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dimanche 9 décembre 2012

Algérie Express - AIT AHMED : violent démaquillage


AIT AHMED : violent démaquillage

NOTE UTILISATEUR: %1$S / %2$S: / 1 
MAUVAISTRÈS BIEN 
La semaine avait pourtant été riche en spectacle. Entre un FNA qui déclare avoir été volé de….312 listes par le MPA et un Amar Ghoul, au cœur d’un scandale financier qui aurait entraîné le plus coriace des maffieux, et qui se paie le luxe d’avoir un groupe parlementaire à l’assemblée alors même qu’il n’avait pas pris part aux législatives, l’Algérie se dévoilait dans toute sa déchéance et sa cupidité. Une fois de plus, l’Algérien s’installait dans les commentaires désabusés d’un pays folklorisé, quand, tel un ouragan, arrive Ait Ahmed qui, balayant ces petits bricoleurs, relégués au rang de faiseurs de faits divers, enflamme la toile et créé le buzz par son alliance avec le FLN et le RND. Il est vrai que l’affaire est grosse. Ce qui restait une dénonciation de contestataires du FFS ou une consternation de citoyens médusés devient officiellement alliance de gestion avec des partis gouvernementaux, scellés par un protocole d’accord !
Cette fois, et sans que l’on sache vraiment pourquoi, « le plus vieux parti de l’opposition » qui s’était permis toutes les contorsions politiques, tous les reniements, tous les amalgames, sans pour autant avoir été comptable de ses turpitudes scandalise et révolte une opinion jusque-là anesthésiée par le bagou du gourou, la sacralisation de tout ce qui se rapportait à la guerre et le souci de ne pas prêter le flanc aux polémiques pouvant fragiliser encore plus le camp démocratique où on ne désespérait pas de faire un jour réintégrer le pensionnaire de Lausanne.
Qu’est ce qui fait que l’homme à qui furent pardonnés tous les égarements, toutes les fuites et toutes les insultes soit d’un coup d’un seul pris comme la cible sur laquelle, les jeunes et les moins jeunes déversent depuis quatre jours des torrents de colère, de dépit et de mépris avec une violence qui n’a d’égal que l’aveuglement qui avait tant de fois édulcoré ou occulté ses outrages, contrat de Rome y compris ?
Pourquoi la surprise est, cette fois, à ce point si brutale qu’elle en paraît presque douloureuse ?
Pourtant tous ceux qui ont approché, connu ou suivi Ait Ahmed savent que le vernis de la culture et de la rigueur cache un personnage complexe, ambigu, fuyant, secret, individualiste et qui ne peut, à l’automne de sa vie, revendiquer aucune amitié.
Depuis le début de son engagement, Ait Ahmed a construit sa carrière sur un conditionnement obsessionnel de l’opinion publique. Et cela a payé jusqu’à ce jeudi 6 décembre quand, tel un vieil édifice, ébranlé par mille et une micro-secousses, le totem s’effondre.
La légende remonte à loin.
En 1949, Ait Ahmed refuse de se joindre au groupe de ceux que l’on appellera les berbèro-matérialistes et qui regroupait l’essentiel des cadres kabyles du PPA-MTLD, scolarisés au lycée de Ben-Aknoun. En rupture éthique et psychologique avec Messali, les jeunes structuraient déjà le projet d’une Algérie plurielle et démocratique qui inspirera quelques années plus tard la plate-forme de la Soummam. A l’époque déjà, l’immense Benai Ouali, qui a formé et organisé des générations de militants, recommandait  de ne jamais associer Ait Ahmed à leurs réunions : «  même s’il ne nous rejoint pas,  Omar Oussedik ne nous trahira pas ; par contre, il faut se méfier d’Ait Ahmed », conseillait celui qui manageait l’aile progressiste de la pépinière du mouvement national.
Messali, pour qui le groupe de Ben Aknoun représentait la pire des menaces, jeta son dévolu sur Ait Ahmed. D’origine maraboutique, il comptait sur cette filiation pour contrer le « virus matérialiste berbère ». Après la mort de Souidani Boudjema, Ait Ahmed fut désigné à la tête de l’Organisation spéciale (OS). Pendant longtemps, son soudain remplacement par Ben Bella à la tête de cette structure fut interprété comme une sanction contre les berbéristes et, aujourd’hui encore, Ait Ahmed laisse courir la légende. Ali Yahia Abdenour donne de cette destitution une explication plus nuancée :
« Messali et Lahouel faisaient de la politique. Ils comptaient sur Ait Ahmed pour réduire l’influence du groupe de Ben Aknoun en Kabylie notamment qui était, de loin, la première région pourvoyeuse en militants et en financements du PPA-MTLD. L’aura de l’étincelant Ali Laiméche, le rayonnement du géant Amar Ould Hamouda ou l’envergure du vertueux Benai firent que l’opération a tourné court. Avec la crise de 1949, la décision de remplacer Ait Ahmed par Ben Bella fut prise sans était d’âme pour manque de résultat.

