http://makkabylie.blogspot.fr/

dimanche 3 mars 2013

Hommage à Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)


Hommage à Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)

03/03/2013 - 18:01

AT-YANNI (SIWEL) — « Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra , je partirai avec la certitude chevillée que quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants.» Mouloud Mammeri


Mouloud Mammeri, Mohand Ouharoun et Tahar Djaout, trois chantres de la reconquête de l’identité confisquée. Le premier meurt dans un accident suspect, le second meurt après onze années de prison et de torture à la suite de l'affaire des poseurs de bombes et le dernier meurt assassiné par les hordes terroristes, aujourd'hui amnistiées par le régime algérien.(PH/DR)
Mouloud Mammeri, Mohand Ouharoun et Tahar Djaout, trois chantres de la reconquête de l’identité confisquée. Le premier meurt dans un accident suspect, le second meurt après onze années de prison et de torture à la suite de l'affaire des poseurs de bombes et le dernier meurt assassiné par les hordes terroristes, aujourd'hui amnistiées par le régime algérien.(PH/DR)
Qui était Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar) 

Mouloud Mammeri est un écrivain, poète, anthropologue et linguiste kabyle. Il est né en Kabylie, le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun dans la confédération des At-Yanni. Il est décédé le 26 février 1989, à la suite d’un accidente de voiture "douteux", à son retour d’un colloque au Maroc (Oujda) sur l’identité amazighe. 

Les circonstances de son décès, officiellement du à la chute d’un arbre sur sa route, mat le doute dans l’opinion publique kabyle qui reste persuadée que c’est le pouvoir algérien qui l’a fait assassiner pour l’empêcher de continuer l’immense travail qu’il avait entamé pour la reconquête de l’identité amazighe, un travail précurseur qui servira à la société kabyle et amazighe et qui servira de base à des générations entières d’étudiants et de militants kabyles. 

Mouloud Mammeri avait aussi et surtout le « désavantage » de recréer les liens, rompus par la colonisation d’abord puis par les Etats Nord-Africains, entres les amazighs des diverses régions de Tamazgha, remettant dangereusement en lien, les Kabyles, les Mozabites, les Chaouias avec les Touaregs d’Algérie comme avec ceux du Mali ou du Niger, de même qu’avec les Chelhas, les Rifains et les amazighs du Maroc pu encore les amazighs de Libye, ce qui n’était du gout des régimes arabistes de tous ces nouveaux Etats. 

Sa mort, survenue en 1989, à un moment propice, laissera beaucoup de monde septique sur le caractère naturel de sa survenue. 
Né dans un village de haute montagne, dans la Kabylie du majestueux Djurdjura, Mouloud Mammeri fréquente l'école primaire d’At -Yanni . A onze ans, il part au Maroc, chez son oncle et entre au lycée « Gouraud » de Rabat. Quatre ans plus tard, de retour à Alger, il entre au lycée « Bugeaud » et intègre ensuite le lycée « Louis Le Grand », à Paris. 

A l’instar de la plupart de ses congénères, il est mobilisé en 1939 et revient une année après en 1940. Après le débarquement américain, il est à nouveau mobilisé en 1942 et participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. A son retour, il passe et réussit le concours de professorat de lettres à Paris et rentre en Algérie en 1947où il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman en 1952 : « La Colline oubliée », qui sera immédiatement suivi du sommeil du juste, les deux romans sont étroitement liés au colonialisme et à la guerre d’Algérie. 

Le courant arabiste l’accablera pour ses romans qu’il a situé en Kabylie, lui reprochant une « localisation géographique mettant en avant la Kabylie» des romans qui retracent la vie des villageois durant la guerre mondiale, la mobilisation de force et le colonialisme en Kabylie. Il s’en défendra en précisant qu’il ne pouvait raconter que ce qu’il avait vu et vécut et qu’en l’occurrence, il n’y pouvait rien s’il avait vécu tout cela en Kabylie et que ce n’était en aucun cas prémédité. Mais les germes de l’anti berbérisme avaient déjà pris depuis la crise anti-berbère de 1949 où le simple fait de revendiquer une Algérie algérienne, et non exclusivement arabe, relevait du crime de lèse-majesté tandis que, cinq ans plus tard, la guerre d’Algérie se passera quasi exclusivement dans les massifs de Kabylie et des Aurès, en plein pays Berbère. 

Ignorant les préjugés et les procès d’intention, quand la guerre d’Algérie éclate en 1954, soit deux années après la publication de la « Colline oubliée » et du « Sommeil du juste », Mouloud Mammeri met sa plume au service de la révolution algérienne et du FLN et signe d véritables réquisitoires sous le pseudonyme de « Brahim Bouakkaz » qu’il publie dans le journal « L'espoir d'Algérie ». Sa superbe plume servira la voix des combattants de la liberté pour l’Algérie à travers les lettres adressées à l'ONU sous le pseudonyme de « Kaddour » où il dénonce les exactions de l’armée coloniale. 

En 1957, après avoir écrit le « Le fœhn » à la suite de la bataille d’Alger, sous pressions et menace sur trois membres de sa familles déjà emprisonnés, Mouloud Mammeri quitte l’Algérie et se rend au Maroc. Il y restera jusqu’en 1962 où il reviendra en Algérie pour enseigner l’ethnologie à l'université d'Alger, tout en enseignant en parallèle, de manière officieusement, le berbère. En 1973, avec l’émergence de plus en plus affirmée du Mouvement culturel Berbère (MCB), l’Etat algérien, plus que jamais arabiste, arrêta cet élan berbériste attribué à la valorisation scientifique de la dimension berbère et arrêtera les cours sauvage de berbère définitivement en 1973. 

