avons refoulé le titulaire d'un passeport français. Nous avons bien sûr alerté les autorités françaises », a notamment affirmé une source nigérienne.
Fin octobre, des témoins et des sources sécuritaires avaient affirmé que des centaines de jihadistes venus du Soudan et du Sahara occidental, étaient arrivés dans le nord du Mali pour se battre dans la perspective de l'envoi dans la région d'une force armée étrangère.
Frères ennemis
De fait Ansar Eddine est un mouvement surtout composé de Touaregs maliens, comme son chef Iyad Ag Ghali. Mais c’est avec l’aide d’autres jihadistes comme ceux d’Al-Qaïda qu’il a réussi à mettre sur la touche ses frères ennemis - touaregs eux aussi - du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), évincé de la plupart des villes du Nord-Mali.
Par ailleurs, s’il a pris ses distances verbalement avec la nébuleuse d’Al-Qaïda - qu’il n’a pas évoquée mercredi - Ansar Eddine n’a pas explicité les conséquences de sa position, énoncée après une rencontre avec le président burkinabè et médiateur Blaise Compaoré. Et si l’intervention en cours de préparation pourrait ne pas cibler le mouvement, celui-ci semble vouloir ménager la chèvre et le chou.
"Aqmi est partout"
« Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) est partout. Sa force c'est la mobilité, on ne peut pas dire qu'on va s'attaquer à lui dans telle ou telle zone, il est dans tout le territoire malien, voire saharien », a fait valoir Mohamed Ag Aharid, qui élude la question de la charia, pourtant une revendication centrale d’Ansar Eddine jusqu’à présent.
« Nous n'avons pas évoqué [dans la déclaration publiée mardi, NDLR] le problème de la charia parce que ce sont des détails qui ne doivent pas nous bloquer », a-t-il déclaré. « Ce n'est pas ici qu'il faut évoquer la charia, c'est peut-être plus tard quand on aura trouvé des compromis pour nous permettre de travailler ensemble, de ramener la paix dans le pays ».
(Avec AFP)

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Nord-Mali : l'attaque des drones | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