Après l’indépendance, la propension d’Ait Ahmed à  accommoder la réalité politique et historique à la promotion du rôle messianique qu’il s’était attribué ne se démentira pas. Pour assurer sa tutelle sur l’histoire, il s’adonna à un jeu de massacre aussi méthodique que cynique.
Abane fut souvent qualifié d’homme abrupt et peu scrupuleux, Krim fut décrit comme un être sommaire, Bessaoud Mohand Arab, un aigri instable et sans profondeur, Ali Yahia, dont tous les frères étaient engagés dans la résistance, vit sa famille rabaissée au rang de fétu de paille entrainée contre son  gré par le fleuve révolutionnaire*…
Plus tard, les anathèmes hérités du PPA-MTLD, si chers à Messali, seront systématisés par celui qui avait décidé de s’introniser héritier de la couronne de Kabylie. Yaha Abdelhafid, le fidèle parmi les fidèles, fut dénoncé comme un officier de la sécurité militaire quand il préconisa la rentrée du FFS en Algérie pour continuer la lutte sur le terrain après que Chadli eut levé les condamnations sur les opposants. Said Sadi qui eut le malheur d’appuyer cette demande n’eut pas meilleur sort…
Parallèlement à la destruction systématique de tout ce qui devait, d’une manière ou d’une autre, perturber l’exploitation de l’inépuisable gisement de la guerre et son exil doré, Ait Ahmed menait une campagne d’autopromotion en profondeur. Au début des années 1980, il publie un long texte d’analyses et de prospectives donnant les éléments qui devaient mener à l’insurrection du premier novembre. Selon lui, son document avait été présenté au congrès du PPA-MTLD tenu à Zeddine (Chlef ) en 1947 et servit de base aux débats. L’historien Mohamed Harbi, l’intégra dans son recueil « les archives de la révolution algérienne », confortant l’image d’un Ait Ahmed visionnaire. Ben Youcef Ben Khedda qui fut un des organisateurs du congrès en fut estomaqué. Jamais Ait Ahmed n’avait présenté ce texte ni aucun autre d’ailleurs. Il alerta publiquement les Algériens de l’imposture. Harbi dut avouer que « sa vigilance avait été prise en défaut ».
Sans se soucier de ce que ses attaques allaient engendrer comme désordres sur la société kabyle et le courant démocratique algérien  en général, Ait Ahmed s’employa avec un acharnement maladif à diffamer, dénigrer et disqualifier tout le monde, surtout quand il sentait que son statut d’exilé volontaire était mis en cause. Les services spéciaux algériens seront les plus grands bénéficiaires de cette paranoïa où tout le monde  accusant tout le monde, il était impossible de distinguer le vrai du faux et le mythomane du militant.
Cette intoxication morale, entretiendra une confusion où s’engouffreront bien des opportunistes, trop heureux de trouver un témoignage qui voile leur compromission et qui, dans certaines situations, leur permet même de se poser en sauveurs ou martyrs d’une démocratie ou des droits de l’homme qu’ils ont férocement combattus ; qui dans la presse, qui dans l’administration du parti unique. Abusant de la censure et d’une aura qu’il a patiemment construite, Ait Ahmed, en initiant ou en facilitant par ses cautions les falsifications, provoquera un deuxième 19 mars qui a longtemps brouillé les repères historiques et les éclairages politiques que la génération de 1980 avait eu tant de peine à concevoir et valoriser. Abdelhamid Mehri sera transformé en recours, Mouloud Hamrouche bénéficiera d’une virginité politique que lui envieraient tous les opposants et des journalistes qui ont incendié les militants démocrates à l’époque du parti unique sont promus chevaliers du renouveau. Le FFS deviendra la machine à laver du système. La pollution qui pourrit la scène politique algérienne aujourd’hui doit beaucoup à Ait Ahmed. 
Selon tous les témoins qui l’ont suivi de près, Ait Ahmed a toujours eu un train de vie somptuaire. Et plus il amassait de l’argent plus il en manquait. Héritier avec Khider et Boudiaf d’une partie du trésor du FLN, destinataire d’un salaire de ministre du gouvernement algérien depuis 1962, récipiendaire de plus de cinq millions de francs de la part de Ben Bella lors de leur alliance de Londres en 1986, détenteur de toutes les subventions des partis socialistes, il ira jusqu’à se commettre dans la scabreuse affaire de la villa incessible dont il a illégalement transféré à l’étranger le prix de vente pour le plus grand plaisir des services de renseignements qui ont laissé l’indélicatesse s’accomplir pour mieux ferrer leur gibier. Depuis, les compromissions masquées par une surenchère verbale sont de plus en plus assumées.
En janvier 2011, quand le voisinage algérien s’embrasa et que le régime vacilla sous la pression conjuguée de la rue et de Washington, Paris, Londres, Berlin et Bruxelles qui exigeaient de laisser les Algériens manifester librement dans leur pays, Ait Ahmed fut sommé d’infiltrer la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) en vue de la saborder. Il s’exécuta sans rechigner.
Plus récemment et pour éviter de retomber dans le piège de la rentrée clandestine du chef éventée de mai 2011, la direction du FFS rend publiques ses réunions avec le premier ministre et le ministre de l’intérieur tenues…trois jours avant les élections locales. Cette fois, la raison de cette familiarité avec le pouvoir est justifiée par la nécessité de « demander un scrutin transparent » ! Au même moment, à Alger tous les candidats, à l’exception de ceux du FFS, organisaient un sit-in pour protester contre le détournement du fichier par le maire sortant qui préparait pour sa succession un repris de justice, tête de liste du MPA, histoire de s’assurer que la gestion du mandat passé, spécialement scandaleuse à Alger, ne ferait l’objet d’aucune évaluation publique. Ait Ahmed, tout occupé à assouvir son inextinguible haine contre le RCD, n’a cure des détournements des biens publics commis par le RND dont il fera quelques jours plus tard son allié.

Ces quelques rappels meublent toutes les discussions des anciens militants. Ils ont tu et pour certains couvert les méfaits d’Ait Ahmed car, expliquaient-ils, les autres clans ont témoigné d’une solidarité maffieuse avec les leurs. Oui, sauf que les autres chefs de clan n’ont pas travaillé à désintégrer leur communauté d’origine. Et, plus grave, ils n’ont pas poussé la supercherie jusqu’à se faire entretenir par le pouvoir tout en jouant aux plus radicaux des opposants, détournant l’histoire et hypothéquant l’espoir.
Libérés depuis la forfaiture du 6 décembre, les anciens ont la responsabilité de dire et d‘écrire ce qu’ils savent sur l’une des plus sombres et plus dommageables escroqueries politiques du mouvement national. Abdenour Ali Yahia est peut-être celui qui a le mieux décrit Ait Ahmed : «  son modèle c’est Messali, le courage physique en moins. »
Depuis le 6 décembre, des centaines d’internautes se félicitent de ce que l’imposteur, qui a perdu son maquillage, soit enfin démasqué. A quel prix ?
Rachid Bali

Marche des étudiants pour Tamazight le 10 décembre | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Université Mohand Oulhadj de Bouira
Outre la dénonciation du caractère facultatif de cet enseignement, les initiateurs de cette action comptent réclamer des pouvoirs publics « la levée du caractère facultatif qui bloque la promotion de tamazight comme une matière d’enseignement et la reconnaissance du diplôme en cette langue au niveau de la fonction publique », est-il indiqué dans une déclaration rendue publique à l’issue de la dite réunion.
09/12/2012 - 12:43 mis a jour le 09/12/2012 - 12:40 par La Rédaction
Dénoncer le caractère facultatif de l’enneigement de la langue tamazight : tel est l’objectif assigné à une action de protestation que comptent organiser les étudiants du département de langue et culture amazigh de l’Université Mohand Oulhadj de la wilaya de Bouira le 10 décembre prochain, journée qui coïncide avec la journée mondiale des droits de l’Homme. Cette action n’est quatre qu’une marche que les étudiants et les enseignants de tamazight comptent organiser à travers les ruelles de la ville de Bouira. Cette action a été décidée à l’issue d’une assemblée générale tenue il y a quelques jours et qui a regroupé des étudiants, des enseignants et les membres de la coordination de wilaya dépendant du collectif national autonome pour l’enseignement de la langue amazighe.
Outre la dénonciation du caractère facultatif de cet enseignement, les initiateurs de cette action comptent réclamer des pouvoirs publics « la levée du caractère facultatif qui bloque la promotion de tamazight comme une matière d’enseignement et la reconnaissance du diplôme en cette langue au niveau de la fonction publique », est-il indiqué dans une déclaration rendue publique à l’issue de la dite réunion.
Selon les dernières statistiques données par M. Youcef Merahi, secrétaire général du Haut Commissariat à l’Amazighité, lors d’un colloque organisé à Oran le mois de septembre dernier, Tamazight qui était enseignée dans 16 wilayas en 1995 ne l’est plus que dans 9 wilayas. Ttoujours selon les SG du HCA, les élèves qui étudient Tamazight sont essentiellement localisés en Kabylie. Ils ne sont que quelques « 240 000 élèves, tous cycles confondus, dont 90 % sont localisés dans la région de la Kabylie, précisément à Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira
La Rédaction

Algérie : le gouvernement s’oppose à l’ouverture d’un Centre culturel français en Kabylie



Algérie : le gouvernement s’oppose à l’ouverture d’un Centre culturel français en Kabylie

09/12/2012 - 12:56

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Après avoir lancé les travaux de construction d’un Centre culturel français à Tizi-Ouzou, le gouvernement algérien s’oppose à l’ouverture du centre, évoquant, des raisons sécuritaire.