Mouloud Mammeri sera directeur du CRAPE ( Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques ) de 1969 à 1979 et sera membre de l’Union des Ecrivains Algériens, jusqu’en 1966. Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète kabyle Si Mohand u Mhand. En 1980, c'est l'interdiction de sa conférences àTizi-Ouzou surcette poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère de Tizi-Ouzou . 

Cette interdiction mettra le feu aux poudre de la contestation identitaire en Kabylie à la suite laquelle il sera la cible privilégiée d'une campagne de dénigrement à laquelle il ne lui sera même pas permis de répondre par voie de presse, notamment à l’article intitulé « Les donneurs de leçons » en date du 20 mars commis du par le rédacteur en chef du journal de l’Etat algérien El moudjahid. Les étudiants et militants berbériste du MCB se feront le relais en tirant des centaines d’exemplaire à la ronéo. La mise au point, sera publiée plus tard dans « Le Matin de Paris » et une revue marocaine du nom de « Amazigh Revue ». 

En 1982, avec le soutien de Pierre Bourdieu, , il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) ainsi que la revue Awal ( parole). Il animera également des séminaires sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Cet itinéraire scientifique lui permettra de rassembler une somme considérable d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes qui seront à la base de toute la recherche berbérisante. 

En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne. C'est au retour d'un colloque sur l'identité amazighe au Maroc que Mouloud Mammeri meurt, le 26 février 1989, d'un accident de la circulation en percutant...un arbre 

La plus célèbre des citations de Mouloud Mammeri 

« Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra , je partirai avec la certitude chevillée que quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants.»

L'œuvre de Mouloud Mammeri: 

Romans 

• La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009071); Paris, Folio Gallimard, 1992 (ISBN 9782070384747). 
• Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009081). 
• L’Opium et le bâton, Paris, Plon, 1965, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009063), Paris, La Découverte (ISBN 2707120863) et 1992 (ISBN 9782707120861). 
• La Traversée, Paris, Plon, 1982, 2nde édition, Alger, Bouchène, 1992. 

Nouvelles 

• « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon, « La table ronde », n°72. 
• « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957, PP. 33-67. 
• « La Meute », Europe, Paris, N°567-568, Juillet-Août 1976. 
• « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N°49, PP. 67-80. 
• « Le Désert Atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 août 1981. 
• « Ténéré Atavique », Paris, 1983, Revue Autrement N°05. 
• « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine; Paris, 1992, La Découverte (ISBN 270712043X). 

Théâtre 

• « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982, 2nde édition, Paris, pièce jouée à Alger en 1967. 
• « Le Banquet », précédé d’un dossier, « la mort absurde des aztèques », Paris, Librairie académique Perrin, 1973. 
• « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987, Laphomic, M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout, pp. 62-94. 

Traduction et critique littéraire 

• « Les Isefra de Si Mohand ou M’hand », texte berbère et traduction, Paris, Maspero, 1969, 1978 (ISBN 046999278) et 1982 (ISBN 0052039X); Paris, La Découverte, 1987 (ISBN 001244140) et 1994 (ISBN 013383388). 
• « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris, Maspero, 1980 (ISBN 2707111503); Paris, La Découverte, 2001 (ISBN 978-2707134264). 
• « L ‘Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984 (ISBN 273510107X). 
• « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989. 
• « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas. 
• « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980. 

Grammaire et linguistique 

• « Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976. 
• « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988 (ISBN 001443038).
• « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967. 
• « Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt », Imedyazen, Paris, 1980. 
• Revue « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal 

Etudes dans des périodiques 

• La société berbère, Rabat, 1938-1939, Aguedal n° 5 et 6 (1938) et n° 1 (1939) 
• Evolution de la poésie kabyle, Alger, 1950, Revue Africaine n° 422-423, pp. 125-148. 
• Si Ibn Khaldoun revenait parmi nous, Alger, 1963, Révolution Africaine n° 14 du 4 mai 1963. 
• Si Mohand ou Mhand, Le Caire, 1968, Œuvres afro-asiatiques, V.1, N° 1, mars 1968. 
• Littérature orale : l’Ahellil, Alger, 1973, Libyca, tome XXI. 
• Culture savante et culture vécue en Algérie, Alger, 1975, Libyca, tome XXIII, pp.211-219. 
• La littérature berbère orale, Paris, 1977, Les Temps Modernes, n° 375 bis, du 06 octobre 1977, pp. 407-718. 
• Problèmes de prosodie berbère, Alger, 1978, SNED, Actes du Deuxième Congrès international d’Etudes des cultures de la Méditerranée occidentale, tome II. 
• L’Ahellil du Gourara, Alger, 1982, OPU, Actes de la Table Ronde, CRAPE. 
• Le berbère à l’Université, rien de nouveau (avec S.Chaker), Tizi-Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1. 
• Après trois ans, Tizi Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1. 
• Culture du peuple ou culture pour le peuple, Paris, 1985, Awal, n°1, pp.30-57. 
• L’expérience vécue et l’expérience littéraire en Algérie, Montréal, 1985, Revue Dérives, pp.7-24. 
• L’imaginaire éclate de Jean Amrouche, Marseille, 1985, Editions du Quai de Marseille, Actes du Colloque Jean Amrouche, l’Eternel Jugurtha, Rencontres méditerranéennes de Provence, 17-19 octobre 1985. 
• Les mots, les sens et les rêves ou les avatars de tamurt, Paris, 1986, Awal, n°2. 
• Aventures et avatars de la modernité en pays de tiers-monde, Paris, 1986, Table ronde sur modernité et traditions dans les sociétés berbères, CERAM. 
• Une expérience de recherche anthropologique en Algérie, Paris, 1989, Awal. 
• Faut-il écrire spécifique, Oujda, 1989, Conférence donnée à Oujda, Université Mohammed 1er, février 1989. 
• Y a-t-il des caractères spécifiques de l’oralité ? Conférence préparée pour le Colloque international sur l’oralité africaine, CNEH, 12-15 mars 1989, in M.Mammeri, 

