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lundi 10 décembre 2012

Algérie : Dangereuses atteintes aux libertés. - CNLC


Algérie : Dangereuses atteintes aux libertés.

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’HOMME
Dangereuses atteintes aux libertés
• La lutte pour la promotion et la défense des droits humains semble rude dans un climat austère, et ce, suite aux lois entérinées depuis janvier dernier.
L’Algérie célébrera, aujourd’hui, à l’instar des pays du monde, le 64e anniversaire de la Journée internationale de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948.
Quel est l’état des lieux des droits humains en Algérie ? Une question sensible et qui dérange à plus d’un titre le pouvoir. A l’heure actuelle, et comme le précisent des acteurs de la société civile, les libertés fondamentales (droit au logement et à l’emploi, aux études et aux soins), au droit d’expression et d’opinion sont souvent violées et bafouées. La lutte pour la promotion et la défense des droits humains semble rude dans un climat austère, et ce, suite aux lois entérinées depuis janvier dernier. Ces lois sont jugées régressives et liberticides. Les réformes politiques annoncées par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, le 15 avril 2011, dans un discours à la nation, n’ont été finalement que de la poudre aux yeux. Le militant et défenseur des droits de l’homme, Yacine Zaïd, également président du bureau de la LADDH à Laghouat, a été maintes fois malmené et intimidé par les forces de l’ordre. Yacine, lors de son passage dans la prison de Ouargla, a eu à rencontrer des citoyens détenus dans des conditions inhumaines et «maltraités quotidiennement.», rapporte-t-il. D’autres militants témoignent du quotidien qu’ils subissent, comme les arrestations aléatoires lors des sit-in. «L’année dernière, lorsqu’il y a eu une effervescence des mouvements, un commissaire de police m’a informé que je suis indésirable et que je dois être arrêté sans prétexte tous les samedis, même si je ne prends part à aucun rassemblement.», affirme le militant Kader Affak.
De son côté, Salah Dabouz, président du bureau de la LADDH à Alger, tient à préciser : «Des citoyens sont privés d’opinion par les autorités ou en raison de leur activité syndicale ou pour la défense des droits de l’homme, ils sont souvent malmenés, comme ce fut le cas pour Yacine Zaïd, Abdul Qadir, Ben Ramadan Ahmed et bien d’autres.» Il cite «l’utilisation de dispositifs de sécurité et de la justice afin d’empêcher les mouvements de protestation pacifiques, comme la répression du mouvement de protestation des greffiers». Pour Salah Dabouz, «le pouvoir veut contrôler l’activité de la société civile et celle du champ politique… Il change les lois comme celle sur les associations, les rendant liberticides, en introduisant des articles pour compliquer les procédures administratives et rendre la société figée». Dans le fond, il pense qu’«l y a encore des textes juridiques qui portent atteinte à la dignité des citoyens, en termes d’égalité devant la loi, comme il y a des textes contraires aux engagements de l’Etat algérien dans le cadre des traités relatifs aux droits de l’homme, y compris la peine de mort, dont nous revendiquons l’abrogation».
LA LOI POUR LÉGALISER LES PASSE-DROITS
Noureddine Ahmine, membre du Réseau des avocats pour la défense des droits de l’homme (RADDH), affirme pour sa part que «la situation des droits de l’homme en Algérie ne cesse de se détériorer ces dernières années». «Le pouvoir agit en mettant en place un arsenal de lois et règlements destinés à réduire au maximum les libertés individuelles et collectives et par la mise en place d’un dispositif sécuritaire impressionnant comme force de frappe contre toute tentative d’expression sur le terrain, et enfin par la mainmise sur la justice qui est devenue un moyen de répression par excellence», analyse-t-il. A cela s’ajoute, poursuit-il, «le manque de respect systématique des procédures prévues par l’article 97 du code pénal, quand il s’agit de poursuites pour attroupement, ainsi que l’utilisation excessive de PV de police judiciaire en matière de preuves, au mépris des dispositions de l’article 215 du code de procédures pénales». Dans la foulée, M. Ahmine estime que «la lâcheté du pouvoir qui a tourné le dos, et continue de le faire, aux énormes sacrifices du peuple algérien est, dans une large mesure, la cause de ce qui est advenu de l’Algérie d’aujourd’hui». Selon l’avocat, «le pouvoir en place a fait de la lutte antiterroriste un moyen pour se maintenir, et la destruction de tous les ressorts de la société comme objectif pour perdurer, tout en profitant de la manne pétrolière au détriment du bien-être des citoyens et surtout de la société qui rate encore une fois un rendez-vous historique pour asseoir un Etat de droit d’une manière apaisante, eu égard à l’aisance financière que connaît l’Algérie actuellement». Selon M. Ahmine, «pour mettre un terme aux atteintes aux libertés et aux droits de l’homme dans leurs expressions les plus significatives, cela doit passer inévitablement par deux processus (…) Un changement dans l’attitude du régime, après avoir pris conscience que sa politique, risque de provoquer une désintégration de l’Etat. Il est probable que ce processus se réalise. En second lieu, par la mobilisation des couches les plus larges de la société pour un changement pacifique, après avoir pris conscience que la voie suivie par ce régime mène tout droit vers un désastre. Il devient alors du devoir de chaque citoyen d’œuvrer pour le changement. En dehors de ces deux processus, le risque d’un soulèvement spontané ou même concerté (par qui et comment ? Toutes les hypothèses sont malheureusement ouvertes) reste du domaine du possible. Le pouvoir algérien est parvenu, dans son élan destructeur, à broyer des pans entiers de la société. Donc, mis à part les citoyens en tant que tels, qui peuvent jouer un rôle prépondérant – cela s’est vu dans certaines manifestations, ce qui donne beaucoup d’espoir -, le reste est largement sous le contrôle du système». Des manifestations et des marches interdites, aux sit-in de travailleurs et de syndicalistes réprimés, il faut ajouter la condition de millions d’Algériens qui continuent de vivre dans des conditions misérables, sans accès à l’eau ni au gaz. Leurs enfants sont obligés de parcourir des dizaines de kilomètres pour rejoindre les bancs de l’école, alors que les deniers publics sont dilapidés par des «apparatchiks», sans oublier le climat d’impunité qui favorise tous les fléaux, à commencer par la corruption qui ravage l’économie nationale. Dans une grande partie du territoire national, les centres hospitaliers demeurent sans équipement, alors qu’en parallèle le régime, la nomenklatura, s’envole pour des soins à l’étranger.
Les atteintes aux droits humains dans notre pays sont le lot quotidien d’une majorité d’Algériens qui attendent que la justice les rétablisse dans leurs droits. Tant que la justice est un appareil utilisé et manipulé par les tenants du régime, où se trouve l’espoir ?
Mehdi Bsikri

