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dimanche 17 février 2013

L’extraction du sable d’Acif N’Sébaou interdite aux Kabyles, permise aux algérois | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

"Les camionneurs algérois sont munis d’autorisations spéciales délivrées par les services de la gendarmerie, alors que nous, les habitants du Tizi Wezzu, nous risquons deux ans de prison ferme et une saisie pour une durée de 5 ans de notre matériel si on trouve un kilo du sable sur nous".
17/02/2013 - 00:05 mis a jour le 17/02/2013 - 11:58 par Syfax N’Ath Wezguèn

Le pillage des richesses naturelles de la Kabylie par le pouvoir central d’Alger n’est plus à démontrer. Tous les moyens sont bons pour nuire à cette région. La nature est la première cible. L’interdiction de l’extraction du sable tout au long de la rivière du Sébaou qui prend naissance du haut des montagnes du Djurdjura pour se déverser dans la méditerranée du côté de Dellys ne concerne que les Kabyles, plus particulièrement ceux de Tizi Wezzu. Les patrons, ou bien la mafia du foncier et du sable d’Alger, est autorisée à puiser cette richesse naturelle en toute quiétude. Des centaines de camions de gros tonnage transportent d’inestimables quantités de sable à partir d’Acif N’Sebaou.
« Les camionneurs algérois sont munis d’autorisations spéciales délivrées par les services de la gendarmerie, alors que nous, les habitants du Tizi Wezzu nous risquons deux ans de prison ferme et une saisie pour une durée de 5 ans de notre matériel si on trouve un kilo du sable sur nous. D’ailleurs, nous les Kabyles, on nous appelle les trafiquants de sable, mais les algérois sont appelés les transporteurs de sable », nous révèle, d’un ton coléreux un chauffeur de camion de Larbaâ N’Ath Irathen. Cette information est vérifiée et confirmée.
« Nous serions d’accord si l’on interdisait l’extraction de sable à tout le monde Il s’agit de la protection de l’environnement, mais les gendarmes interdisent l’extraction de petites quantités pour des chantiers de particuliers en Kabylie et tolèrent, voire encouragent, ceux des autres régions à puiser dans notre région. C’est une colonisation qui ne dit pas son nom », fulmine notre interlocuteur qui , avec d’autres collègues à lui, sont venus alerter la rédaction Tamurt, étant donné qu’aucun autre journaliste ne veut signaler cette « ségrégation latente ».
« On comprend parfaitement les correspondants locaux. Ils risquent leur vie s’il publient une telle information, de plus même leurs rédacteurs n’accepteront jamais de la publier », ajoute le camionneur, qui, lui aussi, a requis l’anonymat de peur de représailles.
Une volonté manifeste est affichée par l’administration d’agresser la nature et l’environnement en Kabylie.
Syfax N’Ath Wezguen

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