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dimanche 10 mars 2013

La vice-présidente du CMA libérée | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie




Après plus de 10 heures de détention
Kamira Naït Sid, vice-présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), a été relâchée par les services de sécurité, aujourd’hui vers 18 heures, selon Hocine Azem, lui aussi membre du conseil fédéral du CMA et militant actif du MAK.
10/03/2013 - 18:41 mis a jour le 10/03/2013 - 18:41 par
Kamira Naït Sid, vice-présidente du Congrès Mondial Amazigh (CMA), a été relâchée par les services de sécurité, aujourd’hui vers 18 heures, selon Hocine Azem, lui aussi membre du conseil fédéral du CMA et militant actif du MAK.
Les autres détenus, au nombre de 15, dont le président du MAK, Bouaziz Aït Chebib et notre collègue du journal Tamurt, Saïd Tissegouine sont toujours en détention. Ils ne sont pas encore libérés. Kamira, la seule femme parmi les détenus, a été, par contre, interpellée une deuxième fois par les services de sécurité juste après sa sortie du commissariat centrale de la ville de Tizi Wezzu.
Les policiers ont tenté de confisquer l’appareil photo de la sœur de Kamira, pour avoir pris une photo juste devant. « C’est juste un incident. Nous allons essayer de régler ce problème », nous précisa Hocine Azem. La militante libérée n’a pas eu le temps de faire une déclaration à la presse. Un proche à elle nous a confié qu’elle a subit un interrogatoire sévère et elle ignore le sort des autres interpellés. La police leur reproche d’avoir organisé un mouvement de protestation non autorisé.
Notons que la nouvelle de l’arrestation des 16 militants du MAK ce matin au centre-ville de Tizi Wezzu, où devait se tenir un rassemblement pour exiger « la réappropriation des espaces de liberté », dénoncer « l’interdiction des manifestations et la violation du droit de grève », a suscité l’indignation de toute la Kabylie.
Des militants du MAK se sont déplacés à la ville de Tizi Wezzu pour exiger la libération du président du MAK et les autres militants interpellés. Le pouvoir central d’Alger ne tolère aucun mouvement de protestation en Kabylie. Les services de sécurité surveille la société comme on surveille le lait sur le feu. Par contre, le pouvoir tolère voir encourage les activités des islamistes radicaux. Les terroristes-repentis, quant à eux, bénéficient de toute la largesse du pouvoir. Les trafiquant de drogue se pavanent en Kabylie sans être jamais inquiétés.
Syfax N’Ath Wezguen


Arrestation de plusieurs cadres du MAK et du CMA L’ANAVAD, la MDHC et le RCD dénoncent


Arrestation de plusieurs cadres du MAK et du CMA


Les arrestations massives des militants et des cadres du MAK et du CMA, opérés ce matin par les services de sécurité ce matin à Tizi Ouzou, a été vigoureusement dénoncé par l’ANAVAD, la maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi Ouzou, ainsi que le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie. Ce sont les seuls d’ailleurs à avoir réagi pour le moment.
10/03/2013 - 15:16 mis a jour le 10/03/2013 - 15:16 par Syfax N’Ath Wezguèn
Les arrestations massives des militants et des cadres du MAK et du CMA, opérés ce matin par les services de sécurité ce matin à Tizi Ouzou, a été vigoureusement dénoncé par l’ANAVAD, la maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi Ouzou, ainsi que le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie. Ce sont les seuls d’ailleurs à avoir réagi pour le moment. Aucun autre responsable politique locale n’a pour le moment, soufflé un mot. « Le Gouvernement provisoire kabyle appelle à la solidarité avec les responsables et les militants kabyles dont il exige la libération immédiate et inconditionnelle…….
L’Anavad appelle " toutes les instances internationales et toutes les organisations des droits humains à intervenir pour que l’Algérie respecte un minimum les conventions internationales qu’elle a ratifiées ", dans un communiqué rendu public signé par Makhlouf IDRI, Porte-parole du Gouvernement provisoire kabyle.
De son côté, le coordinateur de la Maison des Droits de l’Homme et des Citoyens, A.Abbout , a tenu à exiger la libération des 13 détenus dans les plus brefs délais et sans aucune condition. La MDHC de Tizi Ouzou estime que le pouvoir centrale d’Alger est en train de refaire la même erreur commise il y a 30 ans, le 10 mars 1980, lorsque l’écrivains et linguiste Kabyle, Mouloud Mammeri a été arrêté et empêché de tenir une conférence sur les poèmes Kabyles anciens à l’université de Tizi Ouzu, date que le MAK et CMA veut célébrer.
Le RCD pour sa part exige "exige la cessation de toutes les exactions et la libération immédiate des citoyens arbitrairement arrêtés" dans un communiqué rendu public sur son blog.
Hocine Azem, lui aussi membre de conseil fédéral du CMA qui a échappé à l’arrestation féroce des services de sécurité dit que les militants du MAK et du CMA ne sont pas près d’abdiquer devant les percussions du pouvoir central d’Alger et l’atrocité des services de sécurité. Notons que les 13 militants du MAK et du CMA sont toujours entre les mains des services de sécurité à la ville de Tizi Wezzu.
Syfax N’Ath Wezguen

Arrestations en Kabylie /Le MAK met en place une cellule de crise: Halte au racisme anti-kabyle.



Arrestations en Kabylie /Le MAK met en place une cellule de crise: Halte au racisme anti-kabyle.

