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mardi 23 avril 2013

A Paris, Marseille, Montréal : Les Kabyles se mobilisent | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Publiée le 23 avril 2013
a l'occasion du printemps berbère 20 avril 2013 a paris
reportage réalisé par Said Radji
en partenariat avec radio TAKARVOUST,


TAFSUT IMAZIGHEN 2963 et la Diaspora kabyle

A Paris, Marseille, Montréal : Les Kabyles se mobilisent

Large mobilisation de la diaspora kabyle

La diaspora kabyle de France a dit oui à l’appel de l’Anavad pour célébrer le double printemps, le printemps amazigh et le printemps noir. Quelques milliers de personnes sont venues, bougies à la main pour certains et drapeaux amazigh pour d’autres, mais tous avec le même slogan « gloire à la Kabylie et à son peuple ».

21/04/2013 - 09:56 mis a jour le 21/04/2013 - 20:39 parBoualem KACHI, Kader DAHDAH et la Rédaction


La diaspora kabyle de France a dit oui à l’appel de l’Anavad pour célébrer le double printemps, le printemps amazigh et le printemps noir. Quelques milliers de personnes sont venues, bougies à la main pour certains et drapeaux amazigh pour d’autres, mais tous avec le même slogan « gloire à la Kabylie et à son peuple ».
Plusieurs personnes se sont succédées pour prendre la parole, sur invitation de Karim At Kerma, l’animateur de Radio Tamurt, qui a consacré la matinée pour couvrir l’événement dans les trois principales villes de Kabylie et dont le succès est incontestable.
Il faut rappeler que pour la première fois, les principales forces politiques kabyles ont appelé dès le début du mois en cours à une manifestation commune, une nouvelle brèche prometteuse qui s’ouvre dans l’histoire politique Kabyle.
C’est d’ailleurs ce qu’ont tenu à rappeler les différents intervenants, dont M. Gaya Izenaxxen président du Réseau Anavad ainsi que son vice président Mourad Sai, et la porte Parole du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie à l’étranger Mme Yasmina Oubouzar qui a rapporté l’arrestation de plusieurs manifestants à Tuvirett, à Tizi Ouzou et vgayet.
Après un bref rappel historique du mouvement berbère, le Président du Mouvement autonomiste Chawi a fait une déclaration peu commune, pour lui dernier le 20 avril 1980 ou celui de 2001 sont deux printemps kabyles et non berbères ! Ce sont « 127 kabyles qui ont été assassinés en 2001 et uniquement des jeunes kabyles », a t-il dit.
Très attendu pour la célébration des deux printemps dont il est l’un des acteurs majeurs, le Président du Gouvernement Provisoire Kabyle, M. Ferhat Mehenni, s’est félicité d’une marrée humaine qui a défilé dans les rues de Kabylie ce samedi matin et dont plusieurs militants interpellés. Ils sont, selon lui, victimes « d’un racisme anti-Kabyle ». Il a demandé leurs libération immédiate et inconditionnelle. Confiant quant à l’union des forces politiques kabyles, Ferhat Mehenni a tenu à rappeler que malgré les divisions qu’à connu le RCD et le FFS, un rapprochement a été possible quand il s’agit de défendre les intérêts fondamentaux de la Kabylie, comme c’était le cas, selon lui pendant le boycott scolaire en 1994.
Pour terminer son allocution, le président de l’Anavad, M. Mehenni a allumé symboliquement 4 bougies, une pour les acteurs du 20 avril 1980, une deuxième pour la mémoire de Guermah Massinissa, première victime du printemps noir, une troisième pour Kamel Irchène, l’auteur du mot liberté avec son sang, et enfin une autre pour son fils, Ameziane Mhenni.
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A Montréal aussi
De mémoire, jamais Tafsut imazighen n’est passée inaperçue à Montréal. Cette année, c’est suite à l’appel du MAK et duGPK à des marches et rassemblements là où il est possible de le faire. A Montréal, la marche pour la double commémoration du 33e anniversaire de Tafsut n Imazighen et celle de Tafsut taverkat s’est ébranlée à 12h. plusieurs dizaines de personnes, se sont données rendez-vous au coin Union et Sherbrooke devant le siège d’aire Algérie, pour marcher le long de la rue Sherbrooke jusqu’au coin Saint- Urbain adresse du consulat général d’Algérie à Montréal, et c’est là qu’un rassemblement s’est tenu pendant près d’une heure.
C’est aux cris de ULAC SMAH ULAC, ASSA AZEKKA TAQVAYLIT TELLA TELLA, POUVOIR ALGERIEN ASSASSIN, GENERAUX BOUTEFLIKA ASSASSINS, que les présents ont scandé. Les interventions furent nombreuses, Rachid Bandou, candidat kabyle du Parti québécois, a lu un texte de Mammeri, Mourad Itim, coordinateur de MAK en Amérique du Nord, a poursuivi avec un discours virulent à l’encontre du pouvoir algérien. Ce dernier a retracé le fil des événements depuis 1980 pour finir avec les idéaux du mouvement autonomiste dont le droit du peuple Kabyle à son autodétermination. Mourad a aussi appelé à l’union des forces vives de la Kabyle puisqu’elles proviennent toutes de la même origine. Il y avait eu d’autres interventions, celle de Tassadit Ould Hammouda, Farida Sam, Hdjila, Samir Herhad et Amar Nessah.
Le rassemblement a pris fin à 13h30 et les militants se sont dirigés vers la société Saint-Jean Batiste où Boussad Berichi a animé une conférence sur le bilan des événements de Tafsut Imazighen
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Marseille était au rendez-vous
Comme à l’accoutumée, le tissu associatif amazigho-kabyle s’est uni pour célébrer la date phare de la lutte identitaire des peuples Amazighs. Trois associations, l’ACA (l’association culturelle Amazigh), l’AFK13 (l’association Franco-Kabyle) et ZARI (association pour la promotion de la culture Amazigh) étaient de la partie. Notons que cette année il y a eu en plus du MAK mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, la participation du RCD rassemblement pour la culture et la démocratie.
Des banderoles sur lesquelles sont identifiés les noms des trois associations furent accrochées aux barreaux métalliques du monument. On pouvait aussi voir plusieurs autres banderoles écrites en kabyle indiquant l’autonomie de la Kabylie ou la liberté de conscience en Kabylie.
Après une minute de silence observée à la mémoire des martyrs du printemps noir, place à la prise de parole pour rappeler le combat identitaire et le sacrifice des Imazighen pour leurs droits. Les intervenants ont tous fustigé le pouvoir algérien en place. Le représentant du MAK-GPK, a dénoncé la colonisation culturelle et linguistique que subit la Kabylie et a réitéré le droit du peuple kabyle à son autodétermination. Le rassemblement s’est poursuivi par des déclamations de poèmes par la poétesse Tella et des chansons engagées chantées par des chanteurs Kabyle locaux, Marco et Smail.
Kader DAHDAH, Boualmem KACHI et La Rédaction

