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lundi 18 février 2013

NAFA KIRECHE : "GPK-CRIF : des relations qui vont s’intensifier" La Rédaction Comme nous vous l’annoncions il y a quelques jours, une délégation du Gouvernement provisoire de kabylie (GPK) a été reçue par le président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF). Monsieur Nafa KIRECHE, Ministre des Relations avec les institutions françaises, qui faisait partie de cette délégation, nous a fait l’honneur de répondre à quelques questions au sujet de cette rencontre. 18/02/2013 - 00:05 mis a jour le 17/02/2013 - 23:33 par La Rédaction M. Kireche, une rencontre a eu lieu entre une délégation du GPK et le conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Quel en est l’objectif ? Le principe de cette rencontre était acté de longue date. Elle fait partie du travail diplomatique du GPK. L’objectif est de faire connaitre aux représentants qui comptent dans la société française nos revendications. Le président de l’Anavad a souhaité clarifier certains aspects de notre combat. Ainsi, la nécessité du passage de la revendication de l’autonomie de la Kabylie à l’autodétermination a longuement été évoqué. Ce fut un entretien cordial. D’autres sujets ont été soulevés, comme la crise malienne et ses conséquences sur la géopolitique de la région. Les revendications des peuples touaregs et kabyles sont concomittantes et constituent un prélude à un bouleversement de l’ancien ordre colonial. Des liens entre les communautés kabyles et juives de France existent-ils ? M. Prasquier nous a confié que pendant son parcours de médecin, il avait rencontré de nombreux médecins kabyles avec lesquels une sympathie naturelle s’était installée. Il existe de véritables liens et communautés de valeurs entre les communautés kabyles et juives. Son souhait, comme le notre, est d’approfondir et de donner des débouchés à ces liens afin, le cas échéant, de défendre des intérêts communs. Toutefois, sans un état kabyle, il est très difficile de donner une réelle existence à la communauté kabyle de France, souvent dispersée dans ses convictions. Une division qui profite à l’état algérien. Alors qu’un état kabyle constituerait une référence commune à tous les kabyles, indépendamment de leurs convictions politiques ou religieuses. Quelles sont les attentes mutuelles du GPK et du CRIF ? Ce qui inquiète le CRIF aujourd’hui, c’est la montée de l’antisémitisme sous diverses formes. Par exemple, l’antisémitisme issu de l’arabo-islamisme, mais également celui issu de certains courants nationalistes occidentaux. En période de crise, cela peut-être dramatique. A ce titre, les kabyles peuvent constituer un rempart, comme ils l’ont été lorsqu’ils ont caché des juifs à l’intérieur de la mosquée de Paris. Ferhat Mehenni a d’ailleurs présenté un document de cette époque écrit en kabyle (chose rare) demandant aux kabyles de cacher ces juifs comme s’ils cachaient leurs propres enfants. M. Prasquier a reconnu que ce document est la seule preuve dont il dispose concernant le rôle de la mosquée de Paris pendant la deuxième guerre mondiale. Pour finir, je tiens à informer les kabyles que Ferhat n’a plus de passeport et il a entamé une procédure à l’OFPRA pour obtenir un statut de réfugié politique. Déjà pour être cohérent avec ses convictions et en réponse à la procédure de déchéance de sa nationalité algérienne dont il fait l’objet de la part de l’administration algérienne. La Rédaction

NAFA KIRECHE :
Comme nous vous l’annoncions il y a quelques jours, une délégation du Gouvernement provisoire de kabylie (GPK) a été reçue par le président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF). Monsieur Nafa KIRECHE, Ministre des Relations avec les institutions françaises, qui faisait partie de cette délégation, nous a fait l’honneur de répondre à quelques questions au sujet de cette rencontre.
18/02/2013 - 00:05 mis a jour le 17/02/2013 - 23:33 par La Rédaction

M. Kireche, une rencontre a eu lieu entre une délégation du GPK et le conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Quel en est l’objectif ?
Le principe de cette rencontre était acté de longue date. Elle fait partie du travail diplomatique du GPK. L’objectif est de faire connaitre aux représentants qui comptent dans la société française nos revendications.
Le président de l’Anavad a souhaité clarifier certains aspects de notre combat. Ainsi, la nécessité du passage de la revendication de l’autonomie de la Kabylie à l’autodétermination a longuement été évoqué. Ce fut un entretien cordial. D’autres sujets ont été soulevés, comme la crise malienne et ses conséquences sur la géopolitique de la région. Les revendications des peuples touaregs et kabyles sont concomittantes et constituent un prélude à un bouleversement de l’ancien ordre colonial.
Des liens entre les communautés kabyles et juives de France existent-ils ?
M. Prasquier nous a confié que pendant son parcours de médecin, il avait rencontré de nombreux médecins kabyles avec lesquels une sympathie naturelle s’était installée. Il existe de véritables liens et communautés de valeurs entre les communautés kabyles et juives. Son souhait, comme le notre, est d’approfondir et de donner des débouchés à ces liens afin, le cas échéant, de défendre des intérêts communs.
Toutefois, sans un état kabyle, il est très difficile de donner une réelle existence à la communauté kabyle de France, souvent dispersée dans ses convictions. Une division qui profite à l’état algérien. Alors qu’un état kabyle constituerait une référence commune à tous les kabyles, indépendamment de leurs convictions politiques ou religieuses.
Quelles sont les attentes mutuelles du GPK et du CRIF ?
Ce qui inquiète le CRIF aujourd’hui, c’est la montée de l’antisémitisme sous diverses formes. Par exemple, l’antisémitisme issu de l’arabo-islamisme, mais également celui issu de certains courants nationalistes occidentaux. En période de crise, cela peut-être dramatique. A ce titre, les kabyles peuvent constituer un rempart, comme ils l’ont été lorsqu’ils ont caché des juifs à l’intérieur de la mosquée de Paris. Ferhat Mehenni a d’ailleurs présenté un document de cette époque écrit en kabyle (chose rare) demandant aux kabyles de cacher ces juifs comme s’ils cachaient leurs propres enfants.
M. Prasquier a reconnu que ce document est la seule preuve dont il dispose concernant le rôle de la mosquée de Paris pendant la deuxième guerre mondiale.
Pour finir, je tiens à informer les kabyles que Ferhat n’a plus de passeport et il a entamé une procédure à l’OFPRA pour obtenir un statut de réfugié politique. Déjà pour être cohérent avec ses convictions et en réponse à la procédure de déchéance de sa nationalité algérienne dont il fait l’objet de la part de l’administration algérienne.
La Rédaction

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