SIWEL 031801 MAR 13

samedi 2 mars 2013

Soutien aux grévistes de la faim de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Ainsi, la première résolution "culturelle" de la nouvelle année consiste à fermer l’Institut des Beaux Arts. Les services de Khalida Toumi s’attaquent aux futurs artistes en tentant de les museler et en leur ôtant toute liberté de création, synonyme d’une société qui évolue.
02/03/2013 - 20:01 mis a jour le 02/03/2013 - 20:01 parBouaziz Ait Chebib

TIMANIT I TMURT N YIQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

La corruption, la violence, la répression et l’intimidation constituent les points cardinaux du programme du régime algérien qui à l’image de tous les régimes coloniaux, s’acharne contre la culture qu’il considère, et à juste titre, comme un des éléments décisifs entraînant la chute des régimes illégitimes.
Bourrage des crânes, verrouillage médiatique, violations des droits élémentaires, la machine répressive de Bouteflika et ses parrains militaires redouble de férocité et d’ingéniosité pour asseoir l’ignorance couplée au fanatisme religieux, condition siné-qua-non pour duper les citoyens et les amener à un état de déliquescence sans retour possible.
Ainsi, la première résolution "culturelle" de la nouvelle année consiste à fermer l’Institut des Beaux Arts. Les services de Khalida Toumi s’attaquent aux futurs artistes en tentant de les museler et en leur ôtant toute liberté de création, synonyme d’une société qui évolue. En parfaite exécutante des basses besognes du clan d’Oudjda, Khalida Toumi, avec le zèle qui caractérise les kabyles de service, emboîtant le pas à son homologue Ouyahia, se montre plus royaliste que le roi en accomplissant la mission infâme de réprimer et de renvoyer, en toute illégalité, les étudiants du seul institut spécialisé en arts dramatiques en Algérie.
Cette attitude scélérate nous renseigne, si besoin est, sur les desseins obscurantistes du régime algérien à travers sa politique anti-culturelle qui n’a d’autre but que d’asservir les peuples d’Algérie à travers une dépersonnalisation active, entamée par la colonisation française.
Le MAK qui élève la culture au rang des premiers besoins de l’Homme, condamne cette atteinte à la dignité des étudiants, apporte son soutien indéfectible aux grévistes de la faim et indexe les instances internationales qui demeurent inertes face à l’un des régimes les plus corrompus, racistes et dictatoriaux de la planète.
Kabylie, le 03 mars 2013
Bouaziz Ait Chebib, président

Mouloud Mammeri: images d'un colloque international à la Maison de la culture - YouTube


Publiée le 2 mars 2013
Kabylie - Culture - Université
Un colloque scientifique de deux jours à Tizi-ouzou sur l'oeuvre de Mouloud Mammeri
Tizi-ouzou, 2 mars 2013 - Un Colloque scientifique sur l'œuvre de Mouloud MAMMERI au titre un peu alambiqué '' «De la Voix à la Lettre ou le dialogue des cultures : du particulier à l'universel, du Même à l'Autre à travers Soi» a débuté samedi à la Maison de la culture de Tizi-ouzou qui porte son nom. Il est question au cours de ce colloque, de deux jours et qui se déroulait samedi en français, de beaucoup de conférences sur la vie et l'oeuvre de Mouloud Mammeri. L'évènement est organisé par la direction de la culture et la Maison de la Culture « Mouloud Mammeri » en collaboration avec l'Université « Mouloud Mammeri » de la wilaya de Tizi-Ouzou. Une exposition se tenait en même temps dans le hall de la grande salle où se tiennent les travaux du colloque. Mouloud Mammeri a été à l'origine d'un renouveau de la culture kabyle et amazighe en général. Il est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, dans la région des Ath Yenni. Il est décédé dans un accident de la route le 26 février 1989 à in Defla. Son oeuvre est composée de romans et d'ouvrages scientifiques et de recherche dont les plus connus sont la colline oubliée, le sommeil du juste, Poèmes kabyles anciens, Les iséfras, Machaho, l'Opium et le bâton, Innayas Cheikh Mohand et Tajarumt netmazight.(BMS)

Belkacemi Mohand Said - 0772.13.88.88 - kabylienews@yahoo.fr
http://kabylie.unblog.fr/

Vers l'indépendance de la Kabylie et de toutes les nations sans État !


Vers l'indépendance de la Kabylie et de toutes les nations sans État !

sam, 2013-03-02 16:46 -- Anzar Djabri
Au nom de ma p'tite personne, en tant que simple citoyen de ce bas bas-monde, je voudrais émettre à l'attention de qui de droit les dix points qui vont suivre :

Primo, je salue les différentes initiatives positives des uns et des autres qui vont, sans tergiversation aucune, dans le sens de la fondation d'un État "kabyle" amazigh et souverain.

Secundo, je salue les actions entreprises pour le soutien de l'État de l'Azawad et de ses populations.

Tertio, je salue, particulièrement, les initiatives positives de Ferhat, notamment l'appel à la confection d'un symbole distinctif pour le futur État "kabyle", en l’occurrence un drapeau. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec lui sur tout pour reconnaître la justesse de certaines de ses démarches. Je fais abstraction de tout ce que je peux lui reprocher – une tonne de choses, et je le soutiens dans ce que j'estime être bon et juste. Le temps n'est pas aux litiges futiles mais à l'union constructive.

Quarto, ne pas reconnaître les bonnes initiatives et ne pas soutenir ce qui va dans le sens de ses propres convictions, c'est faire preuve d'une infinie fausseté.

Quinto, un frère est un frère et le linge sale se lave en famille.

Sexto, une grande organisation fédératrice amazighe devrait être créée. Ce serait la renaissance du MCB. Pour ce faire, on devrait organiser un grand congrès amazigh réunissant tous les acteurs positifs. Il faudrait aller au delà de la politique. Ce qui compte c'est la cause, si cause il y a.