10/03/2013 - 13:11

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Lé régime répressif algérien vient à nouveau de faire étalage de son racisme primaire contre la Kabylie. Le nombre des arrestations est monté à seize(16) personnes. Parmi les personnes embarquées par les forces de police algériennes,12 militants du MAK dont le président du Mouvement, la vice-présidente du CMA et quatre citoyens. Un comité de crise vient d'être mis en place à Tizi-Ouzou


Halte au racisme contre les amazighs sur la terre de leurs ancêtres.(PH/DR/archives)
Halte au racisme contre les amazighs sur la terre de leurs ancêtres.(PH/DR/archives)
Une cellule de crise a été mis sur place par les militants du MAK. Nous reproduisons le communiqué dans son intégralité: 

Vague d’arrestation en Kabylie : le régime raciste d’Alger réprime à nouveau 

dimanche 10 mars 2013 

TIMANIT I TMURT N YIQVAYLIYEN 

MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE 

Le régime raciste d’Alger, qui a pitoyablement abdiqué face au terrorisme islamiste dont il a scandaleusement amnistié tous les assassins, vient à nouveau de sévir contre la Kabylie pacifique qui use de moyens démocratiques pour se faire entendre. 

Les autorités algériennes qui excellent dans la provocation contre la Kabylie, vient de commettre la même erreur qu’il y a de cela plus de 30 ans en interdisant la conférence sur la poésie ancienne kabyle. En Algérie, tout ce qui relève de la Kabylie est du ressort exclusif du ministère de l’intérieur, seul interlocuteur de la Kabylie depuis 1962. 

Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie condamne cette énième agression contre les citoyens kabyles et exige la libération immédiate et inconditionnelle des citoyens, des membres de sa direction, des militantes et militants du MAK, ainsi que de la vice-présidente du CMA, arbitrairement arrêtés par un régime raciste et illégitime qui n’a épargné aucun fléau à la Kabylie. 

Pendant que le terrorisme, le banditisme et les kidnappings se produisent régulièrement, et en toute impunité, en Kabylie, les services de police, de gendarmerie et de l’armée réservent leur forces répressives uniquement contre les grèves et les manifestations pacifiques des citoyens kabyles qui revendiquent leurs droits légitimes. 

Le MAK rappelle que ces procédés d’un autre âge ne sauraient altérer la détermination du Mouvement à arracher le droit à l’autodétermination de la Kabylie. 

Une cellule de crise à été mise en place par les militants du MAK pour arracher, au plus tôt, la libération des citoyens et militants kabyles victimes du racisme d’Etat algérien. 

Le MAK appelle les citoyens de Kabylie à se mobiliser et à se constituer en rempart contre la répression et l’arbitraire exercé par le régime raciste d’Alger à l’encontre de la Kabylie et de ses citoyens qui manifestent pacifiquement pour les revendications légitimes de la Kabylie. 

La cellule de crise du MAK, Tizi-Ouzou, le 10 mars 2013 

Les noms des personnes arrêtées : 

Bouaziz Ait-Chebib, 
Boussad Becha, 
Ahcène Cherifi, 
Kamira Nait-Sid, 
Hassiba Abassène, 
Djaffar Kennane, 
Ahcène Graichi, 
Abdellah Gherab, 
Babaci Sofiane, 
Remdhan Bouakkiz, 
Said Tisseguine, 

et cinq citoyens kabyles dont les noms seront communiqués ultérieurement sous réserve de leurs accords. 

SIWEL 101311 MARS 13

[URGENT] Le Président du MAK vient d'être arrêté à Tizi-Ouzou


[URGENT] Le Président du MAK vient d'être arrêté à Tizi-Ouzou

10/03/2013 - 09:56

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Nous apprenons de sources sûres que Bouaziz Ait Chebib vient d'être arrêté à Tizi-Ouzou, quelques minutes avant le rassemblement prévu pour aujourd'hui à 11h devant l'ancienne mairie.


[URGENT] Le Président du MAK vient d'être arrêté à Tizi-Ouzou
Bouaziz Ait Chebib, le président du MAK, a été arrêté ce matin vers 9h40 par la police algérienne, quelques minutes avant le début du rassemblement auquel a appelé le MAK. 

Ce rassemblement a été organisé pour condamner « la répression » et pour « la réappropriation des espaces de liberté confisqués par le régime à travers l'interdiction des manifestations et la violation du droit de grève ». « Ils nous empêchent encore une fois de nous rassembler, c'est de la provocation, ils cherchent à plonger la Kabylie dans la violence » nous dira un témoin sur place. 

Pour rappel, plusieurs marches auxquelles a appelé le MAK, ont été empêchées par les autorités algériennes ces derniers mois. 
Nous vous informerons de l'évolution des choses dès qu'on a des nouvelles sur place. 

mld, 
SIWEL 101005 MARS 13

samedi 9 mars 2013

l’ONU saisit le gouvernement algérien - Actualité - El Watan


Refus d’enregistrement de prénoms amazighs

l’ONU saisit le gouvernement algérien

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le 09.03.13 | 10h00 Réagissez
l’ONU saisit le gouvernement algérien
| © D. R.

Le Comité de lutte contre la discrimination raciale de l’ONU a, pour l’élimination de cette pratique, examiné le rapport présenté par le gouvernement algérien et rendu publiques ses recommandations dans lesquelles il fixe les chantiers sur lesquels il faut travailler avant la prochaine session. Et la première question est celle de tamazight. Le comité revient, dans son rapport, sur l’interdiction de certains prénoms amazighs par l’administration de l’état civil. «Le Comité est préoccupé du fait que dans certaines communes, les officiers de l’état civil refusent de procéder à l’enregistrement des prénoms amazighs sous prétexte qu’ils ne figurent pas sur ‘‘la liste des prénoms à caractère algérien’’», lit-on dans ce rapport.L’Algérie doit fournir des efforts supplémentaires pour satisfaire les exigences onusiennes sur la lutte contre la discrimination raciale.

