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samedi 8 décembre 2012

L’Universaliste | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK rend hommage à Muhend U Yehya
Les autonomistes kabyles lui ont rendu un vibrant hommage en rappelant qu’« au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité [...] un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle ».
08/12/2012 - 15:00 mis a jour le 08/12/2012 - 13:45 par
Par la voix de son président, le MAK considère que le célèbre dramaturge kabyle Muhya est « le père fondateur du théâtre amazigh ». Les autonomistes kabyles lui ont rendu un vibrant hommage en rappelant qu’« au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité [...] un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle ».
En arrivant au village d’Ait Eurbah où repose Mohya, la délégation du MAK a tenu à se démarquer de la cérémonie officielle organisée par la direction de la culture de Tizi-Ouzou, et le chef de Daira, « venus représenter ici l’administration coloniale d’Alger » précise le président du MAK. Ce n’est que vers 11h 30 que la délégation du MAK, accompagnée de jeunes du village, est montée au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Muhya, devenu une véritable icône de la culture kabyle.
La tombe de Muhya a été parée du drapeau amazigh, symbole de la culture ancestrale que le célèbre dramaturge a enrichi de nombreuses œuvres. Après une minute de silence à la mémoire de l’intellectuel engagé, le président du MAK, outré par le culot du régime raciste d’Alger, a dénoncé la « souillure dont a été victime Muhya par les officiels de ce régime raciste en lui imposant leur présence sur sa propre tombe, après avoir vainement tenté de le museler »
Pour le président du MAK, « les hommages posthumes du régime visent à récupérer et à détourner la mémoire de Muhya ». Selon Bouaziz Ait-Chebib, « ces cérémonies officielles ont un objectif : permettre aux Kabyles de service de se faire une virginité sur le dos d’un géant de notre culture ». En effet, « Voir les vautours du régime qui l’ont privé de parole en train de récupérer sa mémoire et détourner son combat est la meilleure manière de l’assassiner » a-t-il dit. Rajoutant sur cet aspect , jugé blasphématoire, « lemmer ad d-yekker Muhya, ad ten-id iwali, ad yughal ». Il conclut en rappelant que « de toutes les descriptions faites sur le totalitarisme et le despotisme du régime algérien, celle de Muhya est la plus adéquate, la plus percutante. Muhya avait en effet dit : en 1962, l’Algérie a remplacé le France ! ». « C’est on ne peut plus clair » a-t-il-dit.
Le président du MAK a ensuite lancé un appel en direction des associations et des comités de village afin de « protéger la mémoire collective du peuple kabyle de tout détournement » et « soustraire les hommes et les femmes, qui font notre fierté, des griffes du régime et de ses relais locaux » Revenant sur le parcours de Muhen U Yehya, le président du MAK a mis en valeur « les différentes facettes d’une magnifique œuvre engagée, allant de la poésie, dont les textes ont été chantés par les ténors de la chanson kabyle : Ferhat, Idir, Ideflawen, Djudjura, Debza, à l’adaptation en kabyle des œuvres universelles dont la célèbre Jarre de Luigi Pirandello ». Ce qui démontre, selon l’orateur à quel point « notre langue est vivante et peut, comme toutes les langues dites développées, véhiculer l’art et la culture universelle ».
Bouaziz Ait-Chebib considère que les fabuleux textes des pièces de théâtres de Muhya « font de lui le père fondateur du théâtre amazigh », avant de rajouter que « au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité : une histoire plurimillénaire ». « Muhya était un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle » précise encore le président du MAK.
Bouaziz Ait-Chebib a regretté l’absence des drapeaux amazighs en Kabylie. Il a souligné que « Tous les amazighs aujourd’hui, brandissent haut et fort ce drapeau, alors qu’en Kabylie, en dehors du MAK, les formations kabyles boudent, quand ils ne l’interdisent pas, ce drapeau qui incarne à lui seul le combat de Muhya ». Revenant sur la commémoration en elle-même, le président du MAK fera remarquer que « les textes forts de Muhay, ceux qui ont fait la gloire de la chanson kabyles engagée dans les années 80, sont absents de cette commémoration », en précisant que « c’est là une grave amputation de son œuvre, très certainement due au fait que les suppôts du régime raciste d’Alger rodent autour de tous nos repères pour les vider de leur substance ». Après avoir récité un de ses poèmes « ayen vghigh » et raconté quelques anecdotes concernant ce personnage hors du commun, le président du MAK a conclu en disant que « le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Muhya, c’est de défendre sa mémoire et continuer son combat dans la fraternité, sans jamais perdre de vue la terre qui l’a vu naitre : la Kabylie ».
Hsen Cherifi, un des compagnons de Muhend U harun dans l’affaire des poseurs de bombes, a ensuite demandé la parole, pour dire : « j’étais présent à la cérémonie officielle, j’ai demandé la parole, ils ont refusé de me la donner en chuchotant : ne lui donnez pas la parole, il pourrait dire quelques vérités. Sur la tombe du chantre du combat pour la liberté d’expression, j’ai été censuré. C’est scandaleux. »
A la fin du recueillement, plusieurs jeunes, touchés par le langage de vérité développé ,sont allés saluer la délégation du MAK en leur demandant comment adhérer au mouvement. Un des jeunes du village d’Ait Eurbah est allé demander un drapeau amazigh au président du MAK pour « orner la fresque de Muhya ». Le drapeau lui a été remis avec grand plaisir.
Enfin, en redescendant du cimetière, quelques membres du comité de village d’Ait Eurbah ont intercepté la délégation du MAK pour les remercier d’avoir boycotté et surtout d’avoir dénoncé haut et fort la cérémonie officielle à laquelle ils avaient également refusé de se rendre. Ils ont condamné cette cérémonie de façade et l’ont dénoncée comme une tentative « d’usurpation de la mémoire de Muhya par le pouvoir ». Ils ont dénoncé le fait que « le Comité de village ait été évincé par le pouvoir et ses relais locaux pour détourner et cacher l’idéal qui transparaît dans l’œuvre de Muhya ». Ils ont refusé d’y participer en leur assénant : « Faites tout ce que vous voulez : Muhya ne vous appartient pas, il appartient à son peuple ».
Siwel/TAmurt

Crise malienne : l’Algérie actionne son bras armé, Ansar Dine 08/12/2012 - 13:37


Crise malienne : l’Algérie actionne son bras armé, Ansar Dine

08/12/2012 - 13:37

ALGER (SIWEL) — Opposée à une intervention au nord du Mali, l’Algérie, élément incontournable dans le conflit, actionne à nouveau son bras armé, Ansar Dine. Alors que toute la communauté internationale exclue ce groupe armé des négociations en cours, Alger, fidèle aux coups bas, tente de présenter ce groupe qu’elle a créé, armé et injecté dans le conflit, comme un partenaire fiable pour de probables discussions afin de régler la crise malienne.