Septimo, on devrait, aussi, aller vers la création d'une organisation internationale, parallèle à l'ONU, pour défendre les droits innés des nations sans État.

Octavo, toute armée locale sera isolée, discréditée et anéantie par les néo-colonisateurs qui font la pluie et le beau temps dans ce bas bas-monde.

Nono, si l'on sème le vent, s'attend-on à récolter du blé ?

Decimo, trop de mal a été fait entre des gens prétendant défendre les mêmes principes. Nous devons transcender tous nos maux qui nous gangrènent et nous empêchent de nous entendre sur quelque chose.
Si cette tendance se poursuit, les siècles avenir diront ceci : Il y avait un peuple ici qui était incapable de fonder un État depuis ses premiers pas en Afrique du Nord jusqu’à sa mort.

Mes salutations fraternelles à toutes celles et à tous ceux qui sèment le bien et l'espoir et mes révérences particulières aux femmes et aux hommes de terrain !

Bien cordialement,
Anzar Djabri,
Indépendantiste et désobéissant amazigh

Montréal,
Le 28 février 2013

A Genève, le CERD épingle l'État algérien sur la question amazighe... - TAMAZGHA le site berbériste


A Genève, le CERD épingle l'État algérien sur la question amazighe...
Le CERD rend public ses recommandations.
samedi 2 mars 2013
par Masin
Dans ses observations finales sur le rapport présenté par l’État algérien, le CERD pointe plusieurs discriminations dont sont victimes Imazighen ainsi que leurs langue et culture. Plusieurs de ses recommandations portent justement sur la question amazighe.


Tamilla Aït-Ali (Tamazgha) au Palais des Nations

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) a clos les travaux de sa quatre-vingt-deuxième session le 1er mars 2013. Depuis le 11 février, début de la session, le CERD a eu à examiner les rapports de l’Etat algérien, de la Fédération de Russie, du Kirghizistan, de la Slovaquie, de Maurice, de la Nouvelle-Zélande et de la République dominicaine.

Le Comité a eu à adopter ses observations finales pour la présente session concernant l’application par de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale par les sept pays susmentionnés.

Au cours de la session, le Comité a tenu deux réunions publiques informelles avec des représentants d’organisations non gouvernementales, parmi lesquelles fait partieTamazgha, au sujet des situations prévalant dans des pays dont les rapports figuraient à l’examen de la présente session.

Les 13 et 14 février, le CERD a examiné les quinzième à dix-neuvième rapports périodiques de l’Algérie (CERD/C/DZA/15-19), présentés en un seul document, et le 25 février 2013, il a adopté les observations finales concernant l’Etat algérien, rendues publiques le 1er mars.

Plusieurs sujets d’inquiétude ont été exprimés par les experts du CERD et al question amazighe a été largement évoquée dans les observations finales du CERD.
Ainsi, "nécessité d’établir des statistiques sur la composition ethnique s", "promotion de la langue amazighe", "Promotion des droits économiques, sociaux et culturels des Amazighs", "Droit d’utiliser les prénoms amazighs" et "Situation des femmes, en particulier amazighes" apparaissent dans les préoccupations du CERD.

En effet, l’État algérien refuse toujours de fournir les statistiques de la composition ethnique de la "société algérienne" et ce malgré l’insistance du CERD sur l’importance de de telles statistiques. Pourtant cette exigence fait partie des principes directeurs pour l’établissement des rapports présenté au CERD. En 2001 déjà, lors de sa 58ème session, le CERD avait demandé à l’État algérien de fournir des données estimatives sur la composition de la population.

Concernant la promotion de la langue amazighe, le CERD "se dit préoccupé par l’information faisant état du nombre insuffisant d’enseignants qualifiés et de matériel didactique ainsi que de la suppression de cet enseignement dans plusieurs communes. Il regrette aussi que la langue amazighe n’est pas encore reconnue comme langue officielle l’excluant ainsi de la sphère publique telle que l’administration ou l’appareil judiciaire malgré son statut de langue nationale". Le Comité semble bien prendre en compte les informations que Tamazgha lui a fournies dans son rapport. Dans ses observations finales, le CERD encourage ardemment l’État algérien à "assurer l’enseignement de la langue amazighe à tous les niveaux d’éducation et instituer la langue amazighe comme langue officielle en vue de renforcer sa promotion sur toute l’étendue du territoire". Dans son rapport, Tamazgha a montré que moins de 2,15% des élèves scolarisés dans les écoles algériennes bénéficient de l’enseignement de la langue amzighe.

A propos du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), le CERD se dit préoccupé par le manque d’information sur la consultation et la participation des Amazighs à ses activités ainsi que sur leur impact réel dans la promotion des droits des Amazighs. C’est pourquoi l’instance onusienne recommande que le rôle et les activités du HCA soient renforcés tout en s’assurant que ces activités soient menées pour et avec les Amazighs dans le respect de leurs droits et libertés.

La question des prénoms amazighs interdits par certaines administration d’état civil algériennes n’a pas échappé aux experts du CERD qui se sont dit préoccupés du fait que dans certaines communes, les officiers de l’état civil refusent de procéder à l’enregistrement des prénoms amazighs sous prétexte qu’ils ne figurent pas sur "la liste des prénoms à caractère algérien". Le Comité recommande à l’État algérien de "prendre les mesures nécessaires pour assurer qu’en fait et en droit tous les Algériens aient le libre choix des prénoms de leurs enfants et puissent les inscrire auprès de l’officier de l’état civil sans discrimination aucune".
A ce propos, la délégation algérienne qui s’est rendue à Genève, et par la voix du représentant du HCA, Hachemi Assad, a déclaré que le HCA est entrain de travailler sur une liste de 500 prénoms amazighs qui seront rajoutés à la liste déjà existante de "prénoms à caractère algérien". Mais le problème demeurera puisque les prénoms amazighs ne sauront être limités à 500 ou même 1000 prénoms. Et qu’en sera-t-il des parents qui voudront inventer de nouveaux prénoms à donner à leurs nouveau-nés ?