Tout en prenant acte de l’engagement de l’Etat de procéder à la révision de ladite liste pour y inclure plus de 500 prénoms amazighs, les rédacteurs de ce rapport lui recommandent de respecter, tout simplement, le droit et la volonté de tous les Algériens. «Le Comité lui recommande de prendre les mesures nécessaires pour assurer qu’en faits et en droits, tous les Algériens aient le libre choix des prénoms de leurs enfants et puissent les inscrire auprès de l’officier de l’état civil sans discrimination aucune», exige l’instance onusienne. Ce rapport regrette également le fait que la langue amazighe ne soit pas encore reconnue comme langue officielle. Ce qui l’exclut, explique-t-on, de la sphère publique telle que l’administration ou l’appareil judiciaire malgré son statut de langue nationale.
«Le comité prend note de la déclaration de l’Etat partie sur les efforts supplémentaires qui seront entrepris et l’encourage ardemment à assurer l’enseignement de la langue amazighe à tous les niveaux d’éducation et instituer la langue amazighe comme langue officielle en vue de renforcer sa promotion sur toute l’étendue du territoire», souligne-t-on dans le même rapport. Le comité demande également au gouvernement algérien de fournir des données sur la composante ethnique du pays.
«Le comité note l’absence, dans le rapport de l’Etat partie, de données statistiques de la composition de la population. Il relève aussi l’absence d’indicateurs socioéconomiques pertinents sur l’exercice des droits garantis par la Convention par les membres de divers groupes, en particulier les Amazighs et les non- ressortissants, ces données étant utiles pour déterminer les progrès accomplis et les difficultés rencontrées dans l’application des dispositions de la Convention», précise-t-on encore dans le document.   
Madjid Makedhi

Avec « la bénédiction » de Khalida Toumi ! | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


La 13e édition du festival du cinéma Amazigh aura lieu du 23 au 28 mars à Tizi-wezzu
La 13e édition du Festival du film amazigh aura lieu du 23 au 28 mars à Tizi-wezzu et qui sera dédiée cette année à feu Abderahmane Bougermouh est placé sous le sceau « vive le cinéma des hommes libres ». Une manifestation organisée sous « la bénédiction » de Khalida Toumi, ministre de la culture !
09/03/2013 - 12:14 mis a jour le 09/03/2013 - 13:56 parMohand T.
Dans un communiqué émanant du commissariat du festival, il est écrit : « cela, nous le devons aux encouragements du Ministère de la Culture ». Des encouragements, dites-vous !, au même moment où la ministre redouble de férocité pour fermer l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel. Malgré cette « volonté » de fermer l’ISMAS, les étudiants viennent d’obtenir gain de cause et les cours reprendront dès demain après une lutte acharnée au prix de leur santé.
Le festival « confirmera encore une fois sa légende naissante : ville d’initiatives culturelles, espace artistique privilégié, rayonnant et audacieux, en matière littéraire, théâtrale et cinématographique. Une semaine entière faite d’émotions issues des écrans qui vont éclairer nos vies et enrichir nos mémoires » ajoute-t-on.
Une mémoire confisquée et des espaces culturels bâillonnés, mis aux services du pouvoir central d’Alger et gérer pas un seul clan, celui de Khalida Toumi.
Le portrait de « Bouteflika » viendra sans doute « embellir » les façades des établissements culturels de Tizi-wezzu à la veille du mois d’avril et à quelques jours de la célébration d’une date fatidique, celle du printemps noir avec 126 jeunes kabyles tués par les gendarmes et de rappeler à chaque projection des 33 films en compétition que Tizi Ouzou ne « pourra rien faire sans eux ».
Franchement, Dda Lmulud, Djaout, Lwenas Matoub, Dda Abderahmane Bougermouh, et tant d’autres qui ont rejoint l’au-delà, doivent maudire ces vendus, qui pour une miserable poignet d’argent, s’acharnent à détruire leurs belles œuvres . . . . A savoir, s’ils n’ont pas aussi pitié de nous...
Tizi Wezzu (Tamurt), Mohand T

dimanche 3 mars 2013

Hommage à Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)


Hommage à Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar)

03/03/2013 - 18:01

AT-YANNI (SIWEL) — « Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra , je partirai avec la certitude chevillée que quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants.» Mouloud Mammeri


Mouloud Mammeri, Mohand Ouharoun et Tahar Djaout, trois chantres de la reconquête de l’identité confisquée. Le premier meurt dans un accident suspect, le second meurt après onze années de prison et de torture à la suite de l'affaire des poseurs de bombes et le dernier meurt assassiné par les hordes terroristes, aujourd'hui amnistiées par le régime algérien.(PH/DR)
Mouloud Mammeri, Mohand Ouharoun et Tahar Djaout, trois chantres de la reconquête de l’identité confisquée. Le premier meurt dans un accident suspect, le second meurt après onze années de prison et de torture à la suite de l'affaire des poseurs de bombes et le dernier meurt assassiné par les hordes terroristes, aujourd'hui amnistiées par le régime algérien.(PH/DR)
Qui était Mouloud Mammeri (Mulud At Mɛammar) 

Mouloud Mammeri est un écrivain, poète, anthropologue et linguiste kabyle. Il est né en Kabylie, le 28 décembre 1917 à Taourirt-Mimoun dans la confédération des At-Yanni. Il est décédé le 26 février 1989, à la suite d’un accidente de voiture "douteux", à son retour d’un colloque au Maroc (Oujda) sur l’identité amazighe. 

Les circonstances de son décès, officiellement du à la chute d’un arbre sur sa route, mat le doute dans l’opinion publique kabyle qui reste persuadée que c’est le pouvoir algérien qui l’a fait assassiner pour l’empêcher de continuer l’immense travail qu’il avait entamé pour la reconquête de l’identité amazighe, un travail précurseur qui servira à la société kabyle et amazighe et qui servira de base à des générations entières d’étudiants et de militants kabyles. 