Des islamistes au Nord Mali (PH/DR)
Des islamistes au Nord Mali (PH/DR)
Même si la France, principal adepte d’une intervention armée, est loin du compte avec son approche militariste à laquelle se joint la Cédéao, la défense des intérêts de ce pays ne doivent, en aucun cas, passer avant les hommes. La défense de l’intégrité territoriale du Mali peut-elle trouver une oreille attentive lorsqu’on sait que cette intégrité vise, en premier lieu, à maintenir sous occupation et domination le peuple amazigh de l’Azawad, rattaché, pour rappel au Mali, par la France coloniale. La délégation d’Ansar Dine rappelle que l’Algérie connaît, mieux que quiconque, le dossier malien. Oui, effectivement, Alger été garante des accords signés entre les révolutionnaires azawadiens et les autorités maliennes à trois reprises. Ces mêmes accords, dont les derniers signés en 2006, ont été violés par Bamako avec bien entendu la bénédiction d’Alger. Donc, dans ce cas, Ansar Dine, confirme la position anti-amazighe de l’Algérie, en la plaçant garante du viol des négociations futures. 

Dans un entretien accordé au journal algérien Liberté, Ahmada Ag Bibi et Ag Agharib, deux responsables au sein de la nébuleuse Ansar Dine, ont exprimé, dans la même approche que l’Algérie, qu’une intervention n’apportera pas grand-chose de positif à la crise malienne. Même si sur le principe de la guerre au Mali, ce groupe terroriste n’a pas apporté un scoop, mais il n’en demeure pas moins, que c’est justement à travers la présence de ce groupe que la communauté internationale, notamment la France veut légitimer cette intervention. Donc, pour résumer, on peut être à la fois une cause et un remède. Ansar Dine, mouvement terroriste créé de toute pièce par l’Algérie, afin, d’abord, de briser l’élan pris par les indépendantistes de l’Azawad, ensuite avoir un pied au sein même du conflit pour tirer les ficelles et semer, comme à l’accoutumée, la discorde chez le voisin du sud. 

Comme signaler à plusieurs reprises, l’Algérie, de par sa puissance de nuisance, constitue un facteur de déstabilisation régional puissant. Fort de plusieurs milliards de dollars de réserve de change, plus de 280 milliards, fort de l’expérience des services secrets qui plombent la vie politique, économique et même sociale en Algérie, cette expérience mise au service du mal, se révélera, au fil du temps, par son immixtion dangereuse dans la vie des autres pays. Le cas de la Libye, c’était l’aviation algérienne qui a réuni à Tripoli les troupes d’El Kadhafi éparpillé à travers le pays, ce qui a retardé la chute du tyran libyen, le soutien sans condition à Ben Ali, Bachar El Assad, omar El Bachir, Moubarak, Al Saoud et Abdellah Salah …, fait d’Alger, la sœur utérine de tous les régimes despotiques du monde. 


Pour la crise malienne, les négociateurs d’Ansar Dine accueillis en héros par Alger n’ont pas apporté de démentis aux accusations portées à leur encontre. Ni la charia imposée par la terreur, ni la profanation des tombeaux à Tombouctou, ni les actes terroristes dont ils sont les auteurs n’ont été démentis. 
En essayant d’imposer Ansar Dine, comme élément incontournable dans la conflit, Alger veut tirer son épingle du jeu en imposant sa volonté de nuire à la stabilité du Mali et à l’émancipation des peuples qui y habitent. Un Etat amazigh au Mali serait le début de la fin d’une Algérie exclusivement arabe et éternellement centralisée. Ça sera le prélude à une recomposition inévitable d’un pays tenue en haleine depuis 50 ans par une poignée de généraux. 

La venue à Alger de ce groupe terroriste est en contradiction avec les différentes positions défendues par le passé par l’Algérie. C’est elle qui avait fait du non-paiement des rançons aux groupes terroristes une ruse pour paraître aux yeux des pays occidentaux comme un adepte de la lutte implacable contre le terrorisme, mais exiger qu’un groupe terroriste soit associer aux négociations politiques, serait dans ce cas, non seulement une rançon, mais du sponsoring politique des groupes extrémistes. 

Il faut rappeler que l’Algérie avait pays, en 2010 une forte rançon pour un groupe de pirates somaliens pour libérer les membres du gouvernail du bateau le Blida. 
A signaler aussi que les responsables d’Ansar Dine passent un week-end sur deux dans les grands hôtels algérois et que les enfants d’Iyad Ag Ghali, sont scolarisés au lycée Ben Badis à Alger, ex-Alexandre Dumas. 

aai 
SIWEL 081337 DEC12 

Urgent / Illilten : l’écoulement de boue de l’hiver passé menace encore des villages de la commune


Urgent / Illilten : l’écoulement de boue de l’hiver passé menace encore des villages de la commune

08/12/2012 - 14:51

AT YELLILTEN-Illilten (SIWEL) — A Illilten, à 70 KM au sud-est de Tizi-Ouzou, un glissement de terrain menace, depuis les dernières pluies, des villages entiers, dont celui des At Aissa Ouyahia et le chef-lieu communal. La commune située, au flanc du célèbre mont d’Azrou N’thour, a été le théâtre d’un écoulement de boue venant de la montagne, le mois de mai écoulé.