Selon TSA, « le gouvernement algérien a informé, il y a quelques jours, les autorités françaises de sa décision de ne pas autoriser l’ouverture de l’établissement (CCF NDLR) actuellement en projet », à Tizi-Ouzou. « Alger, ajoute TSA, évoque notamment des raisons de sécurité pour justifier sa décision ». Le centre, pour rappel, a été fermé durant les années 90 pour des raisons sécuritaires. 

Le site d’informations rappelle que les groupes armés infestant la région de Kabylie ne ciblent que très rarement le centre-ville. Il faut ajouter que plusieurs centaines de milliers de militaires, de policiers et d’autres agents de services quadrillent la région depuis plusieurs années, mais sans pour autant, venir à bout de quelques groupuscules terroristes. 

Le site ajoute que les autorités françaises avaient étudiées, au préalable, l’aspect sécuritaire de la région avant même d’engager les travaux de construction du siège qui devait accueillir le centre. 

A souligner que la grande moitié des étudiants inscrits au CCF d’Alger et dans d’autres wilayas sont issus de Kabylie. 
Par ce geste, le pouvoir algérien confirme sa volonté de maintenir la Kabylie sous une chape de plomb pour mieux la réprimer. Cette volonté vise à couper tout lien de la Kabylie au monde extérieur. 
A ajouter que le Centre culturel français est présent à Tlemcen, Oran, Alger, Annaba et Constantine. 

aai/ tsa 
SIWEL 09 1256 DEC12 

S.O.S. Anefgou - TAMAZGHA le site berbériste


S.O.S. Anefgou
dimanche 9 décembre 2012
par Masin
Malika Mahmah est membre de l’Association "Action culturelle amazighe laïque" (ACAL) récemment créée. Affectée par la situation à Anefgou (Moyen-Atlas) et notamment suite au décès de nourrissons à cause du froid qui y sévit, elle décide de lancer une opération de solidarité avec les populations d’Anefgou. Elle se rend le 29 décembre dans ce village pour leur apporter l’aide qu’elle aura récoltée.


Ci-après, nous diffusons une vidéo dans laquelle Malika Mahmah présente la situation à Anefgou et explique en quoi consiste l’opération qu’elle organise.

Pour celles et ceux qui souhaitent participer à cette opération, voici les coordonnées de l’association ACAL en France :

Action Culturelle Amazighe Laïque (ACAL)
40, rue des Cévennes
75015 Paris

Mail : acal.association@orange.fr

Comte bancaire en France
IBAN : FR76 1027 8060 2200 0204 4960 153


Page Facebook de l’opération



VIDEO. Entretien avec Malika Mahmah :

Illilten : L’écoulement de boue de l’hiver passé menace des villages de la commune | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Illilten : L’écoulement de boue de l’hiver passé menace des villages de la commune



Devant l’absence d’une véritable prise en charge du problème, ces villageois sont confrontés à l’un des phénomènes naturels les plus menaçants depuis plusieurs décennies.
08/12/2012 - 16:02 mis a jour le 08/12/2012 - 15:22 par Siwel/Tamurt
A Illilten, à 70 KM au sud-est de Tizi-Ouzou, un glissement de terrain menace, depuis les dernières pluies, des villages entiers, dont celui des At Aissa Ouyahia et le chef-lieu communal. La commune située, au flanc du célèbre mont d’Azrou N’thour, a été le théâtre d’un écoulement de boue venant de la montagne, le mois de mai écoulé.
Malgré les travaux engagés par l’APC, le danger menace des habitations. Un groupe de citoyens de la région qui nous ont contacté, ce matin, ont affirmé que « cette année, l’écoulement est beaucoup plus important que l’an dernier ».
Devant l’absence d’une véritable prise en charge du problème, ces villageois sont confrontés à l’un des phénomènes naturels les plus menaçants depuis plusieurs décennies. « Ni les fortes chutes de neiges, ni les pluies diluviennes n’ont provoqué cet état de fait », précise un citoyen, avant qu’un autre n’ajoute à notre collaborateur que « les travaux d’aménagement de la rivière engagées par l’APC ont provoqué des glissements sur le nid de l’oued, ce qui va amplifier la force de l’écoulement ».
De leur côté, les responsables de l’APC affirment que les travaux vont bientôt tirer à leur fin, mais lancent un cri de détresse à l’adresse des pouvoirs publics pour éviter une catastrophe pour la région. Nous y reviendrons.
Siwel /Tamurt

Des kilomètres pour un extrait de naissance ! - La Dépêche de Kabylie


Par Syphax Y. | Il ya 3 heures 28 minutes | 52 lecture(s)

BOUDJELLIL LES DOUARS DE TAZMALT ET TIGRINE SE PLAIGNENT DE L’ÉLOIGNEMENT DE LA MAIRIE

Des kilomètres pour un extrait de naissance !

     
La réalisation des structures administratives en milieu rural est devenue une nécessité de nos jours, afin de décentraliser celles qui existent et participer pleinement au confort du citoyen. 

La commune de Boudjellil, qui compte une vingtaine de villages, connaît une croissance démographique appréciable et une expansion urbaine effrénée, à tel enseigne que quelques villages commencent déjà à se "fusionner" pour créer toute une agglomération. Les habitants des grands villages et douars de la commune ne cessent de revendiquer avec insistance la réalisation d’antennes administratives et de centres de santé, afin de diminuer les charges et la fatigue induits par les déplacements au chef-lieu de la commune de Boudjellil ou ailleurs. Les habitants du douar Tazmalt, qui compte 7 villages, et ceux du douar Tigrine, qui compte 3 villages, souffrent beaucoup de l’éloignement de l’administration et des structures de santé de leurs localités. Laminés par des conditions de vie terribles (manque de transport, d’eau potable, …) les habitants de ces douars doivent effectuer des trajets harassants pour se soigner, se faire délivrer des documents administratifs (acte de naissance, résidence,…), ou tout simplement s’approvisionner en denrées alimentaires. Ces douars ne se situent pas, en effet, à un jet de pierre du chef lieu communal. Celui-ci se trouve à une dizaine de kilomètres de ces villages. Des villages dont le réseau routier est loin d’être en outre dans un état reluisant dont le manque de transport.   Ces habitants réclament la réalisation d’antennes administratives dans leurs douars respectifs et des centres de santé. Les autorités locales doivent tenir en considération les doléances de ces habitants, qui vivent, faut-il le souligner, la misère au quotidien. Il serait louable de tout faire pour éviter l’accélération de l’exode rural, qui touche la commune. 

L’Algérie est sur la pente de la "désobéissance civile", selon le Dr Ahmed Adimi - Opinions d'un démocrate algérien


Samedi 8 décembre 2012
Adimi
Le politologue Ahmed Adimi: il faut réformer vite (DR)




Il faut réformer et vite, recommande Ahmed Adimi, docteur en Sciences politiques et colonel à la retraite car l’Algérie est sur la pente de la désobéissance civile. Intervenant au cours d’une Adimi rencontre organisée ce samedi par un centre d’études à Alger, le Dr Adimi a estimé que la promulgation de nouvelles lois ne fait pas le changement.

