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jeudi 30 mai 2013

Procès Amina, la Femen tunisienne: son père se dit « fier de sa fille » qui commet peut-être «des actes démesurés» mais qui au moins «défend ses idées».

Procès Amina, la Femen tunisienne: son père se dit « fier de sa fille » qui commet peut-être «des actes démesurés» mais qui au moins «défend ses idées».

30/05/2013 - 19:35

KAIROUAN (SIWEL) — La Femen Tunisienne Amina Sboui, âgée de 18 ans, a été arrêtée ce 19 mai à Kairouan après avoir tagué le mot « Femen » sur un muret proche du cimetière de la grande mosquée. Son procès s'est ouvert aujourd’hui dans un climat houleux à Kairouan, la « ville garnison » des débuts de la conquête islamique en Afrique du Nord. Tandis que les démocrates tunisiens se murent dans un silence coupable, le père d’Amina, outré par tant d’intolérance, s’est déclaré « fier de sa fille qui commet peut-être des actes démesurés mais défend ses idées »


le procès d'Amina, jeune Femen Tunisienne, s'est ouvert aujourd'hui à Kairouan, symbole de la conquête arabo-islamique de l'Afrique du Nord. (PH/DR)
le procès d'Amina, jeune Femen Tunisienne, s'est ouvert aujourd'hui à Kairouan, symbole de la conquête arabo-islamique de l'Afrique du Nord. (PH/DR)
Officiellement, Amina est poursuivie pour le port prohibé d'un spray lacrymogène mais elle sera probablement jugée pour « profanation de cimetière » pour avoir écrit le mot Femen sur un muret. Elle risque entre six mois et cinq ans de prison. 

En soutien à leur camarade tunisienne, trois militantes de Femen, 2 françaises et 1 allemande, sont allées protester devant le tribunal de Tunis. Elles ont été embarquées et déférées devant le parquet de Tunis pendant qu’Amina se présentait devant le tribunal de Kairouan sous les copieuses insultes de dizaines de personnes soutenus par des «magistrats» de kairouan qui demandaient à participer au procès en tant que…partie civile.

Hormis quelques démocrates qui pourraient bien êtres qualifiés de « radicaux », dont la réalisatrice Nadia Fani, l’écrasante majorité des démocrates tunisiens restent silencieux et se dérobent face à l’insistance gênante de certains journalistes qui leur demandent pourquoi ils ne soutiennent pas la jeune Amina, ne serait-ce que dans le cadre de la liberté d’expression qu’ils défendent pourtant. 

Il faut dire qu’avec l’affaire de « Kairouan », les choses se sont encore aggravées pour la jeune Femen tunisienne. En effet, Amina a choisi la ville la plus conservatrice de Tunisie : Kairouan, dont le nom signifie « campement » en arabe est le symbole de la conquête islamique de l’Afrique du Nord. Elle a été fondée vers 670, au début de la conquête arabe menée par Oqba Ibn Nafaa. Ce n’est donc pas un hasard si Kairouan a été choisie par Amina, tout comme ce n’est pas un hasard si les salafistes tunisien du groupe « Ansar al-Charia » prévoyaient justement de d’y tenir leur congrès annuel, finalement interdite par le gouvernement islamiste d’Enahda débordé par la violence trop ostentatoire de ses alliées. 

Mais avant l'affaire « Kairouan », Amina avait déjà défrayé la chronique tunisienne en publiant sur les réseaux sociaux des photos d’elle, poitrine nue. Elle avait reçut des dizaines de menaces et une partie de sa famille, essentiellement sa mère et son cousin, l'avaient qualifiée de « dépressive », voire de « déséquilibrée psychiatrique » pour justifier son acte jugé démesuré. Sa mère avait déclarée que sa fille « n'avait pas atteint la maturité nécessaire pour mesurer ses actes », « surtout avec ses troubles psychiatriques…». 

Amina n’a pas été non plus soutenue par les démocrates tunisiens. Ses seuls soutien sont venus de ses camarades Femen et, fait assez insolite dans les sociétés à dominante musulmane, par son père qui, outré par la vague d'intolérance qui s’est abattu sur sa fille, a déclaré être «fier de sa fille » qui commet peut-être «des actes démesurés» mais qui au moins «défend ses idées». 

Malgré l’opposition toute relative des démocrates tunisiens au radicalisme salafiste, la société tunisienne reste néanmoins conservatrice et les démocrates tunisiens ont beaucoup de mal à assumer un soutien à la jeune tunisienne qui a osé, seule, défier la terreur islamiste. Les « démocrates » tunisiens auraient au moins pu exiger des comptes sur l’enquête de la justice tunisienne, tenue par les islamistes d’Enahda, sur l’affaire des tombes juives profanées il y quelques mois à Souss. Mais non, l’affaire est oubliée, tandis qu’Amina continue de défrayer la chronique tunisienne pour avoir provoqué la léthargie tunisienne avec sa poitrine nue et pour avoir tagué, avec le mot «Femen» un muret à proximité d’un cimetière mais c’est elle qui est poursuivie pour « profanation de cimetière ». 

