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mardi 25 septembre 2012

Des dégâts considérables - La Dépêche de Kabylie


Par Ferhat Zaafane | Il ya 1 heure | 69 lecture(s)

KABYLIE LA SEMAINE A ÉTÉ MARQUÉE PAR LE RETOUR DES FEUX

Des dégâts considérables


Les feux de forêt ne cessent, depuis le début de la saison estivale, de ravager des centaines d’hectares de patrimoine forestier et d’arbres fruitiers. 

Après une accalmie qui aura duré quelques jours à peine voilà que les feux de forêts ont repris cette semaine à la faveur des températures qui ont à nouveau gagné en degrés, particulièrement depuis le week-end dernier. Plusieurs foyers d’incendie ont été observés, en effet vendredi dernier, dans le dense massif forestier de Mizrana. Une localité distante de trente Kms à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les foyers étaient localisés au lieu dit Bururu, un lieu fortement boisé où plus d’une quarantaine d’hectares de chênes lièges et de sous bois sont partis en fumée et réduits en cendres. Les feux ont été aggravés par le vent du sud qui soufflait ce jour là. Alertés, les éléments de la brigade forestière de la crête, dite Thabourt Tvarnoust, et les éléments de la protection civile se sont vite déployés sur les lieux pour circonscrire les incendies. Cependant, le feu ne put être maîtrisé à défaut d’accès en ces lieux fortement boisés et accidentés. 
Des ruches et des oliviers partis en fumée à Sidi Ali Bounab
A Sidi Ali Bounab, d’autres foyers n'ont pu être maîtrisés durant toute la matinée de dimanche. De grandes colonnes de fumées étaient visibles de très loin. Les dégâts sont importants : une grande superficie de maquis, non encore évaluée, trois poulaillers, une étable dont les 25 bovins ont pu être heureusement évacués, cinq ruches et un grand nombre d'oliviers sont partis en fumée. Devant l'ampleur des flammes, il est heureux qu'aucune perte de vie n'eût été signalée. Selon les renseignements recueillis, ce sont six jeunes du village des Aït Ouarzedine, à 5 km du chef-lieu de la commune de Tadmaït, qui,  procédant au défrichage de leurs parcelles respectives en mettant le feu aux mauvaises herbes, ont provoqué ces incendies. Ils n’avaient pas tenu compte du vent assez fort annoncé par les services météorologiques. Contacté par nos soins, le P/APC de Tadmaït nous donne les explications suivantes: « Un plan ORSEC a été mis sur pied immédiatement après le départ du feu. C'était l'alerte générale ! La Protection civile n'a pas tardé à arriver sur les lieux. Les citoyens se sont mobilisés. Une quarantaine de sapeurs pompiers ont même été pris en charge par les habitants du village durant la nuit de jeudi à vendredi. Ils avaient sauvé in extremis un bébé qui fut évacué à l’hôpital par ambulance! ». Le danger éloigné du village, les habitants ont décidé de se réunir en Assemblée générale pour prendre des mesures adéquates à l'encontre des jeunes imprudents.
La Soummam n’a pas été épargnée
Une multitude d’incendies a été enregistrée également, ces trois derniers jours, dans la vallée de La Soummam. La commune de Chemini, qui a vécu un été infernal, a replongé dans la fournaise subséquemment à un gigantesque incendie qui s’est étalé sur un front de plusieurs kilomètres. Le brasier a happé, sur son passage, de vastes parcours verdoyants, composés essentiellement d’oliviers, d’essences forestières et de buissons. « N’était-ce l’intervention de courageux citoyens pour circonscrire les flammes, les dégâts auraient été autrement plus importants », témoigne un citoyen de Souk Oufella, région proche du lieu du sinistre.
La région d’Ouzellaguen, qui a été, elle aussi, malmenée par les incendies à répétions, a comptabilisé ces derniers jours pas moins de trois départs de feu. Le lit majeur de l’Oued Soummam et le massif montagneux situé au nord de la ville d’Ighzer Amokrane ont été également durement affectés. Attisées par le vent, les flammes ont réduit à néant de larges zones de maquis, de buissons, de chênes et d’oliviers centenaires. Une conjonction de facteurs naturels, comme la persistance de la chaleur en cette fin septembre et l’assèchement de la flore ont, sans nul doute, concouru à la promptitude de ces incendies récurrents. La pratique de l’écobuage dans de si mauvaises conditions climatique est aussi évoquée comme étant à l’origine de bon nombre de sinistres. D’aucuns ne manquent pas de voir derrière ces incendies, la main indélicate de bergers, qui par la pratique du brulis, comptent régénérer les pâturages.
ça a brûlé aussi à M’Kira…
Un poulailler de quelques centaines de volailles, un hangar plein de madriers, une dizaine d'habitations ainsi que plusieurs hectares d'oliviers et de chênes-lièges ont été la proie d’un grand incendie qui s'est déclaré à un kilomètre de Tighilt Bougueni, chef-lieu communal de M'Kira, au lieu dit "Iaouichathène", aux environs de midi et demi, lors de la première journée d'automne. En effet, le feu est parti des environs d’un lit d’oued pour remonter, non seulement, le versant d’Iaouichathène, mais également celui de Akharouche Oufella, emportant tout sur son passage d'autant plus que durant toute cette journée, les fortes températures ont été propice à la propagation des flammes aidées par un vent léger. Aussitôt, les secours se sont organisés, en attendant l'arrivée de la protection civile de Draâ El Mizan, par l’engagement de camions citernes de l'APC et des tracteurs de particuliers. Il est à rappeler que durant cet été, la localité de M'Kira a enregistré plusieurs incendies qui ont causé des dégâts très importants.