La releve.ma Le Quotidien d’Information Instantanée _ K. Zirari raconte les 14 heures d’interrogatoire par la police algérienne

K. Zirari raconte les 14 heures d’interrogatoire par la police algérienne
Ajouté le 23 Avril 2013 à 13:38



 Le militant amazigh marocain Khalid Zirari lors des celebrations du printemps Amazigh à Tizi Ouzou

Lareleve.ma

Le militant amazigh marocain Khalid Zirari, expulsé lundi par les autorités algériennes pour avoir participé aux célébrations du 33eme anniversaire du printemps Amazigh en Kabylie, a vivement dénoncé son arrestation par les «services secrets» algériens qui lui ont fait subir «quatorze heures d’interrogatoire d’affilées », s’est-il confié mardi à un journal électronique.

"Mon arrestation après la manifestation à laquelle ont participé 85.000 personnes s’était déroulée d’une manière digne d’un vrai roman policier", raconte le militant marocain à son retour à Casablanca.

 Cette manifestation a eu lieu à l’appel du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) et en partenariat étroit avec le Gouvernement Provisoire de la Kabylie (GPK) en exil que dirige le militant et chanteur Ferhat Meheni.


L’arrestation de Khalid Zirari avait été annoncée dimanche à Rabat par le ministre algérien de l'intérieur, Dahou Ould Kablia, en marge de la réunion du Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UMA.

Selon ce dernier, M. Zirari «est entré en Algérie en tant que touriste et a participé à une marche non-autorisée, organisée par un mouvement qui appelle à la séparation d'une partie du territoire algérien». «Il a été arrêté et aurait du, de par les actes qu'il a commis, être présenté à la justice», a expliqué le ministre algérien, qui répondait à une question sur les conditions d'arrestation et le sort du militant marocain, lors d'un point de presse tenu à l'issue de la réunion des ministres de l’UMA.

M. Ould Kablia a assuré que «des instructions ont été données pour qu'il soit mis dans le premier avion» à destination du Maroc. Il sera, toutefois, interdit d'accès en territoire algérien, a précisé le ministre.

Lors de son entretien avec ce même journal électronique, Khalid Zirari a indiqué qu’au cours de la manifestation, il a été invité par les organisateurs à prendre la parole. «J’ai dit à la nombreuse assistance qu’il fallait maintenant passer au stade de la région, du fédéralisme ou de l’autonomie parce que le pouvoir central militaire en Algérie a marginalisé cette région».

  «Mon allocution a été saluée car elle exprime un ferme soutien au MAK de la part du Congrès Mondial Amazigh dont je suis un des responsables», a ajouté le militant.

  Evoquant toujours son arrestation rocambolesque, il a affirmé avoir été interrogé «pendant 14 heures successivement au commissariat de Tizi Ouzou, à la wilaya de police de Boumerdès et enfin au commissariat d’Alger».

  Juste après la manifestation, raconte-t-il, «j’ai emprunté une ruelle voisine en compagnie de quelques amis algériens et c’est à cet instant même que des policiers en civils sont descendus de 3 voitures banalisées , des 4X4, m’ont menotté puis placé dans un des véhicules, parti en toute allure vers le commissariat ».

  Les questions des policiers ont été axées, selon lui, sur la «nature et les détails des relations qu’entretiennent le Congrès Mondial Amazigh et moi-même en personne avec le MAK puis le Gouvernement Provisoire de la Kabylie en exil». «Je condamne le comportement de cet Etat militaire contre les Amazighs d’Algérie, en particulier ,les Kabyles et les Mosabites, ces derniers étant constamment harcelés par les autorités algériennes pour leur appartenance à l’islam Ibadite, celui même qu’on trouve chez les Amazighs de Libye», a martelé Khalid Zirari qui assure avoir été bien traité lors de son séjour dans les commissariats algériens. «Bien que j’étais menotté et placé dans des cellules remplies de prévenus de droit commun, on m’a donné des repas et des cigarettes» a poursuivi ce militant.

  Ce dernier ne veut pas rester au stade de la dénonciation mais compte protester au nom du Congrès Mondial Amazigh auprès de l’ONU, des antennes spécialisées onusiennes, et des ONG internationales dont celles des Etats-Unis.

  «Avant mon embarquement à Alger, les services de police m’ont remis un arrêté d’expulsion», selon Khalid Zirari. A la question de savoir s’il a été inquiété à son retour à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca, il a répondu négativement. «Personne ne m’a rien dit, je suis sorti sans aucun problème. Les militants algériens viennent nous voir au Maroc sans problème, la liberté de mouvement et d’expression est garantie dans le cadre du respect de la loi», a-t-il conclu.

  De son côté, le Congrès mondial amazigh, CMA, estime, dans une déclaration rendue publique lundi que l'arrestation de Khaled Zirari à Tizi-Ouzou est une «grave dérive de la part du pouvoir algérien».

  La déclaration du Congrès Mondial Amazigh souligne notamment que la «ratification par l'Algérie de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (…) ne peut cacher les pratiques racistes anti-amazighes en Algérie. Les interdits et la répression contre les organisations politiques démocratiques et la société civile particulièrement en Kabylie, mettent en évidence une politique de mise en quarantaine de cette région», qui défend son identité.

