http://makkabylie.blogspot.fr/

mercredi 8 mai 2013

La population éternellement otage des terroristes et des militaires | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Lors d’une opération militaire à Aghriv et Iflissen
Par ailleurs, lors de ces opérations de ratissage, plusieurs accrochages ont eu lieu entre groupes armés et militaires. Certaines demeures de particuliers ont été touchées par des balles. C’est le cas de deux maisons à Timililine, deux à Taourirt Zwaw et une autre au village Adhrar. Fort heureusement, aucune personne n’a été touchée pour le moment.
08/05/2013 - 14:57 mis a jour le 08/05/2013 - 16:25 parYouva Ifrawen
Un climat de guerre règne à Iflissen et Aghriv, à 50 km au nord de Tizi-Wezzu. Depuis pratiquement un mois, les militaires mènent sans relâche des ratissages dans la région. Un couvre-feu a été instauré et certains villageois très proches des maquis sont interdits de sortie une fois la nuit tombée jusqu’au petit matin.
Lors de cette opération, trois terroristes et un membre de soutien aux groupes armés ont été éliminés hier soir, près du village Timliline. Du côté de l’armée algérienne, un militaire a été tué sur place tandis que deux autres ont succombé à leurs blessures ce matin. Un haut grade de l’armée figure parmi ces trois militaires, selon une source bien confirmée.
Un laconique communiqué de l’ANP signale l’élimination des terroristes, amis sans mentionner les militaires tués. Les journalistes algériens dits de la presse publiques sont sommés par le chef de ne faire référence dans leurs articles qu’au communiqué de l’armée. Par contre, les correspondants de la presse locale, dit du secteur de privé, ne savent sur quel pied danser.
Par ailleurs, lors de ces opérations de ratissage, plusieurs accrochages ont eu lieu entre groupes armés et militaires. Certaines demeures de particuliers ont été touchées par des balles. C’est le cas de deux maisons à Timililine, deux à Taourirt Zwaw et une autre au village Adhrar. Fort heureusement, aucune personne n’a été touchée pour le moment.
Les habitants de la région crient leur détresse. Ils craignent pour leurs vies. Ils exigent des militaires d’épargner les civils. Selon plusieurs habitants de la région, des maisons sont criblées de balles.
Les habitants de la région nord-est d’Iflissen sont interdits d’aller cultiver leurs champs depuis plus d’un mois. Cette situation est inédite dans la région
Youva Ifrawen

La répression pour cacher les luttes de clans | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Ce racisme que cultive le régime algérien à l’égard des Amazighs ravive les tensions entre deux peuples si différents qu’aucune vie commune n’est envisageable. En procédant ainsi, au lieu de chercher des solutions profondes et pérennes, l’Algérie confirme sa haine des Imazighen (Mozabites).
08/05/2013 - 01:39 mis a jour le 08/05/2013 - 01:45 parBouaziz Ait Chebib
Au moment où la lutte des clans fait rage au sommet de l’Etat algérien pour la succession de Bouteflika, le peuple amazigh du Mzab subit de nouveau les affres de la violence des Chaâmba ; une communauté arabophone soutenue par les autorités algériennes afin d’affaiblir les Mozabites.
Ce racisme que cultive le régime algérien à l’égard des Amazighs ravive les tensions entre deux peuples si différents qu’aucune vie commune n’est envisageable. En procédant ainsi, au lieu de chercher des solutions profondes et pérennes, l’Algérie confirme sa haine des Imazighen (Mozabites).
Le MAK, qui a toujours mis en avant la diversité des peuples d’Algérie, apporte son soutien aux Mozabites en condamnant l’apartheid multidimensionnel dont est victime la grande famille amazighe. Il est de plus en plus clair que désormais, le principe de l’autodétermination prôné par le MAK est la seule voie salutaire pour tous les Amazighs d’Afrique du Nord.
En général, le pouvoir ne respecte aucun droit. La répression est la seule chose dans laquelle il excelle face à des citoyens qui revendiquent pacifiquement leur droit le plus élémentaire : une vie décente. Un rassemblement des demandeurs d’emplois a été réprimé le 06 mai à Alger.
L’appareil répressif s’acharne contre les citoyens qui osent défendre leur dignité. Même les députés à l’image du chef du groupe parlementaire du FFS n’y échappent pas. Ce dernier, pour avoir soutenu les chômeurs, a été tabassé par des policiers fous furieux. Son "immunité parlementaire" a été bafouée.
Le MAK, qui fait, à juste titre, de la question des droits de l’homme une priorité de son combat, condamne avec force cette répression. Il apporte son soutien aux victimes et assure le FFS de sa solidarité face à un pouvoir qui fait de la violence sonprogramme politique.
Le MAK rappelle que le statut d’un député dans un Etat totalitaire n’a aucune autorité. Les élections aussi n’ont aucun sens si ce n’est la consolidation de la façade démocratique des régimes despotiques.
Le salut ne peut venir que de la mobilisation populaire. C’est la seule force capable de triompher de la dictature et du racisme du régime algérien.
Sur le plan médiatique, le pouvoir algérien poursuit sa politique de contrôle des espaces d’expression. Il s’attaque aux journaux en ligne qui échappent à son contrôle. Le procureur de la république du tribunal de Tigzirt a requis une peine de 3 mois de prison ferme et une amende de 50000 DA pour diffamation, à l’encontre du journaliste du site électronique Kabyle.com. Et cela 4 jours après la journée mondiale de la liberté de la presse. Le MAK ne peut rester indifférent devant la restriction de la liberté d’expression et exprime son soutien à kabyle.com.
L’avènement d’un État kabyle est plus qu’urgent pour assurer un avenir de liberté, de démocratie et de modernité à la Kabylie et à son peuple.
Kabylie, le 07 mai 2013
Bouaziz Ait Chebib, président

lundi 6 mai 2013

RADEAU DE SAUVETAGE POUR LA KABYLIE *INDEPENDANCE* - Google+


Retour en Kabylie après le meurtre d'un jeune manifestant.