L’arrivée au pouvoir des islamistes d’Enahada « démocratiquement élus », comme le fut d’ailleurs Hitler dans son triste temps, a finit d’achever les aspirations démocratiques de la « révolution du jasmin » balayée par le «printemps arabe» comme cela a été magistralement illustré par l’incroyable affaire de Meriem Ben Mohamed, la jeune tunisienne poursuivie pour « attentat à la pudeur après avoir été violée par deux agent de l’ordre public… 


zp, 
SIWEL 301935 MAI 13 

Armée, islamisme et Bouteflika : bienvenue chez les Borgia

Armée, islamisme et Bouteflika : bienvenue chez les Borgia

LE MONDE |  • Mis à jour le 
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Boualem Sansal (Ecrivain)Le président algérien, hospitalisé depuis le 27 avril au Val-de-Grâce, a été transféré "dans un autre établissement afin d'y poursuivre sa convalescence".

Franchement, je ne suis pas particulièrement excité à l'idée d'écrire un papier sur l'Algérie. Il ne se passe rien dans le pays, je veux dire de neuf, de piquant, quelque chose qui date de ce siècle, qui interroge l'avenir et fait vibrer les jeunes. Des articles pour dire qu'il ne se passe rien de neuf, j'en ai écrit des tas ces douze dernières années, ils n'ont jamais rien appris à personne. Toujours les mêmes vieilleries, du réchauffé, des rumeurs de harem, les sempiternels trucages, des rodomontades d'anciens combattants, des discours creux, des successions poussiéreuses entre vieux de la vieille. Pff, c'est ennuyeux àmourir. Je voudrais pouvoir parler de choses belles et neuves, mais ça n'existe pas, ça me rend triste.

Il y a trois raisons à cette misère lancinante : l'armée, l'islamisme et Bouteflika. Il faut les voirun à un et les considérer ensemble dans leur relation intime. Nocifs, ils le sont pareillement, mais leur rapprochement est atomique, c'est la réaction en chaîne, l'apothéose du "Mal", et une radioactivité installée pour des siècles. Cela, chacun le sait, depuis toujours. Je l'écrivais déjà en 2000. Je n'étais pas le premier. En 1964, deux années à peine après l'indépendance, Mohamed Boudiaf, opposant lumineux au régime noir d'Alger, réfugié au Maroc, publiait un livre, Où va l'Algérie ? (Editions Librairie de l'étoile), dans lequel précisément il s'interrogeait sur l'avenir du pays qui pourtant avait fait de la planification socialiste et de l'héroïsme au travail sa ligne de conduite. Il n'a rien vu de rassurant. Boudiaf est le premier révolutionnaire algérien : en 1954, il a créé le Front de libération nationale (FLN) et déclenché la lutte armée contre la France.
A l'indépendance, écoeuré par les agissements des nouveaux dirigeants de l'Algérie, enivrés par le pouvoir, il les dénonça et dut fuir à l'étranger pour échapper à leurs tueurs. Ils le rattrapèrent trente-huit ans plus tard, l'attirèrent dans un guet-apens et l'assassinèrent d'une rafale dans le dos, sous le regard effaré du public et des caméras. C'était le 29 juin 1992, il avait 73 ans. Crime parfait, on connaît les assassins, trois généraux, on sait où ils habitent, où ils travaillent, mais aucune justice ne peut les atteindre. Même le diable a peur d'eux.
Ces messieurs ont vieilli, ils ont tous le cancer et des cirrhoses carabinées, mais leurs enfants sont là, beaux, brillants, polyglottes, efficaces comme des managers de multinationale, ils trafiquent avec le monde entier ; ces dernières années ils le font avec les Chinois, les Russes, les hindous, les Turcs, et l'incontournable Dubaï. On travaille en confiance avec eux, ils ne collaborent jamais avec la justice internationale. L'argent, ils le gagnent là mais le dépensent en Occident, où la démocratie sait protéger les riches et les voleurs. Ils y retrouvent leurs copains, les fils de dictateurs, les Kadhafi, les Moubarak, les Trabelsi, les Wade, les Bongo... avec qui ils font du business et prennent du bon temps dans les boîtes à la mode. Pour eux, le pays de papa n'est qu'une planche à billets.
