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vendredi 24 août 2012

Le 20 août 1956 est définitivement kabyle | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


La Guerre d’Algérie, qui était aussi atroce que très longue accoucha d’une indépendance aussitôt confisquée par les planqués d’Oujda et de Tunis. Pour parvenir à leurs tristes fins, il fallait à ces derniers empêcher, à n’importe quel prix, un Kabyle de prendre les destinées du nouvel État, et ainsi priver l’Algérie d’un grand destin.
24/08/2012 - 19:23 mis a jour le 24/08/2012 - 19:21 par
Les colonels du MALG (Ministère des Armées et des Liaisons Générales, ancêtre de l’actuelle police politique algérienne) n’hésitèrent pas à assassiner cet homme qui, parce qu’il était kabyle, incarnait à leurs yeux liberté et démocratie. Ce crime fondateur reste impuni.
50 après cette indépendance détournée, la Kabylie qui a sacrifié ses meilleurs enfants et qui est devenue le berceau de toutes les luttes démocratiques en Algérie, voire au-delà, vit l’enfer au quotidien. Le chômage, le sous-développement, la précarité et l’insécurité sont le lot de nos concitoyens kabyles. Le peu d’investisseurs qui ont construit leurs capitaux avec sueur et courage, contribuant ainsi un tant soit pe, au maintien de l’activité économique dans la région, sont victimes de kidnappings, d’exécutions, de bureaucratie et de corruption étatiques. Les commodités les plus fondamentales pour une vie dignes sont absentes dans les villages de Kabylie.
Que ce soit en hiver ou en été, les kabyles n’ont que leur solidarité légendaire pour faire face aux tempêtes de neige, aux incendies militaires et aux coupures d’eau, d’électricité et de gaz. La Kabylie, après un demi-siècle de lutte pour le bonheur des Algériens, est réduite à une réserve d’Indigènes où le terrorisme islamiste le dispute à la répression policière et à la délinquance. « Heureux les martyrs qui n’ont rien vu ! » clamait, Il y a déjà longtemps Mohand Arav Bessaoud, un autre grand militant kabyle, mort en exil, en janvier 2002. Pendant ce temps, et au moment où le monde entier bascule dans une nouvelle ère, les indus gouverneurs algériens, restent de marbre devant les souffrances des populations et le dépérissement du pays qu’ils ont confisqué et qu’ils sont censés gouverner.
L’Algérie, chèrement libérée par ses dignes fils, est devenue le pays de la honte et de l’indignité. Ce pays est au sommet des registres noirs internationaux : Terrorisme, corruption, sous-développement, répression, violation des droits de l’Homme ... Cela étant, la Kabylie a pris conscience que désormais son salut ne viendra ni du régime militaire algérien, ni de l’islamisme, mais d’elle-même, et seulement d’elle-même. Le Printemps Noir qui a vu nos jeunes tomber sous les balles des services algériens, a marqué du sceau de la Liberté l’avenir de la Kabylie et de ses enfants. Les harcèlements policiers contre les citoyens kabyles qui ne font plus le ramadhan, l’inaction des troupes de gendarmes et militaires algériens stationnés en Kabylie, face aux kidnappings quasi quotidiens et les incendies allumés par des militaires, renseignent sur la volonté du pouvoir algérien d’en finir une bonne fois avec la Kabylie rebelle.
A présent il ne suffit plus de dénoncer les tares du régime algérien dont les dignitaires sont tous en train de préparer leur fuite à l’étranger. L’histoire rattrapera tous les voyous politiques qui ont mené leur pays à la ruine. Les militaires algériens, et leurs serviteurs civils, Bouteflika en tête, ne peuvent échapper au sort de leurs semblables, Saddam, Kadhafi, Moubarak… qui ont retrouvé leur véritable statut, celui de vulgaires délinquants. Quels que soient les faramineuses sommes dépensées, quel que soit le nombre de clients politiques recrutés, la caste au pouvoir d’Alger ne fait que tenter de retarder en vain sa déchéance qui est inexorable.
Ce territoire vaste appelé l’Algérie ne peut rester en marge de l’Histoire qui consacre la liberté des individus et des peuples. La décision du Tribunal Fédéral Suisse de juger, enfin, le boucher Khaled Nezzar, n’est qu’une première étape d’un processus de recouvrement de la Liberté des peuples d’Algérie. Qu’ils le sachent tous ! La Kabylie ne défendra pas le régime contre une« intervention étrangère ». Mieux ! Une fois sa souveraineté retrouvée, elle jugera tous les assassins de ses enfants, qu’ils soient ceux de Abane Ramdane, de Krim Belkacem, deAli mécili, de Matoub Lounes ou de tous les commanditaires des massacres du Printemps Noir 2001-2003.
Le Gouvernement Provisoire Kabyle, conscient de l’immense tâche qu’il a devant lui, réaffirme sa volonté à libérer la Kabylie du second joug colonial qui l’empêche de rentrer dans le concert des nations. Par conséquent, nous appelons tous les militants kabyles, à se mobiliser davantage, dans les comités de villages et les quartiers, dans la diaspora et les universités, pour préserver notre région contre toute agression. Seule la mobilisation populaire et la lutte acharnée pour la liberté et la dignité payent. Nous sommes un peuple et nous ouvrons droit, à l’instar de tous les autres peuples du monde, à notre auto-détermination et nous l’avons démontré à travers de grands événements dont le peuple kabyle a été l’initiateur depuis 1926.
Les meurtrissures du maquis du FFS en 1963, du Printemps Berbère de 1980, du Boycott scolaire de1994 et du tragique Printemps Noir de 2001-2003, durant lesquels, en une seule manifestation, deux millions de kabyles sont descendus à Alger pour réclamer notre droit à la liberté, sont encore vivaces. Ceux qui essayent de semer le doute parmi nous quant à l’irréversibilité de la marche de la nation kabyle vers la plénitude de ses droits seront plus inspirés de méditer le prix payé par les compromissions d’une certaine élite politique kabyle depuis l’indépendance de l’Algérie. La débandade qui s’est emparée du seul parti kabyle ayant participé à la dernière mascarade électorale du 10 juin 2012, en porte-à-faux de leur rejet par nos citoyens en est encore une preuve. Il est évident que les prochaines élections municipales sont, elles aussi, d’ores et déjà rejetées et la seule élection à laquelle le peuple kabyle est prêt à participer est celle qui portera sur son auto-détermination.
Les politicards de tout acabit doivent le savoir : Plus jamais la Kabylie défendra une autre cause que la sienne et plus jamais des jeunes kabyles ne mourront pour des politiques aux antipodes de leur profonde aspiration à leur liberté. Dans un monde en mouvement permanent, nous n’avons plus le droit à l’attentisme politique et au fatalisme idéologique. L’heure est à la construction citoyenne kabyle.
La mise en place d’institutions kabyles démocratiques est une urgence absolue face aux tentatives perpétuelles de l’État algérien à détruire notre unité, notre langue et notre existence. Tous les Kabyles sont plus que jamais interpellés pour préserver leur territoire, leur langue, leur culture et pour construire un avenir de paix et de prospérité pour leurs enfants, loin du racisme et de l’islamisme auxquels le pouvoir et ses clones islamistes essayent de nous convertir.
En ce 20 août 2012, le congrès de la Soummam demeure malgré tout un monument dans l’histoire moderne de la Kabylie. Son instigateur a été liquidé par les ennemis de la Kabylie, ceux-là même qui ont vidé sa plate-forme de sa substance politique et qui, ainsi se sont emparé de l’Algérie. Le 20 août 1956 est une date définitivement kabyle. Les militants kabyles, à leur tête le Gouvernement Provisoire Kabyle, sont plus que jamais déterminés à construire en Kabylie un État kabyle libre, laïque et démocratique auquel tout kabyle est convié à participer.
Vive le peuple kabyle
Vive la Kabylie libre
Ahviv Mekdam, ministre des institutions et de la Sécurité
Paris, le 20 Août 2012.