Comment Ennahar emploie des prostituées et des sans-niveaux | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Son patron est un fils de harki et un bras droit de Bouteflika

Comment Ennahar emploie des prostituées et des sans-niveaux

Hayat, la concubine d’un émir terroriste
Ennahar comme Echourouk, sont deux journaux arabophones anti-kabyles qui ne ratent aucune occasion d’inventer des histoires farfelues pour tirer à boulet rouge sur tout ce qui représente la Kabylie.
23/04/2013 - 00:10 mis a jour le 23/04/2013 - 09:18 parYouva Ifraouèn
Sans respect d’aucune règle journalistique ou déontologique, ces journaux exécutent à la lettre, comme dans une caserne, les ordres du supérieur. Le patron d’Enahar, un certain Anis Rahmani , qui a aussi une nationalité Française grâce à son père qui était un Harki durant la guerre de libération nationale, n’est autre que le principal conseil de l’actuel locataire d’El Mouradia, le Marocain Abdelaziz Bouteflika.
Pourtant cet Anis avait mené une campagne contre Bouteflika en 2004, mais le DRS l’a placé et imposé comme une ombre à Bouteflika. Son journal Enahar, qui veut dire « Le Jour » en langue Arabe, est intouchable. Il s’attaque avec virulence à toute personne qui s’oppose au régime. Pour cela, ses recrus savent tout faire sauf du journalisme. La plupart des correspondants et des journalistes de ce quotidien ont un niveau d’instruction qui ne dépasse pas le cycle moyen. C’est la limite de l’instruction exigé pour permettre aux responsables de ce El Djeich version civile de manipuler à leur guise les journalistes.
Ils excellent dans les faux scoops pour tromper l’opinion nationale, mais sans être jamais inquiété. C’est un journal qui n’a publié aucune précision ni aucun démenti depuis sa création au début des années 2000. Une première dans les annales du journalisme dans le monde entier. Les rares journalistes qui sont diplômés ou compétent sont écartés par leurs chefs.

A Tizi Wezzu, ce journal n’a osé même pas ouvrir un bureau de peur des représailles des Kabyles.
Hayat, la concubine d’un émir terroriste !

La correspondante, en Kabylie, de ce journal anti Kabyle est une belle jeune fille qui a un niveau d’instruction de 8è année moyenne et ne possède aucun diplôme. C’est elle qui a consacré un article sur la mère de Ferhat Mehenni le 20 avril dernier et qui a complètement déformé les propos de cette veille de 87 ans.
La journaliste en question signe avec un pseudonyme qui n’est autre que le prénom de sa nièce : Katia. Hayet, est manipulée depuis de nombreuses années par les services suite à une mésaventure qu’elle a eu en 2001 avec un gradé du DRS. La qualité de ses articles laisse à désirer. Notons aussi qu’elle est connue pour ses frasques à Tizi. Pour l’anecdote, au début des années 2000, la DRS l’a mise en contact avec un chef terroriste qui entrait en ville secrètement dans l’optique de le capturer vivant. Elle a fini par tomber amoureuse de ce chef terroriste et elle lui a avoué que ce sont les services secrets qui l’ont mise en contact avec lui. Par la suite, des agents du DRS ont éliminé son amant terroriste devant elle, dans un salon de thé à Tizi Wezzu.
Depuis, elle a perdu un peu la raison. Une fois elle a été récupérée par la police ivre-morte et toute nue en plein centre-ville de Tizi Wezzu. Elle écrit n’importe quoi et on lui publie intégralement ses articles. Les politiciens et les journalistes se méfient d’elle. Ils savent pertinemment qu’elle est capable du pire et surtout intouchable.
Parfois elle est hébergée même au secteur militaire de la ville de Tizi Wezzu. Chaque semaine on dépose une plainte contre elle pour diffamation ou atteinte à la vie privée, mais aucune n’a aboutie à ce jour.
Le comble, c’est que cette journaliste et ses nombreux collègues, ne touchent qu’un salaire misérable qui ne dépasse pas 15 000 dinars par mois sans aucune couverture sociale, selon des journalistes d’Enahar, alors que son patron possède une fortune inestimable et des biens immobiliers dans las quatre coins de la planète.
Youva Ifraouen

dimanche 21 avril 2013

La mère de Ferhat Mehenni dément Ennahar et déclare : « Ferhat est ma plus grande fierté »


La mère de Ferhat Mehenni dément Ennahar et déclare : « Ferhat est ma plus grande fierté »

21/04/2013 - 08:44

ILLOULA UMALU (SIWEL) — Fragilisé par la mobilisation historique des trois marches du 20 avril dans les trois grandes villes de la Kabylie et le grand rassemblement à Paris, actions initiées par le Mak à l’occasion du double anniversaire du printemps amazigh et du printemps noir, le pouvoir recourt une fois de plus à la diffamation et au mensonge en dénigrant la famille du leader kabyle Ferhat Mehenni dont la maman Nna Wiza, dément et dénonce les propos mensongers rapportés aujourd’hui par le torchon Ennahar et réaffirme par la même occasion son soutien au combat de son fils et de toute la Kabylie.


Na Wiza, la mère du leader kabyle, Ferhat Mehenni, ici avec le président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, Bouaziz Ait-Chebib.,
Na Wiza, la mère du leader kabyle, Ferhat Mehenni, ici avec le président du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, Bouaziz Ait-Chebib.,
Nna Wiza affirme qu’elle a effectivement eu une discussion-éclair avec une mercenaire de ce journal qui a été par ailleurs invité par les habitants du village de Ferhat Mehenni, au fait des intentions de dénigrement du journaleux, à quitter les lieux, parce qu’élevée dans la tradition kabyle qui respecte les étrangers qui demandent à être reçus. D’autant que la vendue-journaliste s’est présentée en tant qu’ « amie » du président de l’Anavad et sympathisante du combat pour l’autonomie de la Kabylie. 