Le CERD recommande à l’État algérien de poursuivre ses efforts visant à promouvoir les droits des femmes, en portant une attention particulière aux femmes amazighes. En effet, les membres du CERD sont inquiets que "les femmes amazighes sont exposées au risque d’une double discrimination basée sur l’ethnicité et le genre".

. Enfin les membres du CERD se sont dits inquiets "de la persistance des stéréotypes racistes et parfois des discours haineux contre les Amazighs, les demandeurs d’asile, les réfugiés et les Africains sub-sahariens".

Dans la salle des conférences du Palais Wilson, lors de l’audition de la délégation algérienne

Il est par ailleurs à déplorer que le CERD n’a pas évoqué les discriminations religieuses qui sont pourtant nombreuses. Rien que Tamazgha dans son rapport a pointé des discriminations graves qui figurent pourtant dans les textes législatifs algériens (l’exemple de la Kafala ou encore la réglementation régissant le mariage des algériennes à des étrangers). Il est facile à comprendre, même sans les éléments fournis dans le rapport deTamazgha, que l’État algérien est un État où règne l’hégémonie de l’islam et où les non-musulmans ne sont pas les bienvenus. (voir rapport de Tamazgha, pages 16 et 17)

Même si l’injustice et la discrimination que subissent Imazighen ne se résument pas à ce que le CERD a pointé du doigt, mais il faut reconnaître que les experts de cette instance onusienne ont mis mal à l’aise la délégation du gouvernement algérien qui s’est rendue à Genève pour dire que "tout va bien en Algérie", et leurs observations finales montrent à quel point l’État algérien est anti-amazigh.

Ceci étant dit, ce ne sont pas les recommandations du CERD ou d’une quelconque instance internationale qui pourront changer le sort des Imazighen qui sont les seuls à même de pouvoir renverser la situation qui règne en Afrique du Nord et aller vers la libération de leur territoire injustement occupé par des régimes arabo-musulmans qui ont programmé l’éradication de l’amazighité. Seul un véritable combat de libération nationale est en mesure de conduire à la fin des injustices qu’Imazighen subissent depuis des siècles. Ce qui ne nous empêche pas d’accueillir avec satisfaction les recommandations du CERD, et d’autres organes, qui interpellent l’État algérien, ou d’autres États d’ailleurs, sur la question amazighe.

Masin Ferkal.
Observations finales et recommandations du CERD sur le rapport de l’État algérien

mardi 26 février 2013

Répression et diffamation : ultime recours d'un régime finissant | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
26/02/2013 - 09:27 mis a jour le 26/02/2013 - 09:27 parBouaziz Ait Chebib
Le gouvernement provisoire kabyle (GPK) a lancé un appel à la confection d’un drapeau kabyle. Pris de panique, le pouvoir à travers une certaine presse, a lâché sa meute pour diaboliser Ferhat Mehenni en allant jusqu’à annoncer sa déchéance de la nationalité algérienne.
Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
L’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert. Les libertés individuelles et collectives sont quotidiennement violées par le pouvoir qui ne tolère aucune forme d’opposition. Au lieu de prendre en charge les doléances des citoyens, il poursuit sa politique répressive.
Les libertés syndicales arrachées de hautes luttes par les travailleurs sont bafouées. Des syndicats autonomes activent depuis des années sans agrément. Pis encore, le ministère concerné, ne leur a même pas délivré un récépissé d’enregistrement.
Hier, un rassemblement pacifique des syndicalistes devant le ministère du travail a été réprimé. Une dizaine de syndicalistes ont été embarqués de force par la police au commissariat.
Le MAK qui est un mouvement profondément démocrate, dénonce cette barbarie qui caractérise les Etat voyous et se solidarise avec tous les syndicalistes victimes de la répression étatique.
Le sud d’Algérie qui s’insurge contre la discrimination qui le frappe dans tous les domaines de la vie, amplifie la peur du régime raciste d’Alger, déjà terrifié par les avancées du MAK.
L’Algérie, une nation artificielle, est menacée de désintégration à cause d’un régime totalitaire qui est prêt à tout sacrifier pour assurer sa pérennité.
Le MAK est plus que jamais déterminé à libérer la Kabylie du néocolonialisme algérien. Par ailleurs, il apporte son soutien à tous les peuples d’Algérie qui aspirent à leur émancipation.
Kabylie, le 26 février 2013
Bouaziz Ait Chebib, président

lundi 25 février 2013

Les étudiants en sciences infirmières et les vétérinaires en grève | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Bgayet
Les étudiants préparant la licence en sciences infirmières de la faculté de médecine sont aussi entrés en grève pour demander une multiplication des spécialités de cette nouvelle filière et la possibilité de continuer les études pour l’obtention du master et du doctorat du moment que celle-ci fait partie du système LMD.
25/02/2013 - 15:58 mis a jour le 25/02/2013 - 15:58 par Massidida
Bgayet, la neige et le vent galcial de cet hiver sont associés au vent de la protestation. Les fonctionnaires de la direction des œuvres universitaires de l’université Abderrahmane Mira de Bgayet poursuivent leur mouvement de protestation en observant, à l’appel de leur syndicat SNAPAP, une autre grève de 4 jours dès ce lundi pour, non seulement demander une revalorisation de leurs salaires et l’intégration des contractuels, mais aussi pour exiger une liberté syndicale après notamment qu’une dizaine de leurs cadres syndicaux aient été estés en justice par l’employeur.
Les étudiants préparant la licence en sciences infirmières de la faculté de médecine sont aussi entrés en grève pour demander une multiplication des spécialités de cette nouvelle filière et la possibilité de continuer les études pour l’obtention du master et du doctorat du moment que celle-ci fait partie du système LMD. D’ailleurs bizarrement, ces étudiants poursuivent la même formation que ceux de l’école paramédicale dont le diplôme obtenu est technicien de la santé alors que ces universitaires auront une licence qui ne servira, dans leur vie active, qu’à prodiguer des soins médicaux au même titre que les premiers cités.
De leur côté, les vétérinaires ont entamé une grève de trois jours pour demander de meilleures conditions de travail. Pour accomplir au mieux leur mission, ils doivent être pourvus de moyens nécessaires ceci dans le cadre d’une assurance qualité que préconise la tutelle sans en prévoir le minimum, à savoir les tenues de travail adéquates, les véhicules pour les déplacements et autres outils de travail.
Massidida

