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mercredi 22 août 2012

Lettre ouverte de M. Ferhat Mehenni aux Instances internationales | Kabyle.com


Lettre ouverte de M. Ferhat Mehenni aux Instances internationales


ANAVAD AQVAYLI UΣDIL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA

LETTRE OUVERTE   ADRESSEE



AU SECRETAIRE GENERAL DE L’ONU

AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU

A L’UNION EUROPEENNE

AU PRESIDENT DES USA

AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE  FRANCAISE

A GREEN PEACE

A WWF



LES INCENDIES EN KABYLIE SONT LE FAIT DU POUVOIR ALGERIEN

Depuis 2004, chaque été, la Kabylie est soumise à des incendies infernaux. Cette année encore, des centaines de départs de feu parfaitement synchronisés y ont été recensés. Une fois de plus ce sont les corps de sécurité qui sont en cause.

 Il est de notoriété publique que les pyromanes ne sont autres que des militaires et paramilitaires qui agissent sur ordre de leur plus haute hiérarchie. D’ailleurs, lorsque l’Etat algérien était interdit en Kabylie (2001-2003) il n’y avait pas un seul incendie en Kabylie.

Jusqu’en 2008, les militaires algériens mettaient le feu, à l’orée des bois, devant des maisons habitées par des familles kabyles qu’ils menaçaient d’abattre s’ils venaient à l’éteindre, y compris lorsque leur seul bien était la proie des flammes. Officiellement, ce geste criminel est justifié par la soi-disant lutte contre les terroristes islamistes qui, en réalité, ne sont que des agents de cette même armée. Ils se déguisent en terroristes pour que le pouvoir algérien, raciste envers les Kabyles, légitime un déploiement militaire destiné à les massacrer en cas de nouvelle révolte pacifique, comme en 2001-2003. D’ailleurs, l’Anavad redoute qu’un génocide soit déjà planifié contre le peuple kabyle.

Plusieurs opérations héliportées ont bombardé au napalm des oliveraies  et des figueraies où ne se trouvait aucun terroriste islamiste. Par ailleurs, de nombreux obus incendiaires ont été retrouvés par les citoyens Kabyles dans les maquis, juste après l’extinction des incendies qui se sont déclarés à la suite de leur survol par les hélicoptères de l’armée. L’objectif est de détruire le patrimoine arboricole kabyle. Ainsi, en 8 ans de cette politique criminelle d’un Etat voyou pyromane, des centaines de milliers d’arbres fruitiers (oliviers et figuiers endémiques, cerisiers…) ont été anéantis, des dizaines de milliers d’hectares sont chaque année partis en fumée. En cet été 2012, les observateurs (photos satellites à l’appui) plus de 30 000 ha ont été brûlés.

Depuis la mise sur pied, en exil, du Gouvernement Provisoire Kabyle, le 01/06/2010, les autorités militaires se gardent bien de revendiquer ces départs de feu mais les citoyens kabyles les ont surpris à chaque fois en flagrant délit de pyromanie.

Tout récemment dans la nuit du 16 au 17 aout 2012 des dizaines de jeunes du village d’At Yahia Moussa ayant manifesté devant le cantonnement des militaires pyromanes,  ont été enlevés par les services de répression non identifiés.  La Kabylie s’inquiète sur leur sort

D’après des propos d’un officier supérieur algérien, rapportés sur le net (facebook), les incendies ne sont rien d’autre qu’une politique délibérée de la terre brûlée contre le peuple kabyle qui a décidé d’exercer son droit à son autodétermination.

Ces incendies volontaires, l’appauvrissement économique, l’inquisition récurrente pendant chaque mois de ramadhan, et les kidnappings de commerçants et d’entrepreneurs Kabyles  sont des actes  qui visent à mettre le peuple Kabyle à genoux.    

Au moment où le monde civilisé, les sociétés conscientes des dangers du réchauffement climatique de la planète, de ceux des avancées inexorables des déserts, au moment où l’ONU tente de sensibiliser le monde entier à la protection de l’environnement et de la biodiversité, le régime colonialiste algérien allume le feu en Kabylie contre un peuple sans défense et envers lequel il n’a que haine et volonté de destruction.

Ainsi, après toutes les politiques de plus de 50 ans visant à éradiquer l’identité, la langue et la culture kabyles, après la répression politique contre les militants « berbéristes » kabyles des années 70-80, après les massacres de jeunes manifestants pacifiques en faveur du droit à la vie et à la liberté en 2001-2003, voici le temps de la destruction de l’écosystème kabyle.

L’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle) demande à GREEN PEACE, WWF, et les instances de l’ONU chargées de la protection de la nature, d’intervenir auprès des autorités algériennes pour qu’elles cessent immédiatement leurs actes criminels contre la nature  en Kabylie.

L’Anavad demande au Conseil de Sécurité de l’ONU d’examiner la légitimité du peuple kabyle à exercer son droit à l’autodétermination qui demeure la seule manière permettant à la Kabylie de sécuriser autant son peuple que l’avenir de ses enfants, et d’apporter sa contribution aux efforts mondiaux pour la protection de la nature et au  progrès humain.