Mouloud Mammeri avait aussi et surtout le « désavantage » de recréer les liens, rompus par la colonisation d’abord puis par les Etats Nord-Africains, entres les amazighs des diverses régions de Tamazgha, remettant dangereusement en lien, les Kabyles, les Mozabites, les Chaouias avec les Touaregs d’Algérie comme avec ceux du Mali ou du Niger, de même qu’avec les Chelhas, les Rifains et les amazighs du Maroc pu encore les amazighs de Libye, ce qui n’était du gout des régimes arabistes de tous ces nouveaux Etats. 

Sa mort, survenue en 1989, à un moment propice, laissera beaucoup de monde septique sur le caractère naturel de sa survenue. 
Né dans un village de haute montagne, dans la Kabylie du majestueux Djurdjura, Mouloud Mammeri fréquente l'école primaire d’At -Yanni . A onze ans, il part au Maroc, chez son oncle et entre au lycée « Gouraud » de Rabat. Quatre ans plus tard, de retour à Alger, il entre au lycée « Bugeaud » et intègre ensuite le lycée « Louis Le Grand », à Paris. 

A l’instar de la plupart de ses congénères, il est mobilisé en 1939 et revient une année après en 1940. Après le débarquement américain, il est à nouveau mobilisé en 1942 et participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne. A son retour, il passe et réussit le concours de professorat de lettres à Paris et rentre en Algérie en 1947où il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman en 1952 : « La Colline oubliée », qui sera immédiatement suivi du sommeil du juste, les deux romans sont étroitement liés au colonialisme et à la guerre d’Algérie. 

Le courant arabiste l’accablera pour ses romans qu’il a situé en Kabylie, lui reprochant une « localisation géographique mettant en avant la Kabylie» des romans qui retracent la vie des villageois durant la guerre mondiale, la mobilisation de force et le colonialisme en Kabylie. Il s’en défendra en précisant qu’il ne pouvait raconter que ce qu’il avait vu et vécut et qu’en l’occurrence, il n’y pouvait rien s’il avait vécu tout cela en Kabylie et que ce n’était en aucun cas prémédité. Mais les germes de l’anti berbérisme avaient déjà pris depuis la crise anti-berbère de 1949 où le simple fait de revendiquer une Algérie algérienne, et non exclusivement arabe, relevait du crime de lèse-majesté tandis que, cinq ans plus tard, la guerre d’Algérie se passera quasi exclusivement dans les massifs de Kabylie et des Aurès, en plein pays Berbère. 

Ignorant les préjugés et les procès d’intention, quand la guerre d’Algérie éclate en 1954, soit deux années après la publication de la « Colline oubliée » et du « Sommeil du juste », Mouloud Mammeri met sa plume au service de la révolution algérienne et du FLN et signe d véritables réquisitoires sous le pseudonyme de « Brahim Bouakkaz » qu’il publie dans le journal « L'espoir d'Algérie ». Sa superbe plume servira la voix des combattants de la liberté pour l’Algérie à travers les lettres adressées à l'ONU sous le pseudonyme de « Kaddour » où il dénonce les exactions de l’armée coloniale. 

En 1957, après avoir écrit le « Le fœhn » à la suite de la bataille d’Alger, sous pressions et menace sur trois membres de sa familles déjà emprisonnés, Mouloud Mammeri quitte l’Algérie et se rend au Maroc. Il y restera jusqu’en 1962 où il reviendra en Algérie pour enseigner l’ethnologie à l'université d'Alger, tout en enseignant en parallèle, de manière officieusement, le berbère. En 1973, avec l’émergence de plus en plus affirmée du Mouvement culturel Berbère (MCB), l’Etat algérien, plus que jamais arabiste, arrêta cet élan berbériste attribué à la valorisation scientifique de la dimension berbère et arrêtera les cours sauvage de berbère définitivement en 1973. 

Mouloud Mammeri sera directeur du CRAPE ( Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques ) de 1969 à 1979 et sera membre de l’Union des Ecrivains Algériens, jusqu’en 1966. Mouloud Mammeri recueille et publie en 1969, les textes du poète kabyle Si Mohand u Mhand. En 1980, c'est l'interdiction de sa conférences àTizi-Ouzou surcette poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des événements du Printemps berbère de Tizi-Ouzou . 

Cette interdiction mettra le feu aux poudre de la contestation identitaire en Kabylie à la suite laquelle il sera la cible privilégiée d'une campagne de dénigrement à laquelle il ne lui sera même pas permis de répondre par voie de presse, notamment à l’article intitulé « Les donneurs de leçons » en date du 20 mars commis du par le rédacteur en chef du journal de l’Etat algérien El moudjahid. Les étudiants et militants berbériste du MCB se feront le relais en tirant des centaines d’exemplaire à la ronéo. La mise au point, sera publiée plus tard dans « Le Matin de Paris » et une revue marocaine du nom de « Amazigh Revue ». 

En 1982, avec le soutien de Pierre Bourdieu, , il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) ainsi que la revue Awal ( parole). Il animera également des séminaires sur la langue et la littérature amazighes sous forme de conférences complémentaires au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Cet itinéraire scientifique lui permettra de rassembler une somme considérable d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes qui seront à la base de toute la recherche berbérisante. 