MASSACRES AVEUGLES
Après dix années de terrorisme et de massacres aveugles, les islamistes ont compris le sens de l'histoire, ils ont abandonné les maquis des montagnes et intégré les maquis des villes. Ils ont pignon sur rue, ils tiennent la quasi-totalité du commerce de gros et demi-gros. Voici le deal que les généraux ont conclu avec eux avant de signerla loi d'amnistie générale, appelée "réconciliation nationale" : les généraux tiennent le haut bout de la chaîne de l'argent – ils contrôlent la Sonatrach, les banques, décident la politique économique du pays, imposent les modalités budgétaires, fiscales et autres. Ainsi, ils connaissent d'avance ce qu'ils vont gagner et ce que le peuple vaperdre ; les barbus tiennent l'autre bout de la chaîne, ils réceptionnent les conteneurs des généraux, répartissent la cargaison entre leurs émirs et leurs troupes. Avec les miettes, ils dotent les mosquées et aident les pauvres à survivre. En plus d'une portion de la rente, ils ont aussi leur quota de ministres, députés, sénateurs, ambassadeurs, hauts fonctionnaires. De cette façon, ils font le lien avec l'internationale islamiste pour leur compte et pour le compte des têtes pensantes de la junte militaire.
Et tout là-haut, replié en son palais blockhaus, imprévisible et redoutable, il y a Bouteflika. Sa maladie mystérieuse et son air hagard ajoutent à la menace. En fait il faut dire "les Bouteflika". Abdelaziz n'est rien sans sa fratrie autour de lui. C'est un peu les Borgia, ces gens, en plus fort. Le plus efficace est le cadet, Saïd, un génie de l'intrigue. Il n'a pas de fonction officielle mais il décide tout, surveille tout. On dit qu'il est féroce. Les ministres pissent dans leur froc quand il les convoque. Les généraux le détestent, un jour ils le tueront.
Dès qu'Abdelaziz rendra l'âme, Saïd le suivra dans la tombe. Les dossiers qu'il a constitués ne l'aideront pas, la justice les réfutera. Le président, qui a l'esprit dynastique, lui a confectionné un puissant parti pour le soutenir, dirigé par des apparatchiks capables de faire élire n'importe qui à n'importe quel poste ; ils feront barrage contre les généraux et les islamistes, mais au final ils trahiront, c'est la règle. Le pauvre Saïd aura du mal, voler dans l'ombre du frère président est une chose, voler de ses ailes sans bouclier ni parachute en est une autre. En attendant, tout ce beau monde amasse de l'argent par camions, c'est le carburant des guerres à venir. Grâce à Dieu, le prix du baril tient la cote, l'argent coule à flots, la réserve déborde de partout. Jusque-là, il a permis une cohabitation acceptable, personne n'est vraiment lésé, les milliards qu'on nous chaparde le matin, on les refait l'après-midi. Et voilà, nous avons tous les éléments de la pièce qui va se jouer dès l'annonce de la mort d'Abdelaziz Bouteflika : les acteurs, l'intrigue, le décor, les figurants. Il y a les parrains des uns et des autres, français, américains, russes, saoudiens, qataris, mais on ne les voit pas, ils sont derrière le rideau.
En vérité, la pièce est écrite depuis longtemps et se joue déjà dans les coulisses, les trois coups ont été frappés à l'instant où Bouteflika a été évacué à Paris, dans son hôpital préféré du Val-de-Grâce. Ombres, murmures et courants d'air. On pourrait se poser les questions qu'on se pose depuis le premier putsch en 1962, mais cela sert-il ? Nous recevrons les mêmes fausses réponses. Bouteflika mort, l'armée fera le ménage et adoubera Tartempion VI. Le roi est mort, vive le roi et Allah est grand.