Paris le 20 août 2012

Pour l’Anavad, M. Ferhat Mehenni

Président

Entretien avec Madame Abane Ramdane:“Ben Bella a été fabriqué par les Français” « Espoir Démocratique Maghrébin


Entretien avec Madame Abane Ramdane:“Ben Bella a été fabriqué par les Français”

Posted: 12 Mai 2011 in actualitéHistoireHommage et commémoration
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Entretien avec Madame Abane Ramdane:“Ben Bella a été fabriqué par les Français”
Par : F A
Dans un récent entretien, l’ancien Président Ahmed Ben Bella s’est violemment attaqué à Abane Ramdane et au Congrès de La Soummam qualifié de “trahison”. Dans cet entretien exclusif, Madame Vve Abane, épouse du colonel Dehilès, répond aux accusations et rétablit certaines vérités.

Liberté : Pourquoi, à votre avis, Ben Bella dénigre le Congrès de La Soummam ?
• Madame Abane : Il était hostile au fait que le Congrès se tienne en Algérie. Le congrès s’est tenu sans lui et sans les chefs qui étaient à l’étranger. Ils ne sont pas intervenus dans son élaboration.
Que s’est-il réellement passé avec l’attaque de la poste d’Oran ?
• Ben Bella était chef de l’OS (l’Organisation spéciale) avant qu’il ne soit remplacé par Aït Ahmed. L’attaque avait été mijotée par Aït Ahmed, Saïd Ouali et Omar “yeux bleus” (Omar Boudaoud), pas plus. Ils n’ont pas mis Ben Bella au courant parce qu’ils avaient peur qu’il les dénonce. Aït Ahmed a réservé une chambre à Alger pour Ben Bella et c’est là que deux policiers sont venus le cueillir le lendemain. Ben Bella ouvre la porte, prend son arme et retourne le canon sur sa poitrine et leur présente la crosse en leur disant : “Tenez, je n’ai rien à voir dans ces histoires.” Les deux policiers ont pris l’arme en laissant Ben Bella sur place. Ben Bella était à Alger pendant l’attaque de la poste d’Oran. Il se vante d’avoir fait le coup. Naturellement, ce sont les Français qui lui ont fait cette propagande pour lui donner un nom. C’est à partir de là que les Français ont préparé un président pour l’Algérie.

Vous voulez dire que ce sont les Français qui ont fabriqué Ben Bella ?
• Les Français réfléchissent et projettent. Ils se sont dit qu’en cas d’indépendance de l’Algérie, on leur place un âne bâté à la présidence. Après l’arraisonnement de l’avion en 1956, les cinq dirigeants du FLN ont été amenés à Alger. Sur le bitume de l’aéroport, Mohamed Boudiaf tenait un porte-documents entre les mains. Un gendarme s’est avancé vers lui, le lui a pris des mains pour le remettre à Ahmed Ben Bella. À ce moment-là, un flash a crépité pour immortaliser l’instant.
Pour quelle raison ?
• Pour faire croire que c’est Ben Bella le premier dirigeant. Cette anecdote m’a été racontée par Boudiaf lui-même. Il avait compris que la France voulait donner un chef à la Révolution algérienne, le plus bête des chefs. C’est la dernière farce que la France nous a faite. Ben Bella était un grand inconnu en 1954.