La discussion s’est limitée aux douleurs que la famille de Ferhat Mehenni a endurées durant la colonisation française et les affres de la répression que le pouvoir raciste d’Alger a fait subir aux militants de l’identité amazighe et de la démocratie durant des décennies. A aucun moment la maman de Ferhat n’a tenu de tels propos au sujet de son fils ou abordé des sujets politiques liés à l’actualité en Kabylie. « Je ne m’y connais pas en politique, ce n’est pas mon domaine ; j’ai juste dit à cette personne que mon fils a été marqué par la perte de son père durant la guerre contre le colonialisme français et l'assassinat il n' y a pas longtemps de son fils Ameziane et exprimé ma tristesse quant aux diverses exactions et violences qu’il subit depuis des années de la part du pouvoir ; j’aurais aimé que mon fils vive en paix, heureux, loin de la pression et de la répression , c’est tout», déclare à Siwel la maman de Ferhat âgée de 83 ans. " Je ne pourrai jamais renoncer à mon fils. Le combat qu'il mène pour son peuple lui a été très dur ; je ne peux que le soutenir et lui exprimer toute mon affection en lui disant: mon fils, tu es ma plus grande fierté. Que dieu t'aide dans chaque pas que tu entreprends dans ta vie et ton combat.», ajoute-elle. 

Tenter de manipuler une vieille femme pour discréditer un opposant politique, Ferhat Mehenni, qui fait trembler le pouvoir algérien depuis les années 70, est un acte infâme que seule Ennahar, un pseudo journal du DRS, soit en mesure de l'orchestrer. 

aab 
SIWEL 210844 AVR 13 

Imposantes marches du MAK en Kabylie ( actualisé) | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Anniversaire du Printemps Amazigh et printemps noir
Historique. Le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie a mobilisé une foule nombreuse ce matin pour célébrer le printemps Berbère et celui du printemps noir. La ville des Genêts était noire du monde. La mobilisation du peuple Kabyle est énorme.
20/04/2013 - 15:11 mis a jour le 20/04/2013 - 19:22 parYouva Ifraouèn, Said Tissegouine et Massidida
Plus de 15 000 personnes ont répondu à l’appel du MAK et du RCD. Depuis plus de 10 ans la ville de Tizi Wezzu n’a pas connu une marche comme celle d’aujourd’hui.
Les services de sécurité sont stupéfaits. Ils ne s’attendaient pas à une telle mobilisation. Des jeunes, des femmes, des vieux, de tout âges ont pris part à la manifestation.
Les responsables du MAK, dont le président Bouaziz Aït Chebib, étaient à la tête de la marche. « Libérez la Kabylie », « jugez les assassins », « Nous sommes toujours des Imazighen », « Pouvoir assassin », Kabylie autonome, sont autant de slogans scandés à tue-tête par les manifestants.
Le drapeau kabyle orne toute la ville. Le fils du colonel Amirouche, en sa qualité de représentant du RCD, à, lui, préféré marcher avec les militants du MAK avant de rejoindre le carré de son parti. Une première.
C’est effectivement,la première fois dans les annales politiques de la Kabylie qu’une formation politique marche presque côte à côte que le MAK. Au moment où nous mettions en ligne la marche se poursuivait toujours.
Un rassemblement est prévu au centre de la ville de Tizi Wezzu, devant l’ex-hôtel de ville. Les responsables du MAK sont entrain de prendre la parole. Nous reviendrons avec plus de détails sur cette marche historique.
il est à, préciser que tandis que les forces du MAK eurent, à partir du carrefour du Bâtiment Bleu bifurqué à gauche pour suivre l’avenue Abane Ramdane pour atteindre ensuite l’esplanade de l’ex-Mairie, celles du RCD ont, en revanche, rejoint l’esplanade de l’ex-Mairie à partir du carrefour des Martyrs en passant par la route longeant la maison de la culture Mouloud Mammeri pour aboutir ensuite au boulevard Houari Boumèdière et le suivre jusqu’à l’ex-cinéma Mondial et tourner enfin à gauche en suivant la rue jusqu’au point final. Par ailleurs, le RCD a ciblé à travers des slogans hostiles le directeur de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. N’était l’intervention des responsables du parti dont Mohcine Bellabès et Nourredine Aït-Amirouche, Dieu seul sait ce qui aurait pu se passer une fois les manifestants sont arrivés à la hauteur de cette institution culturelle. Il y a lieu de noter enfin et en définitive que le MAK et le RCD ont démontré à l’occasion de cette manifestation que la Kabylie reste déterminée dans son refus d’abdiquer devant le totalitarisme du monde arabo-islamiste et qui, par son puissant lobby, tient par la laisse le pouvoir d’Alger. Selon bien des observateurs, de la victoire ou de la défaite de la Kabylie face à ses ennemis internes et externes dépend l’avenir identitaire et idéologique de toute l’Afrique du Nord.
Béjaia, malgré la pluie qui n’arrêtait pas de tomber depuis les premières heures de la matinée, ils étaient très nombreux à avoir répondu à l’appel du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie pour une grande marche, en cette matinée du samedi 20 avril. La foule a pris son départ du campus de Targa ouzemour pour s’ébranler vers le siège de la wilaya où des prises de parole ont eu lieu. Outre les militants du MAK, il y avait également ceux du rassemblement pour la culture et la démocratie qui brandissaient, entre autres, des banderoles demandant l’officialisation de tamazight.
Youva Ifraouèn, Said Tissegouine et Massidida