Des troncs d'arbres charriés depuis la montagne le 6 mai 2012 (PH/ TT. - SIWEL)
Des troncs d'arbres charriés depuis la montagne le 6 mai 2012 (PH/ TT. - SIWEL)
Malgré les travaux engagés par l’APC, le danger menace des habitations. Un groupe de citoyens de la région qui ont contacté Siwel, ce matin, ont affirmé que « cette année, l’écoulement est beaucoup plus important que l’an dernier ». 

Devant l’absence d’une véritable prise en charge du problème, ces villageois sont confrontés à l’un des phénomène naturel les plus menaçant depuis plusieurs décennies. « Ni les fortes chutes de neiges, ni les pluies diluviennes n’ont provoqué cet état de fait », précise un citoyen, avant qu’un autre n’ajoute à notre collaborateur que « les travaux d’aménagement de la rivière engagées par l’APC ont provoqué des glissements sur le nid de l’oued, ce qui va amplifier la force de l’écoulement ». 

De leur coté, les responsables de l’APC affirment que les travaux vont bientôt tirer à leur fin, mais lancent un cri de détresse à l’adresse des pouvoirs publics pour éviter une catastrophe pour la région. Nous y reviendrons. 

aai 
SIWEL 081451 DEC12 

L'écoulement de la boue du mois de mai écoulé mai 2012 (PH/ - SIWEL)
L'écoulement de la boue du mois de mai écoulé mai 2012 (PH/ - SIWEL)

le site de la législation kabyle

lqanun n taddert

Lqanun n taddert est une loi ancestrale kabyle, améliorée et mise à jour au fil du temps, une loi presque parfaite par sa dimension démocratique et respectueuse de l'homme au sens noble du terme.

Du temps où cette loi était appliquée, l'ordre régnait dans les villages kabyles. La mendicité était inconnue. La femme était respectée, la délinquance rare. Aujourd'hui tous les fléaux du monde ont élu domicile dans le village kabyle.

Et la situation empire de jour en jour : lqanun n taddert n'étant plus là, taddert est en train de mourir, tout simplement.
La stratégie de l'ennemi consiste à frapper au cœur même de la Kabylie, en visant la structure du village, en commençant par tajmaεt, le noyau, le centre de décision. La structure ancestrale qui a permis aux Anciens de gérer dans la démocratie, dans la transparence.
La stratégie de l'ennemi est efficace, nous en voyons les fruits : le pays kabyle est en train de disparaître sous nos yeux ! Un véritable génocide en marche.

La nuit commence à tomber

Homme kabyle, femme kabyle, vas-tu assister en spectateur à ta propre destruction ?
Une fois détruit, oseras-tu affronter le regard de ton ancêtre, cet homme qui, le ventre vide, la tête non instruite, s'est gardé de dilapider ?
Sauras-tu lui expliquer par quel miracle la patrie de l'honneur est devenue aujourd'hui la capitale de la drogue, du banditisme et de la prostitution ?
Sauras-tu lui dire l'enfant kabyle qui parle arabe parce que non instruit en kabyle, la femme kabyle qui danse le raï pour fêter le mariage d'un Kabyle et d'une Kabyle ?
La jeunesse kabyle, ces célibataires de 40 ans dont l'identité ne s'exprime que dans l'alcool sinon dans les temples ?
Ces enfants, ces femmes, ces vieux Kabyles qui tendent la main quand leurs frères dépensent leur argent dans l'alcool et l'inconduite ?

Kabyle, toi qui aimes mourir pour les autres, seras-tu acteur de ta propre destruction ? Ou as-tu des reproches à faire à l'honneur, la fraternité, le courage, les valeurs que t'ont légués tes ancêtres ?

Kabyle, aurais-tu déjà oublié avril 80, juin 98, 2001 ?


La nuit commence à tomber. Une nuit qui sera sans fin si nous ne nous secouons pas.

Il est plus que temps pour nous de nous réveiller, et surtout de nous lever si nous ne voulons pas entrer dans l'histoire comme "ancien peuple aujourd'hui disparu".

Nous n'avons pas le choix : si nous ne voulons pas la mort de nos villages, si nous ne voulons pas notre mort, nous devons restaurer nos lois. Les actualiser, les moderniser, les adapter.

Réactivons-les, remettons-les en vigueur. Nous les appliquerons, elles nous éviteront la disparition.