Les émeutes qui éclatent quotidiennement un peu partout en Algérie sont annonciateurs d’une explosion sociale généralisée. Ahmed Adimi, docteur en sciences politiques et colonel à la retraite, a invité, ce samedi, lors d’une conférence au centre culturel Azzedine Medjoubi, le  pouvoir algérien à opérer des réformes urgentes pour éviter le pire. « L’Algérie est au bord de la désobéissance civile », a-t-il prévenu en faisant référence aux 9000 contestations violentes enregistrées à travers le pays depuis janvier 2010. La situation « explosive » que vit l’Algérie, d’après lui, est favorisée par la démission de l’élite, de la classe politique et de la société civile. « Le pays compte 80 000 associations qui ne font rien d’autre que parasiter le budget de la nation », a-t-il dit, lors d’une rencontre organisée par le Centre Amel el-Ouma “Espoir de la Nation” d’Etudes et de Recherches Stratégiques. Au sujet des reformes politiques annoncées récemment par le président Abdelaziz Bouteflika, il estime que le changement ne consiste pas à promulguer de nouvelles lois. « Il faut changer tous les responsables, de la daïra  jusqu’au sommet de l’Etat », a préconisé l’ancien militaire.  Les exigences des Algériens sont connues. Il est question, en premier lieu de « juger les responsables corrompus et  de restituer au peuple son argent volé et déposé dans les banques étrangères ». Faute de ces changements, prévient-il, l’Algérie risque de vivre le même scenario que la Libye et le Soudan, à savoir une guerre civile qui mènera, par voie de conséquence, à la « partition du pays ».

Les régimes de Ben Ali et Moubarak sont toujours là

Ahmed Adimi a estimé, par ailleurs, que le plus dur reste à faire en Tunisie et en Egypte. A ses yeux, il n’y a pas eu de révolution dans ces deux pays mais juste des « soulèvements ». La révolution, note-t-il, est dotée d’une direction et d’un programme d’action et implique un changement radical. Ce que n’est pas le cas dans ces deux pays où « la gestion de la période de transition est  confiée aux anciennes figures des régimes », à savoir  Caïd Essebsi  en Tunisie et le maréchal Tantaoui en Egypte.  Le colonel à la retraite soutient que la direction de l’armée égyptienne a été purgée des vrais patriotes, après les accords de Camp David et qu’il ne faut pas lui faire confiance. Pour le cas de la Tunisie, Adimi trouve « aberrant » de confier, même provisoirement,  la direction d’un pays qui a étonné le monde entier avec la force de sa jeunesse, à un vieux de plus de 80 ans qui, de plus, était ministre de l’Intérieur dans l’ancien régime.  Quant à la Libye, sont sort est déjà scellé. « Il va y avoir certainement la mise en place d’un  nouveau Etat à l’est de la Libye. Cet Etat est déjà reconnu par  les puissances occidentales », a-t-il dit en désignant le CNT, basé à Benghazi. L’ancien militaire a indiqué pour ce qui concerne le Maroc, que « le roi a su anticiper les événement en procédant rapidement à la révision de la Constitution qui confère plus de pouvoir au gouvernement ».  En revanche, le docteur Abdelaziz Hariti, président du centre « Espoir de la nation » a considéré que ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte a permis de briser le mur de la peur et de donner l’exemple à tous  peuples arabes.   Pour lui, les consultations politiques initiées par les dirigeants algériens  « manquent de crédibilité » et le « régime utilise toujours la  répression policière pour empêcher les manifestations politiques et sociales », dit-il.

Bonnes affaires, Monsieur Hollande ! - TAMAZGHA le site berbériste


Bonnes affaires, Monsieur Hollande !
Lettre au président de la république française à la veille de son départ à Alger
dimanche 9 décembre 2012
par Masin
Quelques jours avant le voyage de François Hollande, président de la république française, à l’une des ex-colonies de la France, par ailleurs toujours sous tutelle, nous lui adressons une lettre pour lui rappeler tout ce qu’il pourra dire et ce qu’il ne devra pas dire à ses amis algériens.

Monsieur le Président,


A l’occasion de votre visite à Alger, nous tenons à vous adresser cette lettre. Nous l’avons fait avec vos prédécesseurs à l’Élysée, c’est pourquoi vous ne ferez exception. Vous le savez bien, monsieur le Président, sur certaines questions comme celle de l’Afrique, et ce depuis Napoléon III, vous êtes tous pareils !

N’oubliez donc pas, monsieur le président, de rappeler à votre ami Boutef ceci :

1) Que la France souhaite plus d’Islam que de démocratie en Algérie (Pour lui, la démocratie c’est le chaos).

2) Que la France pense que l’Algérie a raison d’arabiser et d’islamiser les Berbères et surtout les Kabyles (Il aurait sûrement préféré une fatwa, mais ce n’est pas grave !)

3) Que la France ne rendra jamais son Nord à l’Afrique (Il vous signera tous les contrats que vous lui mettrez sous le Nnif)

4) Que la grande mosquée d’Alger sera plus belle que la bibliothèque de France (Il appréciera beaucoup. Il veut bien laisser un grand nom, le petit Boutef...)

5) Que l’Histoire du Maghreb commence avec l’Islam (Ne dites surtout pas "Afrique du Nord" ; vous n’aurez pas une goutte de pétrole)

6) Que l’armée algérienne a raison de mettre le feu aux forêts de Kabylie pour traquer les terroristes (Oubliez l’engagement de la France pour la protection de la nature. Ça ne l’intéresse pas.)

7) Que les Arabes ne doivent pas demander des excuses aux Berbères pour les crimes qu’ils ont commis sur eux pendant quatorze siècles (Il le prendra bien, vous verrez, dites-le-lui. Je vous le conseille.)

8) Que le colonialisme arabo-islamique a joué un rôle positif au Maghreb : il a construit des mosquées, des zaouias et encore des mosquées (Vous verrez, il bandera comme un fou à cette musique, mais évitez de lui parler de femmes juste après, ça le fera débander.)

9) Que les esclavagistes arabo-islamiques ont fait la traite pour le bien des esclaves (Alors là, ça sera l’orgasme.)

10) Que le monde occidental s’est développé grâce à l’Islam des lumières de Malek Chebel (En disant ça, reculez bien monsieur le Président, car là il va cracher.)

11) Que l’Azawad ne sera jamais indépendant (Là, vous aurez une nuit de bonheur avec Khalida Toumi...)

12) Que la France fera tout pour dévaloriser les Berbères et les fragiliser pour mieux les arabiser (Insistez beaucoup sur ça. Il vous donnera beaucoup d’argent, rien que pour la musique.)

13) Que dans les cantines scolaires de France, on mange Halal (Là, il vous donnera un mouton, un couteau en or et un livre de Coran dernière édition.)

14) Qu’à Bobigny, le maire communiste a rebaptisé la rue Karl Marx en "rue Oum Kaltoum" (Il vous subventionnera tous les intermittents de spectacle de France et de Navarre).