8 décembre 1998 à 18:57
    «Pourquoi Hamza est mort?» A Tazmalt, tout le monde connaît le coupable. Mais le village se tait""
Tazmalt, envoyée spéciale.
Tazmalt est un village hanté. Dans ce huis clos de maison de guingois qui escaladent la colline, un meurtre a été commis en plein jour, devant la moitié du village, y compris les gendarmes. Cinq mois plus tard, aucune arrestation ni inculpation n'ont été faites. «C'est le principe même du roman policier à l'algérienne», explique un juriste. «Tout le monde sait qui est l'assassin mais l'histoire consiste à tout faire pour éviter de tomber dessus.»
C'était le 28 juin 1998. Ils étaient bien une centaine et presque tous avaient une pierre dans la main, au coin d'une rue de Tazmalt. Trois jours plus tôt, le chanteur berbère Matoub Lounès a été assassiné à moins de 50 km de là et, un peu partout dans la région, des émeutes spontanées de jeunes gens ont éclaté. Il est dix heures du matin, dans le quartier haut, lorsque Hamza Ouali salue son père Mustapha avant de rejoindre les manifestants: «Ici, chaque fois qu'il existe quelque chose de bien, comme Matoub, il faut que ce soit détruit. Nous sommes comme des gens qui ont soif. Nous approchons la bouche du robinet ouvert, nous nous apprêtons à boire et soudain quelqu'un coupe l'eau par derrière. On n'en peut plus.» Hamza Ouali, 17 ans, est lycéen.
Une rafale. Un groupe de jeunes gens venus de tout le bourg arrive à 300 mètres de la Daïra (le siège de la sous-préfecture). Là se sont regroupés quelques notables, une cinquantaine de gendarmes, un escadron antiémeute. Dans la chaleur qui monte, les miliciens du village trottinent comme des cantinières, apportant à boire aux gradés. Une voiture Lada grise traverse bruyamment la poussière. Elle s'arrête à la hauteur des uniformes. En sort Smaïl Mira, 45 ans, président de l'Assemblée populaire communale (APC, la mairie), chef des civils armés, l'homme le plus puissant de Tazmalt. «Je l'ai vu attraper la Kalachnikov d'un des gendarmes puis la porter à sa hanche, braquée vers le tas. Le tas, c'était nous», se souvient un jeune manifestant. On entend une rafale. Hamza Ouali s'écroule. Entre la panique et l'émeute, la foule semble devenue folle. On entend des cris: «Smaïl Mira, assassin.» Mains ostensiblement en l'air, un gradé de la brigade locale s'approche des manifestants. «Vous savez qui a tué, la famille sait qui a tué et nous savons qui a tué. Mais je vous en supplie, revenez au calme.»
Depuis, le dossier d'instruction somnole. «En Algérie, la peur est devenue une façon de penser», commente un avocat. «Toute notre société s'est construite là-dessus, le raisonnement, les comportements, le langage.»
Ne fût-ce que pour prononcer son nom, les voix baissent. En pleine conversation, on se retourne pour voir s'il n'aurait pas surgi, par on ne sait quelle magie. Mais non, personne, un vide avec des réverbères, superbes, incongrus, plantés en rangs serrés comme dans un verger. Incongrus, ils sont partout, illuminant même en plein soleil la poussière de ruelles en torsade. «Ces réverbères, vous verrez, ils sont devenus une obsession ici», lâche un passant.
«Lampadaires». Smaïl Mira, lui, est invisible. Dans la salle d'honneur de la mairie, son état-major offre des sodas d'un air désolé, répétant une nouvelle fois qu'«il est en mission, impossible de le rencontrer». Lorsqu'on parle de lui, les doigts se tendent avec précipitation vers la fenêtre. «Vous ne voyez pas, là, sur la chaussée?» Chacun hoche la tête. «Mais si, les lampadaires.» «Il n'y a pas pareil éclairage public dans toute la willaya (préfecture). Moderne, prestigieuse», s'émeut un autre notable. Ils sont prêts à en parler des heures, dissertent, se congratulent. Mais Smaïl Mira a-t-il tué le jeune Hamza Ouali? Il y a d'abord un silence. Puis, tous en même temps, les notables s'exclament, se frappent la poitrine, rivalisent de rire sonores. Ils ont bien entendu quelque chose. «Mais c'est faux. De la jalousie. On veut lui prendre la mairie.» «Ou les lampadaires.»
Smaïl Mira, c'est d'abord une gloire en héritage, celle du fameux commandant Mira, héros impitoyable pendant la guerre de Libération. La photo du cadavre paternel criblé de balles sert d'ex-voto dans la voiture du fils. L'histoire en étendard, la violence pour légende, Smaïl Mira se pose lui aussi en dur. «Etre un enfant de Chahid (martyr de l'indépendance) sert de clé à toutes les portes. C'est une espèce de privilège, de légitimité incontestée, peut être le seul consensus qui existe en Algérie. Tout le monde a voté pour lui et même les autres candidats étaient d'accord quand il s'est présenté la première fois», se souvient l'un d'eux. C'était en 1985, du temps du parti unique. En 1991, après l'annulation des élections remportées par le Fis (Front islamiste du salut) et l'instauration de l'état d'urgence, les autorités nomment directement les responsables communaux. A Tazmalt, Smaïl Mira, sans étiquette, est maintenu à la tête de la commune. «Désormais, il était clair pour nous tous qu'il avait le soutien du pouvoir et des amis au plus haut niveau», raconte un commerçant. «En Algérie, cela veut dire: tu peux tout faire.» La période s'y prête, sanglante, confuse.