En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne. C'est au retour d'un colloque sur l'identité amazighe au Maroc que Mouloud Mammeri meurt, le 26 février 1989, d'un accident de la circulation en percutant...un arbre 

La plus célèbre des citations de Mouloud Mammeri 

« Quelque soit le point de la course où le terme m’atteindra , je partirai avec la certitude chevillée que quels que soient les obstacles que l’Histoire lui apportera, c’est dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira. L’ignorance, les préjugés, l’inculture, peuvent un instant entraver ce libre mouvement. Mais il est sur que le jour, inévitablement viendra où l’on distinguera la vérité de ses faux semblants.»

L'œuvre de Mouloud Mammeri: 

Romans 

• La Colline oubliée, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009071); Paris, Folio Gallimard, 1992 (ISBN 9782070384747). 
• Le Sommeil du juste, Paris, Plon, 1952, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009081). 
• L’Opium et le bâton, Paris, Plon, 1965, 2nde édition, Paris, Union Générale d’Éditions, S.N.E.D., col. 10/18, 1978 (ISBN 2264009063), Paris, La Découverte (ISBN 2707120863) et 1992 (ISBN 9782707120861). 
• La Traversée, Paris, Plon, 1982, 2nde édition, Alger, Bouchène, 1992. 

Nouvelles 

• « Ameur des arcades et l’ordre », Paris, 1953, Plon, « La table ronde », n°72. 
• « Le Zèbre », Preuves, Paris, N° 76, Juin 1957, PP. 33-67. 
• « La Meute », Europe, Paris, N°567-568, Juillet-Août 1976. 
• « L’Hibiscus », Montréal, 1985, Dérives N°49, PP. 67-80. 
• « Le Désert Atavique », Paris, 1981, quotidien Le Monde du 16 août 1981. 
• « Ténéré Atavique », Paris, 1983, Revue Autrement N°05. 
• « Escales », Alger, 1985, Révolution africaine; Paris, 1992, La Découverte (ISBN 270712043X). 

Théâtre 

• « Le Foehn ou la preuve par neuf », Paris, PubliSud, 1982, 2nde édition, Paris, pièce jouée à Alger en 1967. 
• « Le Banquet », précédé d’un dossier, « la mort absurde des aztèques », Paris, Librairie académique Perrin, 1973. 
• « La Cité du soleil », sortie en trois tableaux, Alger, 1987, Laphomic, M. Mammeri : Entretien avec Tahar Djaout, pp. 62-94. 

Traduction et critique littéraire 

• « Les Isefra de Si Mohand ou M’hand », texte berbère et traduction, Paris, Maspero, 1969, 1978 (ISBN 046999278) et 1982 (ISBN 0052039X); Paris, La Découverte, 1987 (ISBN 001244140) et 1994 (ISBN 013383388). 
• « Poèmes kabyles anciens », textes berbères et français, Paris, Maspero, 1980 (ISBN 2707111503); Paris, La Découverte, 2001 (ISBN 978-2707134264). 
• « L ‘Ahellil du Gourara », Paris, M.S.H., 1984 (ISBN 273510107X). 
• « Yenna-yas Ccix Muhand », Alger, Laphomic, 1989. 
• « Machaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas. 
• « Tellem chaho, contes berbères de Kabylie », Paris, Bordas, 1980. 

Grammaire et linguistique 

• « Tajerrumt n tmazigt (tantala taqbaylit) », Paris, Maspero, 1976. 
• « Précis de grammaire berbère », Paris, Awal, 1988 (ISBN 001443038).
• « Lexique français-touareg », en collaboration avec J.M. Cortade, Paris, Arts et métiers graphiques, 1967. 
• « Amawal Tamazigt-Français et Français-Tamazigt », Imedyazen, Paris, 1980. 
• Revue « Awal », cahiers d’études berbères, sous la direction de M. Mammeri, 1985-1989, Paris, Awal 

Etudes dans des périodiques 

• La société berbère, Rabat, 1938-1939, Aguedal n° 5 et 6 (1938) et n° 1 (1939) 
• Evolution de la poésie kabyle, Alger, 1950, Revue Africaine n° 422-423, pp. 125-148. 
• Si Ibn Khaldoun revenait parmi nous, Alger, 1963, Révolution Africaine n° 14 du 4 mai 1963. 
• Si Mohand ou Mhand, Le Caire, 1968, Œuvres afro-asiatiques, V.1, N° 1, mars 1968. 
• Littérature orale : l’Ahellil, Alger, 1973, Libyca, tome XXI. 
• Culture savante et culture vécue en Algérie, Alger, 1975, Libyca, tome XXIII, pp.211-219. 
• La littérature berbère orale, Paris, 1977, Les Temps Modernes, n° 375 bis, du 06 octobre 1977, pp. 407-718. 
• Problèmes de prosodie berbère, Alger, 1978, SNED, Actes du Deuxième Congrès international d’Etudes des cultures de la Méditerranée occidentale, tome II. 
• L’Ahellil du Gourara, Alger, 1982, OPU, Actes de la Table Ronde, CRAPE. 
• Le berbère à l’Université, rien de nouveau (avec S.Chaker), Tizi-Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1. 
• Après trois ans, Tizi Ouzou, 1983, Tafsut, Etudes et Débats, n° 1. 
• Culture du peuple ou culture pour le peuple, Paris, 1985, Awal, n°1, pp.30-57. 
• L’expérience vécue et l’expérience littéraire en Algérie, Montréal, 1985, Revue Dérives, pp.7-24. 
• L’imaginaire éclate de Jean Amrouche, Marseille, 1985, Editions du Quai de Marseille, Actes du Colloque Jean Amrouche, l’Eternel Jugurtha, Rencontres méditerranéennes de Provence, 17-19 octobre 1985. 
• Les mots, les sens et les rêves ou les avatars de tamurt, Paris, 1986, Awal, n°2. 
• Aventures et avatars de la modernité en pays de tiers-monde, Paris, 1986, Table ronde sur modernité et traditions dans les sociétés berbères, CERAM. 
• Une expérience de recherche anthropologique en Algérie, Paris, 1989, Awal. 
• Faut-il écrire spécifique, Oujda, 1989, Conférence donnée à Oujda, Université Mohammed 1er, février 1989. 
• Y a-t-il des caractères spécifiques de l’oralité ? Conférence préparée pour le Colloque international sur l’oralité africaine, CNEH, 12-15 mars 1989, in M.Mammeri, 