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lundi 3 décembre 2012

Tizi-Ouzou - Le RCD perd l'APW et plusieurs APC | Kabyle.com


Tizi-Ouzou - Le RCD perd l'APW et plusieurs APC

En perdant l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, le Rassemblement pour la culture et la démocratie sort avec un zéro score à l’échelle nationale, puisqu’il n’aura à gérer aucune APW. Dans une région où il a pris trop de plaisir à se présenter comme étant la première force politique, le RCD a fini par découvrir, à ses dépens, qu’il n’en est rien.
Certes, jusqu’à avant-hier, l’espoir était encore permis pour les élus et les cadres locaux de ce parti que la présidence de l’APW de Tizi Ouzou revienne à ce dernier, compte tenu de son classement en deuxième position, après le Front des forces socialistes avec 16 sièges obtenus. Mais c’est compter sans les tractations ayant vite abouti entre le FFS et le FLN. Un FLN qui, il y a cinq ans justement, s’était rallié avec le RCD. Ce qui était valable en 2007 ne semble plus être de mise, aujourd’hui. Des raisons qui tiennent la route justifieraient sans doute ce changement d’attitude de la part du FLN qui a obtenu seulement sept sièges à l’APW mais malgré cette maigre récolte, c’est ce parti qui a décidé lequel du RCD ou du FFS présidera cette Assemblée de wilaya.
Avec ce soutien de la part du FLN, le groupe du FFS sera élargi à 24 élus, ce qui donne au plus vieux parti d’opposition la latitude d’avoir la majorité absolue et de décider de tout dans cette nouvelle APW, qui aura sans doute du pain sur la planche. Il faut reconnaître que le FLN a été vraiment stratège cette fois-ci dans la mesure où il a agi vite.
Autrement, il aurait pu aisément être devancé par son frère ennemi, le RND. Ce dernier ayant obtenu le même nombre de sièges à l’APW que le FLN aurait pu prendre les devants en s’alliant avec le FFS, mais la promptitude du FLN a provoqué un véritable court-circuit. Cette lecture est d’autant plus plausible en sachant qu’en ce qui concerne les alliances post-électorales, les convictions politiques et les affinités d’idées ne jouent pratiquement aucun rôle et ne rentrent pas en ligne de compte. Elles sont tout bonnement laissées de côté. Ce qui compte le plus pour les partis qui soutiennent les listes majoritaires, c’est de pouvoir arracher en contrepartie de leur épaulement, une ou plusieurs vice-présidences, ainsi que des présidences de commissions. Tout le reste n’est que littérature. Et ceci est valable aussi bien à l’APW que dans les APC.
Le futur président de l’APW de Tizi Ouzou n’est autre que l’avocat Moussa Tamardaza, qui a piloté la liste APW du FFS à ces locales et qui a aussi figuré sur la liste des candidats du même parti aux élections législatives du 10 mai 2012. Il s’agit d’un candidat qui a été contesté par une bonne partie des militants du FFS des quatre coins de la wilaya. Une contestation, ajoutée à tant d’autres au sein du même parti, qui ont abouti à un score des plus faibles et des plus inattendus, à l’issue de ces élections locales du 29 novembre dernier.
Le FFS est sorti vaincu dans la grande majorité des APC. Le parti peut s’estimer heureux car il a tout de même réussi à compenser cette déconfiture aux élections communales par la conquête certes difficile mais réelle de l’APW de Tizi Ouzou. Le parti de Hocine Aït Ahmed sauve ainsi l’honneur car, sans avoir arraché cette APW, le FFS aurait sans conteste subi un véritable affront dans une wilaya, où il a mis tous ses espoirs et où il a injecté toute son énergie et qui était souvent considérée comme étant son fief. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui autant pour le FFS que pour le RCD. Ce dernier n’a réussi à obtenir des majorités absolues que dans sept communes sur les soixante- sept que compte la wilaya de Tizi Ouzou. En plus, il s’agit de communes à très faible densité démographique.
Dans les quelques autres communes, le RCD n’a eu que des majorités relatives, où d’ailleurs il commence à essuyer des affronts en les perdant les unes après les autres à cause des alliances qui se contractent entre les autres partis. C’est le cas, entre autres, de la commune balnéaire d’Iflissen (daïra de Tigzirt) où le RCD est arrivé premier avec une majorité relative. Mais, avant-hier, une alliance scellée entre les élus du FFS et les indépendants a coupé l’herbe sous les pieds du RCD qui ne pourra pas ainsi prendre les rênes de cette commune. Dans d’autres municipalités, le même scénario en défaveur du RCD est en train de se profiler à l’horizon. C’est dire qu’en l’absence de majorités absolues, rien n’est encore définitivement acquis d’autant plus que dans la majorité des cas les listes du RCD n’ont pas obtenu les 35 % qui leur auraient permis de s’adjuger la présidence de l’APC, abstraction faite de l’attitude des autres élus.
Donc, le RCD est allé vite en besogne en affirmant que suite à ces élections locales, il était désormais la première force politique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il s’agit en fait d’un jeu de mots suranné que la réalité du terrain et les chiffres têtus ont vite fait de démentir. Désormais, aucune formation politique ne peut prétendre détenir le monopole dans la wilaya de Tizi Ouzou surtout avec l’arrivée en force des listes indépendantes qui ont réussi pour la première fois à réaliser des résultats surprenants mais aussi de quelques autres partis qui se frayent doucement mais sûrement un chemin. En tout cas, et contrairement aux années précédentes, rien ne peut se tisser aussi bien dans les APC et à l’APW sans l’intervention des alliances. Chaque élu, même s’il appartient à la liste la moins représentative, a son mot à dire et son attitude pèsera désormais. Il s’agit, en somme, d’une autre manière d’exercer la démocratie, participative, cette fois-ci.
Aomar Mohellebi

dimanche 2 décembre 2012

La Kabylie n’abdiquera jamais sous l’oppression du pouvoir néo-colonial d’Alger | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK l’affirme dans un communiqué :
Le même communiqué, signé du président du MAK M. Bouaziz Ait-Chebib, rappelle que son mouvement avait contesté d’avance les résultats de cette échéance électorale et ce, en l’annonçant sous forme de « prévisions » sorties tout droit du ministère de l’intérieur.
02/12/2012 - 21:57 mis a jour le 02/12/2012 - 21:35 par Aziz Ait-Amirouche
Le président du MAK continue de s’interroger, dans le communiqué, sur ce taux qualifié d’aberrant à la base. Il indique qu’il a été "augmenté de plus de 10 points en l’espace de 24 heures et ce pour cause de triturations malsaines, car la Kabylie, est un territoire, un pays et une nation, qui tourne le dos au pouvoir depuis toujours", ajoute le communiqué. "C’est une manœuvre qui consiste à faire croire aux chancelleries occidentales que la question Kabyle n’existe plus".
Le communiqué du MAK, n’a pas oublié de dénoncer "les manipulations médiatiques du régime, ainsi que l’installation d’une nouvelle clientèle corruptible à souhait", avant de rajouter que "la Kabylie n’abdiquera jamais sous l’oppression du pouvoir néo coloniale d’Alger".
Par ailleurs, il a été signalé dans le communiqué, "la participation massive des militaires et des corps constitués (environ 150.000)". Le MAK souligne que ces élections ont été ficelées d’avance, malgré les cris des partis politiques qui prétendent faire de l’opposition. C’est "la conséquence évidente de toute participation électorale dans un système basé sur le mensonge et la manipulation.(...) Ce même système se maintient grâce à une démocratie de façade". "Ce scrutin, n’ayant pas atteint les 50% de participation, ne devrait pas être validé dans un pays qui se respecte", ajoute M. Bouaziz Ait-Chebib.
Le président du MAK s’interroge, par ailleurs, sur l’attitude du RCD, en le citant nominativement. Celui-ci se vante d’"être la première force politique en Kabylie, en ignorant le taux élevé d’abstention et ces résultats mitigés qu’il a enregistré. Il a perdu en Kabylie la seule APW dont il détenait la majorité. Ce parti ne veut pas accepter son ancrage politique, exclusivement Kabyle. Il gagnerait à assumer dignement sa Kabylité et ce au lieu de la brandir à des fins électorales", ajoute le communiqué.
Quant au FFS, qui est "chapeauté par un ancien militant de l’UNJA, il a axé sa campagne contre le MAK en guise de programme électoral. Pour avoir accompagné le régime raciste d’Alger dans sa vaine entreprise de normalisation de la Kabylie, il a été récompensé par quelques sièges de plus que son rival kabyle, le RCD", peut-on lire dans le communiqué du MAK.
Le Mouvement Pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) a critiqué sévèrement la participation du RCD et du FFS à ces élections, « c’est une véritable humiliation » affirme le communiqué. Soulignons en même temps, que "le nouveau né du DRS, le MPA de l’innommable Amara Ben Younes, n’a été créé que pour les besoins de l’État raciste d’Alger. C’est son nouveau cheval de Troie", affirme le communiqué.
Le communiqué du MAK, affirme par ailleurs, sa non-reconnaissance "du régime algérien et de ses carnavals électoraux". Il souligne que "le MAK va poursuivre son combat libérateur dans la dignité et la fraternité pour l’émancipation du peuple Kabyle".
Aziz Ait-Amirouche Pour Tamurt.info