Réseaux d'influence. Même si Tazmalt, comme l'ensemble de la Kabylie, est relativement épargnée par les violences, l'ombre du conflit obscurcit tout et permet le reste. Partout dans le pays, les mairies se sont mises à gérer la distribution des anciens biens d'Etat, terres communales, patentes commerciales, logements. Sans contrôle ni recours, tout transite par les réseaux d'influence de l'APC ­ de l'obtention d'un prêt bancaire à l'attribution d'une allocation jeunes ­, un pouvoir énorme dans un pays en proie à une crise économique sans précédent. «Mira a commencé à construire son royaume là-dessus. Il y avait ceux qui étaient servis et les autres faisaient les esclaves», dit un jeune chômeur. «Et lui, pendant ce temps, il fait des lampadaires pour son orgueil, comme un voile sur notre misère.» «Gants de sniper». La naissance des «patriotes», ces milices de civils organisées et armées par les autorités à partir de 1994, va redonner des Kalachnikov et des troupes à ceux qui tiennent déjà la vie locale. L'ère de seigneurs de la guerre vient de sonner. Le fils du commandant Mira s'y trouve à merveille, lui qui arpente en treillis les rues de terre beurrées d'une fine couche de goudron. Il s'arrête parfois devant un groupe, accoudé contre un mur. Salue un puissant, ignore les autres. A la tribune des meetings, il pose son arme devant lui. Parfois, il porte des gants. «Des gants de sniper», disent les enfants.
Mais, dans cette région, traditionnellement hostile au pouvoir central, le recrutement des miliciens patine. «A ce moment-là, il s'est passé de drôles de choses à Tazmalt, poursuit un commerçant. Alors qu'il n'y avait pas de terrorisme ici, des habitants ont commencé, par exemple, à recevoir des lettres de menaces, signées de groupes islamistes fantaisistes. J'en ai personnellement eu une. Je n'ai pas réagi.» Selon lui, quelques patriotes goguenards sont alors venus lui annoncer que «s'il [lui] arrivait quelque chose, ce ne sera pas [eux].» Le commerçant poursuit: «Beaucoup de menacés ont paniqué: ils sont allés chercher des klash (Kalachnikov) et se sont enrôlés pour le maire. Maintenant, un va-nu-pieds devient quelqu'un avec un fusil. Les armes sont devenues un statut social.»
Places fortes. Aujourd'hui, Smaïl Mira se flatte d'avoir plusieurs centaines d'hommes sous son contrôle et de verrouiller une des ces places fortes qui, de Bejaia à Dellys, ceinturent cette Kabylie rebelle de miliciens favorables au pouvoir. Auprès de ses amis de la capitale, Smaïl Mira décrit volontiers Tazmalt comme sa «République», où rien ne lui échappe. «Ici, la loi existe bien mais elle s'appelle Smaïl Mira», dit un restaurateur. «Face à cette toute-puissance, on se sent bafoués au fond de nous-mêmes. On est si petits: comment pourrions-nous songer à nous révolter? Comment pourrions-nous imaginer parler de ce qui s'est passé pour le fils Ouali? Nous sommes devenus des hommes que nous ne reconnaissons plus.» Il s'énerve. Se tourne vers la rangée de lampadaires. «Quand j'en peux plus, je leur parle à eux: bande de salauds, je vous hais.»
Devant la maison des Ouali, entre les chapelets d'ail et la cage aux perruches, flotte une banderole: «Hamza, martyr de l'Algérie». Le vent, qui dévalle la montagne, l'a saupoudrée d'une poussière jaune et fine, comme des épices. A l'intérieur, le salon s'est fait mausolée où une photo de l'enfant mort, la même reproduite à l'infini, sourit fixement aux visiteurs. Quelques heures après le décès, le téléphone a sonné sur la petite table près du hangar. Une voix a dit: «Maintenant, votre fils, il est mort. Qu'est ce qu'on fait?» Mustapha Ouali, le père, n'a pas eu besoin de demander à son interlocuteur de se présenter. Qui ne reconnaît pas Smaïl Mira, à Tazmalt, surtout chez les Ouali? Dans l'échiquier des tribus, ce jeu d'alliances et de rivalités qui quadrille chaque village algérien, les deux familles sont en effet liées. «Pour régler des comptes dans son propre clan, il faut être ou bien très chaud ou bien très puissant. Alors, on prend un fusil», dit un villageois. «Mais, les Ouali n'avaient pas les moyens d'une vengeance. Dans ce cas-là, on négocie, sinon on reste seul, hors de tous les clans, et c'est terrible.» Au maire, mis en cause par la rue qui scande son nom en escortant le cadavre de son fils, Mustapha Ouali répond alors au téléphone: «On fait comme vous voulez monsieur Mira, vous avez ma confiance. Je vous confie mon coeur.»
Moitié de visage. En répétant la phrase, aujourd'hui, le père s'embrouille. Qu'est-ce qu'il aurait dû faire? Ou dire? «Qu'est-ce qu'on devient quand son fils est assassiné et qu'on ne peut rien, si ce n'est avoir peur et en même temps honte de cette peur?», dit un voisin. Appuyé par le FFS (Front des forces socialistes, opposition), seul à demander que la justice soit saisie, Mustapha Ouali a fini par porter plainte. Senouci, le fils du voisin rentre chez lui. A 23 ans, il n'a plus qu'une moitié de visage: l'autre a été emporté par la même rafale qui a tué Hamza, le 28 juin. Lui n'a pas porté plainte. «La situation est trop grave, dit-il. Il convient de rester à sa place, c'est tout.» Un de ses amis soupire. «Il faut trop de courage pour parler. Et pour arriver à quoi? Le dossier est bloqué. Mais je le dis en toute humiliation: j'aurais été le gendarme à qui il a pris l'arme, je ne l'aurais pas arrêté non plus. Je serais le juge, je ne l'inculperais pas non plus. On est un peuple maté jusqu'au tréfonds».
Impacts de balles. Au coin de la rue où Hamza Ouali est tombé, des groupes de gamins montrent les impacts de balles sur le volet d'un magasin. En juin, tous étaient «aux émeutes». «A Tazmalt, on est sortis dans les rues comme ça, aussi simplement que le soleil monte dans le ciel. C'était pour Matoub Lounès bien sûr, mais surtout contre le système. Devant, il y a du noir, pas de travail, les familles mangent sur l'argent du vieux père, qui a sa retraite de France. Alors on voudrait que ça éclate, une guerre ou quelque chose, pour en finir. Pourquoi on n'a pas le droit d'être jeunes et de ne penser qu'à nous coiffer devant la glace, comme dans une vraie vie?».
Le premier jour des manifestations, les gamins sont descendus devant l'APC «où tout le mal se passe. On a cassé les lampadaires, c'était bon, comme si on déchirait le visage du maire». Lui n'était pas en ville. Il n'est revenu que le deuxième jour, pour filer directement devant la Daïra vers 11 heures du matin. Un lycéen montre les douilles qu'il a ramassées. «Mais quel était le mobile, pourquoi Hamza est mort? On ne le sait pas et on le sait tous .».