15) Que la France ne rendra jamais les archives de la guerre d’Algérie aux Algériens (Il sera très content. Il ne souhaite surtout pas que les Algériens découvrent son passé glorieux sur les frontières algéro-tunisiennes.)

16) Que le Qatar est votre pays préféré (Il vous ouvrira les portes de son harem et vous aurez sûrement droit à une partie de danse du ventre.)

17) Que c’est grâce à la France que la Palestine a obtenu son siège de membre observateur à l’ONU (Il vous signera tout de suite un chèque en blanc pour votre initiative diplomatique en faveur de la nation arabe.)

18) Que vous êtes aussi à l’origine de la future coalition contre les Touaregs de l’Azawad (Il adore tuer des Berbères.)

19) Que Dalil Boubekeur est votre ami intime (Il sera très heureux de découvrir que vous avez un ami en commun.)

20) Que les imams algériens jouent un rôle positif dans les banlieues françaises (Il vous en donnera d’autres, même des repentis si vous le souhaitez.)

21) Dites lui qu’il a 3 cm de plus que Napoléon (Il adore cette histoire. Lui aussi se voit en empereur.)

22) Promettez-lui de créer les bureaux arabes à Paris pour recenser les Kabyles (Il aime tout ce qui est Napoléonien.)

23) Promettez-lui d’enseigner la langue arabe aux Français d’origine kabyle (Il déteste savoir qu’il existe encore des Kabyles sains d’esprit.)


En revanche, voici ce qu’il faut éviter de lui dire :

1) Que le pouvoir algérien est un ramassis de racailles et de voyous (Ne lui dites pas cela. C’est vrai que c’est un pouvoir voyou mais il risque de brûler l’ambassade de France et l’avion présidentiel)

2) Que l’Algérie doit appliquer la tolérance zéro pour les criminels islamistes (Ça va le contrarier, car il a fait voter la loi de la concorde nationale.)

3) Que les droits de l’Homme ne sont pas respectés en Algérie (Évitez ce genre d’ingérence. D’autres avant vous ont fini à Lambèse.)

4) Que la France soutient les démocrates (Attention, attention ! Là, vous ne reverrez plus la Douce France)

5) Que la France est un pays tolérant (Là, il vous rira au nez et vous traitera de naïf, car, pour lui, le pays le plus tolérant au monde est l’Algérie où tout est toléré : crimes, banditisme, terrorisme, corruption…)

6) Que la France est pour la paix au Moyen Orient (Ça va le faire chier, car l’ennemi israélien est la raison d’être des dictateurs arabo-islamiques.)

7) Que Khaled et Mami ne font plus recette en France (Attention ! Ce sont ses copains. Il va se fâcher. Tant pis pour les femmes battues !)

8) Que la France tient à son projet d’Union Méditerranéenne. (Ça sera peine perdue si vous ne rajoutez pas "arabe" à votre organisation. Il faut lui dire UMA : Union Méditerranéenne Arabe. Sans cet adjectif, rien n’a de sens pour le petit empereur de poche)

9) Que la France soutient la position du Maroc par rapport au Polisario (Faites gaffe, Boutef veut le Polisario pour lui-même : un petit passage vers lfutuhat)

10) Que la France veut se lancer dans la lutte contre la pollution (Là, il va rigoler. Il prendra les Français pour des femmelettes de ménage.)

11) Que le changement c’est maintenant (Là, vous aurez à faire à la nouvelle coalition FLN, RND, FFS et Benyounès)

12) Que Yamina Benguigui ne sait pas faire du pot-au-feu, encore moins jouer de l’accordéon (Faites attention, il n’a pas d’humour) .

13) Ne lui dites pas que Mohamed Merah n’est pas un héros (Il paraît qu’il a beaucoup pleuré le jour de sa mort. S’il n’a pas accepté de l’enterrer en Algérie, c’est parce que la France voulait le lui offrir mort. Lui, il le voulait vivant pour pouvoir le faire bénéficier de la concorde nationale et lui attribuer pour prime une pension d’ancien djihadiste.)

14) Ne lui parlez pas de Siné et de boites de nuit de Monaco et de Côte d’Azur (Cela risque de réveiller ses démons passés ; il vous sautera dessus et vous embrassera sur la bouche. C’est son sport national : embrasser les gens, surtout les présidents. Et si vous ne me croyez pas, posez la question à votre ami Chirac ou encore à votre prédécesseur Sarkozy.)

15) Ne lui dites pas que le bras de Gérard Longuet est plus long que le sien (Cela va le frustrer. C’est comme si vous lui disiez que Gérard Longuet possède un pénis plus grand que le sien. Tout l’honneur d’un président arabe est dans son qamis.)

16) Ne lui dites pas qu’Alger est sale (Pour lui, la saleté est un pan de sa culture, ne soyez pas arabophobe voyons !)

17) Ne lui dites pas que vous faciliterez l’obtention des visas pour les jeunes algériens (Lui, il a envie de vous les envoyer dans des barques de fortune. C’est sa façon à lui de régler le problème de chômage dans son pays.)

18) Ne lui dites pas s’il est en bonne santé (Top secret. Dès que vous le voyez, dites-lui plutôt que vous le trouvez en forme comme un athlète, car son ami Benyounes veut qu’il brigue un quatrième mandat.)

19) Ne lui dites pas que Bachar El Assad est un assassin. (Bachar El Assad est son alter-égo.)

20) Ne lui dites pas que Tarik Ramadan a double langage (Lui aussi. Ils ont tété le même sein salafiste.)

21) Ne lui dites pas que la laïcité est une valeur. (Pour lui, la laïcité est un blasphème. Ne prononcez pas de gros mots sur sa terre sacrée.)


N’oubliez pas de lui transmettre nos félicitations pour toutes ses victoires électorales (législatives et municipales). Nous vous confions ce cadeau à lui remettre en oreilles propres, et dites lui d’écouter attentivement et sans modération.


MP3 - 6.6 Mo


Suivez nos conseils ; il vous donnera de l’argent, du pétrole, du gaz, des dattes, du lait de chamelle, un livre de coran... et même une voilée exotique si vous voulez… mais avant de faire le regroupement familial, il faut qu’elle fasse un test ADN… si elle veut, bien sûr.