dimanche 24 février 2013

Bouaziz Ait Chebib à Tawrirt Muqran : « Les Kabyles doivent mettre en valeur le drapeau kabyle » 24/02/2013 - 14:55


Bouaziz Ait Chebib à Tawrirt Muqran : « Les Kabyles doivent mettre en valeur le drapeau kabyle »

24/02/2013 - 14:55

TAWRIRT-MUQRAN (SIWEL) — Sur invitation de la section locale du mouvement, le président du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Ait Chebib, a animé le 22 février à 16h 30 un meeting populaire au village Tawrirt Muqran dans la commune de Larvaâ Nat Yiraten.


La délégation du MAK lors du recueillement  sur les tombes des victimes du Printemps noir. PH/DR
La délégation du MAK lors du recueillement sur les tombes des victimes du Printemps noir. PH/DR
À la tête d'une délégation composée de MM. Mourad Imache, Azwaw Hadjaz et Dhafa Khenane, le président du MAK a été accueilli par les militants de la section locale et le comité du village de Tawrirt Muqran. Dans une ambiance conviviale, le meeting a été entamé par une prise de parle du père du martyr du printemps noir, Mokrabe Azeddine. celui-ci, a salué le MAK pour son travail et sa détermination à entretenir la mémoire collective du peuple kabyle. il dira : " le MAK est la seule organisation à honorer la mémoire des martyrs du printemps noir. il mérite tout note respect et notre soutien car il lutte conte l'oubli. Son combat est le nôtre. 

Ensuite, c'est le président du MAK qui a développé le projet de son mouvement. Dans son discours, il a abordé toutes les questions relatives à l'actualité, à l'histoire de la Kabylie tout en se projetant dans l'avenir à travers le droit du peuple kabyle à l'autodétermination. Pour le président du MAK, le peuple kabyle n'est pas une création du MAK. Il a existé depuis la nuit des temps avec un territoire, une civilisation et une souveraineté. À travers notre combat, il s'agit tout simplement d'un retour à la source pour permettre à la Kabylie de prendre son destin en main". 

Mettant en lumière les valeurs ancestrales qui font l'objet d'étude et d'éloge de la part de plusieurs grands sociologues, le président du MAK a insisté sur la laïcité: c'est une valeur kabyle séculaire qui constitue le point cardinal de l'organisation sociopolitique de la Kabylie. Contrairement à l'image antireligieuse que le DRS et leurs relais islamistes veulent lui coller, le MAK est mouvement profondément laïque qui fait de la liberté de culte et de conscience un principe non négociable. La laïcité est combattue par le pouvoir car elle l'empêche d'instrumentaliser la religion à des fins politiques et abjectes". 

Accentuant son intervention sur le capital humain qu'il a présenté comme la base du développement, il dira: le peuple kabyle ne peut plus supporter l'école algérienne qui le dépersonnalise. il est le droit d'avoir sa propre école qui sera un lieu de rayonnement scientifique. Conscient du fait que c'est le savoir qui nous sauvera, alors nous n'avons pas d'autre choix que de nous doter d'une école kabyle dont l'avènement est subordonné à l'avènement d'un Etat Kabyle". 
Revenant sur la question linguistique et identitaire, le président du MAK dira que l'Algérie est officiellement un pays arabe. la pseudo-reconnaissance de tamazight relève d'une tromperie car le pouvoir continue à mépriser dans tous les domaines de la vie publique au profit de la seule langue officielle: l'arabe. Notre langue réclame son propre Etat pour ne pas disparaître. Elle ne peut plus compter sur ses négateur pour son développement". 

Le volet sécuritaire a été abordé. Bouaziz Ait Chebbi, a accusé le pouvoir d'être le géniteur d'Al-Qaïda en Kabylie. "Les kidnappings, les actes terroristes, les deux de forêts ... sont l'ouvre du pouvoir qui pratique le chantage sécuritaire pour faire abdiquer le peuple kabyle. Le peuple kabyle est en mesure d'assurer sa propre sécurité dans le cadre d'un Etat kabyle qui sera au service du citoyen à l'inverse de l'Etat algérien qui asservit ses citoyens". 
Le président du MAK a déploré le fait que l'emblème amazigh créé par le Kabyle Bessaoud Mohand Aarav, est hissé dans toutes les manifestations des amazighs en Afrique du nord sauf en Algérie. " À l'exception du MAK qui le brandit, cet emblème qui fait notre fierté et incarne notre identité millénaire, est boudé par les siens. J’appelle les kabyles à faire preuve de dignité en mettant en avant notre drapeau". 

Abordant les élections présidentielles, Bouaziz Ait Chebib a déclaré: nous ne reconnaissons pas ce régimes ni son personnel politique. Donc, les prochaines mascarades présidentielles, seront rejetées par le peuple kabyles". Le pouvoir a l'habitude de détourner l'opinion des questions de fond avec des projets fictifs telle que la révision constitutionnelle: aucune constitution émanant d'un régime que nous ne reconnaissons pas ne peut nous intéresser. en dehors, de l'Autodétermination, tout ce qui se fait et se dit au sommet de l'Etat ne concerne ni de près ni de loin le peuple kabyle. Le prochain leurre constitutionnel sera nul et non-à-venu pour le peuple kabyle." 

