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lundi 21 avril 2014

VIDEO. Algérie: violente répression du mouvement berbère en Kabylie - Le Parisien



VIDEO. Algérie: violente répression du mouvement berbère en Kabylie



Publié le Lundi 21 Avril 2014, 17h42 |
Mis à jour : 20h20






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Dimanche 20 avril. Une scène illustrant la répression du mouvement culturel berbère à Tizi Ouzou.
La violence continue à Tizi-Ouzou, en Kabylie, à une centaine de kilomètres à l'est d'Alger. Des manifestants qui célébraient dimanche le 34e anniversaire du printemps berbère ont été violemment réprimés par les forces de l'ordre. Selon les autorités, cette marche pacifique n'a pas obtenu l'autorisation. Répondant à l'appel du mouvement culturel bérbère (MCB), du mouvement pour l'autonomie kabyle (MAK, non agréé par l'Etat) et au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti qui avait boycotté l'élection du 17 avril, les manifestants, pour la plupart des étudiants, ont entamé leur marche du campus universitaire vers le centre-ville avant d'être empêchés par les forces de l’ordre, en nombre. 
Criant «pouvoir assassin», les manifestants ont brandi des emblèmes berbères et exprimé leur rejet du système. «La situation a vite dégénéré, raconte un habitant. La police a tenté de les disperser à coups de matraque, de gaz lacrymogène. Les marcheurs ont répliqué par des jets de pierres et autres projectiles. Ils couraient dans tous les sens. J'ai vu plusieurs arrestations très violentes. Tout le quartier est devenu irrespirable en peu de temps».

Les partis politiques dénoncent la brutalité des forces de l'ordre

Selon d'autres témoignages recueillis auprès des riverains de l'université de Tizi Ouzou, «on dénombre plusieurs blessés, dont deux graves», parmi les manifestants. Une vingtaine de policiers ont également été blessés, selon les autorités. Les affrontements ont repris lundi. Des étudiants se sont à nouveau rassemblés malgré les avertissements des autorités et réclament la libération de leurs camarades arrêtés la veille. «Des employés habitants les villages lointains de la ville ont dû quitter plus tôt leur travail afin d'éviter les violences qui secouent la ville. Les affrontements ont lieu également la nuit, les gens ont peur», raconte encore une autre habitante de Tizi Ouzou. Des étudiants de Bouira, une autre localité de la région, ont également dénoncé la répression dont il ont fait l'objet en célébrant le printemps berbère.

Des partis politiques, dont le RCD et le FFS, très implantés dans cette région, ont dénoncé la violence des policiers. Peu après, alors qu'une vidéo postée par un habitant, fait état de la brutalité des forces de l'ordre en civil et en uniforme, la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN) a annoncé avoir ouvert une enquête sur cette vidéo «montrant des agissements de policiers contraires à l'éthique». «Le contenu de la vidéo montre des agissements inadmissibles et portant préjudice au corps de la police, quelles qu'en soient les motivations», a commenté un responsable de la DGSN.

La direction de la police ordonne une enquête sur les dérives

Le patron de la DGSN a ordonné de «prendre toutes les mesures disciplinaires et légales qui s'imposent contre toute personne qui porte atteinte à la dignité du citoyen et à l'éthique professionnelle», a expliqué le commissaire Djilali Boudalia, cité par l'agence officielle APS qui n'a pas fait état des violences dimanche.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie a dénoncé dans un communiqué des «moyens répressifs contrastant avec l'élan pacifique qui anime les citoyens venus exprimer leur fidélité au message du printemps amazigh (berbère). Il y a 34 ans, alors que l'Algérie était encore sous le régime du parti unique FLN toujours au pouvoir, la Kabylie s'était soulevée pour la reconnaissance de l'identité et de la culture berbères.

La répression du mouvement avait culminé le 20 avril 1980 quand les forces de l'ordre ont pris d'assaut l'université de Tizi-ouzou, fer de lance de la contestation. Depuis, cette date est commémorée chaque année par des manifestations souvent festives.


Vidéo amateur d'un habitant de Tizi Ouzou.Le Parisien

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