Le MAK dénonce le « laxisme de l’Etat algérien qui relève de la criminalité et non de l’incompétence » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Multiplication des enlèvements et assassinats en Kabylie
Cette histoire des plus kafkaïennes a tenu en haleine toute la Kabylie avant de connaître une issue des plus tragiques. En effet, la famille de la victime n’avait-elle pas montré la piste qui pouvait conduire à retrouver Ali, au lendemain même de sa disparition ? Le MAK incite vivement la famille de la victime à déposer plainte contre le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier et contre l’Etat algérien qui a mis en place cette politique de terrorisme en Kabylie
06/05/2013 - 00:00 mis a jour le 05/05/2013 - 23:32 parLa Rédaction
Avec une plume trempée dans le cyanure, le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), M. Bouaziz Aït Chebib a dénoncé, à travers un communiqué dont une copie nous est parvenue, ce qu’il qualifie sans ambages de « laxisme de l’Etat algérien » qui « relève de la criminalité et non de l’incompétence », devant l’attitude qu’il adopte face à ce qui se passe en Kabylie, cette région meurtrie, vouée aux gémonies dont ses enfants paient un lourd tribu.
« Aujourd’hui, le peuple kabyle a encore enterré l’un des siens enlevé depuis plusieurs mois avant d’être finalement assassiné par ces bandes armées qui sévissent en toute liberté en Kabylie », rappelle le MAK dans son document avant de présenter à la famille d’Ali Laceuk, enterré hier dimanche, dans son village natal, Tala Khellil dans la région de Ath Douala, dans la wilaya de Tizi-Wezzu, après avoir été enlevé et lâchement assassiné, ses plus sincères condoléances et de l’assurer de son soutien et de sa solidarité. Le Mouvement « s’incline également devant la mémoire d’Ali Laceuk ravi aux siens à la fleur de l’âge non pas en raison d’une quelconque incompétence des autorités publiques algériennes mais bien en raison de la politique criminelle et raciste que l’Etat algérien réserve à la Kabylie ».
Cette histoire des plus kafkaïennes a tenu en haleine toute la Kabylie avant de connaître une issue des plus tragiques. En effet, la famille de la victime n’avait-elle pas montré la piste qui pouvait conduire à retrouver Ali, au lendemain même de sa disparition ? A ce propos, le MAK rappelle dans son communiqué qu’en « dépit du bon sens, et contre l’avis de la famille qui n’a pas admis la libération du meurtrier présumé, l’assassin, finalement avéré, du jeune Ali Laceuk a été arrêté puis relâché par le procureur de la république algérienne alors que la victime était encore entre les mains de ses ravisseurs ». Pour le MAK, il n’existe qu’un seul constat : « le laxisme scandaleux dont a fait preuve le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier relève d’une attitude criminelle et non d’une quelconque incompétence ». De ce fait, le MAK considère que le « premier responsable de ce meurtre est l’Etat algérien qui laisse pulluler les criminels en Kabylie et les incite à poursuivre librement leurs méfaits en libérant les criminels ».
Ceci avant d’« inciter vivement la famille de la victime à déposer plainte contre le procureur de la république qui a ordonné la libération du meurtrier et contre l’Etat algérien qui a mis en place cette politique de terrorisme en Kabylie ». « Au delà du criminel qui a commis l’assassinat, c’est le procureur de la république et l’Etat algérien qui sont les premiers coupables, les bandes armées qui sévissent en Kabylie et endeuillent depuis bien trop longtemps les familles kabyles n’en sont que les exécutants », estime encore le mouvement pour l’autonomie.