lundi 15 avril 2013

"Notre union triomphera du régime raciste d'Alger" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Meeting du MAK à Ath Zellal :
S’agissant de Bouteflika dont de nombreuses voix réclament sa démission, le président du MAK dira : "qu’il reste ou qu’il démissionne cela ne changera rien pour nous, étant donné que nous ne l’avons jamais reconnu. Il n’a jamais été président du peuple kabyle et il ne le sera jamais et cela sera la même chose pour son successeur car la kabylie rejettera les prochaines élections présidentielles. En dehors de l’autodétermination, toute démarche politique est considérée pour nous nulle et non avenue. D’ores et déjà, nous disons : ulac lvot ulac".
15/04/2013 - 00:10 mis a jour le 15/04/2013 - 00:19 par La Rédaction
C’est devant une foule nombreuse que les responsables du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) ont animé un meeting populaire samedi après-midi au village Ath Zellal.
Après une minute de silence observée à la mémoire des martyrs de la Kabylie, le président du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), Ferhat Mehenni, très ovationné, est intervenu par téléphone pour lancer un appel de fraternité " le 20 avril incarne la fraternité kabyle. Il faut resserrer les rangs pour vaincre le pouvoir. Soyez nombreux pour clamer et haut et fort : le peuple kabyle triomphera".
Djamel Benzid, membre du conseil national, a axé son intervention sur la nécessité d’instaurer un dialogue entre kabyles afin de dissiper tous malentendus au profit du destin du peuple kabyle. " Les grands centres urbains kabyles s’arabisent. Le processus de dékabylisation du pays kabyle s’accélère. Le pouvoir algérien engage des voyous qui reflètent sa véritable nature pour faire leur loi dans la ville de Tizi-Wezzu. De ce fait, le MAK est l’ultime chance pour la Kabylie de s’émanciper. Nous n’avons pas droit à l’erreur et nous comptons sur toutes les bonnes volontés kabyles car notre mouvement est celui de tous les kabyles qui aspirent à la liberté du peuple kabyle".
Hocine Azem, secrétaire national aux relations extérieures, a développé dans son allocution les mécanismes mis en œuvre par le régime raciste d’alger pour bloquer le développement de la kabylie depuis 1962 : " l’Algérie est gouvernée par les assassins de Krim Belkacem, le signataire des accords d’Evian. Il est clair que ce régime n’a rien d’algérien". " Depuis l’indépendance le régime raciste d’Alger met en œuvre, en kabylie, un projet de contre-développement à travers l’arabisation, le désinvestissement, la destruction de l’environnement, l’encouragement de tous les fléaux sociaux et l’insécurité". Sur ce dernier point , il dira : "comment se fait-il qu’il y ait autant de barrages et autant d’insécurité. Pour aller de Tizi à Vgayet , il faut passer par 150 barrages qui ne servent qu’à bloquer la circulation et à nuire aux citoyens étant donné que ces services de "sécurité" n’accomplissent jamais leur mission".
Hocine Azem a parlé de l’école sinistrée qui est toujours blâmée par l’UNESCO : "nos diplômés sont sous-formés au point que les diplômes algériens n’ont aucune valeur à l’étranger. Cette école incarne l’échec et la destruction du pays".
En abordant le volet linguistique, l’orateur a fait remarquer que : "la radio de Tizi-Wezzu diffuse des bulletins d’information en arabe classique pour des auditeurs kabyles alors que les 47 autres radio locales (mises à part celles de Vgayet et Tuviret) ne diffusent rien en Tamazight. Quel bel exemple d’unité nationale".
Pour finir, il ajoutera "aucun développement n’est possible pour la Kabylie en dehors de l’instauration d’un Etat kabyle".
Le président du MAK, Bouaziz Ait chebib, à son tour, a traité dans une longue allocution tous les thèmes relatifs au projet de son mouvement en entamant son intervention par un appel à la fraternité kabyle.
L’organisation socio-politique de la Kabylie, les valeurs séculaires du peuple kabyle, la situation qui prévaut, le volet économique ont été traités de façon détaillée.
En parlant de ceux qui prônent l’officialisation de tamazight après tant d’année d’absence et de silence, il répond : "Les amazighs ont l’habitude de revendiquer l’officialisation de Tamazight à côté de la langue arabe ; cela suppose que la langue arabe est la première detamazgha et les arabes sont les autochtones de l’Afrique du nord. Ainsi, nous avons l’impression de quémander les régimes arabo-islamiques comme s’il s’agissait d’une faveur et non d’un droit. La pseudo-officialisation de Tamazight qui vise à duper l’opinion nationale et internationale, qu’à réparer une injustice historique qui n’a que trop duré, ne pourra pas arrêter la politique d’arabisation et de salafisation de la Kabylie, comme elle ne pourra pas mettre un terme ni à l’insécurité, ni à la misère socio-économique et ni à la destruction de notre environnement du fait que le pouvoir de décision restera entre les mains des ennemis de notre identité réelle. Une langue a besoin d’un territoire où elle sera la première langue afin d’échapper à la disparition. Ce que seul un Etat peut lui offrir. Donc ne nous trompons pas d’objectif. Nous marcherons le 20 avril pour arracher le droit au peuple kabyle d’instaurer son propre Etat".
S’agissant de Bouteflika dont de nombreuses voix réclament sa démission, le président du MAK dira : "qu’il reste ou qu’il démissionne cela ne changera rien pour nous, étant donné que nous ne l’avons jamais reconnu. Il n’a jamais été président du peuple kabyle et il ne le sera jamais et cela sera la même chose pour son successeur car la kabylie rejettera les prochaines élections présidentielles. En dehors de l’autodétermination, toute démarche politique est considérée pour nous nulle et non avenue. D’ores et déjà, nous disons : ulac lvot ulac".
Le président du MAK a conclu son discours par un appel à la participation massive à la marche du 20 avril pour exiger le droit du peuple kabyle à son autodérmination. "Notre union triomphera du régime raciste d’Alger".
A la fin du meeting, la section locale du mouvement a invité la délégation du MAK, à participer à la cérémonie de levée du drapeau Amazigh au monument des martyrs du village d’Ath Zellal. Devant une foule très nombreuse, le président du MAK a hissé le drapeau en compagnie de deux enfants du village. Le moment fut inoubliable et fortement apprécié par les présents.
La Rédaction