Des feux en plein centre urbain à Barbacha 
Par ailleurs, un incendie qui s’est déclaré, dans la matinée d’avant-hier, dans une forêt de pins d’Alep située dans le sud de Barbacha, a failli ravager le chef-lieu communal, n'eut été la lutte acharnée des sapeurs-pompiers et la vigilance et la mobilisation de dizaines de citoyens qui sont intervenus pour stopper l’avancée des flammes. La densité de la végétation et le vent très fort ont aidé les flammes à se propager rapidement, transformant, en quelques heures, plusieurs hectares de pin d’Alep en cendres. La proximité des habitations, situées à la lisière de cette forêt, a fait que plusieurs maisons furent cernées par les feux, et les flammes ont poursuivi leur avancée jusqu’à atteindre le cœur du centre urbain communal. Les équipes de la protection civile de la wilaya, qui luttaient sur plusieurs fronts vu les nombreux foyers d’incendie déclarés çà et là, n’ont pu intervenir sur les lieux que dans l’après-midi. Les citoyens, seuls et avec des moyens rudimentaires, étaient obligés de faire face aux feux qui menaçaient plusieurs habitations. A leur arrivée, les sapeurs pompiers déployèrent tous les moyens dont ils disposaient, et ce n’est qu’hier, vers deux heures du matin, qu’ils ont pu vaincre les dernières flammes. Les habitants les plus menacés ont d’ailleurs choisi de passer la nuit à la belle étoile de peur de voir les feux toucher leurs maisons. Mis à part les dégâts occasionnés aux champs d’arbres fruitiers, aucune victime n’est à déplorer, en dépit de l’intensité des flammes.  En plus de la peur et du cauchemar vécu par les citoyens de Barbacha, cet incendie, qualifié de très violent, interpellent encore une fois, les pouvoirs publics sur la nécessité et l’urgence de l’implantation d’une unité de protection civile au niveau de ce chef-lieu de daïra. 
Des maisons calcinées à Abi Youcef 
La journée de dimanche dernier restera aussi pendant longtemps dans les esprits de la population d’Abi Youcef. Des feux se sont manifestés dès la matinée. Tous les villages de la localité ont été touchés par cette gigantesque vague de feux. Les pompiers de Aïn El Hammam se sont immédiatement déplacés sur les lieux, néanmoins, la situation s’est vite compliquée lorsque les feux ont atteint l’intérieur des demeures, notamment aux villages Thakhlidjth et Thabouhsente. Le premier responsable de la commune, Rachid Hami, que nous avons joint par téléphone nous a informé que des convois d’aides ont été dépêchés par les communes voisines, et que même des pompiers de la wilaya de Tizi-Ouzou s’y sont déplacés. « Quatre maisons ont été touchées par le feu dans deux villages, heureusement sans pertes humaines ». Concernant  les dégâts matériels, le P/APC nous a confirmé que d’énormes dégâts ont été enregistrés, consistant dans leur majorité en des centaines d’arbres fruitières, notamment d’oliviers, ravagés, ainsi que quelques maisons partiellement détruites.
Des centaines d'oliviers ravagés à Agouni Gueghrane
La localité d’Agouni Gueghrane, relevant de la daïra de Ouadhias, n’a elle aussi pas échappé au sinistre, ces deux derniers jours. Un gigantesque feu de forêt a été enregistré. Une dizaine d’hectares ont été ravagés par le feu à quelques encablures du chef-lieu. Un autre feu a été enregistré le même jour au village d’Aït El Kaid dans la même commune. Le pire y a été évité de justesse, lorsque les services de la protection civile  s’y sont rendus en masse de Ouadhias, Ouacif, Tizi-Ouzou et même de Boumerdès pour éteindre  les incendies qui menaçaient les habitations. Plusieurs hectares de forêts ont été ravagés, des oliviers, figuiers, chênes et autres arbres fruitiers sont partis en fumée. La mobilisation des citoyens, des autorités locales et de la protection civile a heureusement pu venir à bout de ces incendies. Reste à rappeler que l’imprudence de certains citoyens est à l’origine de la plupart de ces sinistre, ils sont appelés à faire preuve de prudence et de vigilance, surtout que la vague de chaleur est revenue de plus belle ces derniers jours. 
Gigantesque incendie avant-hier à Saharidj
Un autre gigantesque incendie qui a sévi samedi et dimanche a engendré d’incalculables dégâts sur toute une variété de cultures au niveau des trois villages, Ath Hamadh, Ath Ali Outhemim et Ivelvaren dans la région de Saharidj.Les flammes ont pris le départ samedi au lieudit  Thissighit, en bordure de la RN30 dans le village Ath Hamad. Des centaines de figuiers, d’oliviers et de pieds de vignes ont été réduits en cendre. En un clin d’œil, les cultures de deux autres villages, Ath Ali Outhemim et Ivelvaren seront dévastées. 
Le brasier parcourera environ 5km en moins d’une heure. La determination de la population locale ne suffira pas pour venir à bout des flammes. Heureusement qu’arrivera un orage d’une violence exceptionnelle, qui étouffa netl’incendie en moins d’un quart d’heure, en lâchant un rideau de pluie sur les flammes qui s’approchaient dangereusement du site touristique de Tala Rana. Le lendemain, dimanche, dans l’après midi, le feu a subitement été « réactivé », à proximité de Vou Fenzar, et ce n’est que tard dans la nuit qu’il a été éteint par les pompiers et les propriétaires des terrains, après avoir dévasté 30 hectares supplémentaires de cultures.

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