Lire le débat : Algérie : comment préparer l'après-Bouteflika ? avec les contributions de Luis Martinez, directeur de recherche au CERI-Sciences Po ; Mansouria Mokhefi, historienne, responsable du programme Moyen-Orient Maghreb à l'Ifri ; Boualem Sansal, écrivain ;Mohamed Chafik Mesbah, politologue, officiersupérieur, en retraite, de l'Armée nationale populaire et des proches des moines de Tibéhirine, des historiens, des politiques.

dimanche 26 mai 2013

Hommage à Tahar Djaout | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Wezzu :

Hommage à Tahar Djaout

De Tizi-Wezzu, Saïd Tissegouine
Le rappel du parcours littéraire, journalistique, poétique et intellectuel de l’auteur du célèbre dixit « la famille qui avance et la famille qui recule » a été traduit, hier, par deux principales actions.
26/05/2013 - 18:47 mis a jour le 26/05/2013 - 18:54 par Saïd Tissegouine
Conformément à ses missions scientifiques et culturelles, la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Wezzu a organisé une manifestation de deux jours, à savoir les 25 et 26 de ce mois, en guise d’hommage au célèbre écrivain et journaliste, Tahar Djaout, dont l’engagement intellectuel pour la cause juste lui a coûté la vie.
Le rappel du parcours littéraire, journalistique, poétique et intellectuel de l’auteur du célèbre dixit « la famille qui avance et la famille qui recule » a été traduit, hier, par deux principales actions.
La première : le déplacement dans la matinée à partir de Tizi-Wezzu-ville jusqu’à Oulkhou (Azeffoun) des manifestants pour se recueillir sur sa tombe.
La seconde : une riche exposition de documents concernant sa vie et son œuvre au niveau du grand hall de la maison de la culture. Il va sans dire que parmi cette riche documentation exposée figuraient aussi les propres écrits de Tahar Djaout. Parmi ceux-ci justement, le manifestant culturel et scientifique peut y trouver des livres tels que « les Vigiles », « les Chercheurs d’os », « les rets de l’oiseleur », « l’exproprié », etc.. Même un numéro de Ruptures a figuré sur le pupitre ayant servi de support d’exposition.
Sur un autre rayon, ce sont quelques poèmes du défunt qui ont fait l’objet d’une exposition. C’est le cas « Soleil bafoué », poème extrait de l’ouvrage poétique « l’Arche à vau-l’eau (1978) », « Saison tardive », « terre ferme », « Poème pour Nabiha », « Comme avant » sont des poèmes extraits de l’ouvrage intitulé « Pérenne (1983) ».
Sur un autre rayon, ce sont livres consacrés au journaliste-écrivain qui sont exposés. On peut y trouver effectivement « Tahar Djaout, fragments d’itinéraire journalistique », par Abdelkader Djeghloul, « Tahar Djaout, un écrivain pérenne », par Rachid Mokhtari, « Tahar Djaout, premiers pas journalistiques », par Youcef Mérahi.
Dans la cour de la maison de la culture, ce sont des citations de célèbres écrivains qui ont l’objet d’inscription sur des banderoles lesquels ont été proposés à l’oeil curieux et critique. En effet, en lisant avec attention on devine que feu Tahar Djaout les a non seulement lues mais s’en est aussi servies comme repères dans son parcours de plume. Entre autres de ces citations, on peut lire : «  Si l’on appelle écrivain un homme qui écrit, on appelle aujourd’hui un jeune écrivain qui a l’intention d’écrire (Alfred Capus) », « Le poète ne doit avoir qu’un modèle, la nature ; qu’un guide, la vérité (Victor Hugo) », « C’est ainsi que j’ai fait la connaissance avec le monde et le rêve. J’ai vu le juste et le méchant, le puissant et le faible, le rusé et le simple (Mouloud Feraoun) », « Un livre est outil de liberté (Jean Ghéhenno) ».
Biographie :
Tahar Djaout est né le 11 janvier 1954 à Oulkhou (Ighil Ibahriyen) près d’Azeffoun en Kabylie dont il fréquente l’école jusqu’en 1964. Sa famille s’installe ensuite à Alger.
En 1970, sa nouvelle « Les insoumis » reçoit une mention au Concours littéraire « Zone des tempêtes ». Il achève ses études l’année suivante au Lycée Okba d’Alger et obtient en 1974 une licence de mathématiques à l’Université d’Alger, où il s’est lié avec le poète Hamid Tibouchi.
Tahar Djaout écrit ses premières critiques pour le quotidien El Moudjahid, collabore régulièrement en 1976 et 1977 au supplément El Moudjahid Culturel puis, libéré en 1979 de ses obligations militaires, reprend ses chroniques dans El Moudjahid et se marie.
Responsable de 1980 à 1984 de la rubrique culturelle de l’hebdomadaire Algérie-Actualité, il y publie de nombreux articles sur les peintres et sculpteurs (Baya, Mohammed Khadda, Denis Martinez, Hamid Tibouchi, Mohamed Demagh) comme sur les écrivains algériens de langue française dont les noms et les œuvres se trouvent alors occultés, notamment Jean Amrouche, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Rachid Bey, Jean Sénac, Bachir Hadj Ali, Hamid Tibouchi, Messaour Boulanouar, Youcef Sebti, Kamel Bencheikh, Abdelhamid Laghouati, Malek Alloula, Nabile Farès...
En 1985 Tahar Djaout reçoit une bourse pour poursuivre à Paris des études en Sciences de l’information et s’installe avec sa femme Ferroudja et ses filles dans un plus que modeste deux pièces aux Lilas. De retour à Alger en 1987, il reprend sa collaboration avec "Algérie-Actualité". Alors qu’il continue de travailler à mieux faire connaître les artistes algériens ou d’origine algérienne (par exemple Mohamed Aksouh, Choukri Mesli, Mokhtar Djaafer, Abderrahmane Ould Mohand ou Rachid Khimoune), les événements nationaux et internationaux le font bifurquer sur la voie des chroniques politiques.
Il quitte en 1992 Algérie-Actualité pour fonder avec quelques-uns de ses anciens compagnons, notamment Arezki Metref et Abdelkrim Djaad, son propre hebdomadaire : le premier numéro de Ruptures, dont il devient le directeur, paraît le 16 janvier 1993.
Victime d’un attentat islamiste organisé par le Front islamique du salut (FIS), le 26 mai 1993, alors que vient de paraître le n° 20 de son hebdomadaire et qu’il finalise le n° 22, Tahar Djaout meurt à Alger le 2 juin et est enterré le 4 juin dans son village natal d’Oulkhou.

BOUTEFLIKA, AIT AHMED ET LES OBSERVATEURS : longévité des uns, nihilisme des autres

BOUTEFLIKA, AIT AHMED ET LES OBSERVATEURS : longévité des uns, nihilisme des autres


En une semaine deux autres dirigeants, Bouteflika et Ait Ahmed, appartenant à l’ancienne classe politique, quittent la scène. Pour les mêmes raisons : la santé. Ce sont moins les deux événements , en vérité attendus, que les commentaires qu’ils ont suscités qui méritent attention.