SIWEL 031801 MAR 13

samedi 2 mars 2013

Soutien aux grévistes de la faim de l’Institut supérieur des métiers des arts du spectacle | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Ainsi, la première résolution "culturelle" de la nouvelle année consiste à fermer l’Institut des Beaux Arts. Les services de Khalida Toumi s’attaquent aux futurs artistes en tentant de les museler et en leur ôtant toute liberté de création, synonyme d’une société qui évolue.
02/03/2013 - 20:01 mis a jour le 02/03/2013 - 20:01 parBouaziz Ait Chebib

TIMANIT I TMURT N YIQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE

La corruption, la violence, la répression et l’intimidation constituent les points cardinaux du programme du régime algérien qui à l’image de tous les régimes coloniaux, s’acharne contre la culture qu’il considère, et à juste titre, comme un des éléments décisifs entraînant la chute des régimes illégitimes.
Bourrage des crânes, verrouillage médiatique, violations des droits élémentaires, la machine répressive de Bouteflika et ses parrains militaires redouble de férocité et d’ingéniosité pour asseoir l’ignorance couplée au fanatisme religieux, condition siné-qua-non pour duper les citoyens et les amener à un état de déliquescence sans retour possible.
Ainsi, la première résolution "culturelle" de la nouvelle année consiste à fermer l’Institut des Beaux Arts. Les services de Khalida Toumi s’attaquent aux futurs artistes en tentant de les museler et en leur ôtant toute liberté de création, synonyme d’une société qui évolue. En parfaite exécutante des basses besognes du clan d’Oudjda, Khalida Toumi, avec le zèle qui caractérise les kabyles de service, emboîtant le pas à son homologue Ouyahia, se montre plus royaliste que le roi en accomplissant la mission infâme de réprimer et de renvoyer, en toute illégalité, les étudiants du seul institut spécialisé en arts dramatiques en Algérie.
Cette attitude scélérate nous renseigne, si besoin est, sur les desseins obscurantistes du régime algérien à travers sa politique anti-culturelle qui n’a d’autre but que d’asservir les peuples d’Algérie à travers une dépersonnalisation active, entamée par la colonisation française.
Le MAK qui élève la culture au rang des premiers besoins de l’Homme, condamne cette atteinte à la dignité des étudiants, apporte son soutien indéfectible aux grévistes de la faim et indexe les instances internationales qui demeurent inertes face à l’un des régimes les plus corrompus, racistes et dictatoriaux de la planète.
Kabylie, le 03 mars 2013
Bouaziz Ait Chebib, président

Mouloud Mammeri: images d'un colloque international à la Maison de la culture - YouTube


Publiée le 2 mars 2013
Kabylie - Culture - Université
Un colloque scientifique de deux jours à Tizi-ouzou sur l'oeuvre de Mouloud Mammeri
Tizi-ouzou, 2 mars 2013 - Un Colloque scientifique sur l'œuvre de Mouloud MAMMERI au titre un peu alambiqué '' «De la Voix à la Lettre ou le dialogue des cultures : du particulier à l'universel, du Même à l'Autre à travers Soi» a débuté samedi à la Maison de la culture de Tizi-ouzou qui porte son nom. Il est question au cours de ce colloque, de deux jours et qui se déroulait samedi en français, de beaucoup de conférences sur la vie et l'oeuvre de Mouloud Mammeri. L'évènement est organisé par la direction de la culture et la Maison de la Culture « Mouloud Mammeri » en collaboration avec l'Université « Mouloud Mammeri » de la wilaya de Tizi-Ouzou. Une exposition se tenait en même temps dans le hall de la grande salle où se tiennent les travaux du colloque. Mouloud Mammeri a été à l'origine d'un renouveau de la culture kabyle et amazighe en général. Il est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoun, dans la région des Ath Yenni. Il est décédé dans un accident de la route le 26 février 1989 à in Defla. Son oeuvre est composée de romans et d'ouvrages scientifiques et de recherche dont les plus connus sont la colline oubliée, le sommeil du juste, Poèmes kabyles anciens, Les iséfras, Machaho, l'Opium et le bâton, Innayas Cheikh Mohand et Tajarumt netmazight.(BMS)

Belkacemi Mohand Said - 0772.13.88.88 - kabylienews@yahoo.fr
http://kabylie.unblog.fr/

Vers l'indépendance de la Kabylie et de toutes les nations sans État !


Vers l'indépendance de la Kabylie et de toutes les nations sans État !

sam, 2013-03-02 16:46 -- Anzar Djabri
Au nom de ma p'tite personne, en tant que simple citoyen de ce bas bas-monde, je voudrais émettre à l'attention de qui de droit les dix points qui vont suivre :

Primo, je salue les différentes initiatives positives des uns et des autres qui vont, sans tergiversation aucune, dans le sens de la fondation d'un État "kabyle" amazigh et souverain.

Secundo, je salue les actions entreprises pour le soutien de l'État de l'Azawad et de ses populations.

Tertio, je salue, particulièrement, les initiatives positives de Ferhat, notamment l'appel à la confection d'un symbole distinctif pour le futur État "kabyle", en l’occurrence un drapeau. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord avec lui sur tout pour reconnaître la justesse de certaines de ses démarches. Je fais abstraction de tout ce que je peux lui reprocher – une tonne de choses, et je le soutiens dans ce que j'estime être bon et juste. Le temps n'est pas aux litiges futiles mais à l'union constructive.