dimanche 5 mai 2013

"Le projet du MAK et du GPK : une lueur d'espoir pour le peuple kabyle" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Entretien avec Nafa Kireche, Ministre du GPK

Le projet du MAK et du GPK commence à apparaître comme une lueur d’espoir pour le peuple kabyle. En effet, notre objectif est de doter la Kabylie d’une école rationnelle, dont le kabyle sera la langue officielle, d’une économie libérée de la corruption et de la rente, d’ancrer la Kabylie dans son environnement méditerranéen et africain et ne pas être un appendice du moyen-orient et encourager les gens à reprendre goût à la vie, loin de la culture de mort véhiculée par l’arabo-islamisme de l’Algérie.
05/05/2013 - 16:07 mis a jour le 05/05/2013 - 16:22 parLa Rédaction
Nafa Kireche, le MAK a commémoré avec succès le 33e anniversaire du printemps berbère. Pour la 1re fois, ce mouvement a marché avec une autre organisation politique : le RCD. Cela augure-t-il d’un rapprochement politique, voire d’une alliance entre les deux mouvements ?
La réussite de cette commémoration, où nous avons constaté une plus forte mobilisation que précédemment, est d’abord le résultat d’un travail de fourmis effectué par les militants du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), avec à leur tête Bouaziz Ait-Chebib.
Malgré la couverture partiale et tendancieuse de la presse algérienne, qui tente désespérément de minimiser l’influence du courant autonomiste en Kabylie, la réalité saute aux yeux : le peuple kabyle est derrière le MAK et le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK).
Concernant le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), nous sommes toujours heureux de travailler à l’unification des rangs en Kabylie. D’ailleurs, les présidents du GPK et du MAK n’ont de cesse d’appeler au renforcement des rangs kabyles pour le bien de la région.
Pour autant, il n’y a pas d’alliance avec le RCD. Une alliance ne peut avoir lieu qu’après des négociations entre états-majors des différentes parties, ce qui n’a jamais eu lieu. C’est une marche commune, de circonstance, mais pas du tout une alliance politique. Le MAK œuvre à l’autodétermination de la Kabylie, travaille pour que le peuple kabyle accède à une souveraineté pleine et entière et ne se compromettra jamais avec le régime algérien. Aucune alliance politique ne pourra avoir lieu en dehors de ce dénominateur commun. Ceci a d’ailleurs été consigné lors du dernier conseil des ministres du GPK.
Peut-on parler d’un retour de l’intérêt des kabyles pour le combat politique ?
Il est indéniable qu’après les évènements du printemps noir, nous avons pu constater un désinvestissement des kabyles pour la chose politique. Ce phénomène était tout à fait compréhensible compte-tenu du déséquilibre entre le sacrifice des kabyles et les acquis obtenus. Je pense même qu’au vu du désastre et de l’impasse dans laquelle se trouve l’Algérie, après 50 ans d’indépendance, les algériens en général, et surtout les kabyles en particulier, ont fini par ne plus lier leur avenir à celui de leur pays et à projeter leur avenir et celui de leurs enfants vers les pays occidentaux. Ceci explique également la désaffection des kabyles pour la lutte politique et pour le devenir de leur pays.
Dans ce contexte, le projet du MAK et du GPK commence à apparaître comme une lueur d’espoir pour le peuple kabyle. En effet, notre objectif est de doter la Kabylie d’une école rationnelle, dont le kabyle sera la langue officielle, d’une économie libérée de la corruption et de la rente, d’ancrer la Kabylie dans son environnement méditerranéen et africain et ne pas être un appendice du moyen-orient et encourager les gens à reprendre goût à la vie, loin de la culture de mort véhiculée par l’arabo-islamisme de l’Algérie.
La Kabylie reste divisée politiquement. Quelles sont pour vous les courants politiques qui traversent la région de manière significative ?
Sans l’idéologie arabo-islamique, la Kabylie vivrait depuis longtemps sous un régime de démocratie pleine et entière. Tous les historiens sérieux sont d’accord pour reconnaître à la région un socle de pratique démocratique par le biais notamment de"Tajmaat" et de la liberté de culte qui y prévaut.
Un territoire, une langue, une culture, une histoire commune qui permettent d’accéder un avenir commun, qui ne peut être matérialisé que par un Etat qui lui est propre. Son rôle étant de sauver la Kabylie de la disparition, assurer la sécurité des kabyles et promouvoir la culture, le savoir, les questions d’égalité entre les gens.
Cette homogénéité n’empêche évidemment pas la pluralité des opinions. J’identifie trois tendances politiques lourdes en Kabylie, qui tentent de solutionner la problématique kabyle.
La première tendance est la tendance idéaliste : les tenants du grand "Tamazgha".
La deuxième tendance, ancienne, est la plus prégnante : les tenants d’une Algérie algérienne, dans laquelle tamazight ne serait qu’une langue officielle aux côtés de l’arabe. Cette tendance est d’ailleurs incarnée par certains animateurs du printemps berbère de 1980 qui ont oublié de renouveler leur logiciel de pensée, de l’adapter au présent. Ils ont fait fi des évènements qui se sont produits entre-temps : la grève du cartable, l’assassinat de Matoub Lounès, le printemps noir, la marche du 14 juin 2001, réprimée sauvagement par le régime, les échecs désormais avérés de la stratégie "algérianiste" du FFS et du RCD. Pour schématiser, on peut dire aujourd’hui que cette tendance est en déclin. Elle est d’ailleurs représentée aujourd’hui par Hend Sadi, pour le RCD et Djamel Zenatti pour le FFS.
La dernière tendance est le résultat d’une vraie réflexion et d’une véritable autocritique sur la stratégie suivie jusqu’au printemps noir : le courant autonomiste, incarné par le MAK et le GPK. Cette dernière tendance pense que, sans une entité politique, il n’y a point de salut pour la Kabylie, ses valeurs et ses symboles, qui sont condamnés à une lente extinction. Les laisser aux mains d’un régime dont l’anti-kabylisme est consubstantiel est une responsabilité que nous refusons d’assumer. Nous la laissons aux tenants du nationalisme algérien.
La presse algérienne a relayé des interviews et des contributions de certains acteurs du printemps berbère de 1980. Que pensez vous de ces interventions ?
Il est toujours bon de prendre connaissance de l’avis, du regard de certains acteurs qui ont participé au printemps berbère de 1980. Nonobstant le respect que je porte à ces personnes, des choses me choquent. Ainsi deux contributions m’ont interpellé : celle de Djamel Zenati et celle de Hend Sadi.
Zenati lie la question de Tamazight à celle de la démocratisation de l’Algérie. Il ne veut pas de Tamazight sans démocratie. On ne peut pas lier son identité à la nature d’un régime politique. Cela revient à attendre la démocratisation de l’Algérie (quand ??) pour mettre la question de Tamazight sur la table... Ce n’est ni responsable, ni pragmatique.
En ce qui concerne Hend Sadi, j’ai cru comprendre qu’il avait lancé des piques, aussi inutiles qu’injustes, contre Ferhat Mehenni, le président du GPK et contre le Mouvement Citoyen, tout en préservant, bien évidemment, l’ex-direction du RCD, dont son frère a été président pendant 20 ans... Ainsi, il a insinué que Ferhat Mehenni aurait des relations avec les généraux algériens en lui accolant le nom du général Betchine, sortant évidemment totalement cette "rencontre", qui aurait eu lieu en 1994, de son contexte. Le grand Mohand Arab Bessaoud, fondateur de l’académie berbère, dans son livre "les petites gens pour une grande cause" a bien cerné les gens comme Hend. Bessaoud avait mis en garde les kabyles contre ce genre d’individus en disant : "chaque fois qu’une organisation kabyle fonctionne, on l’infiltre, on la dévoie, on la récupère et, si on y parvient pas, on la détruit". Hend m’inspire également l’histoire de la grenouille et du scorpion, qui se rencontrent devant une rivière. Le scorpion demande à la grenouille de l’aider à traverser la rivière en le portant sur son dos. La grenouille lui répond : "hors de question ! je ne peux pas avoir confiance en toi, tu risques de me piquer". Le scorpion tente de rassurer la grenouille en lui disant qu’il ne pouvait pas la piquer car ils se noieraient tous les deux. La grenouille se laisse convaincre et transporte donc le scorpion sur elle. Au milieu de la rivière, la grenouille sent une pique... La grenouille réagit : "qu’as-tu fais ? nous allons couler tous les deux...". Le scorpion, lucide ; "je n’y peux rien, c’est ma nature".
Vous avez évoqué, il y a quelques mois, la démarche de Ferhat pour obtenir un statut de réfugié politique auprès de l’OFPRA. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ferhat Mehenni n’a toujours pas de passeport et cela handicape la cause kabyle, car Ferhat ne peut pas voyager. C’est volontairement qu’il n’a pas renouvelé son passeport algérien, car il veut être en conformité avec son combat et pour l’honneur de la Kabylie. C’est un sacrifice de plus de sa part pour le peuple kabyle.

mardi 30 avril 2013

Le MAK Soutien le Dr Ahmed Assid et dénonce les pressions salafiste au Maroc


Le MAK Soutien le Dr Ahmed Assid et dénonce les pressions salafiste au Maroc

30/04/2013 - 16:45

KABYLIE (SIWEL) — Dans une déclaration rendue publique hier, le Mouvement autonomiste kabyle (MAK) a apporté son soutien au militant amazigh laic, le Dr Ahmed Assid. Le mouvement kabyle a par ailleurs dénonce le silence des autorités marocaines face aux menaces de mort proférées publiquement, et en toute inpunité, par des islamistes dont les formations politiques détiennent en partie le pouvoir au Maroc et ce juste après que le « Conseil des Oulémas », une entité constitutionnelle présidée par le roi en sa qualité de « Commandeur des croyants », ait tout recemment publié une fatwa appelalnt à l’éxécution des apostats.