Meziane Abane, militant kabyle des droits de l'homme | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Date : 02/12 - 21:00
Ce dimanche 02/12/2012 à 21H00, l’invité de Karim At Kerma est Meziane Abane, 28 ans, ingénieur en génie électronique de formation, militant des droits de l’homme,
Secrétaire national aux droits humains au sein du Conseil national du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie)
Reporter-blogueur et défenseur des droits de l’Homme avec l’Observatoire Algérien des Droits de l’Homme (OADH) dont il est président de bureau
Partisan de la démocratie et du changement radical en Algérie
Il a été arrêté le 18 novembre dernier pendant 24 heures par la police algérienne qui lui a confisqué son passeport jusqu’à la régularisation de sa situation vis-à-vis du service national
Thème du jour : le vrai sens du militantisme en Algérie, les droits de l’homme et les libertés

 

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Mohia, l’intemporel | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Un hommage lui sera rendu vendredi et samedi prochains
Pour la journée de vendredi, le public aura droit à une pièce théâtrale, intitulée ‘’tacbaylit’’ qui sera présentée par l’association Uqtaan d’Akaouadj, alors que la journée de samedi sera marquée par une conférence débat qui sera animée par M. Omar Fetmouche, directeur du Théâtre Régional de Béjaïa, au tour de l’œuvre de Mohia.
02/12/2012 - 11:42 mis a jour le 02/12/2012 - 11:41 par La Rédaction

Vendredi prochain coïncidera ave le 8ème anniversaire de la disparation de l’inénarrable dramaturge Kabyle Mohia. Deux jours durant, vendredi et dimanche prochains, la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou abritera des festivités commémoratives.
La direction de la culture, en collaboration avec la maison de la culture, le Comité des activités culturelles et artistiques et le Théâtre Régional Kateb Yacine ont concocté un programme pour la circonstance. Au programme des témoignages, une exposition permanente d’article de presse et photos de Mohia, des conférences etc.
Pour la journée de vendredi, le public aura droit à une pièce théâtrale, intitulée ‘’tacbaylit’’ qui sera présentée par l’association Uqtaan d’Akaouadj, alors que la journée de samedi sera marquée par une conférence débat qui sera animée par M. Omar Fetmouche, directeur du Théâtre Régional de Béjaïa, au tour de l’œuvre de Mohia. Elle sera suivie par une prise de parole et des témoignages et le tout sera clôturé par le dépôt d’une gerbe de fleurs sur sa tombe à Aït Rabah, dans la commune Iboudrarene.
La Rédaction
Qui est Mohia ?
Par Yahia Yanes
Mohand Ouyahia de son vrai nom Abdallah Mohia est né en 1950 au village d’Ait Erbah près de Tassaft. C’est un illustre dramaturge, poète et homme de culture algérien d’expression Kabyle. Décédé le 07 décembre 2004 d’une tumeur au cerveau à la clinique Jeanne Garnier de Paris, il a été inhumé le 13 Décembre dans son village natal. Mathématicien et militant au sein de l’académie berbère, puis du groupe d’études berbères, il a été la cheville ouvrière de son bulletin et de la revue ’’ Tisuraf.’’
Mohand Ouyahia alias Abdellah Mohia a révolutionné le théâtre kabyle. Créateur original, il a traduit de nombreux textes de valeur universelle en kabyle ainsi que certaines œuvres de célèbres auteurs comme : Bertolt Brecht, Jacques Prévert, Boris Vian, Lou Sin, François Béranger, Guy de Maupassant, William Shakespeare, Georges Brassens, Tristan Corbière, Philippe Soupault, Jean Racine, Jacques Brel, Luigi Pirandello, Samuel Beckett, Félix Leclerc, Jean Ferrat, Gilles Servat, Clément, Poitier, Singer, Voltaire, Molière… Il a consacré également tout un ouvrage sous le titre « Izlan » l’œuvre artistique de Slimane Azem.
Mohand Ouyahia n’est malheureusement pas très connu du public algérien. Beaucoup ne connaissent pas ses créations et son talent. Discret et modeste de son vivant, ce n’est qu’après sa mort que le public s’intéresse de plus en plus à son œuvre.
Cet immense créateur est connu extra muros pour ses fameuses adaptations de pièces de théâtre tirées des œuvres de la littérature universelle et pour sa poésie que certains de nos grands chanteurs comme Idir, Ferhat Imazighen Imoula, Ideflawen, Malika Domrane ont mis en musique et chantés. Diplômé en mathématiques, il s’est découvert une âme littéraire, une sensibilité artistique pour le grand bonheur de notre culture.
Beaucoup se sont enrichis de tamazight en privilégiant l’accessoire, lui l’a enrichie en allant à l’essentiel. Il fut un défenseur acharné et un chantre du développement d’une tradition littéraire. Sa disparition à l’âge de 54 ans est ressentie par le milieu culturel et artistique Kabyle comme une incommensurable perte.
Mohand Ouyahia/Abdellah Mohia fait désormais partie de notre patrimoine au même titre que Mouloud Mammeri, Si Mohand Ou M’hand, Slimane Azem, L’hasnaoui, Jean Amrouche, Tahar Djaout, Boulifa, Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Bélaïd Aït-Ali...
* I kečč a Muḥya.
Tamusni-k d ajgu n nnif Win tedhen iẓra d acu Ulac tiyta deg wungif D uḥdiq i teqsed a tt-iwεu Isεeb ubrid yak γezzif Ilzem s laεqel ad iddu Terγa neγ tegres kifkif S ṣṣber i ibda usefru Seg yiγes inγel wadif Yal tiyta a d-tettrussu Iqbel uγilas lḥif Wala ddel ad as-iknu Mmi-s n udrar aḥnif Muḥya d awezγi a k-nettu sgunfu, nsuter-ak laεfu.
YAHIA YANES. (Enseignant, poète et écrivain)