Quarto, ne pas reconnaître les bonnes initiatives et ne pas soutenir ce qui va dans le sens de ses propres convictions, c'est faire preuve d'une infinie fausseté.

Quinto, un frère est un frère et le linge sale se lave en famille.

Sexto, une grande organisation fédératrice amazighe devrait être créée. Ce serait la renaissance du MCB. Pour ce faire, on devrait organiser un grand congrès amazigh réunissant tous les acteurs positifs. Il faudrait aller au delà de la politique. Ce qui compte c'est la cause, si cause il y a.

Septimo, on devrait, aussi, aller vers la création d'une organisation internationale, parallèle à l'ONU, pour défendre les droits innés des nations sans État.

Octavo, toute armée locale sera isolée, discréditée et anéantie par les néo-colonisateurs qui font la pluie et le beau temps dans ce bas bas-monde.

Nono, si l'on sème le vent, s'attend-on à récolter du blé ?

Decimo, trop de mal a été fait entre des gens prétendant défendre les mêmes principes. Nous devons transcender tous nos maux qui nous gangrènent et nous empêchent de nous entendre sur quelque chose.
Si cette tendance se poursuit, les siècles avenir diront ceci : Il y avait un peuple ici qui était incapable de fonder un État depuis ses premiers pas en Afrique du Nord jusqu’à sa mort.

Mes salutations fraternelles à toutes celles et à tous ceux qui sèment le bien et l'espoir et mes révérences particulières aux femmes et aux hommes de terrain !

Bien cordialement,
Anzar Djabri,
Indépendantiste et désobéissant amazigh

Montréal,
Le 28 février 2013

A Genève, le CERD épingle l'État algérien sur la question amazighe... - TAMAZGHA le site berbériste


A Genève, le CERD épingle l'État algérien sur la question amazighe...
Le CERD rend public ses recommandations.
samedi 2 mars 2013
par Masin
Dans ses observations finales sur le rapport présenté par l’État algérien, le CERD pointe plusieurs discriminations dont sont victimes Imazighen ainsi que leurs langue et culture. Plusieurs de ses recommandations portent justement sur la question amazighe.


Tamilla Aït-Ali (Tamazgha) au Palais des Nations

Le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) a clos les travaux de sa quatre-vingt-deuxième session le 1er mars 2013. Depuis le 11 février, début de la session, le CERD a eu à examiner les rapports de l’Etat algérien, de la Fédération de Russie, du Kirghizistan, de la Slovaquie, de Maurice, de la Nouvelle-Zélande et de la République dominicaine.

Le Comité a eu à adopter ses observations finales pour la présente session concernant l’application par de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale par les sept pays susmentionnés.

Au cours de la session, le Comité a tenu deux réunions publiques informelles avec des représentants d’organisations non gouvernementales, parmi lesquelles fait partieTamazgha, au sujet des situations prévalant dans des pays dont les rapports figuraient à l’examen de la présente session.

Les 13 et 14 février, le CERD a examiné les quinzième à dix-neuvième rapports périodiques de l’Algérie (CERD/C/DZA/15-19), présentés en un seul document, et le 25 février 2013, il a adopté les observations finales concernant l’Etat algérien, rendues publiques le 1er mars.

Plusieurs sujets d’inquiétude ont été exprimés par les experts du CERD et al question amazighe a été largement évoquée dans les observations finales du CERD.
Ainsi, "nécessité d’établir des statistiques sur la composition ethnique s", "promotion de la langue amazighe", "Promotion des droits économiques, sociaux et culturels des Amazighs", "Droit d’utiliser les prénoms amazighs" et "Situation des femmes, en particulier amazighes" apparaissent dans les préoccupations du CERD.

En effet, l’État algérien refuse toujours de fournir les statistiques de la composition ethnique de la "société algérienne" et ce malgré l’insistance du CERD sur l’importance de de telles statistiques. Pourtant cette exigence fait partie des principes directeurs pour l’établissement des rapports présenté au CERD. En 2001 déjà, lors de sa 58ème session, le CERD avait demandé à l’État algérien de fournir des données estimatives sur la composition de la population.

Concernant la promotion de la langue amazighe, le CERD "se dit préoccupé par l’information faisant état du nombre insuffisant d’enseignants qualifiés et de matériel didactique ainsi que de la suppression de cet enseignement dans plusieurs communes. Il regrette aussi que la langue amazighe n’est pas encore reconnue comme langue officielle l’excluant ainsi de la sphère publique telle que l’administration ou l’appareil judiciaire malgré son statut de langue nationale". Le Comité semble bien prendre en compte les informations que Tamazgha lui a fournies dans son rapport. Dans ses observations finales, le CERD encourage ardemment l’État algérien à "assurer l’enseignement de la langue amazighe à tous les niveaux d’éducation et instituer la langue amazighe comme langue officielle en vue de renforcer sa promotion sur toute l’étendue du territoire". Dans son rapport, Tamazgha a montré que moins de 2,15% des élèves scolarisés dans les écoles algériennes bénéficient de l’enseignement de la langue amzighe.

A propos du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), le CERD se dit préoccupé par le manque d’information sur la consultation et la participation des Amazighs à ses activités ainsi que sur leur impact réel dans la promotion des droits des Amazighs. C’est pourquoi l’instance onusienne recommande que le rôle et les activités du HCA soient renforcés tout en s’assurant que ces activités soient menées pour et avec les Amazighs dans le respect de leurs droits et libertés.