A gauche, Ahmed Aassid militant politique amazigh et laïc. A droite, Mohamed Fizazi, condamné après les Attentats du 16 mai 2003 à Casablanca avant d’être libéré par grâce royale par soucis d’apaisement selon le Makhzen marocaine. (PH/DR)
A gauche, Ahmed Aassid militant politique amazigh et laïc. A droite, Mohamed Fizazi, condamné après les Attentats du 16 mai 2003 à Casablanca avant d’être libéré par grâce royale par soucis d’apaisement selon le Makhzen marocaine. (PH/DR)
Le MAK a dénoncé les menaces de mort reçues par le Dr. Ahmed Assid, militant amazigh laïque et démocrate, de la part des salafistes marocains, pour avoir dénoncé l’enseignement dans les écoles marocaines “ des préceptes religieux appelant à la haine de l’autre” ainsiq ue l’enseignement des “ conquêtes arabo-islamiques comme des missions civilisatrices en Afrique du Nord”. 

Le MAK “qui a fait de la laïcité , de la liberté de culte et de conscience, des fondements principaux de son projet” poursuit la déclaration, “ dénonce avec force ce terrorisme qui sévit en toute quiétude en Afrique du nord et apporte son soutien indéfectible au militant et à l’intellectuel Dr Assid ”. 
Le Couyarge de M. Assid a été salué par le mouvement kabyle qui a “fait de la laïcité , de la liberté de culte et de conscience, des fondements principaux de son projet. 

Pour rappel, le Dr. Assid est actuellement la cible de violentes attaques islamistes, toutes tendences confondues, allant des menaces de mort des terroristes salafistes aux mises en garde du chef de gouvernement islamiste marocain, M. Abdelilah Benkirane. 

En effet, au cours d’une conférence, il y a une dizaine de jours, Ahmed Aassid militant politique amazigh et laïc, chercheur à l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM), avait estimé que l’islam était « aujourd'hui dépassé, car les valeurs universelles actuelles sont ce que l'humanité a atteint de mieux » 

Pour le chercheur amazigh, l’Islam tel qu’il est enseigné aujourd’hui, à travers les manuels scolaires, véhicule « un message de menace et de terrorisme ». Lors de cette très controversée conférence, tenue en marge du dixième congrès de l'Association marocaine des droits humains (AMDH), à Rabat du 19 au 21 avril dernier, le chercheur Ahmed Assid a attribué ces travers au fait que le système éducatif marocain est sous la domination d'une certaine idéologie…arabo-islamiste. 

Rappelons par ailleurs que ces déclarations surviennent à un moment ou une FATWA du Conseil supérieur des Oulémas, entité constitutionnelle présidée par le roi en sa qualité de « Commandeur des croyants », appelle à l'exécution de l'apostat. 

Cette fatwa qui a elle-même provoqué une vive polémique sur la nature « pacifiste » de l’Islam marocain a obligé la monarchie marocaine, le Makhzen, à consacrer le prêche du prédicateur de la mosquée Ouhoud, à Safi, et en présence du « commandeur des croyants », le roi Mohammed VI en l’occurrence, au thème de la liberté de croyance dans l'Islam pour atténuer les effets de cette fatwa qui appelle à rien de moins qu’au meurtre de toute personne ne renonce à l’Islam. En revanche, le cheikh Mohamed Fizazi, figure symbolique du salafisme pur et dur, s'est de suite précipité pour remercier le « Conseil des Oulémas » pour cette fatwa qui selon lui représente une vérité absolue et ne saurait souffrir la moindre nuance…maintenant, il demande juste à la faire appliquer, notamment sur l’intellectuel amazigh laïc, Ahmed Assid, notamment accusé d’« ennemi de Dieu » 

zp, 
SIWEL 301645 AVR 13 

Ci-après le lien sur le communiqué de soutien du mouvement kabyle au Dr. Ahmed Assid

Le drapeau de Tamazgha flotte sur la commune de Melbou | Kabyle.com


Le drapeau de Tamazgha flotte sur la commune de Melbou

Anavad : La France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères


Anavad : La France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères

30/04/2013 - 12:51

PARIS (SIWEL) — Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, le Gouvernement provisoire kabyle, dont les ministres ses ont réunis le 28/04/2013, a déclaré que les trois grandes marches de Kabylie, soutenues par des rassemblements réussis dans la diaspora, ont démontré, une fois de plus, au moins deux choses : « l’attachement du peuple kabyle à sa mémoire » et sa détermination à exercer « son droit à l’autodétermination ». Au niveau international, l’Anavad « considère que la France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères, notamment de l’Azawad et de la Kabylie » indique la déclaration signée de son porte-parole, Makhlouf IDRI.


Rassemblement du Réseau Anavad, le 20 avril 2013 au Trocadéro, Paris (Photo Siwel)
Rassemblement du Réseau Anavad, le 20 avril 2013 au Trocadéro, Paris (Photo Siwel)
Saluant la formidable mobilisation citoyenne kabyle à l’occasion du double printemps, amazigh et du printemps noir de Kabylie, la déclaration de l’Anavad a tenu à réitérer ses «félicitations aux citoyens de Tuvirett qui ont tenté de déboulonner la statue de l’Emir Abdelkader», considérée comme une «insulte à la Kabylie». 

Pour rappel, alors qu’il était questionné par Siwel, le 20 avril dernier au Trocadéro, le président de l’Anavad avait déclaré à ce propos : « une médaille d'honneur revient aux militants kabyles de Tuvirett qui ont essayé de déboulonner la statue de l'Emir Abdelkader érigée par le pouvoir dans cette ville ». 

« La Kabylie est fière de leur action qui en rappelle une autre du même type à Oran en 1949 où la statue de l'Emir Abdelkader, alors érigée par la France coloniale à celui qui s'était rendu à l'ennemi, fut plastiquée par les nationalistes algériens ». 