France/Monde | Tunisie : l’élu en vacances roué de coups par des salafistes pour des tenues trop légères - Le Progrès


Faits divers.Tunisie : l’élu en vacances roué de coups par des salafistes pour des tenues trop légères

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Publié le 23/08/2012 à 06:01

Tourisme. Le conseiller régional socialiste des Pays de la Loire a porté plainte après son agression à Bizerte.

Des salafistes à Hammamet /Photo AFP
Des salafistes à Hammamet /Photo AFP
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Jamel Gharbi, 62 ans, élu régional PS dans la Sarthe depuis 2010 et chargé de mission à la ville du Mans, se promenait en compagnie de sa femme et de sa fille de 12 ans dans le quartier du port de Bizerte, ville dont il est originaire, dans la soirée de jeudi, quand il a été violemment pris à partie.
« Nous avons croisé un groupe d’une cinquantaine de salafistes qui les ont agressées verbalement en raison de leurs vêtements d’été, qui n’avaient pourtant rien de choquant », a-t-il déclaré.
Après avoir crié à ses proches de s’enfuir, il a vu les agresseurs se ruer sur lui et le frapper à coups de matraques et de gourdins. « Personne ne m’a secouru. Je n’ai dû mon salut qu’au fait que j’ai réussi à m’enfuir. Si j’étais tombé à terre, ils m’auraient lynché ».
L’agression s’est déroulée le 16 août, en marge de la soirée de clôture du festival de Bizerte qui avait été ciblée, selon le ministère de l’Intérieur tunisien, par environ 200 personnes affiliées au courant salafiste et armées, selon des témoins, de sabres et de bâtons. Cinq autres blessés ont été recensés.
Victime de nombreuses contusions et choqué, ainsi que ses proches, M. Gharbi, qui s’est vu prescrire 15 jours d’ITT (incapacité totale de travail), est rentré en urgence en France avec sa famille, après avoir porté plainte et avoir été pris en charge par l’ambassade de France. « Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius m’a appelé pour me soutenir », a précisé M. Gharbi. le maire PS de Paris Bertrand Delanoë dénonce « un acte indigne et lâche, perpétré par une minorité extrémiste » et qui « porte atteinte aux valeurs de la Tunisie ».