Vers la création d’un réseau de soutien au GPK | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



02/12/2012 - 11:46 par Tamurt.info
Des sympathisants du Gouvernement provisoire kabyle en exil ont émis le vœu de mettre sur pied un réseau de soutien à l’Anavad. Une réunion sera organisée la semaine prochaine dans ce sens. Après l’accord du président de l’Anavad, Ferhat Mehenni, il a été convenu de tenir une réunion préparatoire avec lui samedi 08/12/2012 à 17H30 au siège de l’Association Taferka à Montreuil.
Toute personne intéressée est priée de prendre contact avec les organisateurs :
- par mail : reseau.anavad@outlook.com
- ou par téléphone : +33 (0)627 688 269

Diaspora : mise en place d'un réseau de soutien à l'Anavad


Diaspora : mise en place d'un réseau de soutien à l'Anavad

02/12/2012 - 00:47

PARIS (SIWEL) — Des sympathisants du Gouvernement provisoire kabyle en exil ont émis le voeu de mettre sur pied un réseau de soutien à l'Anavad. Une réunion sera organisée la semaine prochaine dans ce sens.


Diaspora : mise en place d'un réseau de soutien à l'Anavad
Après l'accord du président de l'Anavad, Ferhat Mehenni, il a été convenu de tenir une réunion préparatoire avec lui samedi 08/12/2012 à 17H30 au siège de l'Association Taferka à Montreuil. 

Toute personne intéressée est priée de prendre contact avec les organisateurs : 
- par mail : reseau.anavad@outlook.com 
- ou par téléphone : +33 (0)627 688 269 

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SIWEL 020047 DEC 12

samedi 1 décembre 2012

document choc : des hommes et des dieux l'histoire vrais - YouTube


Publiée le 29 août 2012 par 
Le film s'inspire de la vie des moines de Tibhirine, enlevés et assassinés en 1996. Le monastère de Tibhirine est établi dans les montagnes de l'Atlas, en Algérie. Les moines appartiennent à l'Ordre cistercien de la stricte observance, et suivent la Règle de saint Benoît5. Ils sont huit à être présents à Tibhirine en 19966. Leur vie est marquée par un climat de silence, de prière commune mais aussi d'hospitalité et de partage au profit des pauvres et des étrangers5.
Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, en pleine guerre civile algérienne, ils sont neuf au monastère, un frère étant venu du Maroc pour visiter la communauté. Sept d'entre eux sont enlevés par un groupe armé. Le 21 mai 1996, un communiqué, attribué au Groupe islamique armé, revendique l'assassinat des moines. Le 30 mai 1996, le gouvernement algérien annonce avoir retrouvé les têtes des sept moines sur une route près de Médéa. L'identité des assassins et les circonstances exactes de leur mort demeurent à ce jour controversées. Une action judiciaire est en cours, en France, depuis 20031,2,3,5.
Les sept moines assassinés sont Christian de Chergé, âgé de 59 ans, moine depuis 1969 et en Algérie depuis 1971, prieur de la communauté depuis 1984 ; frère Luc Dochier, 82 ans, moine depuis 1941, en Algérie depuis 1947 (médecin, il soigne gratuitement ceux qui viennent le voir) ; frère Christophe Lebreton, 45 ans, frère Michel Fleury, 52 ans, frère Bruno Lemarchand, 66 ans, frère Célestin Ringeard, 62 ans et frère Paul Favre-Miville, 57 ans6,7. Les deux moines ayant échappé à l'enlèvement sont frère Jean-Pierre et frère Amédée6.

Le MPA ou la carte du pouvoir en Kabylie. – DZactiviste.INFO


Le MPA Ou La Carte Du Pouvoir En Kabylie.

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Said Radjef
Selon les observateurs, le MPA est la nouvelle carte du régime au Djurdjura. La victoire pour le moins surprenante de la formation de Amara Benyounes devant les ténors de la politique nationale n’est rien d’autre qu’un signal fort du pouvoir en direction de l’opposition pour lui signifier qu’il contrôle désormais tous les espaces en Kabylie.
Quelques mois seulement après sa naissance, le MPA s’impose comme la troisième force politique du pays. C’est ce qui ressort au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin pour le renouvellement des APC et APW, tenu jeudi dernier. Que pense la Kabylie de ce résultat ? Au delà de l’argument « de la manipulation scientifique du scrutin par le régime » avancé par le FFS et le RCD, nombre d’observateurs estiment que la victoire du MPA résulte de la dynamique créée par Amara Ben younes lors de cette compagne pour le double scrutin du 29 novembre 2012.
Il a réussi à le faire probablement en raison de son propre parcours : il vient des rangs du défunt MCB et a appartenu au parti RCD ou il fut longtemps l’ombre de Said Saadi avant de créer sa formation, le MPA. En somme, il connait bien l’univers politique de la Kabylie.
Par son expérience de militant clandestin, sa verve, son savoir faire, sa capacité à mobiliser les symboles qui touchent à l’inconscient politique de la Kabylie, il est passé d’une position marginale à celle, peut être, de l’interlocuteur et du représentant, entre le pouvoir et les populations locales.
Mais son talent personnel n’explique pas tout. La nature a horreur du vide. Le FFS et le RCD, affaiblis et amoindris par de longues années d’affrontements fratricides, ont fait perdre à la Kabylie sa culture et son goût pour la résistance citoyenne. Par ailleurs, il ne faut pas oublier les séquelles laissées dans la région par le mouvement citoyen lorsque les partis d’Ait Ahmed et de Belabes ont touché le fond entre 2002 et 2007 en réalisant moins de 12% des suffrages aux différentes joutes électorales.
Amara Ben younes est un homme qui a appris par cœur ses leçons. Il a appris à manier remarquablement le verbe, en ressuscitant les grandes espérances de la région. Il a réveillé l’engouement de la Kabylie en conduisant une stratégie en trois temps : Depuis sa création, il n’a pas cessé d’articuler son discours sur les inquiétudes, les angoisses et les déceptions de la région. Ensuite, il a su rassembler une grande partie des mécontents FFS et RCD sous la bannière MPA. Ensuite, il a donné suffisamment d’assurances au régime par de nouvelles orientations politiques aux antipodes avec celles prônées jusqu’ici par le FFS et le RCD.
Il reste maintenant à savoir s’il saura réellement être à la hauteur de la tache qui lui a été confiée par le régime pour séduire cette Kabylie indécise qui constitue la majorité et effacer les formations du FFS et du RCD de l’espace politique national.

