Multiplication des enlèvements et assassinats en Kabylie
Le MAK dénonce le « laxisme de l’Etat algérien qui relève de la criminalité et non de l’incompétence »
La Rédaction
Cette histoire des plus kafkaïennes a tenu en haleine toute la Kabylie avant de connaître une issue des plus tragiques. En effet, la famille de la victime n’avait-elle pas montré la piste qui pouvait conduire à retrouver Ali, au lendemain même de sa disparition ? Le MAK incite vivement la famille de la victime à déposer plainte contre le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier et contre l’Etat algérien qui a mis en place cette politique de terrorisme en Kabylie
06/05/2013 - 00:00 mis a jour le 05/05/2013 - 23:32 par
Avec une plume trempée dans le cyanure, le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït Chebib a dénoncé, à travers un communiqué dont une copie nous est parvenue, ce qu’il qualifie sans ambages de « laxisme de l’Etat algérien » qui « relève de la criminalité et non de l’incompétence », devant l’attitude qu’il adopte face à ce qui se passe en Kabylie, cette région meurtrie, vouée aux gémonies dont ses enfants paient un lourd tribu.
« Aujourd’hui, le peuple kabyle a encore enterré l’un des siens enlevé depuis plusieurs mois avant d’être finalement assassiné par ces bandes armées qui sévissent en toute liberté en Kabylie », rappelle le MAK dans son document avant de présenter à la famille d’Ali Laceuk, enterré hier dimanche, dans son village natal, Tala Khellil dans la région de Ath Douala, dans la wilaya de Tizi-Wezzu, après avoir été enlevé et lâchement assassiné, ses plus sincères condoléances et de l’assurer de son soutien et de sa solidarité. Le Mouvement « s’incline également devant la mémoire d’Ali Laceuk ravi aux siens à la fleur de l’âge non pas en raison d’une quelconque incompétence des autorités publiques algériennes mais bien en raison de la politique criminelle et raciste que l’Etat algérien réserve à la Kabylie ».
Cette histoire des plus kafkaïennes a tenu en haleine toute la Kabylie avant de connaître une issue des plus tragiques. En effet, la famille de la victime n’avait-elle pas montré la piste qui pouvait conduire à retrouver Ali, au lendemain même de sa disparition ? A ce propos, le MAK rappelle dans son communiqué qu’en « dépit du bon sens, et contre l’avis de la famille qui n’a pas admis la libération du meurtrier présumé, l’assassin, finalement avéré, du jeune Ali Laceuk a été arrêté puis relâché par le procureur de la république algérienne alors que la victime était encore entre les mains de ses ravisseurs ». Pour le MAK, il n’existe qu’un seul constat : « le laxisme scandaleux dont a fait preuve le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier relève d’une attitude criminelle et non d’une quelconque incompétence ». De ce fait, le MAK considère que le « premier responsable de ce meurtre est l’Etat algérien qui laisse pulluler les criminels en Kabylie et les incite à poursuivre librement leurs méfaits en libérant les criminels ».
Ceci avant d’« inciter vivement la famille de la victime à déposer plainte contre le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier et contre l’Etat algérien qui a mis en place cette politique de terrorisme en Kabylie ». « Au delà du criminel qui a commis l’assassinat, c’est le procureur de la république et l’Etat algérien qui sont les premiers coupables, les bandes armées qui sévissent en Kabylie et endeuillent depuis bien trop longtemps les familles kabyles n’en sont que les exécutants », estime encore le mouvement pour l’autonomie.
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