Bon voyage monsieur le Président !

samedi 8 décembre 2012

L’Universaliste | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie


Le MAK rend hommage à Muhend U Yehya
Les autonomistes kabyles lui ont rendu un vibrant hommage en rappelant qu’« au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité [...] un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle ».
08/12/2012 - 15:00 mis a jour le 08/12/2012 - 13:45 par
Par la voix de son président, le MAK considère que le célèbre dramaturge kabyle Muhya est « le père fondateur du théâtre amazigh ». Les autonomistes kabyles lui ont rendu un vibrant hommage en rappelant qu’« au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité [...] un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle ».
En arrivant au village d’Ait Eurbah où repose Mohya, la délégation du MAK a tenu à se démarquer de la cérémonie officielle organisée par la direction de la culture de Tizi-Ouzou, et le chef de Daira, « venus représenter ici l’administration coloniale d’Alger » précise le président du MAK. Ce n’est que vers 11h 30 que la délégation du MAK, accompagnée de jeunes du village, est montée au cimetière pour se recueillir sur la tombe de Muhya, devenu une véritable icône de la culture kabyle.
La tombe de Muhya a été parée du drapeau amazigh, symbole de la culture ancestrale que le célèbre dramaturge a enrichi de nombreuses œuvres. Après une minute de silence à la mémoire de l’intellectuel engagé, le président du MAK, outré par le culot du régime raciste d’Alger, a dénoncé la « souillure dont a été victime Muhya par les officiels de ce régime raciste en lui imposant leur présence sur sa propre tombe, après avoir vainement tenté de le museler »
Pour le président du MAK, « les hommages posthumes du régime visent à récupérer et à détourner la mémoire de Muhya ». Selon Bouaziz Ait-Chebib, « ces cérémonies officielles ont un objectif : permettre aux Kabyles de service de se faire une virginité sur le dos d’un géant de notre culture ». En effet, « Voir les vautours du régime qui l’ont privé de parole en train de récupérer sa mémoire et détourner son combat est la meilleure manière de l’assassiner » a-t-il dit. Rajoutant sur cet aspect , jugé blasphématoire, « lemmer ad d-yekker Muhya, ad ten-id iwali, ad yughal ». Il conclut en rappelant que « de toutes les descriptions faites sur le totalitarisme et le despotisme du régime algérien, celle de Muhya est la plus adéquate, la plus percutante. Muhya avait en effet dit : en 1962, l’Algérie a remplacé le France ! ». « C’est on ne peut plus clair » a-t-il-dit.
Le président du MAK a ensuite lancé un appel en direction des associations et des comités de village afin de « protéger la mémoire collective du peuple kabyle de tout détournement » et « soustraire les hommes et les femmes, qui font notre fierté, des griffes du régime et de ses relais locaux » Revenant sur le parcours de Muhen U Yehya, le président du MAK a mis en valeur « les différentes facettes d’une magnifique œuvre engagée, allant de la poésie, dont les textes ont été chantés par les ténors de la chanson kabyle : Ferhat, Idir, Ideflawen, Djudjura, Debza, à l’adaptation en kabyle des œuvres universelles dont la célèbre Jarre de Luigi Pirandello ». Ce qui démontre, selon l’orateur à quel point « notre langue est vivante et peut, comme toutes les langues dites développées, véhiculer l’art et la culture universelle ».
Bouaziz Ait-Chebib considère que les fabuleux textes des pièces de théâtres de Muhya « font de lui le père fondateur du théâtre amazigh », avant de rajouter que « au-delà du fait que Muhya était kabyle, ce qui est incontestable, Muhya était d’abord et avant tout un militant d’une Algérie plurielle réconciliée avec son amazighité : une histoire plurimillénaire ». « Muhya était un défenseur de toutes les causes justes et sa dimension dépasse le cadre kabyle, algérien ou nord-africain : sa dimension est universelle » précise encore le président du MAK.
Bouaziz Ait-Chebib a regretté l’absence des drapeaux amazighs en Kabylie. Il a souligné que « Tous les amazighs aujourd’hui, brandissent haut et fort ce drapeau, alors qu’en Kabylie, en dehors du MAK, les formations kabyles boudent, quand ils ne l’interdisent pas, ce drapeau qui incarne à lui seul le combat de Muhya ». Revenant sur la commémoration en elle-même, le président du MAK fera remarquer que « les textes forts de Muhay, ceux qui ont fait la gloire de la chanson kabyles engagée dans les années 80, sont absents de cette commémoration », en précisant que « c’est là une grave amputation de son œuvre, très certainement due au fait que les suppôts du régime raciste d’Alger rodent autour de tous nos repères pour les vider de leur substance ». Après avoir récité un de ses poèmes « ayen vghigh » et raconté quelques anecdotes concernant ce personnage hors du commun, le président du MAK a conclu en disant que « le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Muhya, c’est de défendre sa mémoire et continuer son combat dans la fraternité, sans jamais perdre de vue la terre qui l’a vu naitre : la Kabylie ».
Hsen Cherifi, un des compagnons de Muhend U harun dans l’affaire des poseurs de bombes, a ensuite demandé la parole, pour dire : « j’étais présent à la cérémonie officielle, j’ai demandé la parole, ils ont refusé de me la donner en chuchotant : ne lui donnez pas la parole, il pourrait dire quelques vérités. Sur la tombe du chantre du combat pour la liberté d’expression, j’ai été censuré. C’est scandaleux. »
A la fin du recueillement, plusieurs jeunes, touchés par le langage de vérité développé ,sont allés saluer la délégation du MAK en leur demandant comment adhérer au mouvement. Un des jeunes du village d’Ait Eurbah est allé demander un drapeau amazigh au président du MAK pour « orner la fresque de Muhya ». Le drapeau lui a été remis avec grand plaisir.
Enfin, en redescendant du cimetière, quelques membres du comité de village d’Ait Eurbah ont intercepté la délégation du MAK pour les remercier d’avoir boycotté et surtout d’avoir dénoncé haut et fort la cérémonie officielle à laquelle ils avaient également refusé de se rendre. Ils ont condamné cette cérémonie de façade et l’ont dénoncée comme une tentative « d’usurpation de la mémoire de Muhya par le pouvoir ». Ils ont dénoncé le fait que « le Comité de village ait été évincé par le pouvoir et ses relais locaux pour détourner et cacher l’idéal qui transparaît dans l’œuvre de Muhya ». Ils ont refusé d’y participer en leur assénant : « Faites tout ce que vous voulez : Muhya ne vous appartient pas, il appartient à son peuple ».
Siwel/TAmurt

Crise malienne : l’Algérie actionne son bras armé, Ansar Dine 08/12/2012 - 13:37


Crise malienne : l’Algérie actionne son bras armé, Ansar Dine

08/12/2012 - 13:37

ALGER (SIWEL) — Opposée à une intervention au nord du Mali, l’Algérie, élément incontournable dans le conflit, actionne à nouveau son bras armé, Ansar Dine. Alors que toute la communauté internationale exclue ce groupe armé des négociations en cours, Alger, fidèle aux coups bas, tente de présenter ce groupe qu’elle a créé, armé et injecté dans le conflit, comme un partenaire fiable pour de probables discussions afin de régler la crise malienne.


Des islamistes au Nord Mali (PH/DR)
Des islamistes au Nord Mali (PH/DR)
Même si la France, principal adepte d’une intervention armée, est loin du compte avec son approche militariste à laquelle se joint la Cédéao, la défense des intérêts de ce pays ne doivent, en aucun cas, passer avant les hommes. La défense de l’intégrité territoriale du Mali peut-elle trouver une oreille attentive lorsqu’on sait que cette intégrité vise, en premier lieu, à maintenir sous occupation et domination le peuple amazigh de l’Azawad, rattaché, pour rappel au Mali, par la France coloniale. La délégation d’Ansar Dine rappelle que l’Algérie connaît, mieux que quiconque, le dossier malien. Oui, effectivement, Alger été garante des accords signés entre les révolutionnaires azawadiens et les autorités maliennes à trois reprises. Ces mêmes accords, dont les derniers signés en 2006, ont été violés par Bamako avec bien entendu la bénédiction d’Alger. Donc, dans ce cas, Ansar Dine, confirme la position anti-amazighe de l’Algérie, en la plaçant garante du viol des négociations futures. 