09/11/2012 à 16h:06
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Drones Predator stationnés sur une base américaine à Kandahar, en Afghanistan. Drones Predator stationnés sur une base américaine à Kandahar, en Afghanistan. © Sang-Hoon/Sipa
Ils sont précis, discrets et capables de voler vingt-quatre heures sans se poser... Les drones, ces avions sans pilote, pourraient jouer un rôle décisif dans une intervention au Nord-Mali. Leur déploiement est imminent.
Dans le ciel du Sahel, et plus au nord dans le Sahara, on voit des drones partout en ce moment. Mais il est difficile de faire la part des choses : s'agit-il de mirages ou d'intrusions bien réelles ? Le 30 juillet, un Harfang (un drone de l'armée française) aurait été abattu par des combattants salafistes dans le nord du Mali. L'information évoquée par le site du Nouvel Observateur, un hebdomadaire français, a bien fait sourire l'état-major des armées à Paris. « Savez-vous combien de drones nous possédons ? interroge un officier. Quatre. Cela se saurait si on en perdait un ! »
Un mois plus tôt, selon un site maghrébin, c'est un Predator américain qui aurait été neutralisé, toujours par des salafistes, près de la frontière entre le Mali et l'Algérie. L'US Air Force est restée muette. « Si c'était confirmé, ce serait la première fois qu'un drone américain serait abattu au Mali », précisait Bill Roggio, journaliste vedette d'un site particulièrement bien informé en la matière, The Long War Journal (LWJ). Plus récemment, le quotidien Libération a affirmé que l'armée française venait de déployer « au moins un drone dans la zone », dans la perspective d'une intervention militaire dans le Nord-Mali.
Des appareils très demandés
Les drones sont l'avenir de la guerre. La preuve ? Les États-Unis envisagent de doubler les dépenses consacrées à leur acquisition dans les dix prochaines années. En France, où l'on a pris du retard, leur renouvellement est considéré comme une priorité absolue par l'armée. Un think-tank anglo-saxon, Teal Group, estime que, à l'échelle mondiale, plus de 94 milliards de dollars (72 milliards d'euros) seront consacrés à l'achat de drones d'ici à 2020. D'ores et déjà, 76 pays (deux fois plus qu'en 2005) disposent de ces véhicules aériens sans pilote, indique un rapport du Congrès américain. Dans cette liste figurent une dizaine d'États africains, mais la plupart possèdent des drones de petite envergure, capables de voler à basse altitude seulement. Pour l'heure, trois pays seulement ont déjà utilisé des drones armés : les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël. R.C.
Surveillance
Un chef d'état-major d'un pays sahélien dit ne rien savoir à ce propos. « Je ne dis pas qu'il n'y a pas de drones dans la région, je dis que je n'en ai pas été informé. Et donc que cela m'étonnerait. » Un officier français, tout aussi dubitatif, rappelle que ce type d'aéronefs, dont l'envergure se rapproche de celle d'un avion de chasse, passe difficilement inaperçu. « Il leur faut des pistes longues pour décoller. Il n'y en a pas tant que cela dans le coin. » Pour l'heure, les services de renseignements occidentaux se limiteraient, pour la surveillance de la zone, à l'utilisation de petits avions de tourisme, à l'image des Pilatus américains qui décollent en toute discrétion depuis l'aéroport de Ouagadougou.
Un autre officier de l'armée française admet toutefois que l'arrivée des drones dans la région ne saurait tarder. Dans l'entourage de Blaise Compaoré, le président burkinabè, on reconnaît que s'il n'y en a pas encore, « c'est pour bientôt ». Le chef d'état-major ouest-africain déjà cité dit attendre cela avec impatience. « Nous avons fait une demande formelle auprès des Français et des Américains. Nous avons besoin de cet appui. Ce serait un outil essentiel en matière de recueil de renseignements, mais nous n'avons pas eu de réponse. »
Qu'il se rassure : selon toute vraisemblance, un ou plusieurs drones Harfang seront bientôt envoyés au Sahel. Au sein des troupes tricolores, « c'est un secret de polichinelle », convient un officier qui appartient à l'escadron de reconnaissance 1/33 (dit Belfort), celui-là même qui utilise les quatre drones Male (Moyenne altitude, longue endurance, comme le Harfang) que compte l'armée de l'air. Les engins sont prêts : après de longues et éprouvantes missions en Afghanistan (entre 2009 et 2011) et en Libye (en 2011), ils sont au repos dans le sud-ouest de la France. Quant aux États-Unis, ils y pensent sérieusement. Des réunions sont régulièrement tenues à ce sujet à la Maison Blanche. Selon le New York Times, le ciel malien a même déjà été survolé par des Global Hawks, des drones de surveillance américains de type Hale (Haute altitude, longue endurance).