Le général Schmitt m’a dit : j’ai encore mes hommes à moi en Algérie – DZactiviste.INFO


Le Général Schmitt M’a Dit : J’ai Encore Mes Hommes À Moi En Algérie

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Écrit par Salim Mesbah Vendredi, 06 Mai 2011 01:02
Louisette Ighilahriz. Ancienne moudjahida
Tout est parti d’un documentaire, Fidaïyate, réalisé par Lamia Gacemi. En marge de la projection le 26 avril dernier, Yacef Saâdi s’est attaqué au statut de moudjahida de Louisette Ighilahriz. Celle-ci a décidé de contre-attaquer et de révéler dans la presse certaines vérités que beaucoup voudraient ne jamais voir publier. Ambiance.
Qu’est-ce qui a poussé Yacef Saâdi à vous attaquer ?
Je ne sais pas. Je continue à me demander pourquoi il a tenu ces propos. J’ai été terriblement bouleversée lorsque j’ai lu ce qu’il a dit lors de son interview. Les explications qu’il avance pour dénigrer mon statut de moudjahida ne tiennent pas debout. Il affirme que je n’étais pas avec lui, mais je n’ai jamais prétendu avoir combattu à ses côtés, puisque j’agissais à cette époque en dehors de la zone autonome pour le compte des services de renseignements et de l’information. Je n’ai connu Yacef Saâdi qu’après l’indépendance, lorsqu’il a épousé ma sœur Malika (moudjahida, elle a fait partie du réseau Jeanson pour la zone autonome d’Alger, ndlr). Cette union n’a duré que quelques mois puisque mon père a refusé que Yacef fasse partie de la famille. Il disait que ce «genre d’homme» ne mettra jamais les pieds «chez moi». Après la décision de mon père de lui interdire l’accès à la maison, ma sœur Malika et Yacef venaient chez moi. C’est pour cela que, quand je l’entends dire qu’il ne me connaît pas, je tombe des nues. J’ai quand même été sa belle-sœur pendant quelques mois !
Que voulait dire votre père en parlant de ce «genre d’homme» ?
Yacef Saâdi avait très mauvaise presse parmi les moudjahidine.
Quand vous dites qu’il avait mauvaise presse, qu’est-ce que cela laisse entendre ?
La première des choses qu’on m’a dites lorsqu’on m’a ramenée en cellule, le 20 décembre 1957, après les séances de torture, c’est que Saâdi avait fauté…
En clair ?
Ça voulait dire qu’il avait balancé beaucoup de gens. Mais ce que je dis, il le reconnaît lui-même. Tout le monde connaît cette partie de son histoire. Ce que je ne m’explique pas, c’est pourquoi, aujourd’hui, s’en prend-il à moi ?
Cette histoire n’est-elle pas finalement qu’un vieux conflit familial ?
Je ne le crois pas. Il m’a attaquée en tant que moudjahida et non en tant que sœur de Malika.
Vous racontez que lors des séances de torture que vous faisait subir le capitaine Graziani, celui-ci vous a reproché votre entêtement à résister, alors que d’autres avaient déjà donné des noms. C’est à ce moment-là qu’il vous aurait montré une photo de Zohra Drif-Bitat et de Yacef Saâdi assis ensemble…
Le capitaine Graziani parlait très bien arabe. A un moment donné, il s’est approché de moi et il m’a mis sous le nez une photo montrant Zohra et Yacef assis ensemble. Sur cette photo, Yacef écrivait. Il avait les jambes croisées, et Zohra était à ses côtés. Le capitaine Graziani m’a dit : «Regarde, pendant que tu t’entêtes à ne rien dire, eux ils ont déjà parlé…»
Pensez-vous que l’on va assister à un grand déballage sur les dessous de la guerre de Libération nationale ?
Nous traversons depuis quelques années une sorte de révisionnisme. Nous assistons à une remise en question de notre histoire, de notre révolution. Il y a beaucoup de zones d’ombre et de non-dits. Un certain nombre de moudjahidine ont réécrit leur propre histoire de combattant. Beaucoup ont usurpé des faits d’armes pour se les attribuer.
En 2012, on pourra consulter les archives françaises relatives à la guerre. Vous pensez que certains «héros» ont du souci à se faire ?
Absolument ! Beaucoup ont pris une posture de grand résistant, alors qu’ils ne le sont pas. Ils sont connus de tous les moudjahidate et moudjahidine. Je réserve les noms de ces personnes à la justice.
Pourquoi n’avoir pas dénoncé plus tôt l’imposture ? Par votre silence, quelque part, vous avez cautionné ces mensonges…
C’est vrai. Mais la force et le pouvoir ont toujours été de leur côté. Nous, on s’est contentés de nos retraites et de nos pensions pour élever nos enfants et on a laissé dire tous les mensonges que certains ont mis en place pour se fabriquer une image très loin de la réalité. Mais maintenant, on a décidé de ne plus se taire. De ne plus être complices de certains mensonges. Personnellement, je continue mon combat quels que soient les problèmes auxquels je suis confrontée.
On a ouvert un chapitre de l’histoire que certains voudraient peut-être oublier…
On l’a ouvert. Personne ne nous a autorisés à le faire. Vous savez que certains m’ont reproché d’avoir poursuivi en justice les généraux français ? L’Etat algérien a refusé de m’aider. Ce sont des entreprises privées qui sont venues à mon secours et ont accepté de m’aider financièrement lors du procès.
Lors de ce procès contre le général Schmitt (lieutenant durant la guerre de libération, il avait qualifié Louisette Ighilahriz d’affabulatrice après ses propos sur la torture, ndlr.), celui-ci vous a glissé à l’oreille qu’il avait de la compassion pour vous, mais qu’il avait encore ses hommes à lui en Algérie…
Absolument. Je l’ai constaté et vérifié. Il savait à l’avance qui j’avais vu, qui j’avais rencontré à Alger. Comment pouvait-il le savoir ? Lors de la dernière journée du procès, il m’a dit que ses hommes lui rapportaient quotidiennement mes faits et gestes. Qui sont ces hommes ?
Ne croyez-vous pas qu’il est temps pour les historiens d’écrire sur la guerre de Libération nationale de manière indépendante du pouvoir pour que les Algériens sachent enfin ce qui s’est passé ?
Je le souhaite de tout cœur. Qu’on libère toutes nos archives pour qu’on puisse enfin dire la vérité.
Pour poursuivre en justice Yacef Saâdi, vous allez demander la levée de son immunité parlementaire (Yacef Saâdi est sénateur du tiers présidentiel, ndlr)…
Oui, car en tant que sénateur, je ne peux pas le poursuivre en justice. Je lui demande de se comporter pour une fois comme un homme et de démissionner pour venir m’affronter au tribunal.
Bio express :
Née le 22 août 1936 au Maroc. Engagée à 21 ans dans la Révolution, elle rejoint le maquis en pleine «Bataille d’Alger», car elle est activement recherchée. Grièvement blessée lors d’une embuscade, le 28 septembre 1957, elle est rapatriée d’urgence dans un hôpital où elle passera plus de trois mois dans les locaux de la 10e DP, à Alger, où elle sera torturée .
Elle ne devra son salut qu’à l’intervention d’un médecin de l’armée française qui obtient son transfert en prison, alors qu’elle est entre la vie et la mort.