Sous d’autres cieux, les médias se saisissent de pareilles circonstances pour prolonger l’information chaude par des investigations menées en profondeur afin de fouiller les parcours, en analyser les moments forts et en synthétiser les incidences; positives ou négatives. On a appris, par exemple, que l’agence de presse française AFP avait préparé une nécrologie de Bouteflika, sitôt ce dernier arrivé à Paris. Même pour un public étranger il y avait besoin de savoir dans quelles conditions le chef de l’Etat s’était engagé pendant la guerre, ce qu’il y avait fait, les causes qu’il avait défendues, les groupes qui l’ont soutenu ou protégé, comment est-il revenu aux affaires …Ce genre d’enquêtes invite le lecteur à affiner sa perception sur un personnage pour mieux comprendre comment ont été gâchées une quinzaine d’années au cours desquelles toutes les audaces étaient permises et autant de solutions possibles.

De la même façon, il était attendu de voir des papiers de rappel et, pourquoi pas, de jugement sur Ait Ahmed qui a commencé sa vie politique en dirigeant l’organisation spéciale, insurrection armée avant la lettre, pour faire ensuite le choix de l’exil volontaire et nourrir une surenchère d’autant plus vaine qu’elle s’accompagnait d’alliances scabreuses aussi bien avec les partis du pouvoir que l’islamisme le plus sanglant. Comment un homme dont la jeunesse a été habitée par une certaine linéarité et la radicalité a-t-il basculé, à mi-parcours, dans l’incohérence intellectuelle, la confusion conceptuelle et l’aventurisme politique ? Le dernieravatar étant de retenir pour son ultime congrès le slogan de « construction d’un consensus national » et de s’interdire d’inviter tout parti algérien.

Il y avait tant de choses à dire et écrire cette semaine. Pourtant, les articles, au besoin critiques, qui auraient pu aider le citoyen, notamment le jeune, à comprendre de quoi et comment a été fait son passé n’ont pas été produits. Il est intéressant de noter que ce sont souvent les commentaires des internautes qui recadrent les enjeux et non les professionnels de l’information. Poser la question du pourquoi de ce paradoxe est une façon de découvrir, par un autre biais, la vie publique algérienne.

En substance, les commentateurs se sont accordés à dire que la génération qui a participé à la guerre de libération n’a quitté la responsabilité que défaite par la violence ou trahie par l’âge. Pour beaucoup d’entre eux la chose n’est pas inexacte, même si on peut relever qu’en Algérie plus qu’ailleurs, la responsabilité, selon qu’elle soit exercée dans l’opposition ou dans le pouvoir, n’est pas de même nature, loin s’en faut.

Ce qui attise la curiosité dans les chroniques et autres narrations de cette semaine, c’est la tendance convenue qui extrapole un constat factuel exact - une génération qui s’est auto-légitimée n’est généralement sortie de la scène que sous la contrainte - à toutes les activités politiques quelles qu’en aient été les motivations, les accomplissements et les résultats de ceux qui les ont conduites.

On l’a déjà dit et redit, le pouvoir algérien a réussi à construire un conditionnement Pavlovien qui a déteint sur une bonne partie des analystes algériens. N‘ayant ni bilan à revendiquer ni projet àoffrir, les services spéciaux ont mis au point un système de défense qui consiste à enfermer tous les acteurs politiques dans la même nasse. « Nous ne sommes pas bons mais même ceux qui nous combattent sont constitués du même bois que nous ». Il n’y aurait donc, en Algérie, aucun référent, aucun acteur, aucune norme qui ait échappé à la doxa du PPA qui a aliéné l’engagement politique à l’égo.

La propagande des services de renseignement est-elle la seule explication à ces redondances qui s’en prennent à longueur de pages, et par principe, à toute forme de combat, faisant partager l’opportunisme du pouvoir à ceux qui, sur le terrain et au prix de leurs vies professionnelle et familiale voire de leur vie tout court, continuent d’honorer l’investissement politique qui en appelle à la conscience civique et au devoir patriotique ?

Tous ceux dont les raccourcis font écho à la doctrine du « tous les mêmes » sont-ils des agents patentés des services ? Certains, infiltrés dans la presse, en sont. D’autres, dont quelques-uns ont pâti et continuent de pâtir des sévices du régime, participent à la curée sans pour autant être des bénéficiaires directs de leurs incartades.

Pourquoi la moindre reconnaissance de ce qui, au jour d’aujourd’hui, relève de l’héroïsme, déchire-t-elle la bouche ou tord-elle la plume de nos observateurs ? Pourquoi les propositions des jeunes, miraculés d’un naufrage général, ne sont-elles même pas soumises à débat ?

Si ce qui s’écrit dans les medias de façon aussi unanimes sur l’ensemble des acteurs politiques de l’opposition avait quelque impact auprès des nouvelles générations, il n’y aurait pas, actuellement, de jeunes qui ferraillent dans le sud depuis des mois pour faire plier un pouvoir qui n’a lésiné sur aucun moyen pour infiltrer, corrompre ou réprimer un mouvement qui, pour l’instant, dure. Il n’y aurait pas, selon ces adeptes du nihilisme, de jeunes cadres politiques qui, puisant sur leurs deniers propres, sillonnent le pays pour exposer un projet de constitution alternatif inspiré des valeurs de novembre et de la Soummam. Il n’y aurait pas, non plus, en Algérie, de jeunes commis de l’Etat qui, jour après jour, travaillent dignement et refusent de se laisser intimider ou corrompre par des tutelles maffieuses, au risque de voir leur carrière brisée. Que dire alors des jeunes entrepreneurs, rares il est vrai, qui construisent et mènent laborieusement leur affaire, certains ayant même abandonné des situations enviables à l’étranger ?