La question des prénoms amazighs interdits par certaines administration d’état civil algériennes n’a pas échappé aux experts du CERD qui se sont dit préoccupés du fait que dans certaines communes, les officiers de l’état civil refusent de procéder à l’enregistrement des prénoms amazighs sous prétexte qu’ils ne figurent pas sur "la liste des prénoms à caractère algérien". Le Comité recommande à l’État algérien de "prendre les mesures nécessaires pour assurer qu’en fait et en droit tous les Algériens aient le libre choix des prénoms de leurs enfants et puissent les inscrire auprès de l’officier de l’état civil sans discrimination aucune".
A ce propos, la délégation algérienne qui s’est rendue à Genève, et par la voix du représentant du HCA, Hachemi Assad, a déclaré que le HCA est entrain de travailler sur une liste de 500 prénoms amazighs qui seront rajoutés à la liste déjà existante de "prénoms à caractère algérien". Mais le problème demeurera puisque les prénoms amazighs ne sauront être limités à 500 ou même 1000 prénoms. Et qu’en sera-t-il des parents qui voudront inventer de nouveaux prénoms à donner à leurs nouveau-nés ?

Le CERD recommande à l’État algérien de poursuivre ses efforts visant à promouvoir les droits des femmes, en portant une attention particulière aux femmes amazighes. En effet, les membres du CERD sont inquiets que "les femmes amazighes sont exposées au risque d’une double discrimination basée sur l’ethnicité et le genre".

. Enfin les membres du CERD se sont dits inquiets "de la persistance des stéréotypes racistes et parfois des discours haineux contre les Amazighs, les demandeurs d’asile, les réfugiés et les Africains sub-sahariens".

Dans la salle des conférences du Palais Wilson, lors de l’audition de la délégation algérienne

Il est par ailleurs à déplorer que le CERD n’a pas évoqué les discriminations religieuses qui sont pourtant nombreuses. Rien que Tamazgha dans son rapport a pointé des discriminations graves qui figurent pourtant dans les textes législatifs algériens (l’exemple de la Kafala ou encore la réglementation régissant le mariage des algériennes à des étrangers). Il est facile à comprendre, même sans les éléments fournis dans le rapport deTamazgha, que l’État algérien est un État où règne l’hégémonie de l’islam et où les non-musulmans ne sont pas les bienvenus. (voir rapport de Tamazgha, pages 16 et 17)

Même si l’injustice et la discrimination que subissent Imazighen ne se résument pas à ce que le CERD a pointé du doigt, mais il faut reconnaître que les experts de cette instance onusienne ont mis mal à l’aise la délégation du gouvernement algérien qui s’est rendue à Genève pour dire que "tout va bien en Algérie", et leurs observations finales montrent à quel point l’État algérien est anti-amazigh.

Ceci étant dit, ce ne sont pas les recommandations du CERD ou d’une quelconque instance internationale qui pourront changer le sort des Imazighen qui sont les seuls à même de pouvoir renverser la situation qui règne en Afrique du Nord et aller vers la libération de leur territoire injustement occupé par des régimes arabo-musulmans qui ont programmé l’éradication de l’amazighité. Seul un véritable combat de libération nationale est en mesure de conduire à la fin des injustices qu’Imazighen subissent depuis des siècles. Ce qui ne nous empêche pas d’accueillir avec satisfaction les recommandations du CERD, et d’autres organes, qui interpellent l’État algérien, ou d’autres États d’ailleurs, sur la question amazighe.

Masin Ferkal.
Observations finales et recommandations du CERD sur le rapport de l’État algérien

mardi 26 février 2013

Répression et diffamation : ultime recours d'un régime finissant | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
26/02/2013 - 09:27 mis a jour le 26/02/2013 - 09:27 parBouaziz Ait Chebib
Le gouvernement provisoire kabyle (GPK) a lancé un appel à la confection d’un drapeau kabyle. Pris de panique, le pouvoir à travers une certaine presse, a lâché sa meute pour diaboliser Ferhat Mehenni en allant jusqu’à annoncer sa déchéance de la nationalité algérienne.
Le MAK apporte son soutien indéfectible au président de l’Anavad. L’invective, la diffamation, la répression sont les armes des régimes agonisants qui n’ont rien à opposer à la justesse et la noblesse des combats libérateurs tel que celui que mène Ferhat Mehenni en faveur de l’émancipation du peuple kabyle.
L’Algérie est devenue une prison à ciel ouvert. Les libertés individuelles et collectives sont quotidiennement violées par le pouvoir qui ne tolère aucune forme d’opposition. Au lieu de prendre en charge les doléances des citoyens, il poursuit sa politique répressive.
Les libertés syndicales arrachées de hautes luttes par les travailleurs sont bafouées. Des syndicats autonomes activent depuis des années sans agrément. Pis encore, le ministère concerné, ne leur a même pas délivré un récépissé d’enregistrement.
Hier, un rassemblement pacifique des syndicalistes devant le ministère du travail a été réprimé. Une dizaine de syndicalistes ont été embarqués de force par la police au commissariat.
Le MAK qui est un mouvement profondément démocrate, dénonce cette barbarie qui caractérise les Etat voyous et se solidarise avec tous les syndicalistes victimes de la répression étatique.
Le sud d’Algérie qui s’insurge contre la discrimination qui le frappe dans tous les domaines de la vie, amplifie la peur du régime raciste d’Alger, déjà terrifié par les avancées du MAK.
L’Algérie, une nation artificielle, est menacée de désintégration à cause d’un régime totalitaire qui est prêt à tout sacrifier pour assurer sa pérennité.
Le MAK est plus que jamais déterminé à libérer la Kabylie du néocolonialisme algérien. Par ailleurs, il apporte son soutien à tous les peuples d’Algérie qui aspirent à leur émancipation.
Kabylie, le 26 février 2013
Bouaziz Ait Chebib, président