« L'Emir Abdelkader auquel les officiels algériens attribuent à tort la paternité de leur Etat était hier le symbole de la soumission de l'Algérie, et, de nos jours, celui de l'oppression de la Kabylie. » 

L’Anavad a salué la fraternité kabyle dont la symbolique de l’unité dans la diversité a été réussie entre le MAK et le RCD ; C’est « un fait historique inédit et d’une portée politique indéniable » précise le porte-parole de l’Anavad, avant de poursuivre plus loin que l’omerta et la désinformation orchestrés par les médias algériens sur cet évènement en sont le meilleur indicateurs. 

L’Anavad a également salué la solidarité des peuples amazighs qui se manifeste tous les 20 avril, depuis 33 ans. Pour le Gouvernement provisoire kabyle, faisant référence au printemps Noir, le 20 avril est devenu la « journée nationale de la Kabylie » et, faisant référence au printemps amazigh de 1980, la « journée internationale de la solidarité entre les peuples amazighs » 

Abordant la question de l’officialisation de tamazight, dépeinte par l’opposition classique kabyle comme un objectif à atteindre, l’Anavad a considéré que la « « cause linguistique » portée pendant plus de 30 ans par la Kabylie a constitué une « étape historique » mais aujourd’hui dépassée, dont le Printemps Noir a définitivement tourné la page en ouvrant celle du « droit de la Kabylie à son autodétermination ». 

En effet, l’officialisation de tamazight n’aura de sens que si elle est portée par un Etat qui fait de sa réhabilitation et de son prestige son point d’honneur…on voit mal l’Etat Algérien, raciste, arabiste, islamiste, tel qu’il est concrètement dans ses pratiques , faire à Tamazight une place égale à celle qu’occupe la langue arabe, qui jouit en plus de la sacralisée de son essence divine. Les politiques successives d’arabisation forcenée et de radicalisation religieuse ont été menées tous azimut depuis 50 ans, pourvu que l’identité arabo-islamique règne sans partage et que l’identité amazighe soit reléguée au rang de vestige méprisé, à l’instar d’Aksil (Koceila) ou de (Dihya (Kahena), pendant que les conquérants sont glorifié, à l’instar du conquérant Oqba ibn Nafaa . Une langue ne peut avoir de réelle existence qu’à la condition sine qua non de disposer d’un Etat, sinon, elle est vouée à disparaitre. 

Au plan international, le Gouvernement Provisoire Kabyle a déclaré qu’il « considère que la France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères, notamment de l’Azawad et de la Kabylie»: 

Dans l'Azawad, « elle soutient une armée malienne putschiste et criminelle qui massacre des populations civiles touarègues » […] « après avoir anéanti, avec la complicité de l’Algérie et par AQMI interposée, l’indépendance de l’Azawad proclamée en avril 2012 », l’Anavad reproche à la France de « manœuvrer en coulisse pour compromettre le MNLA dans des négociations avec des organisations islamistes et n’ayant aucun ancrage réel dans leur société ». A ce propos, le MNLA avait effectivement fait savoir que certaines personnalités du monde amazighe se sont proposées pour organiser une médiation entre le MNLA et ces groupes islamistes ou arabo-islamistes, notamment le MIA, une prétendue sicion d'Ansar Dine ainsi que le MAA, un obscur groupe se définissant arabe et ayant par ailleurs revendiqué des attaques menées par le Mujao contre le MNLA.

En Kabylie, l’Anavad reproche à la France le soutien qu’elle apporte au « pouvoir raciste et criminel d’Alger », comme elle l'a fait avec la visite-caution du président Hollande à Bouteflika début mars dernier et en accédant à ses doléances, y compris les plus « insignifiantes », précise l’Anavad, comme celui d’entraver la libre circulation du président de l’Anavad en « allongeant inconsidérément les délais nécessaires à sa reconnaissance du statut de « réfugié politique » ». 

zp, 
SIWEL 301251 AVR13 

Ci-dessous la déclaration du conseil des ministres de l'Anavad dans son intégralité 

Anavad, Gouvernement provisoire kabyle
Anavad, Gouvernement provisoire kabyle
ANAVAḌ AQVAYLI UΣḌIL 

GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE 

PROVISIONAL GOVERNMENT OF KABYLIA 

Conseil des Ministres du 28/04/2013 

Le Conseil des Ministres de l’Anavad qui s’est tenu le 28/04/2013 a examiné en profondeur la commémoration du 20 avril 2013, évalué l’avancement du projet du drapeau kabyle et des points de l’actualité internationale. 
Le 20 avril. 

La commémoration le 20 avril 2013 des printemps 80 et 2001, a été éclatante par la mobilisation populaire lors des marches qui ont eu lieu dans les trois capitales de la Kabylie, soutenues par des actions à Paris, Montréal, Munich, Philadelphie … Elle a démontré, une fois de plus, au moins deux choses : 

1) L’attachement du peuple kabyle à sa mémoire. Cette date du 20 avril qui célèbre les révolte de la Kabylie (de 1980 et de 2001) contre le pouvoir algérien qu’il considère comme celui d’un oppresseur étranger, est devenue la journée nationale de la Kabylie, et la journée de la solidarité internationale entre les Amazighs. 

2) La Kabylie garde, chevillé au corps, son idéal de liberté et son aspiration à l’exercice de son droit à l’autodétermination. Quoi que fasse le pouvoir colonial algérien pour dissoudre le Kabyle dans une chimérique nation algérienne est voué à l’échec. La Kabylie échappe désormais totalement à son champ de gravitation. L’idéal serait qu’il cesse de prolonger les souffrances du peuple kabyle en accédant au plus vite à la demande d’un référendum sur le désir de la Kabylie à se doter de son propre Etat souverain. 

L’Anavad remercie toutes celles et tous ceux qui ont répondu à l’appel du devoir en allant marcher ou se rassembler en faveur du combat national kabyle. Il réitère ses félicitations aux citoyens de Tuvirett qui ont tenté d’arracher la statue de l’Emir Abdelkader qui est une insulte à la Kabylie. 

Sur un autre plan, l’Anavad considère que la cause linguistique amazighe portée pendant plus de 30 ans par la Kabylie, était la cause d’une étape historique qui est révolue depuis 2001. Jusque-là, elle entretenait la mobilisation du peuple kabyle, juste en attendant d’accéder à des revendications plus politiques pour sa souveraineté. Le Printemps Noir a définitivement tourné la page de cette étape et ouvert celle du droit de la Kabylie à son autodétermination. 