Ces commentateurs, non recrutés formellement, qui étalonnent leur professionnalisme au nombre de ruades qu’ils assènent à l’opposition, cause un double problème. Dans certains cas, ils gâchent leur talent dans une aigreur suicidaire ; mais il y a pire. Tous trempent leur plume dans les concepts des officines qui définissent les normes catégorisant les « partis représentatifs » et « les partis sans ancrage », occultant, à leur tour, l’essentiel, c’est-à-dire le fait que ces derniers sont, pour ceux qui sont issus de luttes démocratiques, officiellement interdits d’antennes sur les medias publics et qu’ils sont systématiquement victimes de fraudes institutionnalisées…

Voici ce que l’on a pu lire cette semaine sur un site internet prétendant faire l’autopsie de la classe politique à l’occasion de la rocambolesque évacuation du chef de l’Etat vers Paris : « les partis de l’opposition, dont certains sans ancrages et sans poids politique réels,…occupent l’espace médiatique pour appliquer l’article 88. A contrario, le MPA d’A. Benyounes et le TAJ d’A. Ghoul se font les défenseurs de la version officielle… ». Les militants qui sont tabassés dans la rue et interdits de manifester dans leur pays ne valent pas mieux que des gredins qui transforment la responsabilité gouvernementale en pompe à aspirer commissions et détournements de biens publics. L’imposteur s’érige en juge.

Autre exemple tiré d’un titre de la presse écrite : « les chefs de partis politiques de l’Algérie « démocratique » (les guillemets sont dans le texte), même pour les plus insignifiants d’entre eux, ont à leur niveau, adopté cette culture autocratique qui s’est imposée au pays. » Emballé, vendu. Tous les dirigeants passés, actuels et à venir ne sauraient être que des zaïms plus ou moins bien maquillés.

Le manque de moyens qui permettrait au journaliste de bien mener ses investigations ne peut suffire à expliquer un acharnement à vouloir accompagner une stratégie qui, finalement, travaille à justifier le statu quo.

La reconnaissance de l’existence d’une opposition pérenne et insoumise est vécue en Algérie comme un rappel de positions dérangeantes qui peinent à être traduites dans les faits par d’autres corporations. Les disqualifier est une manière de se rassurer et, le cas échéant, de mieux vivre son renoncement. Ce ralliement non assumé au discours officiel n’a pas d’exemple en Tunisie, au Maroc ou en Egypte. Dans ces pays, les organes de presse, non assujettis aux pouvoirs en place, n’hésitent pas à saluer la moindre initiative de l’opposition, dès lors qu’elle est une réalité.

A suivre ces scribes du néant, la démocratie n’a connu aucune avancée dans le pays. Les droits de l’homme ont été inscrits dans l’agenda algérien par le hasard ou le bon vouloir du régime, la question amazigh est tombée du ciel, le pluralisme, ténu et formel il est vrai, n’a pas été le résultat de luttes et de sacrifices…Un combat et les causes qui l’inspirent ne sont respectables que quand ils sont au pouvoir. Selon ces interprétations, pendant la trentaine d’années où il se battait, souvent dans l’isolement, Mandela aurait défendu un projet…sans ancrage.

L’explication la plus charitable trouvée à cette démission morale doublée d’une régression professionnelle renvoie à une forme de paresse intellectuelle qui s’en remet à la commodité des raccourcis polémiques relayant implicitement l’équation officielle qui postule l’inexistence de militants œuvrant sur la base d’une conviction politique.

On aura compris qu’il n’a été ici question que des titres francophones, les medias arabophones revendiquant, pour l’heure, si l’on excepte des efforts de lucidité d’El Khabar, leurs missions de supports de la vérité du plus fort.

Et si finalement, une des distorsions de la vie publique algérienne venait de ce que la transition trans-générationnelle, initiée dans l’opposition politique, n’arrive pas à trouver sa projection dans la scène médiatique ?

samedi 25 mai 2013

La convention régionale s'est tenue aujourd'hui | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

