Algérie - Un jeune arrêté pour un appel au boycott des législatives? (VIDEO)
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Slate Afrique
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Abdelaziz Bouteflika boycott élections législatives algérie Tarek Mameri
Tarek Mameri, 23 ans, originaire de Belouizdad (Alger), a disparu depuis la soirée du mardi 1er mai à Alger. Selon ses proches, le jeune homme a été enlevé ce jour-là vers 21 heures alors qu’il se trouvait à Belcourt, quartier populaire d’Alger.
Il a été arrêté pour «avoir posté des vidéos appelant les Algériens à boycotter les élections du 10 mai prochain». C’est du moins le motif de l’arrestation évoquée par un membre de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADDH), lit-on sur le quotidien El Watan.
Très actif via les vidéos postées sur YouTube, le jeune homme appelait explicitement au boycott des élections législatives, prévu le 10 mai prochain.
«Ce matin (2 mai ndlr), des policiers se sont présentés auprès de la famille du jeune homme pour récupérer sa carte identité, révèle Yacine Zaid, syndicaliste et militant des droits de l’homme. Ils ont demandé à sa maman de lui ramener le déjeuner au commissariat. Toutefois, je ne suis pas en mesure de vous dire dans quel commissariat il se trouve.»
Dans l’une de ses vidéos qui font le buzz sur le Net, le jeune homme appelle au boycott de ce scrutin. Il interpelle le président Abdelaziz Bouteflika ainsi que les dirigeants algériens en les accusant de rouler pour leurs propres intérêts. Il épingle également la corruption de certains ministres et des parlementaires.
Il ne comprend pas pourquoi les dirigeants forcent le peuple algérien à voter comme lors du référendum pour l’autodétermination de l’Algérie.
«Les Algériens ont le droit de ne pas aller voter», assène le jeune homme en se frottant les mains.
Tarek Mameri ne votera pour aucun candidat, qu’il soit militaire, islamiste… Il aspire seulement à une voie pacifique pour l’Algérie. Il n’ a plus confiance dans le système politique algérien.
Ses appels au boycott doivent certainement déranger le régime qui poussent les Algériens à se déplacer en masse le 10 mai prochain. Un fort taux d'abstention serait la marque d'une perte de légitimité du régime d'Abdelaziz Bouteflika.
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