Les engins sont prêts : après de longues et éprouvantes missions en Afghanistan et en Libye, ils sont au repos dans le sud-ouest de la France.
L'utilité du drone n'est plus à démontrer. « Sans drone sur les champs de bataille, vous êtes aveugle », résume un expert. « Dans une zone désertique comme celle du Nord-Mali, où il est malaisé de suivre des hommes au sol, mais aisé depuis le ciel, il sera d'un grand secours », estime un officier français. Tant pour repérer les endroits où se trouvent les six otages français détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) que pour suivre les chefs jihadistes ou, plus facile encore, les déplacements de leurs hommes lorsque les combats auront commencé. C'est « un moyen de pression » important sur les groupes terroristes, indique la capitaine Océane Zubeldia dans son ouvrage Histoire des drones (Perrin, 2012). D'ailleurs, affirment des sources concordantes, les nouveaux maîtres du Nord-Mali s'en inquiètent.
Ultraperformants
Capable de voler vingt-quatre heures sans se poser, peu bruyant et difficilement repérable à l'oeil nu du fait de sa capacité à voler haut (jusqu'à 7 000 m d'altitude), le Harfang dispose de capteurs vidéo et radars ultraperformants qui permettent à ses pilotes (installés dans une cabine située au sol à des milliers de kilomètres de l'engin) de suivre des cibles humaines. Avec des drones plus sophistiqués (comme les américains), il est parfois possible de dire si ces cibles sont armées. En Afghanistan, sur un terrain en de nombreux points comparable au désert malien, « les drones ont été d'un grand secours, témoignait récemment le lieutenant-colonel Daniel Chabbert, à l'occasion d'un salon consacré à ces engins. Tous les jours, toutes les task forces demandaient à être soutenues par des drones Male. Mais il n'y en avait pas pour tout le monde ».
Si les drones français ne sont pas armés de missiles, les engins américains, eux, le sont.
Reste à savoir quelle mission sera donnée aux drones au Mali. Seront-ils limités au recueil de renseignements, comme en Libye lors de l'opération Harmattan en 2011 (quoique, sur ce point, le doute subsiste : selon l'ONG Human Rights Watch, qui vient de publier un rapport sur les circonstances de la mort de Mouammar Kaddafi il y a un an, un drone américain aurait tiré un missile sur le convoi du fuyard juste avant son exécution à Syrte) ? Ou serviront-ils, en sus, à tuer les principaux chefs de guerre comme en Afghanistan et au Pakistan depuis dix ans ? Si les drones français ne sont pas armés de missiles - « techniquement, c'est pour l'heure impossible », convient un sous-officier de l'escadron Belfort -, les engins américains, eux, le sont : l'armement du Reaper par exemple est comparable à celui d'un avion de combat de type F-16.
Le Washington Post a révélé récemment que les conseillers d'Obama envisageaient la possibilité d'effectuer des attaques ciblées dans le Nord-Mali. Un chef d'état-major ouest-africain évoque cependant une certaine frilosité chez ses partenaires. Lui-même n'est pas demandeur. Il sait les drames que les drones tueurs ont produits ailleurs.
L'armée américaine a en effet une longue expérience des attaques ciblées menées avec des drones. En Afghanistan et au Pakistan depuis dix ans, mais aussi - plus discrètement - au Yémen et en Somalie depuis cinq ans, Washington a recours à ce procédé désormais considéré comme « la meilleure arme contre les terroristes », indolore pour ses soldats, mais sanglant pour les civils des pays survolés. Durant les neuf premiers mois de cette année au Yémen, selon les statistiques régulièrement mises à jour par le site LWJ, les drones américains ont tué plus de 200 personnes, dont au moins 35 civils. Les informations en provenance de Somalie sont plus parcellaires. En août dernier, un site spécialisé recensait une centaine de combattants et plus de soixante civils tués par des drones qui avaient décollé d'Éthiopie et, peut-être, des Seychelles. Le drone « constitue une véritable menace pour les populations civiles », dénonce Louise Arbour, la présidente du think-tank International Crisis Group. Une menace qui prend forme dans le ciel du Mali.