En prévision de la visite de François Hollande en Algérie, le MAK appelle à un rassemblement le 19 décembre à Tizi-Ouzou


En prévision de la visite de François Hollande en Algérie, le MAK appelle à un rassemblement le 19 décembre à Tizi-Ouzou

06/12/2012 - 16:02

TIZI-WEZZU (SIWEL) — Le Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK) appelle à un rassemblement le mercredi 19 décembre, le jour de la visite du président François Hollande en Algérie. Les autonomistes kabyles reprochent à l'ancien colonisateur son soutien au « régime despotique d'Alger [qui] ne doit son maintient qu'à l'appui de la France officielle ». Pour le MAK, « La France officielle pratique une politique arabe sur des terres Amazighes à leur détriment ».


Manifestants kabyles arborants les portraits des martyrs de 2001 lors d'un rassemblement de protestation du MAK et du GPK devant l'ambassade d'Algérie. PH/DR
Manifestants kabyles arborants les portraits des martyrs de 2001 lors d'un rassemblement de protestation du MAK et du GPK devant l'ambassade d'Algérie. PH/DR
Le Mouvement autonomiste kabyle a rompu avec le discours diplomatique et policée de toutes les formations politiques kabyles. Il adopte un langage sans détour et pointe les sujets qui fachent, longtemps restés tabous. 

Ansi, la « France officielle » est invitée à être « en accord avec ses propres principes » et à « cesser son soutien à un régime criminels ». Le MAK reproche aux politiques français de pratiquer « depuis le rêve de royaume arabe en Afrique de Nord de Napoléon III [...], une politique arabe sur des terres Amazighes, à leur détriment ». 

Le MAK n'y va pas par quatre chemin et accuse ouvertement « la France officielle de s'être distinguée par un soutien, sans réserve, à tous les régimes totalitaires d’Afrique du Nord ». Il lui reproche de « tourner le dos aux Amazighs qu'elle tient, à juste titre, responsable de la décolonisation de leurs pays respectifs », lui signifiant ainsi que les amazighs savent pourquoi la « France officielle » s'obstine et « persiste dans sa politique en sacrifiant les droits de l’Homme et des peuples sur l’autel des intérêts économiques. » : « Un pragmatisme [...], qui ne travaille en rien la paix et encore moins le développement du monde», précise l'appel. 

zp, 
SIWEL 061602 DEC 12 

L'appel du MAK: 

RASSEMBLEMENT POPULAIRE À Tizi-Ouzou Devant l’ancienne mairie Le 19 décembre 2012 à 11h jeudi 6 décembre 2012 

TIMANIT I TMURT N YIQVAYLIYEN 

MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE 

Conseil Régional de Tizi-Ouzou 

Le président de la république française sera à Alger les 19 et 20 décembre. Sachant que le régime despotique d’Alger ne doit son maintient que grâce à l’appui de la France officielle, il est temps que la France soit en accord avec ses propres principes et qu’elle cesse son soutien à un régime criminel qui programme notre disparition en toute transparence. 