Vous aviez travaillé avec Abane avant de devenir sa femme, quel homme il était ?
• Un homme extraordinaire, pas bavard mais très actif. Il a mûrement réfléchi pour tisser sa toile et former son organisation. Il a pensé la Révolution algérienne pendant les cinq années qu’il avait passées en prison. Il a pris le temps, contrairement à certains qui s’abêtissent dans les prisons, d’étudier toutes les révolutions du monde. Il savait qu’il fallait regrouper les partis et après l’indépendance, à chacun de reprendre son chemin. Ce qui n’a pas plu à Ben Bella et Khider, c’est que Abane a fait appel à des centralistes. Ils avaient une formation politique. C’était une grande aventure cette Révolution.
Quel est le rôle de Abane dans la préparation du Congrès de La Soummam ?
• Ce qui m’étonne c’est le fait que ce soit toujours Abane qui est la cible des attaques alors qu’il y avait une direction collégiale. Il y avait Ben Khedda, Saâd Dahleb, Amar Ouzeggane. Les décideurs étaient Abane et Ben M’hidi qui étaient deux jumeaux.
Il n’y avait aucune entente entre Larbi Ben M’hidi et Ben Bella.
Maintenant si on reproche des choses à Abane, il faut alors faire également des reproches à Ben M’hidi. Abane Ramdane ne travaillait jamais seul.
Ont-ils essayé de convaincre Ben Bella de venir assister au congrès ?
• Ils se sont habitués aux artères du Caire. Ils ont allumé un brasier en Algérie après ils se sont enfuis à l’étranger. Comment Ben Bella s’évade de la prison de Blida avec Mahsas et ne peut rejoindre les maquis d’Algérie ? Les maquisards sont allés d’Est en Ouest quand il fallait le faire.
Au moment du Congrès, vous étiez déjà son épouse. Étiez-vous présente ?
• Non, mais j’ai tapé la plate-forme de La Soummam sur une machine dactylographique.
Qui avait rédigé le manuscrit ?
• Plusieurs personnes. Chacun avait écrit sa partie. Ben Khedda me ramenait les manuscrits que je dactylographiais dans une chambre exiguë à Alger. J’étais hermétiquement enfermée en plein mois d’août pour ne pas éveiller les soupçons des voisins français.
Que vous inspire les propos de Ben Bella lorsqu’il affirme que le Congrès de La Soummam est une trahison ?
• Ben Bella ne voulait ni des centralistes ni des unionistes. Il voulait la révolution strictement avec le PPA/MTLD. Il ne voulait pas que les autres tendances y participent. Ben Bella appelait les centralistes et les unionistes la racaille. Les propos de Ben Bella sont une aberration. La plate-forme de La Soummam est la première Constitution de l’Algérie. Ben Bella a de l’aigreur parce que le congrès s’est fait sans lui. S’il avait voulu, il aurait pu rentrer.
Vous aviez un jour rencontré Ben Bella. Vous aviez l’occasion de lui dire les choses en face…
• Je l’ai rencontré en 1995 à sa demande pour s’innocenter. Je lui ai dit qu’il avait donné son accord pour l’assassinat de Abane Ramdane. Il y a une lettre qui existe dans laquelle Ben Bella cautionne cette mort. Dans la lettre, il félicite ceux qui ont fait le bon nettoyage de la Révolution. Évidemment, Ben Bella a tout nié. Il a dit que ce sont des mensonges. Mais je ne voudrais pas le rencontrer tout comme Ali Kafi, ce ne sont pas des gens intéressants.
Officiellement, Abane Ramdane est mort au champ d’honneur. Ce qui est faux. Il a été assassiné, comment et par qui ?
• Tout le monde sait qu’il a été exécuté au Maroc. Ferhat Abbas, Boumendjel et Ben Khedda l’avaient prévenu en lui disant : “Ils vont te faire un mauvais coup.” Quand ils ont décidé de le liquider, ils l’ont appelé au Maroc. Il était accompagné de loin par Krim Belkacem et Mahmoud Cherif. D’après les différents témoignages, Boussouf les a mis devant le fait accompli. Il leur a expliqué qu’il ne pouvait pas mettre Abane en prison parce que c’était dangereux. Il valait mieux l’exécuter. D’après certains témoignages, Abdelhafid Boussouf a étranglé Abane Ramdane de ses propres mains. Ce qui est paradoxal c’est qu’un jour, au retour du congrès de La Soummam, Abane était tout heureux que le congrès se soit passé sans aucun incident. Abane m’a sorti une photo de Abelhafid Boussouf, responsable de la wilaya V en me disant : “Regarde cet homme comme il est vaillant.” Abane était content de travailler avec des hommes comme Boussouf.
Il ne savait pas qu’il tenait entre les mains la photo de son futur assassin…
• C’est son bourreau. Les trois B, Ben Tobbal, Belkacem et Boussouf ont décidé de son élimination. Soit la prison, soit la mort. Boussouf était franc, il savait qu’il allait le tuer. Les autres faisaient semblant de ne pas le savoir. Ils souffraient d’un grand complexe d’infériorité par rapport à Abane.
Vous disiez que Ahmed Ben Bella avait donné sa caution à cet assassinat.
• Ils avaient averti Ben Bella, l’ennemi de Abane Ramdane. Ben Bella avait donné carte blanche. Sa lettre existe dans les archives algériennes.
Est-ce que ça ne vous gêne pas que la version officielle n’évoque pas la vérité sur la mort de Abane ?
• Dans toutes les révolutions, il y a des meurtres et des assassinats. Je ne veux pas soulever le problème de Abane.
Ne voulez-vous pas qu’on rétablisse la vérité ?
• Ce n’est pas à moi de le faire mais aux officiels. C’est aux autorités de faire le procès de cette affaire et de désigner les vrais coupables. Du temps de Boumediene, on n’osait jamais parler de Abane. Ce n’est qu’à la venue de Chadli que l’on a pu voir pour la première fois des portraits de Abane.
Qu’est-ce que ça vous fait qu’un Président algérien insulte la mémoire de Abane ?
• Ben Bella est un âne bâté. C’est lui qui a fait rater l’indépendance à l’Algérie. Il a bafoué la légalité en destituant Benyoucef Benkhedda, désigné par l’organe suprême du CNRA. Ben Bella était un joujou entre les mains de Nasser alors que Abane disait, nous ne serons inféodés ni au Caire, ni à Moscou, ni à Washington, ni à Londres. En plus, je ne vois pas ce qui lui a fait dire que je suis française alors que je suis algérienne en revanche, lui, sa femme est binationale. La femme de Ben Bella avait essayé de faire évader Fatiha Boudiaf d’une clinique psychiatrique dans laquelle le Président l’avait jetée, seule parmi les hommes pour l’humilier, après avoir déporté dans le Sud Mohamed Boudiaf.
Journal LIBERTÉ : 07 – 11 – 2002