jeudi 11 avril 2013

Un rassemblement et une marche pour le départ de Hannachi et de L'Hadi Ould Ali | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Depuis deux jours, des appels au départ du boss de la JSK, Moh chérif Hannachi, et du directeur de la maison de la culture, Ould Ali El Hadi, circule sur internet.
11/04/2013 - 00:05 mis a jour le 11/04/2013 - 01:12 par Juba A.
Des internautes ont, en effet, appelé à une marche pour le départ de ces deux compères connus pour être très proche du pouvoir et des relais locaux. Depuis quelques jours déjà, la maison de la culture de Tizi-Wezzu est sous surveillance rapprochée. Un dispositif sécuritaire particulier est mis en place, à chaque occasion, afin de parer à toute éventualité d’agression. Le rassemblement pour le départ de Mohand Cherif Hannachi de la JS Kabylie est prévu le 18 avril prochain. Le rendez-vous est donné devant l’université Mulud Mammeri de Tizi-Ouzou à 9h.
Étrangement, la date du 18 avril coïncide avec la date fatidique de l’assassinat de Massinissa Guermah, assassinat qui était la mèche qui a allumé le départ des douloureux événements du printemps noir qui ont coûté la vie à 126 jeunes Kabyles et à des centaines de blessés dont plusieurs sont handicapés à vie.
Quant au rassemblement, concernant le départ d’El Hadi Ouled Ali, aucune date n’a encore été fixée.
Juba A.

mardi 9 avril 2013

Le harcèlement policier se poursuit | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Militants du MAK
Le président du MAK s’est entretenu avec les victimes qu’il a assuré de son soutien et de celui du collectif des militants du mouvement autonomiste. Pour le président du MAK cette pratique "dénote la panique qui règne au sommet du régime face la détermination du peuple kabyle à aller dans le sens de sa libération".
09/04/2013 - 11:06 mis a jour le 09/04/2013 - 11:48 par La Rédaction
Mercredi dernier, trois militants du MAK de Tala Atmane, deux étudiants et un lycéen, ont été interpellés par la police près du state Oukil Ouramdane. Après leur avoir demandé de leur montrer les papiers, ils ont été embarqués dans un véhicule de la police et emmenés au commissariat le plus proche, comme de vulgaires criminels. Une fois au commissariat, les policiers ont fait remplir des fiches de renseignements aux jeunes militants qu’ils ont relâchés par la suite sans leur expliquer le motif de leur interpellation.
Le samedi d’après, les trois militants, sont passés devant ledit commissariat, un policier se trouvant au niveau de guérite, les a apostrophés, avant d’appeler un autre policier pour les conduire à l’intérieur du commissariat. Les trois jeunes militants ont subi le même traitement que le mercredi d’avant : ils leur ont rempli à nouveau des fiches de renseignements. Les militants se sont insurgés contre cet abus de pouvoir et ont demandé le pourquoi de cette deuxième interpellation en insistant sur le fait qu’ils n’ont enfreint aucune loi. Un officier leur a répondu : pour le moment vous n’avez rien fait, mais on ne sait jamais à l’avenir.
Aussitôt informé, le président du MAK s’est entretenu avec les victimes qu’il a assuré de son soutien et de celui du collectif des militants du mouvement autonomiste. Pour le président du MAK cette pratique « dénote la panique qui règne au sommet du régime face la détermination du peuple kabyle à aller dans le sens de sa libération ».
La Rédaction

lundi 8 avril 2013

Les « rapports alternatifs » en débat | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Les « rapports alternatifs » en débat

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Dans son exposé se limitant d’abord à l’aspect théorique du concept « rapports alternatifs », Hocine Azem affirmera que « le processus d’élaboration d’un rapport alternatif sur les Traités par les acteurs de la société civile varie selon les pays et leur contexte politique, socio-économique ou culturel. Une première différence majeure est l’existence – ou l’absence – de rapport officiel de l’Etat.
08/04/2013 - 00:05 mis a jour le 08/04/2013 - 11:36 par Saïd Tissegouine
C’est le cadre du Congrès Mondial Amazigh (CMA) et non moins cadre dirigeant du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) qui a occupé, hier, l’espace de la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen pour faire une communication autour du thème « rapports alternatifs ». Et comme de coutume, l’universitaire, Arezki Abboute, prend place à la tribune à côté du conférencier pour placer ses « mots ».
Hocine Azem, secrétaire national du MAK aux relations extérieures, fort de sa longue expérience dans la pratique de la défense des droits de l’Homme, a commencé par donner la définition de « rapports alternatifs » avant d’expliquer dans le détail leurs différentes portées et les différents mécanismes les actionnant.
C’est dans cette dynamique que le cadre du CMA et MAK a mis en avant le rôle et la mission ainsi que le pouvoir des ONG (organisations non gouvernementales ). De même, le conférencier a mis en avant certains cas de confrontation entre les Etats et les ONG et l’intime corrélation existante et nourrie entre eux l’instance onusienne. Hocine Azem a encore expliqué que bien souvent l’ONG s’inscrit en porte-à-faux avec l’Etat d’où justement sa mission de faire un rapport alternatif. « Le rapport alternatif, explique également l’universitaire, Arezki About, signifie donc le rapport contradictoire ». Dans son exposé se limitant d’abord à l’aspect théorique du concept « rapports alternatifs », Hocine Azem affirmera que « le processus d’élaboration d’un rapport alternatif sur les Traités par les acteurs de la société civile varie selon les pays et leur contexte politique, socio-économique ou culturel. Une première différence majeure est l’existence – ou l’absence – de rapport officiel de l’Etat. Quand celui-ci a présenté un rapport, celui de la société civile va plutôt prendre la forme d’un contre rapport qui vise l’évaluation critique des performances publiques en matière de protection et de promotion d’un Traité ». « (…) ».
Promotion et défense des droits de l’homme : C’est dans la recherche de cet idéal, selon le conférencier, que les différents mécanismes sont mis en avant aussi bien par les ONG que les instances onusiennes. C’est aussi pour parfaire ce contexte que des lois dites « internationales » sont élaborées et que ratifient les Etats.
En ce qui concerne l’Algérie, la ratification des lois et conventions internationales la place parmi les pays les plus avancés en matière du respect des droits de l’homme. Cependant sur le plan pratique, le pays est loin d’être le parfait exemple. Le conférencier expliquera cette « contradiction » par le fait que l’Algérie n’assure pas le suivi de sa ratification de la loi ou la convention internationale par l’élaboration d’une loi interne, surtout, sa non apparition dans le journal officiel.
Prenant la parole, encore une fois, à son tour, Arezki About plaidera à ce que le citoyen algérien apprenne à faire valoir ses droits citoyens « même si l’appareil judiciaire algérien souffre des lacunes qu’on lui connaît ».
A l’issue des débats qui se sont avérés chauds, les conférenciers ont admis que ni les pays dits « développés et avancés » ni l’instance onusienne sont loin d’être le modèle de « la justice parfaite » ou « grands respectueux des droits de l’homme ». En effet, à la suite d’une multitude de cas de violation des droits des peuples, la preuve de la suprématie de « l’intérêt économique » sur « les droits de l’homme » a été donnée. De tels exemples, Arezki About finira même par qualifier le rôle de l’ONU d’ « obsolète ».
Ayant jugé sans doute avoir « trop dit », Hocine Azem et Arezki About ont fini par rappeler à l’intention de l’assistance que l’ordre du jour de la rencontre concernait « les rapports alternatifs ». C’est pourquoi aussi, Hocine Azem a développé davantage ce concept qui d’apparence est d’une grande simplicité mais qui demeure dans le fond d’une complexité que seuls les grands initiés peuvent s’y retrouver.