Dans un entretien accordé au journal algérien Liberté, Ahmada Ag Bibi et Ag Agharib, deux responsables au sein de la nébuleuse Ansar Dine, ont exprimé, dans la même approche que l’Algérie, qu’une intervention n’apportera pas grand-chose de positif à la crise malienne. Même si sur le principe de la guerre au Mali, ce groupe terroriste n’a pas apporté un scoop, mais il n’en demeure pas moins, que c’est justement à travers la présence de ce groupe que la communauté internationale, notamment la France veut légitimer cette intervention. Donc, pour résumer, on peut être à la fois une cause et un remède. Ansar Dine, mouvement terroriste créé de toute pièce par l’Algérie, afin, d’abord, de briser l’élan pris par les indépendantistes de l’Azawad, ensuite avoir un pied au sein même du conflit pour tirer les ficelles et semer, comme à l’accoutumée, la discorde chez le voisin du sud. 

Comme signaler à plusieurs reprises, l’Algérie, de par sa puissance de nuisance, constitue un facteur de déstabilisation régional puissant. Fort de plusieurs milliards de dollars de réserve de change, plus de 280 milliards, fort de l’expérience des services secrets qui plombent la vie politique, économique et même sociale en Algérie, cette expérience mise au service du mal, se révélera, au fil du temps, par son immixtion dangereuse dans la vie des autres pays. Le cas de la Libye, c’était l’aviation algérienne qui a réuni à Tripoli les troupes d’El Kadhafi éparpillé à travers le pays, ce qui a retardé la chute du tyran libyen, le soutien sans condition à Ben Ali, Bachar El Assad, omar El Bachir, Moubarak, Al Saoud et Abdellah Salah …, fait d’Alger, la sœur utérine de tous les régimes despotiques du monde. 


Pour la crise malienne, les négociateurs d’Ansar Dine accueillis en héros par Alger n’ont pas apporté de démentis aux accusations portées à leur encontre. Ni la charia imposée par la terreur, ni la profanation des tombeaux à Tombouctou, ni les actes terroristes dont ils sont les auteurs n’ont été démentis. 
En essayant d’imposer Ansar Dine, comme élément incontournable dans la conflit, Alger veut tirer son épingle du jeu en imposant sa volonté de nuire à la stabilité du Mali et à l’émancipation des peuples qui y habitent. Un Etat amazigh au Mali serait le début de la fin d’une Algérie exclusivement arabe et éternellement centralisée. Ça sera le prélude à une recomposition inévitable d’un pays tenue en haleine depuis 50 ans par une poignée de généraux. 

La venue à Alger de ce groupe terroriste est en contradiction avec les différentes positions défendues par le passé par l’Algérie. C’est elle qui avait fait du non-paiement des rançons aux groupes terroristes une ruse pour paraître aux yeux des pays occidentaux comme un adepte de la lutte implacable contre le terrorisme, mais exiger qu’un groupe terroriste soit associer aux négociations politiques, serait dans ce cas, non seulement une rançon, mais du sponsoring politique des groupes extrémistes. 

Il faut rappeler que l’Algérie avait pays, en 2010 une forte rançon pour un groupe de pirates somaliens pour libérer les membres du gouvernail du bateau le Blida. 
A signaler aussi que les responsables d’Ansar Dine passent un week-end sur deux dans les grands hôtels algérois et que les enfants d’Iyad Ag Ghali, sont scolarisés au lycée Ben Badis à Alger, ex-Alexandre Dumas. 

aai 
SIWEL 081337 DEC12 

Urgent / Illilten : l’écoulement de boue de l’hiver passé menace encore des villages de la commune


Urgent / Illilten : l’écoulement de boue de l’hiver passé menace encore des villages de la commune

08/12/2012 - 14:51

AT YELLILTEN-Illilten (SIWEL) — A Illilten, à 70 KM au sud-est de Tizi-Ouzou, un glissement de terrain menace, depuis les dernières pluies, des villages entiers, dont celui des At Aissa Ouyahia et le chef-lieu communal. La commune située, au flanc du célèbre mont d’Azrou N’thour, a été le théâtre d’un écoulement de boue venant de la montagne, le mois de mai écoulé.


Des troncs d'arbres charriés depuis la montagne le 6 mai 2012 (PH/ TT. - SIWEL)
Des troncs d'arbres charriés depuis la montagne le 6 mai 2012 (PH/ TT. - SIWEL)
Malgré les travaux engagés par l’APC, le danger menace des habitations. Un groupe de citoyens de la région qui ont contacté Siwel, ce matin, ont affirmé que « cette année, l’écoulement est beaucoup plus important que l’an dernier ». 

Devant l’absence d’une véritable prise en charge du problème, ces villageois sont confrontés à l’un des phénomène naturel les plus menaçant depuis plusieurs décennies. « Ni les fortes chutes de neiges, ni les pluies diluviennes n’ont provoqué cet état de fait », précise un citoyen, avant qu’un autre n’ajoute à notre collaborateur que « les travaux d’aménagement de la rivière engagées par l’APC ont provoqué des glissements sur le nid de l’oued, ce qui va amplifier la force de l’écoulement ». 

De leur coté, les responsables de l’APC affirment que les travaux vont bientôt tirer à leur fin, mais lancent un cri de détresse à l’adresse des pouvoirs publics pour éviter une catastrophe pour la région. Nous y reviendrons. 

aai 
SIWEL 081451 DEC12 

L'écoulement de la boue du mois de mai écoulé mai 2012 (PH/ - SIWEL)
L'écoulement de la boue du mois de mai écoulé mai 2012 (PH/ - SIWEL)

le site de la législation kabyle

lqanun n taddert

Lqanun n taddert est une loi ancestrale kabyle, améliorée et mise à jour au fil du temps, une loi presque parfaite par sa dimension démocratique et respectueuse de l'homme au sens noble du terme.

Du temps où cette loi était appliquée, l'ordre régnait dans les villages kabyles. La mendicité était inconnue. La femme était respectée, la délinquance rare. Aujourd'hui tous les fléaux du monde ont élu domicile dans le village kabyle.

Et la situation empire de jour en jour : lqanun n taddert n'étant plus là, taddert est en train de mourir, tout simplement.
La stratégie de l'ennemi consiste à frapper au cœur même de la Kabylie, en visant la structure du village, en commençant par tajmaεt, le noyau, le centre de décision. La structure ancestrale qui a permis aux Anciens de gérer dans la démocratie, dans la transparence.
La stratégie de l'ennemi est efficace, nous en voyons les fruits : le pays kabyle est en train de disparaître sous nos yeux ! Un véritable génocide en marche.