« Constitution pérenne » du RCD :
Ce projet constitutionnel, devons-nous rappeler, constitue depuis plusieurs mois déjà le cheval de bataille du parti de Mohcine Bellabès. Le document de 13 pages élaboré déjà par la cellule de réflexion du RCD a été, hier, l’occasion pour les participants à cette rencontre considérée comme « historique » de le débattre.
25/05/2013 - 18:54 mis a jour le 25/05/2013 - 18:54 par Saïd Tissegouine
Economistes, médecins, juristes, sociologues, historiens, enseignants universitaires, chercheurs, représentants du mouvement associatif et de la société civile, Moudjahidines et autres personnalités du monde culturel et artistique ont répondu à l’invitation du Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD), rendez-vous fixé à la salle des sports du lycée du 20 Août I956 de Tizi-Wezzu, pour suggérer et débattre des « Propositions pour une constitution pérenne ».
Ce projet constitutionnel, devons-nous rappeler, constitue depuis plusieurs mois déjà le cheval de bataille du parti de Mohcine Bellabès. Le document de 13 pages élaboré déjà par la cellule de réflexion du RCD a été, hier, l’occasion pour les participants à cette rencontre considérée comme « historique » de le débattre.
Les interventions ont été nombreuses. Cependant, trois triptyques sont souvent revenus de la part des intervenants : «  amazighité, arabité et islamité » - « amazighité, arabité et laïcité » - «  laïcité, algériannité et africanité ». Les partisans de la laïcité se sont montrés plus nombreux que ceux de l’islamité. Avec des arguments scientifiques à l’appui, les intervenants tels que l’officier de l’ALN et chercheur, Si Ouali Aït-Ahmed et l’expert en informatique et enseignant à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Wezzu, Mohamed-Larbi Tayeb, ont « démontré » que l’Algérie a, depuis des millénaires, toujours été laïque et de par leur mentalité et leur mode sociologique et politique, les Algériens, qui majoritairement d’origine amazighe, sont laïcs. Si Ouali Aït-Ahmed ira jusqu’à contester le concept de « l’islam est religion d’Etat » lequel concept est d’ailleurs consacré par la constitution algérienne. « La religion est privée ; elle ne peut être reconnue comme « mienne » que par une personnalité physique. L’Etat qui est en revanche une personnalité morale ne peut par conséquent se targuer de posséder une religion », a clamé le chercheur en histoire, Si Ouali Aït-Ahmed.
C’est pourquoi, cet intervenant a suggéré un autre triptyque en l’occurrence « laïcité, citoyenneté et africanité ». C’est également Si-Ouali Aït-Ahmed qui a déclaré que 99,99% des Algériens sont d’origine amazighe.
Pour sa part, Mohamed-Larbi Tayeb qui est adepte et fin connaisseur de l’histoire du peuple algérien remontera à l’époque d’avant notre ère où il citera Zarathoustra et Platon. C’est ce dernier qui, selon l’intervenant, a affirmé que la construction d’un Etat dépend fondamentalement d’une constitution pérenne.
Et de fil en aiguille, Mohamed-Larbi Tayeb mettra en avant des arguments selon lesquels la science était au rendez-vous en terre amazighe au moment où en Europe, l’inquisition frappait de prohibition toute initiative scientifique. « La seule université qui assurait des cours scientifiques pendant que l’église sévissait avec son inquisition était celle des Hammadites », a indiqué cet expert en informatique.
A l’issue de ce passage historique, Mohamed-Tayeb larbi citera le nom du savant berbère, M’hand Oudriss, qui n’arrêtait pas de prôner le principe de la laïcité. « De même, de par la diversité culturelle et linguistique des habitants d’Algérie, le territoire algérien est constitué de peuples », a plaidé avec véhémence cet enseignant de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Wezzu.
Des nombreuses autres interventions, il y a lieu de retenir également la suggestion faite quant à la primauté du civile sur le militaire. Notons enfin que l’ouverture des travaux a été traduite par l’intervention du modérateur de la séance, Akli Aït-Aïder. Pour sa part, le célèbre juriste, Me Hakim Saheb, a lu et explicité, point par point, le contenu du document contenant les propositions pour constitution pérenne.
Saïd Tissegouine

lundi 20 mai 2013

(7) Ram Otor



La lâcheté des Kabyles de service ne provoque que pitié | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Si la Kabylie se trouve actuellement malmenée par un système colonial arabiste, c’est effectivement parce que des Kabyles du genre de ce « Professeur » pullulent en pagaille sous les bottes des seigneurs de la Capitale.
20/05/2013 - 00:50 mis a jour le 20/05/2013 - 10:39 par Hsen Ammour
On insulte les autonomistes. Ah ! Que c’est facile quand on a le soutien des pétrodollars, de la puissance des armes des trois institutions que sont la police, la gendarmerie et l’armée, sans oublier la justice au service des gouvernants d’Algérie.
Encore une fois, ces fachos verts ont le vent en poupe dans cette Algérie de leurs maîtres. M. Le professeur Lounis Mehalla vient à Tizi ouzou élever sa voix lors d’un colloque national autour de "la Religion musulmane : valeurs, unité et résistance" pour montrer au pouvoir central d’Alger sa totale servilité, à la manière du Bachaga Boualem envers la France durant la guerre de libération. Si la Kabylie se trouve actuellement malmenée par un système colonial arabiste, c’est effectivement parce que des Kabyles du genre de ce « Professeur » pullulent en pagaille sous les bottes des seigneurs de la Capitale.
Il suffit de posséder un diplôme d’un métier quelconque et de parler ou d’écrire une langue qui n’est pas la leur, pour venir narguer un peuple pacifique qui ne veut que se défendre et pacifiquement ! En vérité ils se moquent de tous les Algériens et n’ont cure de leur réaction. La vérité n’est pas leur force. Ils appartiennent à ces spécimens, qui profitent depuis des siècles de la colonisation de l’Afrique du Nord. On les a trouvés aussi en d’autres périodes et dans d’autres continents. Il y a bien eu des collabos français avec les Nazis. Il y eut aussi des chefs africains noirs qui ont vendu leurs propres frères à des esclavagistes arabes ou européens. Leur seul but est le pouvoir ou l’argent sans se soucier de la réaction de la communauté dont ils sont issus.
En Algérie, pays toujours colonisé, ce genre de personnes est soutenu par la propagande de l’aile orientale ou occidentale des commandeurs d’Alger et de sa presse. Le syndrome de Stockholm continue à faire des ravages.
Hsen Ammour