Mais, aujourd’hui, le pouvoir algérien qui s’était toujours dressé contre cette revendication, manœuvre pour que les Kabyles renoncent au Gouvernement Provisoire Kabyle en échange d’une hypothétique reconnaissance officielle de « la langue » amazighe. C’est peine perdue. La liberté du peuple kabyle ne se monnaie pas et ne se négocie pas. 

Toujours, sur le 20 avril, les marches auxquelles avaient appelé le MAK et l’Anavad ont été l’occasion d’une action unitaire avec le RCD. Le geste, symbolique en lui-même, est un fait historique inédit et d’une portée politique indéniable. Il montre que, désormais, d’autres politiques entre forces vives de la Kabylie sont possibles. Au lieu de s’opposer entre elles, elles ont d’autres attitudes plus conciliantes et plus fraternelles. 

Cette action n’a pas été le fait d’une alliance mais d’un rapprochement. Une alliance suppose des rencontres au sommet et un document de travail qui en définit les objectifs, les échéances et les degrés d’implications, de partage des responsabilités etc... Cela n’est pas le cas. L’Anavad qui salue cette initiative et ses acteurs reste disposé à en renouveler l’expérience autant de fois qu’il est nécessaire et, cela, avec l’ensemble des forces vives de la Kabylie dans l’objectif de la construction d’un Etat kabyle souverain. 

L’Anavad s’est aussi penché sur le traitement de l’information de cette action du 20 avril 2013 par les médias algériens. Le Gouvernement Provisoire Kabyle savait à l’avance que la presse, sous pression du DRS (Sécurité Militaire algérienne), avait pour obligation de taire le nom de l’Anavad et de minimiser le poids du MAK dans la mobilisation de la Kabylie. Que les nationalistes kabyles se rassurent. L’Etat-Major algérien qui est le vrai pouvoir sait, lui, qui est son véritable adversaire et la réalité de notre ancrage et de notre force en Kabylie. Par ailleurs, le Réseau-Anavad vient de réussir sa première sortie sur le terrain avec le rassemblement au Trocadéro qui a drainé beaucoup de monde en faveur du combat national kabyle. 

Au lendemain de cet immense succès des nationalistes kabyles, le pouvoir raciste d’Alger va redoubler de manœuvres pour nous contrer. Déjà, pour cacher l’agonie de son président victime d’un AVC et évacué à Paris, le pouvoir a tenté une diversion en faisant courir une rumeur en Kabylie selon laquelle c’est le président de l’Anavad qui est décédé. Toutefois, ni l’armada médiatique dont dispose l’Algérie, ni sa force financière et corruptrice ne parviendront à arrêter la marche du peuple kabyle vers sa liberté. 
D’ailleurs, le Conseil des Ministres kabyle a procédé à une évaluation d’étape du chantier du drapeau de la Kabylie. L’Anavad remercie tous ceux qui ont soumis des propositions qui sont toutes dignes d’intérêt. Il félicite les membres de la Commission du Drapeau Kabyle qu’il va réunir dans un délai raisonnable pour faire le point sur leur mission. 

Au plan international, le Gouvernement Provisoire Kabyle considère que la France socialiste se comporte en ennemi des peuples berbères, notamment de l’Azawad et de la Kabylie. 

D’abord, en Azawad, elle soutient une armée malienne putschiste et criminelle qui massacre des populations civiles touarègues. Ensuite, après avoir anéanti, avec la complicité de l’Algérie et par AQMI interposée, l’indépendance de l’Azawad proclamée en avril 2012, elle manœuvre en coulisses pour compromettre le MNLA dans des négociations avec des organisations islamistes et n’ayant aucun ancrage réel dans leur société. 

En Kabylie, elle soutient le pouvoir raciste et criminel d’Alger en accédant à ses doléances même les plus insignifiantes comme le fait d’allonger inconsidérément les délais nécessaires à la reconnaissance du statut de « réfugié politique » au président de l’Anavad, M. Ferhat Mehenni. En empêcher ce dernier de voyager, M. Hollande fait le jeu de l’Algérie. 

France, le 29/04/2013 

Makhlouf Idri, 
Porte-parole du Gouvernement Provisoire Kabyle 

Les relais du pouvoir excellent dans l’intox | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Rumeurs autour du décès de Ferhat Mehenni
Ferhat Mehenni est à Paris et en bonne santé. Il communique quotidiennement avec les militants et responsables du MAK en Kabylie. Il se porte comme un charme. Le président du GPK est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat pour l’autonomie de la Kabylie d’autant plus que ce dernier Printemps Amazigh a été une réussite.
29/04/2013 - 12:40 mis a jour le 29/04/2013 - 20:29 parYouva Ifrawen
Le président du Gouvernement Provisoire de la Kabylie (GPK), Ferhat Mehenni, est dans le collimateur du régime raciste d’Alger. Des rumeurs émanant des services de renseignement et des relais du pouvoir, annoncent depuis quelque jour sa mort pour certainement semer la zizanie et créer une diversion. L’objectif n’est autre que de détourner l’opinion nationale, suite à l’hospitalisation d’Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier est toujours dans un hôpital Parisien où il poursuit des soins intensifs, suite à un AVC.
Les rumeurs annonçant son décès sont de très mauvaise foi et ne cachent pas la volonté du pouvoir de l’éliminer de la scène politique et médiatique. Le président du GPK, ou l’homme aux 17 emprisonnements, dérange la plus haute sphère du pouvoir à plus d’un titre. Il est l’un des rares hommes politiques kabyles qui échappe totalement au pouvoir algérien. Les islamistes aussi souhaitent sa mort. Des messages haineux contre sa personne sont quotidiennement publiés par des extrémistes.
Sachez que Ferhat Mehenni est à Paris en excellente santé. Il se porte comme un charme. Il communique quotidiennement avec les militants et responsables du MAK en Kabylie. Il est omniprésent dans toutes les activités culturelles et politique concernant la Kabylie. Ferhat Mehenni connu pour sa modestie légendaire, ne décline aucune invitation des associations et ONG, même s’il est très pris. Il fait de son mieux pour satisfaire à toutes les demandes. Il ne cesse de travailler avec les membres de son Gouvernement Provisoire Kabyle (Anavad) afin de mener à bien leurs mission. Le président du GPK est plus que jamais déterminé à poursuivre son combat pour l’autonomie de la Kabylie d’autant plus que ce dernier Printemps Amazigh a été une réussite.
De Paris, Youva Ifrawen