Crise malienne : d'où viennent les armes des jihadistes ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

08/11/2012 à 18h:20
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Membres d'Aqmi, entre Kidal et la frontière algérienne, en octobre 2011. Membres d'Aqmi, entre Kidal et la frontière algérienne, en octobre 2011. © AFP
Trafic d'armes et de munitions allaient déjà bon train au Mali. Après avoir chassé l'armée malienne et le MNLA du Nord, les jihadistes n'ont plus eu qu'à se servir...
Patrouillant dans les villes qu'ils contrôlent à bord de 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, haranguant la population, kalachnikov à la main, les islamistes qui règnent sur le Nord-Mali exhibent leur attirail. Le message est clair : le moment venu, ils s'en serviront. Mais d'où viennent ces armes qui leur ont permis de chasser l'armée malienne, d'évincer le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) et d'envisager de résister à une intervention internationale ?
Si la guerre en Libye est systématiquement montrée du doigt, la réalité est plus complexe. Rebelles, jihadistes et bandits n'ont pas attendu la mort de Kaddafi pour prospérer. Bien avant 2012, le Mali était devenu le ventre mou de l'Afrique de l'Ouest, où fleurissaient tous les trafics. Depuis l'Érythrée, le Soudan et le Darfour, via le Tchad puis le Niger ; depuis la Sierra Leone et le Liberia, où la fin des guerres civiles a rendu disponibles d'importantes quantités d'armes, via la Guinée ; depuis le sud de l'Algérie, avec des armes volées dans les dépôts du Front Polisario, via la Mauritanie... Les marchands de mort transportent leur cargaison, se servant du Mali comme terrain de passage, mais aussi comme d'un espace de vente, car les clients abondent depuis les années 2000.
Ainsi, en 2005, les hommes de Mokhtar Belmokhtar attaquent le poste militaire de Lemgheity, en Mauritanie, avec une vingtaine de 4x4, équipés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes antichars RPG-7 qui ne sortent pas des entrepôts libyens. Et les premières mines antipersonnel utilisées contre l'armée malienne l'ont été, dès 2007, par les hommes d'Ibrahim Ag Bahanga, dans la zone de Tinzaouatène.
Débandade de l'armée malienne
Les armureries des garnisons maliennes constituent elles aussi depuis longtemps des sources d'approvisionnement. Un rapport de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères du Mali, daté de 2010, quelques mois avant la révolution libyenne, indique que « des armes et des munitions de toutes catégories circulent illicitement dans toutes les régions du pays. Certaines proviennent du trafic illicite, d'autres des stocks nationaux à cause de leur mauvaise conservation et mauvaise gestion ». Dans d'autres cas, les saisies disparaissent, vendues par des membres des forces de sécurité peu scrupuleux.
Avec la débandade de l'armée malienne, islamistes et rebelles du MNLA se sont emparés de stocks importants, aussi bien d'armes légères que de blindés et de l'artillerie : BRDM-2 et BTR-60PB, mortiers ou lance-roquettes multiples BM-21. À Gao, le MNLA avait mis la main sur quelques chars légers PT-76. Même si leur capacité opérationnelle paraît douteuse et que les obus pour leur canon de 76 mm sont en majorité défectueux, tout cet arsenal a été récupéré par les salafistes lors de la déroute des indépendantistes de l'Azawad.
Grâce à des armes et équipements abandonnés par les forces maliennes, les jihadistes peuvent donc équiper la « piétaille » qu'ils ont formée à la hâte, renforcer leurs capacités et se procurer de quoi fabriquer des engins explosifs. Ces stocks ne sont pas inépuisables, mais il y a d'autres alternatives, beaucoup d'autres...

Victime d'une injustice: Le journaliste Lakhdar Siad adresse une lettre à l'opinion publique et aux ONG autonomes - Observatoire des Droits de l'Homme Tizi-Ouzou


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UN PROCÈS TRONQUE, PRES DE SIX ANS APRÈS LA PLAINTE 
 

La justice algérienne vient de produire un autre sombre épisode de sa triste histoire. Je viens en effet d’être informé par mon avocat que le Tribunal de Tizi-Ouzou a programmé la tenue de mon affaire avec un dossier à priori tronqué (mon PV d’audition est incomplet, manque des PV d’auditions des personnes incriminées et des témoins, disparition du certificat médical…etc.) et dont les faits graves et la plainte s’y référent remontent au 28 mars 2007, soit plus de 5 ans et demi plus tard, soit 1980 jours. Bref rappel des faits selon grosso-modo les pièces disponibles dans le dossier et mes notes personnelles : 


- Le 28 avril 2007 à Tizi-Ouzou, agression dans les locaux de la permanence du Mouvement citoyen des Ärchs de Kabylie sis à Tizi-Ouzou ville par un groupe d’individus formellement identifiés et portés sur le PV d’audition de la Police. 


- Le 29 avril 2007, établissement d’un certificat médical par un médecin expert des Tribunaux et dépôt de plainte au niveau de la Sûreté de wilaya (département) de Tizi-Ouzou. 

- Le12 mai 22007, le dossier est transmis par la Police au Parquet de Tizi-Ouzou pour instruction, sous le numéro 4495. 