La nuit commence à tomber

Homme kabyle, femme kabyle, vas-tu assister en spectateur à ta propre destruction ?
Une fois détruit, oseras-tu affronter le regard de ton ancêtre, cet homme qui, le ventre vide, la tête non instruite, s'est gardé de dilapider ?
Sauras-tu lui expliquer par quel miracle la patrie de l'honneur est devenue aujourd'hui la capitale de la drogue, du banditisme et de la prostitution ?
Sauras-tu lui dire l'enfant kabyle qui parle arabe parce que non instruit en kabyle, la femme kabyle qui danse le raï pour fêter le mariage d'un Kabyle et d'une Kabyle ?
La jeunesse kabyle, ces célibataires de 40 ans dont l'identité ne s'exprime que dans l'alcool sinon dans les temples ?
Ces enfants, ces femmes, ces vieux Kabyles qui tendent la main quand leurs frères dépensent leur argent dans l'alcool et l'inconduite ?

Kabyle, toi qui aimes mourir pour les autres, seras-tu acteur de ta propre destruction ? Ou as-tu des reproches à faire à l'honneur, la fraternité, le courage, les valeurs que t'ont légués tes ancêtres ?

Kabyle, aurais-tu déjà oublié avril 80, juin 98, 2001 ?


La nuit commence à tomber. Une nuit qui sera sans fin si nous ne nous secouons pas.

Il est plus que temps pour nous de nous réveiller, et surtout de nous lever si nous ne voulons pas entrer dans l'histoire comme "ancien peuple aujourd'hui disparu".

Nous n'avons pas le choix : si nous ne voulons pas la mort de nos villages, si nous ne voulons pas notre mort, nous devons restaurer nos lois. Les actualiser, les moderniser, les adapter.

Réactivons-les, remettons-les en vigueur. Nous les appliquerons, elles nous éviteront la disparition.


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lundi 3 décembre 2012

Tizi-Ouzou - Le RCD perd l'APW et plusieurs APC | Kabyle.com


Tizi-Ouzou - Le RCD perd l'APW et plusieurs APC

En perdant l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, le Rassemblement pour la culture et la démocratie sort avec un zéro score à l’échelle nationale, puisqu’il n’aura à gérer aucune APW. Dans une région où il a pris trop de plaisir à se présenter comme étant la première force politique, le RCD a fini par découvrir, à ses dépens, qu’il n’en est rien.
Certes, jusqu’à avant-hier, l’espoir était encore permis pour les élus et les cadres locaux de ce parti que la présidence de l’APW de Tizi Ouzou revienne à ce dernier, compte tenu de son classement en deuxième position, après le Front des forces socialistes avec 16 sièges obtenus. Mais c’est compter sans les tractations ayant vite abouti entre le FFS et le FLN. Un FLN qui, il y a cinq ans justement, s’était rallié avec le RCD. Ce qui était valable en 2007 ne semble plus être de mise, aujourd’hui. Des raisons qui tiennent la route justifieraient sans doute ce changement d’attitude de la part du FLN qui a obtenu seulement sept sièges à l’APW mais malgré cette maigre récolte, c’est ce parti qui a décidé lequel du RCD ou du FFS présidera cette Assemblée de wilaya.
Avec ce soutien de la part du FLN, le groupe du FFS sera élargi à 24 élus, ce qui donne au plus vieux parti d’opposition la latitude d’avoir la majorité absolue et de décider de tout dans cette nouvelle APW, qui aura sans doute du pain sur la planche. Il faut reconnaître que le FLN a été vraiment stratège cette fois-ci dans la mesure où il a agi vite.
Autrement, il aurait pu aisément être devancé par son frère ennemi, le RND. Ce dernier ayant obtenu le même nombre de sièges à l’APW que le FLN aurait pu prendre les devants en s’alliant avec le FFS, mais la promptitude du FLN a provoqué un véritable court-circuit. Cette lecture est d’autant plus plausible en sachant qu’en ce qui concerne les alliances post-électorales, les convictions politiques et les affinités d’idées ne jouent pratiquement aucun rôle et ne rentrent pas en ligne de compte. Elles sont tout bonnement laissées de côté. Ce qui compte le plus pour les partis qui soutiennent les listes majoritaires, c’est de pouvoir arracher en contrepartie de leur épaulement, une ou plusieurs vice-présidences, ainsi que des présidences de commissions. Tout le reste n’est que littérature. Et ceci est valable aussi bien à l’APW que dans les APC.
Le futur président de l’APW de Tizi Ouzou n’est autre que l’avocat Moussa Tamardaza, qui a piloté la liste APW du FFS à ces locales et qui a aussi figuré sur la liste des candidats du même parti aux élections législatives du 10 mai 2012. Il s’agit d’un candidat qui a été contesté par une bonne partie des militants du FFS des quatre coins de la wilaya. Une contestation, ajoutée à tant d’autres au sein du même parti, qui ont abouti à un score des plus faibles et des plus inattendus, à l’issue de ces élections locales du 29 novembre dernier.
Le FFS est sorti vaincu dans la grande majorité des APC. Le parti peut s’estimer heureux car il a tout de même réussi à compenser cette déconfiture aux élections communales par la conquête certes difficile mais réelle de l’APW de Tizi Ouzou. Le parti de Hocine Aït Ahmed sauve ainsi l’honneur car, sans avoir arraché cette APW, le FFS aurait sans conteste subi un véritable affront dans une wilaya, où il a mis tous ses espoirs et où il a injecté toute son énergie et qui était souvent considérée comme étant son fief. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui autant pour le FFS que pour le RCD. Ce dernier n’a réussi à obtenir des majorités absolues que dans sept communes sur les soixante- sept que compte la wilaya de Tizi Ouzou. En plus, il s’agit de communes à très faible densité démographique.
Dans les quelques autres communes, le RCD n’a eu que des majorités relatives, où d’ailleurs il commence à essuyer des affronts en les perdant les unes après les autres à cause des alliances qui se contractent entre les autres partis. C’est le cas, entre autres, de la commune balnéaire d’Iflissen (daïra de Tigzirt) où le RCD est arrivé premier avec une majorité relative. Mais, avant-hier, une alliance scellée entre les élus du FFS et les indépendants a coupé l’herbe sous les pieds du RCD qui ne pourra pas ainsi prendre les rênes de cette commune. Dans d’autres municipalités, le même scénario en défaveur du RCD est en train de se profiler à l’horizon. C’est dire qu’en l’absence de majorités absolues, rien n’est encore définitivement acquis d’autant plus que dans la majorité des cas les listes du RCD n’ont pas obtenu les 35 % qui leur auraient permis de s’adjuger la présidence de l’APC, abstraction faite de l’attitude des autres élus.
Donc, le RCD est allé vite en besogne en affirmant que suite à ces élections locales, il était désormais la première force politique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il s’agit en fait d’un jeu de mots suranné que la réalité du terrain et les chiffres têtus ont vite fait de démentir. Désormais, aucune formation politique ne peut prétendre détenir le monopole dans la wilaya de Tizi Ouzou surtout avec l’arrivée en force des listes indépendantes qui ont réussi pour la première fois à réaliser des résultats surprenants mais aussi de quelques autres partis qui se frayent doucement mais sûrement un chemin. En tout cas, et contrairement aux années précédentes, rien ne peut se tisser aussi bien dans les APC et à l’APW sans l’intervention des alliances. Chaque élu, même s’il appartient à la liste la moins représentative, a son mot à dire et son attitude pèsera désormais. Il s’agit, en somme, d’une autre manière d’exercer la démocratie, participative, cette fois-ci.
Aomar Mohellebi