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dimanche 3 juin 2012

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Arezki Bakir, président de l’Association des Kabyles de France : contrôler l’immigration pour contrer l’islamisation

Posted on 28 mai 2012 by Pierre Cassen - Article du nº 253
Riposte Laïque : Vous avez participé aux assises contre l’islamisation en 2010. Quelles en sont les retombées ?
Arezki Bakir : Des gens de Forzane Alizza, qui se sont d’ailleurs illustrés ultérieurement avec l’affaire Merah, m’ont menacé et prétendaient m’intimider. La seule chose qu’ils ont oublié c’est que je suis d’origine kabyle, société de résistants et d’hommes rudes, et que je n’ai peur de personne. Les islamistes n’ont jamais réussis à s’implanter en Kabylie, du moins idéologiquement. Ce n’est donc pas une bande de dégénérés, dont la famille avait fui le pays d’origine justement pour échapper à une société sclérosée par l’omniprésence de la religion, qui vont me faire trembler l’orteil.
La France n’a été l’ennemie de la Kabylie que jusqu’en 1962, année ou elle a officiellement renoncé à soumettre les rudes kabyles. La Kabylie a vaincu seule, je dis bien « seule », l’occupant français. Depuis, ce dernier a laissé la place à un régime qui est également de type colonial puisque nous sommes en présence d’un régime qui tente de dépersonnaliser la Kabylie par le biais de l’islam et de l’arabisation.
En France, une partie des populations d’origine musulmanes, que la France a renoncé, par lâcheté, à intégrer, ressentent cette absence de contrainte républicaine et expriment donc de manière ouverte et arrogante leurs différences, notamment religieuse. Ceci devient insupportable pour toute la communauté nationale et, à fortiori, pour le laïque que je suis, qui se voit amalgamé à ces comportements honteux.
Les kabyles qui sont en France respectent les lois de la république. Par contre il fallait une voix parmi nous pour rassurer les compatriotes français qui, par naïveté, peuvent penser que la totalité des maghrébins de France étaient fais du même moule.


Riposte Laïque : Que pensez-vous du nouveau gouvernement socialiste ?
Arezki Bakir : C’est un gouvernement fantoche, chargé d’appliquer un programme dicté d’ailleurs, d’organisations supranationales. Donc il n’y aura pas vraiment de changement concret. Comme d’habitude, on nomme des français d’origine maghrébines « alibis » à des ministères taillés sur mesure et qui n’ont aucune influence sur l’action du gouvernement. L’idée est juste de rassurer l’électorat immigré, qui a voté en masse pour Hollande et qui aurait mal vécu de ne pas voir des noms à consonance étrangère dans le nouveau gouvernement alors que même Sarko l’honni avait fait l’effort.


Riposte Laïque : Vous avez avoué être plutôt proche du Modem et de François Bayrou.  Etes vous déçu de son résultat ?
Riposte Laïque : Forcément. Je pense que François Bayrou est le moins pire dans le sens ou il tente de mettre fin à l’hypocrisie du clivage droite-gauche tel qu’on le vit en ce moment. Sa démarche emprunte d’indépendance a suscité ma curiosité, voire mon intérêt et j’ai donc décidé de lui apporté mon soutien. Pour le second tour, mon choix par défaut était plutôt Nicolas Sarkozy même si ce n’est pas ma tasse de thé compte-tenu de ses ambiguités dans la défense de la laïcité et les libertés fondamentales.
La laïcité est une valeur fondamentale pour moi. Si je sens du laxisme dans sa défense, alors je tourne les talons.


Riposte Laïque : L’ASKAF continue-t-elle a combattre l’islamisation de la société française ?
Arezki Bakir : Nous combattons l’islamisation dans le cadre de la lutte pour l’intégration des populations d’origine immigrée. L’immigration doit être mieux contrôlée car la France se met en danger en accueillant des populations de culture différentes de manière aussi massives. Elle ne rend service ni au peuple français, ni aux étrangers qui vivent en France. Par contre, je n’adhère pas au discours de Marine Le Pen que je trouve un peu caricaturale dans sa manière d’appréhender le phénomène. Je comprends que cela lui fait gagner des voix mais c’est un problème sérieux, très sérieux. Et il faut le régler rapidement, loin de l’instrumentalisation électorale. Si les choses continuent sur ce chemin, alors je suis inquiet pour la France. Pour autant je continuerais à parler à tous les Français, quelles que soient leurs convictions politiques. Nous sommes condamnés à vivre ensemble, donc rencontrons nous, essayons de nous comprendre et reconstruisons la France sur les ruines de 30 ans d’abandons et de lâchetés. Par exemple, refaire vivre une « certaine idée de la France », dans l’esprit du gaullisme, peut-être un dénominateur commun sur lequel tous les français, de toutes origines, peuvent se retrouver pour construire l’avenir.


Propos recueillis par Pierre Cassen