Et depuis cette date et pendant près de trois ans, les démarches et requêtes personnelles aussi nombreuses que pénibles entreprises au sein des services judiciaires (le service courrier et par la suite celui des archives du Tribunal de Tizi-Ouzou) pour retrouver les traces de ma plainte n’ont donné aucun résultat. « Votre dossier est transmis à la justice », me répète-t-on cependant au niveau de la Sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou en mettant à ma disposition le document qui conforte cette affirmation. 

- Le 07 mars 2010, le Procureur de la république est saisi (demande d’intervention) pour transmettre le dossier au Tribunal. 


- Le 17 mars 2010, le dossier est envoyé à la Sûreté de daïra d’Azazga pour m’auditionner une deuxième fois alors que le parquet de Tizi-Ouzou devait intervenir au niveau de la Sureté de wilaya de Tizi-Ouzou pour l’envoi du dossier et son instruction. Informé par mon avocat, je refuse de m’y soumettre à cette procédure pour le moins surprenante. 


- Le 16 juin 2010, le Procureur d’Azazga renvoie le dossier à Tizi-Ouzou. 

- Le 30 aout 2010, le Procureur de Tizi-Ouzou fait retourner le dossier à Azazga. 

- Le 27 octobre 2010, le Procureur de Tizi-Ouzou écrit au parquet d’Azazga : « Il faut agir vite dans le dossier » (!!!). 

- Le 20 janvier 2011, le Procureur d’Azazga envoie une notification pour audition (j’ignore pour qui et pourquoi). 


- Le 08 février 2011, traces d’autres notifications entre les Parquets de Tizi-Ouzou et d’Azazga. 

- Le 16 mars 2011, même courrier. 

- Le 28 mars 2011, même courrier. 

- Le 29 mars 2011, la demande d’intervention est classée (archivée) par le Procureur de Tizi-Ouzou pour le motif de « non réponse aux convocations ». 


A préciser que durant toute la durée de cette procédure je n’ai jamais reçu de convocation des services de la Justice ni accusé réception d’un document émanant de leur part alors que mon adresse est bien mentionnée dans le premier et seul PV de Police établi le 29 avril 2007 et transmis au Tribunal de Tizi-Ouzou. 

- Le 06 mai 2012, demande d’intervention au Procureur Général de la Cour de Tizi-Ouzou. 

- Le 08 mai 2012, le Procureur Général transmis la demande au Procureur du Tribunal de Tizi-Ouzou. 

- Le 20 juin 2012, le dossier est transféré au parquet de Tizi-Ouzou. 

- Le 29 septembre 2012, programmation de l’affaire et son report pour « consultation du dossier » demandé par mon avocat en raison du court délai dont nous disposions pour préparer le procès et du contexte de fête religieuse de son occurrence. 


- Le 05 novembre 2012, l’avocat informe le Procureur de Tizi-Ouzou des pièces manquantes dans le dossier et ce dernier lui promet d’y remédier. 

A ce sujet, je souligne que j’ai fait le choix d’agir correctement au sein des Instances précitées sans le recours d’usage courant dans les Tribunaux algériens aux pratiques de sollicitations des liens familiaux et tribaux dans l’administration, de corruption et de passe-droits, cela étant conscient des péripéties et des chances quasiment nulles d’aboutir dans ce cas de figure à faire ramener les individus mis en cause devant une juridiction dans un Etat qui depuis au moins deux décennies est en tête des tableaux des pires méfaits et délits de la planète et par conséquent toujours vraisemblablement envieux de préserver sa place de bon dernier dans les classements mondiaux en rapport avec la sécurité, la Justice, le respect des libertés individuelles et collectives, la consécration effective de la liberté de culte, l’économie, la santé, l’éducation, l’environnement, le bien être social et même l’hygiène. 


Un système aveugle et violent qui refuse d’autre part la mise en œuvre d’un processus d’autonomie des peuples et des identités amazighes dominantes en Algérie, notamment dans la région de Kabylie qui aspire à vivre librement en harmonie avec son identité, sa langue et son histoire plusieurs fois millénaire et se tourner vers un avenir démocratique et prospère en phase avec les valeurs universelles et les défis de l’heure. 