samedi 18 mai 2013

Avec les Touaregs de l'Azawad | Mediapart

Avec les Touaregs de l'Azawad

Ferhat Bouda est un photographe kabyle installé à Francfort, en Allemagne. Il s’attache à documenter tous les aspects de la culture berbère. En septembre 2011, à Djerba, ilrencontre des Touaregs et décide de partager un temps leur vie. Lorsque qu'il fut prêt à partir, au début de l'année 2012, la guerre était déclenchée dans l’Azawad, cette région désertique appelée aussi Nord-Mali. Il y est « rentré par le nord-est de la Mauritanie,raconte-t-il au site TamazghaÀ la frontière, j’étais pris en charge par des combattants du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) et je suis parti avec eux jusqu’à leur base. Là-bas j’ai rencontré d’autres soldats, des responsables du MNLA et des prisonniers maliens.» C'est le quotidien des combattants du MNLA qu'il nous propose dans ces images rares d'un conflit qui désormais touche la France.
  • Ferhat Bouda est exposé au festival ImageSingulières, du 8 au 26 mai à Sète. Voirici.
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Mots-Clés

01
Février 2012, à Hassi el Beidh. Beaucoup de civils ont quitté les zones de combat mais certaines familles préfèrent rester au Nord-Mali. 
02
Février 2012, région de Tombouctou. Combattants du MNLA dans la base d'opération militaire de Léré.
03
Février 2012, région de Tombouctou. Le drapeau de L'Azawad flotte sur les terres libérées.
04
Février 2012, dans la région de TombouctouA gauche: Mana, 17 ans, n'a jamais été à l'école et ne parle que le berbère. Le seul espoir, pour les jeunes touaregs, est d'obtenir l'indépendance. A droite : Un combattant du MNLA, déserteur de l'armée malienne. Dès le début de l'insurrection de 2012, plusieurs centaines de militaires touaregs ont déserté l'armée malienne pour rejoindre le MNLA.
05
Février 2012, région de Tombouctou. Combattant du MNLA avec une mitrailleuse.
06
Février 2012, région de Tombouctou. Tôt le matin, un combattant dort par terre.
07
Février 2012, région de Tombouctou. Grâce à leurconnaissance du terrain, les Touaregs peuvent utiliser tous les moyens pour se déplacer et se renseigner.
08
Février 2012, Hassi el Beidh. Il faut rouler plusieurs heures pour trouver des puits permettant de s'approvisionner en eau. 
09
Juin 2012. Gibo, le plus grand camp de réfugiés maliens au Burkina-Faso.
10
Juin 2012, à Ouagadougou. A gauche : Une famille touareg dans un camp de réfugiés. A droite : Aucune organisation humanitaire n'est présente au Burkina Faso. Pour aider les familles de réfugiés qui arrivent chaque jour, les seules autorités locales de Ouagadougou ne peuvent faire face.
11
Juin 2012, dans un camp de réfugiés à Ouagadougou. Les enfants sont les premiers à souffrir de la malnutrition et du manque d'hygiène.
12
Juin 2012, dans un camp de réfugiés à Ouagadougou. En période faste, les enfants reçoivent une portion de riz par jour. Ce jour-là, il y a des pâtes. Ils attendent avec impatience, c'est tellement rare.
13
Juin 2012, nord-est du Mali. Des enfants partent chercher de l'eau à Boulegassi.
14
Juin 2012, à Gao. Une scène de rue avant que le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) ne pourchasse le MNLA.
15
Juin 2012, à Gao. Des enfants au bord du fleuve Niger. Durant cette période, le MNLA célèbre l'investiture de son nouveau président du conseil de transition, Bilal ag Cherif.
16
Juin 2012, à Gao. Au bord du fleuve Niger.
17
Juin 2012, nord-est du Mali. De passage par le poste du MNLA à Boulegassi.
18
Juin 2012, nord-est du Mali. Des combattants du MNLA prennent le contrôle de la poste de Boulegassi.
19
Juin 2012, à Gao. Mana avait été photographié en février dans la région de Tombouctou avant la libération de l'Azawad (Photo 4). On le retrouve en juin dans l'aéroport de Gao.
20
Juin 2012, à Gao. Mohamed était dans l'armée libyenne. Il a rejoint le MNLA avant la chute de Kadhafi.
21
Juin 2012, à Gao. Jeunes combattants du MNLA devant la prison de Gao, où plusieurs touaregs ont été torturés à mort.
  • Pour voir le blog de Ferhat Bouda avec ses archives photos, cliquer ici