«Les collectivités locales sont responsables de cette catastrophe» - La Dépêche de Kabylie


LAKHDARIA FARID SAÂED, DIRECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT, ACCUSE

«Les collectivités locales sont responsables de cette catastrophe»

     
Le problème des décharges sauvages se pose avec acuité dans de la wilaya de Bouira, notamment au niveau de la commune de Lakhdaria, à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya, où ces décharges  pullulent, à l’exemple de celles de Madinet El Hayet, El Hazama, El Krachiche et bien d’autres. 
En effet, ces dépôts d’ordures à ciel ouvert n’obéissent à aucune règlementation et sont le plus souvent, le résultat d’un incivisme certain de la part de quelques citoyens peu consciencieux et pour qui la protection de l’environnement est pour ainsi dire le cadet des soucis. D’un autre côté, les élus locaux et les collectivités locales y sont également pour quelque chose dans cette prolifération. La commune de Lakhdaria est classée parmi les villes les plus sales de la wilaya et ce de l’avis même de son premier magistrat. Pour rappel, ce dernier avait, au mois de septembre dernier, confié le nettoyage de cette commune à une entreprise spécialisée. Mais la situation ne s’est pas améliorée, et les citoyens expriment leur exaspération et leur inquiétude. Certains d’entre remettent en cause le plan d’action initié par les pouvoirs publics, dans le but d’éradiquer ce fléau. En effet, l’exemple le plus édifiant de ces dépotoirs sauvages qui enlaidissent la commune et constituent un réel danger pour les citoyens, est bien celui de la décharge sauvage de la localité d’El Hazama, située à cinq (05) kilomètres du chef-lieu communal de Lakhdaria. Des tonnes d’ordures s’amoncellent tout autour, donnant une image sordide à cette localité. Bon nombre de riverains interrogés ont exprimé  leur colère, vis-à-vis de cette situation qualifiée de cauchemardesque. « Nous vivons au milieu des rats et autres bestioles qui font de cette décharge un véritable vivier. A cause de cette décharge, notre air est devenu irrespirable. C’est franchement invivable ! ». Dans le but d’en savoir plus sur le sujet et sur les mesures prises, dans le but d’éradiquer ce fléau, attache a été prise avec le directeur de l’environnement de Bouira, M. Farid Saâed, qui nous certifiera : « toutes les mesures ont été prises afin d’éliminer une fois pour toutes les décharges sauvages à l’échelle de la wilaya ». Il ajoutera : « Notre département obéit à un schéma directeur, qui comprend la collecte, le transport et l’élimination des déchets. C’est au niveau de l’élimination que nous avons quelques difficultés ». A propos de cette dernière étape, M. Saâed dira : « le problème se pose avec les collectivités locales ». Selon notre interlocuteur, les collectivités locales seraient à moitié responsable de cette situation, il avancera comme argument : « Pendant une certaine période, nous avons dû nous mettre au diapason de ces collectivités, alors que c’est l’inverse qui devait se faire ». Par la suite, le premier responsable de l’Environnement à Bouira soulignera : « désormais, nous sommes en train de procéder à l’éradication quasi totale de ces décharges sauvages ». Comment ?  A cette question, le directeur de l’environnement a tenu à expliquer que son département « a injecté  près de 25 milliards de dinars dans la création de CET à Ahnif, M’Chedallah, Ras Bouira, Bechloul (…) mais aussi en lançant des formations dans le traitement des déchets de toutes sortes », a-t-il-précisé.  Concernant la commune de Lakhdaria et ses innombrables décharges sauvages, le directeur de l’environnement nous dira : « conformément aux directives ministérielles, toutes les décharges sauvages, y compris celles de Madinet El Hayet, El Hazama, El Krachiche, seront éliminées ».  Interrogé sur une date précise pour ces fermetures programmées, notre interlocuteur ne s’est pas trop avancé et s’est contenté d’affirmé : « d’ici le premier trimestre 2013, toutes les décharges de la wilaya seront éradiquées ! ».