Il s’agit là d’un autre grave dysfonctionnement de la Justice complètement incompatible avec un pouvoir qui prétend présentement se réformer tout en se taillant à sa propre mesure afin de s’éterniser pour bénéficier de la rente pétrolière et d’autres indus privilèges, des lois et des décisions qui sont en principe du ressort de la souveraineté populaire. 


En définitive, l’immobilisme, la déliquescence et les fuites en avant des instances judiciaires d’office concernant ma plainte pour « CBV, injures et menaces de mort » durant tout ce temps laissent peu de doute quant à leur fonctionnement opaque. 


Lakhdar SIAD 
Journaliste 
siadla@yahoo.fr 
Azazga (Kabylie), le 07 novembre 2012
 

Moussa Ag Attaher privé de son passeport par le Mali | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Coordinateur de l’action diplomatique du Conseil de Transition de l’Etat de l’Azawad
Dans une déclaration rendue publique, il n’a pas hésité à qualifier les responsables du Mali du « voyous ». « L’État voyou du Mali vient d’annuler mon passeport pensant réduire ainsi ma capacité de mouvement ! Il oublie seulement une chose : je suis un nomade et ni personne, ni aucun État ne peut réduire ma mobilité ! », écrit-il.
09/11/2012 - 11:31 mis a jour le 09/11/2012 - 11:27 par Izem Irath
L’Etat Malien et d’Alger font tout pour écarter les représentants du peuple d’Azawad, vrai représentant de la population de la région et qui prône la démocratie et la laïcité, dans ce qu’ils appellent une solution pour la crise nord malien. Ceci, au moment où ces deux Etats privilégient et négocient avec les représentants d’Al qaïda qui a déjà appliqué la Charia, l’organisation terroristes Ançar Dine. La dernière sortie en date du régime malien consiste en la privation du Moussa Ag Attaher, Coordinateur de l’action diplomatique du Conseil de Transition de l’Etat de l’Azawad (CTEA) en Europe, de son passeport. Le concerné a vivement dénoncé cette décision.
Dans une déclaration rendue publique, il n’a pas hésité à qualifier les responsables du Mali du « voyous ». « L’État voyou du Mali vient d’annuler mon passeport pensant réduire ainsi ma capacité de mouvement ! Il oublie seulement une chose : je suis un nomade et ni personne, ni aucun État ne peut réduire ma mobilité ! », écrit-il. Moussa Ag Attaher, connu pour sa maitrise de la diplomatie moderne, a réagit avec toute lucidité. Il se réjouira de déclarer que le fait qu’il soit privé de son document de voyage est une reconnaissance involontaire par les dirigeants maliens de l’Etat de l’Azawad. « Le Mali me rend ainsi un service. Il reconnait de fait que je suis Azawadien ! vive l’État de l’Azawad libre et indépendant », peut-on lire dans sa courte déclaration. Il na pas caché sa détermination à continuer sa lutte pour l’indépendance totale du peuple Toaureg. « Je défendrai l’Azawad même à la nage s’il le faut ! La lutte ne fait que se préciser et elle continue de plus belle ! »
De leur côté, face à la campagne de l’intox et de la désinformation menée par Alger et le Mali, le Conseil de Transition de l’Etat de l’Azawad (CTEA) ainsi que le Mouvement National pour la libération de l’Azawad (MNLA), ne sont pas restés les bras croisés. Ils mènent un travail de fourmis pour éclairer l’opinion internationale sur la réalité du terrain et surtout la décision grave de prendre par l’Algérie l’organisation terroriste d’Ançar Dine comme seul interlocuteur dans la crise du Mali. Le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) dément formellement l’information selon laquelle des négociations sont engagées avec le groupe terroriste Ançar Dine. Depuis mai dernier, nous avons posé deux préalables à nos discutions avec Ançar Dine, à savoir : l’abandon de l’application de la Charia et la rupture totale et officielle avec AQMI ».
A ce sujet d’ailleurs, Mohamed Ag Aharib a déclaré au quotidien francophone algérien El Watan, dans sa livraison d’aujourd’hui que l’organisation se démarque du MUJAO. Pour cette décision, « ce sont les Burkinabés et les Algériens qui nous ont demandé de la faire », a ajouté ce même responsable terroriste. Une manière juste de faire croire aux occidentaux qu’ Ançar Dine n’est pas un mouvement terroriste. D’ailleurs, Alger a sacrifié ses diplomates pris en otages par les terroristes au nord du Mali depuis plusieurs mois. Le gouvernement algérien ne cherche plus après ses représentants en séquestration juste pour favoriser un dialogue et des négociations avec les groupes islamiste.
Izem Irath