dimanche 7 avril 2013

Réponse de Mouloud Mammeri à l'article : « Des donneurs de leçons » publié par le journal El Moudjahid paru le 20 mars 1980 | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Dans la page culturelle du N° 4579 de votre journal, en date du 20 mars 1980, vous avez fait un article me mettant directement en cause, sous le titre les donneurs de leçons. Le texte contenant un certain nombre de contre-vérités, je vous prierai de faire paraître ce rectificatif dans la même page de votre prochain numéro.
07/04/2013 - 15:52 mis a jour le 07/04/2013 - 15:58 parMurad Irnaten
Les donneurs de leçons
K.B
Les étudiants du centre universitaire de Tizi-Ouzou ont exprimé leur mécontentement il y quelques jours à la suite d’une conférence annulée d’un homme qui, pour prétendre être le chantre de la culture berbère, n’a rien fait de tel comme contribution à son pays que rédiger un travail de « création intellectuelle sur la culture aztèque » avant d’accorder une interview à un quotidien parisien où il confond inquisition chrétienne, monarchie marocaine et islam et la révolution algérienne.
On peut facilement comprendre pourquoi notre jeune génération a tout à gagner en se défiant de tels intellectuels. Les vérités d’un Kateb Yacine ou d’un Malek Haddad, même si elles ne font pas l’unanimité, sont des actes de foi patriotiques, un désir profond de communier.
L’incident que certains milieux ont tenté de récupérer n’a, il faut le dire, aucune commune mesure avec la tournure qu’il a prise.
Les valeurs arabo-islamiques fondamentales de notre société et, principalement de l’islam, qui a trouvé meilleur accueil en Kabylie, n’ont jamais été édifiées sur l’intolérance et le repli sur soi-même.
La Nation algérienne a trouvé son unité dans sa diversité et si, à un moment donné, nous avions jugé avec une grande sévérité les passions non retenues de jeunes enthousiastes certes, au nom de l’arabisation, ils convient par ailleurs, en pareil cas, de dire à ceux qui se réfugient derrière d’autres slogans, d’observer la plus grande vigilance à l’égard de ces slogans.
Au moment où la direction politique, à l’écoute des masses, prend en charge tous les problèmes des citoyens, à fin de les résoudre de manière globale est- jusque –là, notre peuple n’a que faire des donneurs de leçons et particulièrement de gens qui, n’ont rien donner ni à leur peuple ni à la révolution, à des moment, où la contribution de chaque algérien à la cause nationale était symbole de sacrifice total et d’amour de la partie.
La langue arabe- revendication de notre peuple- et notre langue nationale et il est temps qu’elle reprenne la place qu’il lui revient dans les secteurs d’activité du pays. Ne nous pouvons en effet continuer à lier le destin des générations futures et notre indépendance à une langue étrangère qui fut la langue de nos oppresseurs, de notre dépersonnalisation.
L’arabisation, contrairement à ce que pensent certains passéistes bornés et « maccarthystes » de la culture se traduira dans notre vie de tous les jours de façon réfléchie et révolutionnaire et avec l’adhésion de l’ensemble des algériens. L’expérience nous a appris que toute tentative d’imposer quelque chose à notre peuple est vaine et relève de l’irresponsabilité.
La culture algérienne, sortie des ghettos, de ses inhibitions, et de ses interdits-dus le plus souvent à quelques bureaucrates zélés qu’à autre chose-doit renaître grâce à l’apport des algériens qui n’ont pas été engendrés quoi qu’on dise certains dans le berceau de romantique ni dans celui de ceux du royaume du Machrek. Elle est l’expression d’une civilisation arabo-islamique qui s’est fondu harmonieusement dans les traditions et spécificités des peuples d’Afrique du Nord. Les plus grands acquis de notre peuple, ne se sont pas réalisés à coups de slogans ni contre la volonté des masses populaires.
Réponse de Mouloud Mammeri a propos « des donneurs de leçons »
Dans la page culturelle du N° 4579 de votre journal, en date du 20 mars 1980, vous avez fait un article me mettant directement en cause, sous le titre les donneurs de leçons. Le texte contenant un certain nombre de contre-vérités, je vous prierai de faire paraître ce rectificatif dans la même page de votre prochain numéro.
Sur les allégations me concernant personnellement je fais l’hypothèse charitable que votre bonne foi a été surprise et que ce qui d’ailleurs s’appellerait mensonge et diffamation (et serait à ce titre passible des tribunaux) n’a été chez vous qu’erreur d’information. Il va de soi que je n’ai jamais écrit dans « l’Echo d’Alger » l’article mentionné dans votre texte. Il va sans dire que je n’ai jamais eu à refuser de signer le mystérieux manifeste de 1956 que vous évoquez en termes sibyllins.
Je serais heureux néanmoins que cet incident soit pour vous l’occasion de prendre une dernière leçon sur la façon même dont vous concevez votre métier. Le journalisme est un métier noble mais difficile. La première fonction et à vrai dire le premier devoir d’un journal d’information comme le vôtre est naturellement d’informer. Objectivement s’il se peut, en tout cas en toute conscience. Votre premier devoir était donc, quand vous avez appris ces événements (et ne pas dix jours plus tard) d’envoyer un de vos collaborateurs se renseigner sur place sur ce qui s’est passé exactement afin de le relater ensuite dans vos colonnes.