La France officielle, depuis le rêve de royaume arabe en Afrique de Nord de Napoléon III, pratique une politique arabe sur des terres Amazighes, à leur détriment. Elle s’est par ailleurs distinguée par un soutien, sans réserve, à tous les régimes totalitaires d’Afrique du Nord et tourne le dos aux Amazighs qu’elle tient, à juste titre, responsables de la décolonisation de leurs pays respectifs. 

Les kabyles, sont en droit voire même en devoir d’exiger réparation de cet ancien état colonial qui continue de faire leur malheur en sacrifiant leurs droits en tant que peuple et en tant que nation sur l’autel des intérêts économiques. Un pragmatisme érigé en « real politique » qui ne travaille en rien la paix et encore moins le développement dans le monde. 

A cet effet, le MAK appelle à observer un rassemblement, le 19 décembre à Tizi Ou-zou pour : 

>> Dire non à la politique de deux poids deux mesures prônée par l’occident en général, et la France en particulier, en Afrique du nord. 

>> Soutenir le peuple frère d’Azawad et dénoncer l’attitude injuste dont il est victime de la part de la communauté internationale. 

>> Réitérer le droit du peuple kabyle à son auto-détermination. 

Soyons nombreux. 

Documents joints 

Pour une histoire de…« , » - La Dépêche de Kabylie


REPORT DE L’ÉLECTION À BÉJAÏA

Pour une histoire de…« , »

     
Alors qu’elles devaient intervenir, hier matin lors de l’assemblée tenue au siège de la wilaya, l’installation de l’Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa et l’élection de son président  ont été reportées à une date ultérieure.
Ce report est dû au fait que deux télégrammes, l’un daté d’avant-hier et l’autre d’hier, émanant du ministère de l’Intérieur, sont venus jeter un quiproquo sur les modalités d’élection du président de l’APW.  La lecture, par le wali, du télégramme n° 3561 du 08 décembre, dans lequel il est stipulé que la majorité absolue est le résultat de la division par 2 du nombre de sièges de la circonscription, arrondi à l’entier supérieur plus un siège, soit 23 sièges pour le cas de l’APW de Béjaïa qui compte 43 sièges, a soulevé un tollé général dans la salle. En effet la logique aurait voulu que la réunion de 22 élus constitue bien une majorité paris 43 au total. Mais il y’a cette « , » qui ressort de 43 divisés par 2, le résultat étant 21,5. Ce qui fait que la la majorité devient alors ( 22 + 1) puisque la loi parle arrondir le chiffre à l’entier supérieur avant de rajouter le « 1 » qui fera la différence. Les néo-élus à l’APW ont contesté cette nouvelle méthode de calcul et se sont élevés contre cette circulaire ministérielle qui viendrait remplacer une loi organique. Suite à cela, le wali accorda la suspension de la séance, demandée par les élus du FFS, pour permettre aux uns et aux autres de saisir le ministère pour plus de précisions. Moins d’une heure plus tard, les présents ont rejoint leurs sièges et le wali fera lecture du deuxième télégramme du ministère de l’Intérieur, qui venait d’arriver quelques instants plutôt, et qui invitait les walis à suspendre l’application des instructions données dans le premier télégramme et ce, jusqu’à nouvel  ordre. Toutefois, il tentera d’installer un bureau de séance constitué, conformément à la loi, du plus âgé des élus, assisté des deux plus jeunes. Les élus du FFS sont revenus à la charge en refusant l’installation de l’APW sans élection de son président, alors que certains élus du FLN déclareront accepter le principe. Le wali jettera la balle au président de la séance qui avait pris place sur le perchoir en compagnie de ses  deux assesseurs. Celui-ci se résignera à dire qu’il refuse de gérer un bureau de séance, tant que tout est confus, et déclarera le report de la séance jusqu’à réception des précisions promises par le ministère de l’Intérieur. En attendant ces dernières, le wali de Béjaïa déclarera à la presse que l’installation, non seulement de l’APW, mais aussi des APC, est momentanément suspendue. 
A. Gana