Le président du MAK a conclu son discours en réitérant le soutien du peuple kabyle au peuple frère d'Azawad son combat libérateur tout en incitant les deux partis kabyles, le RCD et le FFS à se solidariser avec les touaregs comme ils l'ont toujours fait avec les palestiniens. A la fin du meeting, la délégation du MAK est allée se recueillir sur les tombes des deux martyrs du printemps noir Mokrabe Azeddine et Hammache Arezqi, en compagnie de leurs familles et des villageois. Un geste fortement apprécié par la population de Tawrirt-Muqran. 

aai 
SIWEL 24 1455 FEV 13 

Pour Algérie-patriotique : A chaque mensonge nous répondrons par plusieurs vérités


Pour Algérie-patriotique : A chaque mensonge nous répondrons par plusieurs vérités

24/02/2013 - 12:46

ALGER (SIWEL) — Les fils de généraux algériens infestent la toile. Derrière des pseudos, ils tentent de redorer l’image de leurs parents. Ils savent que même s’ils ont fait main-basse sur les journaux, ils n’en peuvent rien devant la technologie. Ils ne peuvent pas contrôler le Net. Et pour compenser cet handicape, ils essayent de polluer l’internet avec des sites insipides, tel que Algeriepatriotique.


Les généraux algériens impliqués dans plusieurs affaires crilminelles. PH/DR
Les généraux algériens impliqués dans plusieurs affaires crilminelles. PH/DR
Par : Amnay Ait Ifilkou 

A travers notre réponse à Algeriepatriotique, nous n’avons que poser des questions au fils de Khaled Nezzar. Des questions que posent tous les Algériens, victimes de sa politique et de la terreur islamiste. Aucune réponse n’est apportée à nos interrogations, mais TRIAL sera la pour combler le vide de la Justice algérienne et rendre justice aux victimes. Le MAK-GPK n’a pas de temps à perdre avec des rejetons de cette catégorie d’Algériens impliqués jusqu’au cou dans des affaires criminelles. Nezzar est accusé de pas moins que de crimes de guerre. Ce qui est, aux yeux de la Justice, un fait gravissime, et qui mérite, outre mesure, traitement juridique et judiciaire à la hauteur des faits dont il serait responsable. 

La progéniture des généraux algériens, responsables du chaos que vit le pays, doivent savoir qu’au sein du MAK-GPK, que dirige le grand militant M. Ferhat Mehenni, l’argent n’a pas de place. Ils doivent savoir que nous, les militants kabyles engagés dans le MAK-GPK, ne blanchissons pas l’argent volés par nos parents. Ils doivent savoir que ne nous sommes pas des drogués, et aucun militant n’est impliqué dans les affaires de corruption, de détournement, d’abus de pouvoir, de proxénétisme ou de trafic de drogue. Nous sommes les porteurs d’un projet politique sain et clair. Si nous sommes des psychopathes, pourquoi autant d’attaques ? Notre place serait dans un asile psychiatrique, mais nous faisons peur à ceux qui ont provoqué le chaos. 

Comme Mediène, Nezzar et les autres, les Algériens vous haïssent. Ils vous haïssent au même titre que les islamistes que vous avez créé. Ils vous combattent et combattent votre islamisme. On ne s’est pas perdu « dans un délire fantasmagorique ». Oui, par contre, votre site est une caserne. Il est une caserne que seul un malfrat trompe dans l’encre de la haine leur plume. Votre site (caserne) n’a pas besoin des enfants du peuple comme appelés. Vous utiliser les adeptes de la dictature militaire que vos parents, nous ont imposé par la terreur et la torture pour attaquer tous ceux qui ne partagent pas et qui combattent votre dictature militaire. L’Algérie telle que nous la concevons est celle qui s’est débarrassée de ses criminels. De ses violeurs, de ses voleurs, de ses faiseurs de rois. Vous chantez cette chanson passée de mode, oui c’est vrai ; celle où Nezzar et sa clique reprennent les refrains d’un chant de féodaux. Et à laquelle nous opposons Tahya Berzidan qui a brisé bien des Chapes de plomb et ébranlé bien des certitudes. 

Qui des Algériens ne savent pas que vous êtes la source de leur malheur ? ils savent aussi bien que vous que derrière chaque général, un compte en banque bien garni, des villas dans chaque chef-lieu de wilaya, une maîtresse dans chaque capitale occidentale… Il n’est pas opportun pour nous de dépenser autant d’énergie à cause d’élucubrations d’Algériens qui ne peuvent même pas voyager en liberté…cela leur suffit amplement ! 

aai 
SIWEL 24 1246 FEV 13 

Salem Chaker: "La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique



Salem Chaker: 'La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés'17/11/2009 à 17h:05
Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article
Salem Chaker: "La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés" © DR
Interview de Salem Chaker, Linguiste et professeur de langue berbère (université de Provence,  Institut national des langues et civilisations orientales,  Inalco).Considérée comme un facteur de division durant la lutte pour l’indépendance, puis comme une menace pour l’unité nationale, l’amazighité constitué désormais l’un des éléments reconnus de l’identité algérienne. Le combat pour la langue est cependant loin d’être gagné selon ce spécialiste et ardent défenseur de la culture berbère. Nous vous proposons cette interview en exclusivité avant de retrouver notre dossier complet sur les Berbères d'Algérie dans l'édition de Jeune Afrique du 16 au 21 novembre.
Jeune Afrique : Quelles sont les origines des Berbères ?
Salem CHAKER : Cette question a fait couler beaucoup d’encre. Les sources latines les ont fait venir de Perse, les historiens arabes médiévaux de Palestine ou du Yémen, et les fumeuses théories coloniales du XIXe siècle leur attribuaient volontiers des origines « européennes ». Mais tout cela n’est que légende ou idéologie. Les Berbères doivent être considérés comme les habitants autochtones de l’Afrique du Nord. Tous les indices scientifiques,
données archéologiques, anthropologiques, linguistiques et témoignages de sources anciennes (égyptiennes, grecques, latines…) convergent pour établir qu’ils y sont installés depuis des millénaires.