Pour le rejet de la mascarade électorale du 29 novembre 2012 | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Pour le rejet de la mascarade électorale du 29 novembre 2012


Ils disent que les locales c’est autre chose. Mais non, c’est la même chose. La mascarade électorale du 29 novembre n’est pas une simple opération technique pour le renouvellement des APC et des APW. Par contre, cette énième escroquerie politique est la suite des autres illusions du pouvoir algérien pour maintenir le statut quo.
09/11/2012 - 08:24 mis a jour le 08/11/2012 - 17:07 par Mourad Imache

Ces élections n’apporteront aucun changement. Elles ne feront que renforcer le système centralisé et jacobin hérité de la colonisation française. Les futurs élus serviront d’alibi de pluralité et de représentation populaire puisqu’ils sont dépossédés de l’essentiel de leurs prérogatives au profit d’une administration corrompue qui prépare d’ores-et-déjà la fraude et la répartition des quotas en prévision de la prochaine mascarade électorale.
Quelle que soit sa motivation, toute forme de participation à ce leurre politique deviendrait inévitablement une caution à un système pourri et disqualifié qui prend en otage le destin du pays par sa politique raciste, anti-kabyle, arbitraire, répressive et oppressive qui incarne l’apartheid sous toutes ses formes.
Un demi-siècle d’assassinat, misère sociale, déni identitaire, corruption, bourrage des urnes, ce système continue de déstabiliser et d’endeuiller la Kabylie. Sa haine envers le kabyle a atteint son paroxysme durant les évènements du printemps qui ont fait 128 martyrs, des milliers de blessés et d’handicapés à vie. Nos jeunes ont été coupable de vouloir instaurer la démocratie, promouvoir la citoyenneté, réconcilier l’Algérie avec elle-même.
Une mobilisation citoyenne et pacifique pour rejeter cette nouvelle tromperie électorale est un acte de mémoire, de fidélité envers les martyrs du printemps noir, de ceux de la cause kabyle et amazighe et ceux de l’Algérie démocratique et plurielle.
Voter aujourd’hui, c’est consolider nos bourreaux !!!
En rejetant dignement et massivement ces élections, la Kabylie démontrera au monde entier qu’elle aspire à un avenir de paix en s’émancipant du régime raciste qui organise systématiquement son isolement socio-économique et politique et accélère son plan d’anéantissement du peuple kabyle en amplifiant sa politique de "dékabylisation" de la société par l’arabisation outrancière et une "salafisation" forcenée.
En rejetant ces élections à l’échelle de tout le pays, les Algériens vont enfin affirmer dans leur diversité culturelle et linguistique, en emboîtant le pas à la Kabylie, leur attachement à un changement radical et à une rupture totale avec le système institutionnel, administratif et politique actuel et mettre les jalons d’une Algérie fédérale, démocratique et plurielle.
La Kabylie libre servira d’exemple aux régions du pays pour aller dans le sens d’une reconstruction et refondation nationales qui donneront naissance à une Algérie des peuples tenant compte de toutes les profondeurs socio-économiques, linguistiques, culturelles et politiques des régions.
L’avènement d’un Etat kabyle sera un prélude pour l’édification d’une Algérie des régions libres et autonomes inspirée de la plate-forme de la Soummam, ultime chance pour la sauvegarde de la cohésion et de l’intégrité du pays tout en assurant à tous les Algériens de vivre dans la liberté, la dignité, la prospérité, la fraternité et le respect de la diversité.
Vive la Kabylie libre, autonome laïque et sociale, condition sine qua non pour l’avènement d’une Algérie algérienne, démocratique et plurielle.
Mourad Imache
At Dwala.

Lorsque l’injustice est défini en terme de gloire :




De quoi je me mêle ? : Conflit  Azawad/ Mali : Jusque ou la source ?
Beaucoup ignorent vraiment pourquoi la plus part des Touaregs, aussi une bonne part des Maures ont toujours eu du mal à accepter l’Etat du Mali. Les raisons sont un peu complexes, et à vrai dire certains s’en fichent complètement de la vérité. Mais il n’est jamais trop tard de tenter une approche plus profonde du problème.
Lorsque l’injustice est défini en terme de gloire :
A partir de 1963 se déclare la première révolte  du peuple Touareg qui s’est vu passer sous l’autorité d’un nouvel Etat (Mali) issue du traçage artificiel des frontières par la France (ancienne métropole de la zone ).
En raison de la répression qui les a toujours visés. Globalement, la marginalisation en terme de développement, qui a obligée plusieurs centaines de milliers de Touaregs et Maures  à quitter leur territoire pour émigrer vers les pays voisins et souvent très loin de leur berceau (Azawad).
Aussi l’Etat du Mali n’a jamais présenté des excuses sincères, des condoléances au près des proches parents des victimes, de façon humaine. Cela parait pourtant important pour une population massacrée, humiliée et mal jugée sur son propre territoire, hélas le Mali a toujours considéré ces actes de violence contre ces populations vulnérabilisées par les mauvaises conditions de vie en terme  de victoires à célébrer .
Si l’on ajoute à cela les souffrances dues à la marginalisation socio-économique  (la faim, la soif, les maladies, les sécheresses, les injustices et l’insécurité) et autres effets résultant de la corruption de l’Etat et de la mauvaise gestion de certains de nos leaders, dont les populations ont toujours été victimes malgré les multiples accords signés par on ne sait  qui, avec on ne sais qui, pour on ne sais quoi … ? Cependant il me paraitrai normal de voir ces mêmes populations prendre des armes, sans être tout à fait sûr qu’ils se battront pour revendiquer leurs droits ou pour se venger d’un Mali qui les a tant réprimés. C’est le comble de l’histoire !!!
« Nul n’est méchant volontairement ». Platon
 Si vous voulez, posez des questions aux hommes sur le terrain (rebelles ou révolutionnaires) je ne sais pas. Mais le premier venu vous dira tout de suite qu’il se bat parce que le Mali a tué son père et sa mère  et qu’il souhaite réparation ou séparation. Il n’aura pas tort. 
De ce fait je pense que «La question Touareg et Maure de l’Azawad ou Nord Mali, doit donc avant tout être étudiée et comprise par tous, la communauté internationale y comprit, afin de connaitre les sources exactes du conflit qui a toujours opposé ces peuples autochtones au régime du Mali». C’est ainsi qu’il serait envisageable de trouver une voie de vivre ensemble et déboucher sur une paix durable. Tout autre solution militaire ou politique fondée sur des intérêts personnels serai vouée à l’échec. Je ne propose pas une sortie de crise mais éclaire juste des points qui me paraissent importants sur cette question.
Lorsque les stéréotypes  prédominent , la volonté d’un débat sincère s’éloigne.

Par ailleurs, ceux qui croient que les Touaregs et les Maures sont des racistes, se trompent complètement sur ce point. Les Maures et les Touaregs n’ont jusqu'à nos jours rien contre les autres couches sociales du Mali.
Les Touaregs, les Songhaïs, les Maures et les Peuls qui constituent les communautés historiques de l’Azawad ou Nord Mali ont toujours vécu de façon harmonieuse et complémentaire. Des liens culturels, historiques, économiques et sociaux interdépendants soudent profondément le sentiment d’appartenance de ces quatre composantes depuis longtemps à ce territoire.
« S’il faut être Malien pour le savoir et bien je le sais donc, et s’il faut être Azawadien pour le savoir, je le suis sans doute ».

Oufène Ag Ba Aly