Vous avez ainsi oublié de rapporter à vos lecteurs l’objet de mécontentement des étudiants. Cela les aurait pourtant beaucoup intéressés. Cela leur aurait permis en même temps de se faire une opinion personnelle. Ils n’ont eu hélas droit qu’à la vôtre. Vous auriez pu pourtant leur apprendre qu’il est des Algériens pour penser qu’on ne peut pas parler de la poésie kabyle ancienne à des universitaires algériens.
Nous sommes cependant quelques-uns à penser que la poésie kabyle est tout simplement une poésie algérienne, dont les kabyles n’ont pas la propriété exclusive, qu’elle appartient au contraire à tous les algériens, tout comme la poésie d’autres poètes algériens anciens comme Ben Mseyyab, Ben Triki, Ben Sahla, Lakhdar Ben Khelouf, fait partie de notre commun patrimoine.
En second lieu un journaliste digne (et il en est beaucoup, je vous assure) considère que l’honnêteté intellectuelle, cela existe, et que c’est un des beaux attributs. Attributs de la fonction_ même et surtout quand on écrit dans un organe national : là moins qu’ailleurs on ne peut se permettre de batifoler avec la vérité.
Je parle de la vérité des faits, car pour cela des idées il faut une dose solide d’outrecuidance pour prétendre qu’on la détient. Mais visiblement pareil scrupule ne vous étouffe pas. Avec une superbe assurance et dans une confusion extrême vous légiférez, mieux : vous donnez des leçons. Vous dites la volonté, que vous-même appelez unanime, du peuple algérien, comme si ce peuple vous avait par délégation expresse communiqué ses pensées profondes et chargé de les exprimer. Entreprise risquée ou prétention candide ? Quelques affirmations aussi péremptoires dans la forme qu’approximatives dans le font peuvent être l’expression de vos idées (si l’on peut dire) personnelles. Pourquoi en accabler le peuple ?
Il n’est naturellement pas possible de traiter en quelques lignes la masse des problèmes auxquels vous avez, vous, la chance d’avoir déjà trouvé les solutions. Je vais donc tenter de ramener quelque cohérence la confusion des points que vous évoquez.
Vous me faites le chantre de la culture berbère et c’est vrai. Cette culture est la miennes, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes de la culture algérienne, elle contribue à l’enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous devriez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développée.
Mais, si du moins j’ai bien compris votre propos, vous concéderez comme incompatibles le fait de vouloir le développement de cette culture avec ce qu’en vrac et au hasard de votre plume vous appelez : les valeurs arabo-islamiques, l’indépendance culturelle etc…
Vous êtes naturellement libre d’avoir une pareille opinion. Ce n’est pas la mienne. Je considère personnellement qu’au fonds la culture berbère, qui nous est commun à tous, l’Islam et les valeurs islamiques sont venus apporter un élément essentiel à la définition de notre identité. Je considère que l’Islam des premiers siècles a été un instrument de libération et d’émancipation de l’homme maghrébin. Je pense que par la suite le ciment idéologique de la résistance nationale aux menées espagnoles et portugaises sur nos côtes. Naturellement entre les différents visages qu’il peut prendre dans la réalité j’opte quant à moi pour le plus humain, celui qui est le plus progressiste, le plus libérateur et non pour le visage différent qu’il a pu présenter aux heures sombres de notre histoire.
La contradiction visiblement ne vous gêne pas. « La nation algérienne, écrivez-vous, a trouvé son unité dans sa diversité ». Voilà un sain principe, mais comment le conciliez-vous avec l’article que vous venez de commettre ? Cette diversité que vous êtes fier d’affirmer dans les mots, cela ne vous gêne-t-il pas de la refuser aussitôt dans les faits ? Si je comprends bien, vous voulez-vous donner en même temps le beau rôle d’un libéralisme de principe avec les avantages de la tyrannie idéologique, en un mot être en même temps progressiste dans les termes et totalitaire dans les faits. Ne vous y trempez pas : je genre d’agissement n’a pas la vie longue. On peut tremper tout le monde quelque temps, on peut tremper tout le temps quelques hommes, on ne peut pas tremper tout le monde tout le temps. C’est un autre que moi qui l’a dit au XIXesiècle et l’adage depuis a toujours été vérifié.
Le véritable problème est donc premièrement dans la conception étrange que vous avez de votre métier. Que vous soyez totalitaire c’est votre droit, mais vous concevrez aisément que d’autres algériens préfèrent à la pratique des slogans contradictoires celle de l’analyse honnête. Le véritable problème est deuxièmement dans la vision que vous voulez imposer de la culture algérienne, évoluant entre l’oukase et la déclaration de bonne intention toujours démentie dans les faits. L’unité algérienne est une donnée de fait. Elle se définit, comme incidemment vous l’avez écrit, dans la diversité, et non point dans l’unicité.
A cette dans la diversité correspond une culture vivante. La culture algérienne est, dites-vous, « sortie de ses ghettos, de ses inhibitions et de ses interdits ». Votre article est la preuve éclatante qu’hélas elle y est enfoncée jusqu’au cou. Mais soyez tranquille : elle en a vu d’autres, la culture algérienne, une fois de plus elle s’en sortira. Elle s’en sortira car « toute tentative d’imposer quelque chose à notre peuple est vaine et relève de l’irresponsabilité ». C’est votre propre prose. Dommage que vous n’y croyiez pas !
Mouloud Mammeri
source : Revue Awal, 1990, édition spéciale, Hommage à Mouloud Mammeri, pp. 142-146.