  Mais alors, pourquoi ces légendes et idéologies ?
Chaque conquérant a eu tendance à donner aux Berbères une origine qui légitimait sa domination sur l’Afrique du Nord. Cela est tout à fait explicite chez de nombreux idéologues arabes, algériens notamment, qui prétendent justifier une politique d’arabisation des Berbères par leurs origines « yéménites ».
De la même façon, une prétendue origine celtique, germanique ou grecque justifiait la colonisation européenne. De nombreux conquérants (Phéniciens, Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Turcs, Français et autres Européens)  se sont implantés dans cette aire géographique au cours de l’histoire et il y a eu bien des apports de populations étrangères (Négro-Africains, Andalous et Juifs). Mais aucune de ces dominations extérieures, aucune de ces arrivées de populations ne change radicalement le fond du peuplement indigène, qui reste berbère.

  Que signifie être berbère à notre époque ?
C’est d’abord et avant tout être berbérophone, car la langue est le principal critère d’identification du Berbère par rapport au reste de la population d’Afrique du Nord. Bien sûr, il y a d’autres paramètres : une tradition et des références culturelles particulières, une mémoire historique spécifique, éventuellement des restes d’organisation sociale propre, du moins là où l’intégration nationale et le monde moderne n’ont pas complètement écrasé les structures sociales anciennes. Cependant, tous ces paramètres n’existent, et surtout ne perdurent, que si la langue qui les porte se maintient. Si l’on considère la situation en Afrique du Nord, le berbérophone qui abandonne l’usage de sa langue se fond dans la majorité environnante arabophone et devient Arabe. C’est un processus mécanique, parfaitement connu, qui est à l’œuvre depuis des siècles avec la conquête arabe et l’islamisation des Berbères. L’immense majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés au cours des siècles, dans le cadre de ce processus de substitution linguistique qu’est l’arabisation. La berbérité en dehors de la berbérophonie me paraît illusoire et sans avenir.

Jusqu’à la fin des années 1980, le pouvoir refusait de reconnaître la dimension berbère du peuple algérien. Pourquoi ?
C’est une vieille affaire qui a à la fois des racines idéologiques anciennes et des causes politiques plus récentes. Dès ses débuts dans les années 1920, le nationalisme algérien a défini l’identité nationale comme arabe et musulmane. Tout ce qui n’entrait pas dans ce cadre a été voué aux gémonies, exclu et condamné comme facteur de division face à l’ennemi colonial. Cette position se comprend bien dans le contexte colonial. Face à l’entreprise de négation, voire d’assimilation de la France, il fallait affirmer une identité forte, unie et opposable à la culture et à la langue françaises. Les Berbères, dans cette opposition binaire, étaient perçus comme une réalité gênante, voire un obstacle. Par ailleurs, ce nationalisme puise toute son inspiration dans le modèle d’État- nation français, dont il n’est que la réplique symétrique. La conception jacobine française centralisée et unifiée de l’État et de la nation, a été reprise telle quelle par les nationalistes algériens. Comme en France, il leur fallait un État, une nation, une langue. Ils y ont ajouté une religion…

    Et après l’indépendance ?
À l’indépendance, les luttes pour le contrôle du pouvoir rassemblent d’un côté des chefs arabes, de l’autre des chefs kabyles, très divisés, principalement Krim Bel-kacem et Hocine Aït Ahmed. Dès 1963, l’insurrection armée de ce dernier en Kabylie est durement réprimée par l’armée nationale. Il y aura en conséquence, pendant des décennies, une hostilité tenace du pouvoir vis-à-vis de tout ce qui est berbère. S’intéresser à la langue ou à la culture berbère, était perçu comme un acte d’opposition. Dans les années 1970, on a ainsi envoyé en prison des adolescents pour la simple détention d’un alphabet berbère ! Et la Cour de sûreté de l’État a régulièrement condamné les militants berbéristes à de lourdes peines.

Mais depuis les années 1990, les choses ont évolué dans le bon sens…
Oui, mais ces évolutions ne « tombent pas du ciel ». Elles résultent du combat, sur plusieurs décennies, de militants de la culture berbère qui, à partir de 1980, ont été relayés par une mobilisation de masse constante en Kabylie. Depuis, les mouvements de protestation et de revendication n’ont jamais cessé dans cette région. Mais cet assouplissement sur « la question berbère » est aussi lié à des évolutions du contexte politique global algérien. Le parti unique s’est effondré. Il y a eu desserrement de l’étau. D’autre part, à partir du milieu des années 1980, un autre phénomène est venu changer profondément la donne politique : l’islamisme radical, devenu, au tournant des années 1990, l’ennemi numéro 1. La menace islamiste a amené le pouvoir algérien à chercher des alliés potentiels du côté des Berbères.

Résultat, la langue berbère, le tamazight, est aujourd’hui enseignée dans les écoles algériennes…
J’insisterai sur la nécessité d’être extrêmement précis concernant la reconnaissance de la langue berbère et son enseignement. Il serait inexact de parler de reconnaissance pleine et entière et d’un développement vigoureux de l’enseignement. Le berbère est encore dans une position très marginale dans le système scolaire et dans la vie publique. Les mesures prises par l’État ne sont pas encore de nature à assurer la survie, une diffusion large et le renforcement du statut réel de cette langue.


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Salem Chaker: "La majorité des Maghrébins sont des Berbères arabisés" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique