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lundi 28 mai 2012

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Avec le soutien d'Israël, la Kabylie est loin d'avoir rendu les armes

lun, 2012-05-28 11:14 -- Stéphane Arrami
Indéfini
Visite de Ferhat Mehenni en Israël
En se rendant en Israël, Ferhat Mehenni n'a pas seulement voulu défier le pouvoir algérien, il a surtout prouvé que la Kabylie est loin d'avoir rendu les armes. Depuis 50 ans, tous les efforts et les moyens de coercition du régime ont été employé pour que les kabyles se nourrissent, respirent et pensent en arabe. Par ricochet, le but est d'intérioriser chez les kabyles l'idée qu'ils ont la même histoire, les mêmes ancêtres, le même destin, les mêmes "amis" et les mêmes "ennemis" que les arabo-musulmans.

Avec ce geste, le président de l'Anavad a mis en miettes 50 ans de bourrages de crâne et de lobotomisation des cerveaux. Comme Jugurtha qui a défié les romains, Ferhat a fait éclater le cadre de pensée dans lequel le régime algérien voulait confiner le peuple kabyle. Cet extrait de "l'éternel Jugurtha" de Jean Amrouche, illustre bien l'esprit de cet acte :
"Jugurtha s’adapte à toutes les conditions, il s’est acoquiné à tous les conquérants ; il a parlé le punique, le latin, le grec, l’arabe, l’espagnol, l’italien, le français, négligeant de fixer par l’écriture sa propre langue ; [1
] il a adoré, avec la même passion intransigeante, tous les dieux. Il semblerait donc qu’il fût facile de le conquérir tout à fait. Mais à l’instant même où la conquête semblait achevée,Jugurtha, s’éveillant à lui-même, échappe à qui se flattait d’une ferme prise. Vous parlez à sa dépouille, à un simulacre, qui vous répond, acquiesce encore parfois ; mais l’esprit et l’âme sont ailleurs, irréductibles et sourds, appelés par une voix profonde, inexorable, et dont Jugurtha lui-même croyait qu’elle était éteinte à jamais. Il retourne à sa vraie patrie, où il entre par la porte noire du refus".  

Comme nous pouvions le prévoir, les premiers à s'indigner étaient évidemment quelques "kabyles", qui ont besoin, pour s'excuser de l'être, de donner sans cesse des gages de nationalisme algérien à l'opinion et à leurs "maîtres".
Malcolm X, célèbre militant de la cause des noirs, distinguait les "nègres de maison" et les "nègres des champs". Les "nègres de maison" adoptent un comportement de servilité et d'obéissance, devançant même les désirs de leurs maîtres. Ils diront, lorsque leur maître a fait un bon repas : "nous avons bien mangé". Ils n'ont que mépris, terreur et haine pour les nègres des champs et leur rébellion contre l'oppression et quand il prend à leur maître l'envie de les châtier, ils diront "nous avons bien fait de châtier ces nègres"!.

Les Kabyles de service, qui sont plus arabo-musulmans que les arabo-musulmans, ne se rappellent de leur "kabylité" que lorsqu'il s'agit de mieux leur nier leur droit à l'existence. Ils refusent que l'on parle au nom des kabyles. Lorsque la Kabylie reçoit des coups de toutes parts, notamment du pouvoir algérien, ils ne parlent jamais de leur kabylité. Par contre, dès qu'un projet d'émancipation voit le jour, ils n'oublient jamais d'utiliser leur identité kabyle pour tenter de neutraliser le processus ce faisant les alliés objectifs d'un système ou la kabylité n'a pas le droit de cité.

La vidéo ci-jointe met en scène un kabyle "dégénéré" et "lobotomisé", ciblant les autonomistes kabyles et espérant la reconnaissance des arabo-musulmans, qu'il n'aura jamais. Même un arabo-musulman ne fera jamais confiance à un traître, un harki...
http://www.youtube.com/watch?v=gEeeG1KmBFc

Mais cette même personne ne dit mot sur la visite secrète du roi du Qatar en Israël (vidéo jointe) et la poignée de main d'Abdelaziz Bouteflika avec Ehud Barak... Cela illustre bien la "dégénérescence" et la "schizophrénie" de certains kabyles. Ou la "haine de soi" au service des pires ennemis de la Kabylie...

Nous apportons notre soutien total à Ferhat Mehenni, au gouvernement provisoire et au MAK, ainsi qu'à tous ceux qui vont dans le sens de l'affranchissement.

Nafa Kireche et Arezki Bakir pour l'association des kabyles de France.

Frikat : un citoyen blessé par balles

Frikat : un citoyen blessé par balles

Frikat : un citoyen blessé par balles

28/05/2012 - 11:51

FRIKAT (SIWEL) — Un citoyen a été blessé hier par un groupe armé qu'il conduisait au bord de son véhicule sur le chemin qui relie Draâ El-Mizan à Frikat, à 50 km au sud-ouest de Tizi Ouzou, a appris Siwel de sources locales.


Frikat (PH/DR)
Frikat (PH/DR)
L'automobiliste a été arrêté dans un faux barrage par quatre hommes armés et encagoulés qui voulaient qu'il les prenne jusqu'à Helouane à la frontière avec Tuviret (Bouira). A leur arrivé à Ferrar à la sortie de Frikat en allant vers Bounouh, le chauffeur a jeté les clefs et s'est enfui. Les hommes armés lui ont tiré dessus en lui causant des blessures. 

Les éléments du groupe ont délesté un livreur de produits laitiers de son véhicule. Ils ont pris la fuite vers Ath Kouffi sur les hauteurs de Boghni où ils ont abandonné la camionnette. 

Le chauffeur blessé a été évacué à l'hôpital Krim Belkacem de Draâ El-Mizan où il est gardé en observation. 


ag 
SIWEL 281151 MAI 12

Mobilisation pour la réhabilitation de l’héritage intellectuel et artistique des Amrouche

Mobilisation pour la réhabilitation de l’héritage intellectuel et artistique des Amrouche

Mobilisation pour la réhabilitation de l’héritage intellectuel et artistique des Amrouche

28/05/2012 - 14:29

VGAYET (SIWEL) — Un rassemblement a été organisé aujourd'hui devant le siège de la wilaya de Vgayet (Béjaia) en présence du conseil universitaire du MAK-Vgayet, pour exiger la sauvegarde de la maison des Amrouche à Ighil Ali comme patrimoine culturel matériel de la région.


Rassemblement devant la wilaya de Vgayet (PH/ CBD - SIWEL)
Rassemblement devant la wilaya de Vgayet (PH/ CBD - SIWEL)
Dans la matinée d'aujourd'hui, un rassemblement a été organisé devant le siège de la wilaya (département) de Vgayet pour exiger la préservation du domicile des Amrouche sis au village d'Ighil Ali, à 80 Km au sud-ouest de Vgayet. 

Outre la présence de l'association et les habitants du village natal de Lmouhouv et Tawus Amrouche, des militants et cadres du Conseil national du MAK et du Conseil universitaire du MAK-Vgayet ont participé en force pour « dénoncer cette entreprise infâme du pouvoir visant les Amrouche dans le but d'anéantir tous les symboles du peuple kabyle et de son identité ». confient-ils à Siwel. 

La maison qui a vu naître Taos et Jean Amrouche, deux grandes figures de la poésie et de la culture kabyles, est menacée de démolition par les autorités locales. 

cbd/wbw 
SIWEL 281558 Mai 12

Matoub Lounès (Imeṭṭawen-iw) - YouTube



Publiée le 28 mai 2012 par 
IMEṬṬAWEN-IW


******************************
Semmḥeɣ-awen ma tezzmem
Imi ur tḍallem
Γef yiẓuran n lehlak-iw
Tewwtem s ṭṭen tfesrem
Mazal theddrem
Di lemtul ternam isem-iw
Ah ya limer d iyi-tjerrbem
Deg-i ur tekkatem
Ad d-ssurfen imeṭṭawen-iw

Ay atmaten zedɣeɣ axxam
Siwa kan qessam
I yeẓran amek iwessef
Leḥyuḍ ulin s leɣmam
Yessa s ttexmam
Yerna s usigna iseqqef
Iḍ d wass fell-i d ṭṭlam
Rẓag-it tiram
Si leεmer-iw temẓi texsef

Semmḥeɣ-awen ma tezzmem
Imi ur tḍallem
Γef yiẓuran n lehlak-iw
Tewwtem s ṭṭen tfesrem
Mazal theddrem
Di lemtul ternam isem-iw
Ah ya limer d iyi-tjerrbem
Deg-i ur tekkatem
Ur tekkatem deg yimeṭṭawen-iw

Di twenza-w, di twenza-w
Ay εemrent temsal agraw

Imeṭṭawen-iw d isefra
N widak merra
Yuɣen tiyita di laman
Win ijerḥen am nekk yeẓra 
Ur uksaneɣ ara
Qewteɣ lefrisa s waman
Ul ɣer daxel yettara
Ruɣ terra tmara
Imeṭṭawen deg-i atna gman

Di twenza-w, di twenza-w
Ay εemrent temsal agraw

Ay atmaten zedɣeɣ axxam
Siwa kan qessam
I yeẓran amek iwessef
Leḥyuḍ ulin s leɣmam
Yessa s ttexmam
Yerna s usigna iseqqef
Iḍ d wass fell-i d ṭṭlam
Rẓag-it tiram
Si leεmer-iw temẓi texsef

Di twenza-w, di twenza-w
Ay εemrent temsal agraw

D tafsut yesgem yal amgud
Neɣ d ccetwa s rrεud
Nekk fell-i ur ibeddel lḥal
La leḥḥuɣ mebla lmeqsud
Ul yezga yeffud
Liser fell-i d lmuḥal
Σeddant u εeddant leεyud
A Rebbi lmeεbud
Di ssber mazal-iyi acḥal 

Di twenza-w, di twenza-w
Ay εemrent temsal agraw

Publiée le 27 mai 2012 par 
Video/bijou que j'ai reproduite en format HD tout en améliorant la qualité de l'image et du son.Cette video est une production de FR 3 ( 1992 ).

La Kabylie n'est pas l'Algérie des Arabes. - YouTube

La Kabylie n'est pas l'Algérie des Arabes. - YouTube


Publiée le 27 mai 2012 par 
Video/bijou que j'ai reproduite en format HD tout en améliorant la qualité de l'image et du son.Cette video est une production de FR 3 ( 1992 ).

dimanche 27 mai 2012

Issaâd Rebrab : « Nous avons des projets pour la Kabylie »

Issaâd Rebrab : « Nous avons des projets pour la Kabylie »

Issaâd Rebrab : « Nous avons des projets pour la Kabylie »

27/05/2012 - 13:06

TIZI-OUZOU (SIWEL) — Le patron du groupe agro-alimentaire Cevital, Issaâd Rebrab, était à Tizi-Ouzou pour une rencontre débat sur l’économie nationale. « Nous avons des projets pour la Kabylie », a-t-il déclaré.


Issaâd Rebrab (PH/DR)
Issaâd Rebrab (PH/DR)
Invité pour un débat sur son expérience dans l’entreprenariat, le président-directeur du groupe Cevital a longuement décortiqué le climat d’affaires en Algérie et notamment en Kabylie. Pour l'entrepreneur, « la région de Kabylie a besoin de projets pour son émancipation ». Il a, dans ce sens, indiqué que les « autorités doivent assurer la sécurité aux entrepreneurs ». Allusion faite aux kidnappings qui menacent les hommes d’affaires de la région. Pour rappel, plus de 67 entrepreneurs ont été enlevés, depuis quelques années. Des kidnappings suivis, généralement, de payement de fortes rançons. Les services de sécurité, n’ont, à ce jour, élucidé aucun cas de kidnappings. 

Le patron de Cevital a souligné que le projet du port de Cap Djinet, permettra la création d'un million d’emplois. L’assistance, composée notamment de jeunes étudiants, à compris que le pouvoir algérien, bloque, intentionnellement les projets du groupe Cevital, pour empêcher tout investissement créateur de richesses et d’emplois en Kabylie. Pour rappel, Issaâd Rebrab a énuméré, à plusieurs de ses sorties publiques, une dizaine de projets pour la Kabylie bloqués par l’administration algérienne. 

Bouteflika avait déclaré « qu’il ne veut pas créer un Berlusconi en Kabylie ». Référence faite à Issaâd Rebrab qui venait de lancer son projet d’usine agro-alimentaire à Vgayet. 

aai 
SIWEL 271306 MAI 12

samedi 26 mai 2012

(6) Sexion du mouvment pour l'autonomie de la kabylie (akbou

(6) Sexion du mouvment pour l'autonomie de la kabylie (akbou

Des intellectuels et des activistes culturels algériens (...)...
Communication du président du MAK à Ath-Yahia-Moussa
« le MAK est la première force politique en Kabylie »
De Tizi-Ouzou, par Saïd Tissegouine


Le président du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie, M. Bouaziz Aït-Chebib, a effectué, hier, un déplacement dans la région natale de Krim Belkacem, plus exactement, au village d’Allalène, pour animer conférence autour du thème « Autodétermination de la Kabylie ».


20/05/2012 - 00:28 mis a jour le 21/05/2012 - 15:30 par Saïd Tissegouine


Cette rencontre, devons-nous signaler, est initiée par la section du MAK locale dirigée par M. Djamel Boubchir avec le concours considérable du cadre du MAK en activité à l’étranger, en l’occurrence M. Ahmed Amrioui. Nous devons noter d’emblée que ce rendez-vous d’Allalène s’est déroulé dans un climat hautement convivial. Autrement dit, les formes protocolaires que l’on connaît habituellement dans ce genre de rencontres n’ont aucunement été de rigueur.


Vu donc ces excellentes conditions où l’élément temporel n’a influencé en rien l’agenda aussi bien du conférencier que de l’assistance nombreuse et curieuse de connaissances politiques, M. Bouaziz Aït-Chebib, après épuisement du sujet ayant trait directement à l’autodétermination de la Kabylie, a longuement parlé de l’historique du MAK, le bilan des activités, les perspectives et sans oublier de faire naturellement le point sur les élections législatives du dix mai.


D’autres questions pertinentes seront mises également en lumière lors des débats. Nous réitérons que tout au long de ce rendez-vous où le verbe a été d’une très haute teneur, la bonne ambiance n’a pas déserté les esprits. Bien au contraire, le rire a été de mise. A propos donc de l’autodétermination de la Kabylie, le président du MAK a, dans son explication, répondu aux questions suivantes : 
C’est quoi l’autodétermination ? 
Quand le MAK a décidé l’usage de ce terme et pourquoi ? 
Que faut-il attendre de l’autodétermination ?


A la première question, M. Bouaziz Aït-Chebib, en parfait connaisseur de ce concept, a expliqué la différence existante entre l’autodétermination externe et celle dite « interne ». Il va sans dire que le conférencier a fait l’historique de ces deux concepts mis en avant en droite ligne avec le droit international dont les lois sont érigées avec l’évolution des temps et selon les cas présentés devant les instances internationales. L’assistance a eu donc à connaître qu’après la seconde guerre mondiale, les puissances mondiales, nourries par le sentiment d’obligation morale d’assurer leurs droits aux nations à disposer d’elles-mêmes, ont mis au point des mécanismes et des outils devant les faire aboutir à cet effet. C’est à partir de ces mécanismes et outils mis au point par les Nations Unies que des pays sous occupation étrangère ont puisé pour arriver à leur indépendance. Ces libérations des peuples de leurs occupants étrangers ont eu lieu surtout à partir du début de la décennie I960. A cette époque, il n’était alors question que de l’autodétermination dite « externe ». Mais est-ce pour autant que tous les groupes ethniques ou tous les peuples ont réglé leurs problèmes ? Assurément non. La question était encore plus délicate dès lors que deux ou plusieurs groupes ethniques ou plusieurs peuples vivent sur le même espace géographique dit « national » où implacablement l’Etat favorise un groupe ethnique ou peuple par rapport à d’autres.


C’est à partir de ces iniquités soulevées et dénoncées sans cesse par les groupes ethniques ou peuples que les Nations Unies ont été contraintes de créer d’autres mécanismes et d’autres outils devant assurer à chaque groupe ethnique ou chaque peuple son droit à disposer d’eux-mêmes. La nouvelle formule mise au point s’appelle « l’autodétermination interne ». Elle est entrée en vigueur et admise par les Nations Unies à partir du début de la décennie I970.


Quand le MAK a décidé l’usage de ce terme et pourquoi ? Le conférencier a souligné que l’origine du recours à l’autodétermination remonte à l’année 2008, et ce, après qu’Alger eut gardé le silence total sur la demande officielle que la direction du MAK lui eut introduite quant à l’autonomie de la Kabyle. Ceci d’un. De deux : le concept de l’autonomie n’est pas consacré par le droit international. Et par conséquent, sous cet angle la communauté internationale ne peut faire aucune pression sur le régime d’Alger sans risque d’être accusée d’ingérences dans les affaires internes d’un pays. « Dès lors, nous avons été dans l’obligation de travailler en droite ligne avec le droit international », affirme le conférencier. S’agissant des attentes de l’autodétermination de la Kabylie, le président du MAK a développé une multitude de volets, entre l’éducation, la justice, l’économie, la laïcité.


Concernant l’éducation, M. Ahmed Amrioui a pris la parole pour souligner que le système éducatif actuel basé sur l’arabo-islamisme est une catastrophe d’où l’urgence à arracher l’autonomie pour pouvoir réformer « notre école ». L’orateur a cité une multitude d’exemples justifiant l’indigence de l’école algérienne et où ses premières victimes sont d’abord les enfants kabyles. M. Ahmed Amrioui qui est un polyglotte (l’homme parle couramment plusieurs langues dont le français, l’anglais, l’espagnol, l’allemand) a déclaré que le cas de l’enfant kabyle est atypique. « Le malheureux s’initie aux langues étrangères d’abord, sa langue maternelle ensuite. Dès lors, il se retrouve complètement désorienté. Même la formation universitaire achevée, il se retrouve inapte à toute production intellectuelle », s’alarme M. Ahmed Amrioui.


Reprenant la parole, M. Bouaziz Aït-Chebib dira qu’une fois la Kabylie autonome, la première mesure à prendre est la réforme de l’école. « L’enfant kabyle commencera ses études dans sa langue maternelle d’abord, introduction des langues étrangères ensuite », martèle-t-il. Et naturellement, le président du MAK n’omet pas de signaler que la future école kabyle sera laïque.


Concernant la justice, le conférencier informera l’assistance qu’elle sera indépendante du politique. « Il n’y a que de la sorte que le magistrat puisse juger équitablement », note le conférencier. S’agissant encore du volet économique, le président du MAK démontrera scientifiquement que la prospérité économique de la Kabylie sera au rendez-vous dès que l’autonomie sera acquise. Bien plus tard, c’est-à-dire une fois le débat déclaré ouvert, un intervenant interrogera sur le délai à accorder à accorder à Alger quant à son aval sur l’autonomie de la Kabylie.


Question bien pertinente. En effet, jusqu’à quand le peuple kabyle fera preuve de patience ? Dans sa réponse où pas l’ombre d’une périphrase n’a été remarquée, le président du MAK assurera qu’ « Alger aura tout intérêt à prendre en charge ce dossier dès maintenant car personne ne peut exclure que les generations futures exigeront l’autonomie sous une autre forme voire plus que l’autonomie ». Pour le conférencier, l’autonomie de la Kabylie n’est qu’une question de temps et la patience a des limites. Jusqu’à présent, les Kabyles ont fait preuve de patience. Ils ont même fait preuve d’une longanimité. Mais après ? Avec intelligence et humilité, M. Bouaziz Aït-Chebib a, à partir d’Allalène, sis dans la commune d’Aty-Yahia-Moussa, lancé un appel en direction des décideurs d’Alger pour leur signifier que le MAK ne se laissera pas piéger par l’usure ou la corruption et, par conséquent, ils ont tout intérêt à arrêter des mesures justes et nécessaires dès maintenant.


Leur mutisme leur sera lourd en conséquences. Une fois ce point expliqué, le président du MAK abordera le paysage politique actuel en prévalence aussi bien en Kabylie que sur le reste de l’Algérie, et ce, avec les législatives du dix mai comme toile de fond. Tout d’abord, Le conférencier apportera un démenti catégorique sur la participation de l’électorat kabyle à ce scrutin. Les seuls électeurs ayant mis le bulletin dans l’urne sont les membres des corps constitués. Delà, la preuve indiscutable de l’option des quotas mise en avant par le pouvoir d’Alger. De même, la preuve indiscutable que non seulement le Front des Forces Socialistes (FFS) est parti politique typiquement kabyle mais aussi le pouvoir le considère également comme tel. M. Bouaziz Aït-Chebib ira jusqu’à déclarer que le FFS a réellement négocié son quotas mais comme tous les autres et comme d’habitude, les distributeurs de quotas n’ont pas tenu leur promesse. Pour le conférencier, le FFS « que nous aimons et respectons malgré tout car il est né en 1963, et par conséquent, nous considérons comme le nôtre », est bien roulé dans la farine par le Département du renseignement et de la Sécurité (DRS). « Au lieu des 60 sièges promis au début comme demandé pour « prouver » que c’est un parti national, il n’en a obtenu que 21, et ce, à travers les wilaya de Tizi-Ouzou, Béjia, Alger et Boumerdes », signale le président du MAK. « N’est-ce pas que cela laisse entendre que le pouvoir a fait signifier au FFS sa simple dimension kabyle ? Il (le pouvoir) lui a même soustrait Bouira la kabylophone », constate-t-il encore. Pour le conférencier aussi bien le FFS que le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), ils ne sont que des partis kabyles. M. Bouaziz Aït-Chebib ira jusqu’à psychanalyser les hautes responsables de ces deux partis pour prouver que dans leur subconscient, ils sont convaincus que leur influence politique ne dépasse guère les limites de la Kabylie. « Quand le RCD est arrivé sur la scène politique, c’est-à-dire en 1989, commence le président du MAK, la voix du FFS a crié « Haro ». Elle a interprété l’arrivée du RCD sur la scène politique comme une volonté du pouvoir de nuire au FFS en Kabylie. En 2001, quand le MAK est arrivé à son tour sur la même scène, le RCD, à son tour, eu la même réaction que le FFS douze ans plutôt.


N’est-ce pas là des preuves tangibles que nos frères du FFS et du RCD ont la conviction que leurs partis ne vont pas au-delà de la Kabylie ? ». S’agissant des contradictions du RCD, M. Bouaziz Aït-Chebib mettra en avant « sa conception de la régionalisation ». « Dans leur discours, note-t-il, nos frères du RCD laissent entendre que toute région d’Algérie se trouve en droit de jouir de son autonomie. Et quand il s’agit de la Kabylie, ils dénoncent « la politique séparatiste ». Comment qualifier une telle attitude sinon d’incompréhensible tant le paradoxe est flagrant ».


C’est suite à ce constat « amer » que le conférencier a réitéré son appel aux « députés » du FFS de ne pas rejoindre l’hémicycle Zirout Youcef. M. Bouaziz Aït-Chebib démontrera également que les 221 sièges « obtenus » par le Front de Libération Nationale (FLN) ne sont pas le fait de l’électorat mais bel et bien celui des « distributeurs ». Dans ses calculs, le président du MAK mettra en évidence le nombre des électeurs déclarés et celui de bulletins déclarés « nuls ». A partir de ces données, une « preuve » sera donnée que la fraude a été massive et, au même temps, faite notamment au profit du FLN. Le conférencier a rappelé également que le MAK constitue la première force politique en Kabylie. « Et ces élections organisées dernièrement par le pouvoir, signale-t-il, l’ont prouvé ». Enfin, le président du MAK a déploré le « black out » fait par la presse algérienne sur les activités du MAK. « Les 21 meetings que nous avons organisés dans le cadre du rejet de ces élections n’ont suscité aucun écrit », a affirmé M. Bouaziz Aït-Chebib.


Addenda : le conférencier a rendu un vibrant hommage à la mémoire de la militante du MAK, Madame El-Hadj Ouerdia dite « DUDUC N JERJER » décédée le 17 mai 2009. Par ailleurs, dans son déplacement à Ath-Yahia-Moussa, M. Bouaziz Aït-Chebib était accompagné de M. Abdellah Gherab, président du Conseil des sages du MAK.


De Tizi-Ouzou, par Saïd Tissegouine

vendredi 25 mai 2012

Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses» - Culture - El Watan

Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses» - Culture - El Watan

Conférence-débat sur Jean El Mouhoub Amrouche au Centre diocésain d’Alger
Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses»


le 25.05.12 | 14h22  
«Touché à mort, mais entraîné et libéré par son épuisante noria, il est, selon son expression, sorti du purgatoire. » En si peu de mots, Réjane Le Baut, docteur es lettre, dit tout de l’itinéraire de Jean El Mouhoub Amrouche (1906-1962), poète et intellectuel d’expression française.


http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


 A l’aide de quelques dates et textes écrits par Jean Amrouche, Mme Le Baut a retracé, au cours d’une conférence organisée lundi au  Centre diocésain d’Alger, le parcours douloureux d’un homme partagé entre sa foi chrétienne, sa condition d’intellectuel colonisé et ses origines berbères.


http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


La première étape de sa vie, qui s’étale de 1938 jusqu'à 1944, évoque un « Jugurtha, soufrant qui avance masqué». Ses recueils poétiques de jeunesse  expriment « la solitude et le désespoir qui révèlent son drame », dit Mme Le Baut qui vient de publier  aux Editions du Tell (Blida) un ensemble d’émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l’écrivain sous le titre « Lumière sur l'âme berbère d’un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche ».


Mal à l’aise dans son alvéole,  Amrouche, figure moderne de Jugurtha, son héros  éponyme, trouve sa « force » dans un retour salvateur aux sources, en traduisant en français les chants berbères en 1939. A Radio-Tunis, il analyse les rapports entre Orient et Occident et militepour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté.  Des 1943, qui correspond à la seconde tranche de son parcours, il s’implique dans « un nouveau combat » à Alger puis à Paris dans la revue littéraire l’Arche, crée par son ami André Gide, sous l’ordre du général De Gaulle dont le but était de contrer la propagande de l’autre revue, la NRF collaborationniste du régime nazi. La troisième étape de ce cheminement, selon Mme Le Baut,  s’étale de 1944 jusqu’à 1954, durant laquelle Amrouche était hanté par la question des déracinés créée par la colonisation. Sa confiance en la France « mythique » sera ébranlée à tout jamais par les massacres du 8 Mai 1945.


Ses articles de presses et conférences développent progressivement un discours politique qui battait en brèche toute politique d’assimilation entre algériens et français. Après le naufrage de la revue l’Arche, il entame une nouvelle aventure, réalise environ 363 émissions radiophoniques entre octobre 1948 et 1959. A la radio, il inaugure un genre inédit pour l’époque : les Entretiens littéraires avec les grands noms de la littérature française du temps (Gide, Mauriac, Jouhandeau, Claudel). « Livré à visage découvert », l’ultime combat de Jean Amrouche, selon Mme Le Baut, débute avec la guerre de libération. Il amorce un ultime virage,se tourne tout  naturellement vers  le général de Gaulle,  multiplie les articles, une soixantaine,  dans la grande presse française, s’adresse aux politiques et interpelle les intellectuels. «L’autodétermination était son cheval de bataille».


Cet engagement tranché, Jean Amrouche le payera : ses amis se détournent de lui, sa belle-famille d’Alger lui adresse une lettre de rupture pleine de mépris, la radio française l’exclut sur ordre du premier ministre, Michel Debré. Son émission Des Idées et des hommes est supprimée deux semaines plus tard. Il est même menacé par l’OAS en 1961. Il continue malgré les difficultés àplaider de 1958 à 1961 la cause algérienne sur les ondes de Radio suisse, Lausanne et Genève. Jusqu'à denier moment,  Il fera office d’auto-émissaire officieux  entre de Gaule et les instances du GPRA. «  Par sa dualité, il était tenu pour suspect  par chacune des parties», estime l’universitaire, ajoutant qu’Amrouche était « sans illusion » sur son avenir personnel tant en France qu’en Algérie. « Analyste politique très réaliste, Il avait compris que le ciment du futur État algérien serait pour longtemps la langue arabe et la religion musulmane. Chrétien et français, il n’avait  pas sa place », explique-t-elle.


Cinquante ans après sa disparition, en avril 1962, Amrouche est frappé d’ostracisme en Algérie et inconnu en France. Mme Le Baut insiste sur le devoir « de justice et vérité », nécessaires pour sa réhabilitation dans le panthéon de lettres et de l’histoire de son pays. Selon elle, Jean Amrouche est  toujours actuel : «  L’aura de sa personne, de son action et de son œuvre nous invitent à nous réfléchir au destin de ces milliers d’humiliés et  d’exilés,  assignés à une seule identité génétique alors qu’ils sont multiples et porteurs de valeurs ignorées ouméprisées. »


Café littéraire de Djoher Amhis : «Travailler sur Jean Amrouche, c’est lutter contre l’effacement et l’intolérance »


Dans un café littéraire tenu en marge du 8ème salon du livre et du multimédia amazighs, organisé du 19 au 22 mai à Bouira, Djoher Amhis, infatigable enseignante et pédagogue, a parlé de Jean El Mouhoub Amrouche. Pour que cet «éternel exilé» ne le soit pas encore et toujours, il faut en parler de sa vie, de ses œuvres. Et ce combat, Djoher Amhis le fait. Contre l’effacement et l’intolérance. Elle s’explique d’ailleurs en début de la rencontre : «J’ai engagé un travail sur la famille Amrouche depuis 1990 parce que j’estimais qu’il fallait les connaître. C’était pour moi une façon de lutter contre l’effacement, et surtout de lutter  contre l’intolérance».


Cette chercheuse essaie d’expliquer aux jeunes générations les textes d’écrivains algériens, notamment Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Ouary et la famille Amrouche. Ce que fait le bonheur de Djoher Amhis c’est quand elle s’est rendu à Ighil Ali, le 16 avril dernier, à l’occasion de l’érection de la statue de Jean Amrouche. « Ça été un événement extraordinaire. J’ai senti plus que jamais l’importance d’avoir des repères », a-t-elle déclaré. Pour Djoher Amhis, jean El Mouhoub Amrouche est un « Personnage d’envergure, particulièrement complexe » qui a suscité admiration et critique.


« Jean Amrouche a pris conscience très tôt de ce qu’il appelle son hybridité culturelle, mais à aucun moment il n’a renié ses origines. Jean Amrouche a été fidèle à son pays, la patrie de son père, et surtout aux valeurs profondes enfouies au plus profonds de lui-même, et qui ont forgé sa personnalité et qui vont lui permettre de s’affirmer en tant qu’algérien à part entière»,a souligné la conférencière. Cette dernière affirme que la langue française a permis à Jean Amrouche d’accéder à d’autres visions de monde. Mais « sans jamais renier son savoir ancestral ». Éternel exilé, éternel Jugurtha, El Mouhoub Ath Amrouche mérite tous les honneurs. « Il a été nourri des valeurs culturelles et morales fortes qui ont forgé sa personnalité. Une personnalité qui refuse l’aliénation et l’acculturation », ajoute Djoher Amhis. Mais la valeur absolue que Jean Amrouche exige pour tous les hommes, Mme Amhis dit que c’est le respect. « C’est une valeur qui est commune à tous, croyants et incroyants », poursuit-elle. La nouvelle génération doit savoir et comprendre le message de Jean Amrouche pour que cesse l’éternelle « traque » entre El Mouhoub et Jean. 


                                                                                                       Ali Cherarak Conférence-débat sur Jean El Mouhoub Amrouche au Centre diocésain d’Alger
Un nouveau Jugurtha «aux armes miraculeuses»


le 25.05.12 | 14h22  
«Touché à mort, mais entraîné et libéré par son épuisante noria, il est, selon son expression, sorti du purgatoire. » En si peu de mots, Réjane Le Baut, docteur es lettre, dit tout de l’itinéraire de Jean El Mouhoub Amrouche (1906-1962), poète et intellectuel d’expression française.
http://conferencesgly.podomatic.com/entry/2012-05-22T04_40_52-07_00


 A l’aide de quelques dates et textes écrits par Jean Amrouche, Mme Le Baut a retracé, au cours d’une conférence organisée lundi au  Centre diocésain d’Alger, le parcours douloureux d’un homme partagé entre sa foi chrétienne, sa condition d’intellectuel colonisé et ses origines berbères.


La première étape de sa vie, qui s’étale de 1938 jusqu'à 1944, évoque un « Jugurtha, soufrant qui avance masqué». Ses recueils poétiques de jeunesse  expriment « la solitude et le désespoir qui révèlent son drame », dit Mme Le Baut qui vient de publier  aux Editions du Tell (Blida) un ensemble d’émissions radiophoniques et de conférences inédites données par l’écrivain sous le titre « Lumière sur l'âme berbère d’un homme de la parole : Jean El Mouhoub Amrouche ».


Mal à l’aise dans son alvéole,  Amrouche, figure moderne de Jugurtha, son héros  éponyme, trouve sa « force » dans un retour salvateur aux sources, en traduisant en français les chants berbères en 1939. A Radio-Tunis, il analyse les rapports entre Orient et Occident et militepour la préservation du patrimoine berbère ignoré ou occulté.  Des 1943, qui correspond à la seconde tranche de son parcours, il s’implique dans « un nouveau combat » à Alger puis à Paris dans la revue littéraire l’Arche, crée par son ami André Gide, sous l’ordre du général De Gaulle dont le but était de contrer la propagande de l’autre revue, la NRF collaborationniste du régime nazi. La troisième étape de ce cheminement, selon Mme Le Baut,  s’étale de 1944 jusqu’à 1954, durant laquelle Amrouche était hanté par la question des déracinés créée par la colonisation. Sa confiance en la France « mythique » sera ébranlée à tout jamais par les massacres du 8 Mai 1945.


Ses articles de presses et conférences développent progressivement un discours politique qui battait en brèche toute politique d’assimilation entre algériens et français. Après le naufrage de la revue l’Arche, il entame une nouvelle aventure, réalise environ 363 émissions radiophoniques entre octobre 1948 et 1959. A la radio, il inaugure un genre inédit pour l’époque : les Entretiens littéraires avec les grands noms de la littérature française du temps (Gide, Mauriac, Jouhandeau, Claudel). « Livré à visage découvert », l’ultime combat de Jean Amrouche, selon Mme Le Baut, débute avec la guerre de libération. Il amorce un ultime virage,se tourne tout  naturellement vers  le général de Gaulle,  multiplie les articles, une soixantaine,  dans la grande presse française, s’adresse aux politiques et interpelle les intellectuels. «L’autodétermination était son cheval de bataille».


Cet engagement tranché, Jean Amrouche le payera : ses amis se détournent de lui, sa belle-famille d’Alger lui adresse une lettre de rupture pleine de mépris, la radio française l’exclut sur ordre du premier ministre, Michel Debré. Son émission Des Idées et des hommes est supprimée deux semaines plus tard. Il est même menacé par l’OAS en 1961. Il continue malgré les difficultés àplaider de 1958 à 1961 la cause algérienne sur les ondes de Radio suisse, Lausanne et Genève. Jusqu'à denier moment,  Il fera office d’auto-émissaire officieux  entre de Gaule et les instances du GPRA. «  Par sa dualité, il était tenu pour suspect  par chacune des parties», estime l’universitaire, ajoutant qu’Amrouche était « sans illusion » sur son avenir personnel tant en France qu’en Algérie. « Analyste politique très réaliste, Il avait compris que le ciment du futur État algérien serait pour longtemps la langue arabe et la religion musulmane. Chrétien et français, il n’avait  pas sa place », explique-t-elle.


Cinquante ans après sa disparition, en avril 1962, Amrouche est frappé d’ostracisme en Algérie et inconnu en France. Mme Le Baut insiste sur le devoir « de justice et vérité », nécessaires pour sa réhabilitation dans le panthéon de lettres et de l’histoire de son pays. Selon elle, Jean Amrouche est  toujours actuel : «  L’aura de sa personne, de son action et de son œuvre nous invitent à nous réfléchir au destin de ces milliers d’humiliés et  d’exilés,  assignés à une seule identité génétique alors qu’ils sont multiples et porteurs de valeurs ignorées ouméprisées. »


Café littéraire de Djoher Amhis : «Travailler sur Jean Amrouche, c’est lutter contre l’effacement et l’intolérance »


Dans un café littéraire tenu en marge du 8ème salon du livre et du multimédia amazighs, organisé du 19 au 22 mai à Bouira, Djoher Amhis, infatigable enseignante et pédagogue, a parlé de Jean El Mouhoub Amrouche. Pour que cet «éternel exilé» ne le soit pas encore et toujours, il faut en parler de sa vie, de ses œuvres. Et ce combat, Djoher Amhis le fait. Contre l’effacement et l’intolérance. Elle s’explique d’ailleurs en début de la rencontre : «J’ai engagé un travail sur la famille Amrouche depuis 1990 parce que j’estimais qu’il fallait les connaître. C’était pour moi une façon de lutter contre l’effacement, et surtout de lutter  contre l’intolérance».


Cette chercheuse essaie d’expliquer aux jeunes générations les textes d’écrivains algériens, notamment Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Ouary et la famille Amrouche. Ce que fait le bonheur de Djoher Amhis c’est quand elle s’est rendu à Ighil Ali, le 16 avril dernier, à l’occasion de l’érection de la statue de Jean Amrouche. « Ça été un événement extraordinaire. J’ai senti plus que jamais l’importance d’avoir des repères », a-t-elle déclaré. Pour Djoher Amhis, jean El Mouhoub Amrouche est un « Personnage d’envergure, particulièrement complexe » qui a suscité admiration et critique.


« Jean Amrouche a pris conscience très tôt de ce qu’il appelle son hybridité culturelle, mais à aucun moment il n’a renié ses origines. Jean Amrouche a été fidèle à son pays, la patrie de son père, et surtout aux valeurs profondes enfouies au plus profonds de lui-même, et qui ont forgé sa personnalité et qui vont lui permettre de s’affirmer en tant qu’algérien à part entière»,a souligné la conférencière. Cette dernière affirme que la langue française a permis à Jean Amrouche d’accéder à d’autres visions de monde. Mais « sans jamais renier son savoir ancestral ». Éternel exilé, éternel Jugurtha, El Mouhoub Ath Amrouche mérite tous les honneurs. « Il a été nourri des valeurs culturelles et morales fortes qui ont forgé sa personnalité. Une personnalité qui refuse l’aliénation et l’acculturation », ajoute Djoher Amhis. Mais la valeur absolue que Jean Amrouche exige pour tous les hommes, Mme Amhis dit que c’est le respect. « C’est une valeur qui est commune à tous, croyants et incroyants », poursuit-elle. La nouvelle génération doit savoir et comprendre le message de Jean Amrouche pour que cesse l’éternelle « traque » entre El Mouhoub et Jean. 


                                                                                                       Ali Cherarak 

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)

Embargo : Alger pourrait livrer du combustible à la Syrie (ministre syrien du Pétrole)
25/05/2012 - 00:33


MOSCOU (SIWEL) — L'agence syrienne SANA a rapporté les déclarations du ministre du Pétrole, Sofiane Allaou, selon lesquelles Damas espérait remédier à l'embargo décrété en août dernier par les Etats-Unis et l'UE grâce au concours des pays amis, dont l'Algérie, le Venezuela, l'Iran et la Russie.




Les besoins syriens en fioul et gaz ménager ne sont satisfaits qu'à 50%. 


Lundi dernier, le Venezuela a livré 35 000 tonnes de fioul à la Syrie. 
Des négociations sont actuellement menées par le régime syrien avec l'Algérie et l'Iran sur l'importation de gaz. 


Selon le ministre, un contrat prévoyant la livraison de fioul et de gaz à la Syrie sera évoqué lors de la réunion de la Commission intergouvernementale russo-syrienne pour la coopération économique, commerciale et technico-scientifique, qui se déroule à Moscou. 


Les restrictions imposées par l'Occident frappent les exportations de pétrole syrien, ainsi que les investissements étrangers dans le secteur pétrolier du pays. Des sanctions ont également été adoptées à l'encontre des compagnies pétrolières syriennes. 


La Syrie a déjà perdu 4 milliards de dollars depuis le début de l'embargo, a indiqué M. Allaou. 


wbw 
SIWEL 250033 MAI 12 

jeudi 24 mai 2012

GPK : « La voie de la solidarité entre la Kabylie et Israël vient d’être ouverte »

GPK : « La voie de la solidarité entre la Kabylie et Israël vient d’être ouverte »

GPK : « La voie de la solidarité entre la Kabylie et Israël vient d’être ouverte »
24/05/2012 - 11:30


JERUSALEM (SIWEL) — La visite officielle effectuée par la délégation du Gouvernement provisoire kabyle en Israël prend fin aujourd'hui avec en perspective l'entame d'une relation de « solidarité » entre les deux peuples.




Ferhat Mehenni avec Danny Danon, vice-président de la Knesset le 21 mai 2012 (PH/ © G.N - SIWEL)
C’est aujourd’hui que s’achève la visite en Israël du président et du ministre des relations internationales au sein du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad) entamée le dimanche 20 mai 2012. 


Après avoir été reçue au parlement israélien (Knesset) par M. Danny DANON le lundi 21 mai, la délégation kabyle a été accueillie mercredi à 12h30 au Ministères des Affaires Etrangères par M. Haim ASSARAF et Mme Ayelet LEVY en charge des affaires Nord-africaines pour un entretien de plus d’une heure. 


A 17h 30 les deux membres de l'Anavad se sont entretenus avec le Ministre des Infrastructures, M. Uzi LANDAU. 


Cette visite de travail a été aussi l’occasion de rencontres avec de très nombreuses personnalités diplomatiques, parlementaires et intellectuelles. 


« La voie de la solidarité entre la Kabylie et Israël vient d’être ouverte. » a déclaré à Siwel la délégation gouvernementale à l'issue de sa mission. 


bbi 
SIWEL 241130 MAI 12






6 / 6Claude Salama et Ferhat Mehenni |

ILS BROUTENT LE PEUPLE POUR ACHETER DES ARMES !

Dépenses militaires algériennes : en hausse de 44% en 2011 - Actualité - El Watan

Dépenses militaires algériennes : en hausse de 44% en 2011
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le 24.05.12 | 10h00  
Selon un institut suédois, l’Algérie a été classée premier pays dépensier en matière d’armement en Afrique du Nord. Ces importantes dépenses seraient liées aux conflits régionaux, notamment la situation instable en Libye.


En 2011, l’Algérie a été classée de loin premier pays pour ses dépenses en matière d’armement dans l’Afrique du Nord. En effet, la plus grosse part de l’augmentation de l’armement en Afrique – 8,6% selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) – est attribuable à l’augmentation de 44% du budget militaire de l’Algérie.
L’Institut international indépendant de recherche sur les confits armés précise,dans son rapport 2011, que cette importante augmentation (2,5 milliards de dollars) est liée en partie aux préoccupations relatives au conflit libyen. Un Etat avec lequel l’Algérie partage une bande frontalière de plus de 1000 km.


Cependant, même avant la crise générée par le Printemps arabe en 2011, le SIPRI avait classé l’Algérie, sur les cinq années 2006-2010, dans le «top 5» des plus gros importateurs d’armes dans le monde. Cette option semble une tendance stratégique à long terme, notamment lorsqu’on sait que, depuis 2002, l’Etat algérien a augmenté ses dépenses militaires de 170%. L’Algérie a, en tous cas, clairement décidé de moderniser sa flotte, à la fois pour répondre aux enjeux de surveillance et de protection de son espace maritime, mais aussi pour répliquer au vaste plan de développement de la Marine marocaine.


«L’Algérie a reçu deux sous-marins de type Kilo russe et fait moderniser ses deux unités déjà en service, alors qu’un bâtiment de débarquement et de soutien logistique de 142 mètres et 8800 tonnes en charge, dérivé du transport d’assaut italien San Giusto, a été commandé à Fincantieri pour une livraison en 2014. Le français Ocea a, par ailleurs, livré 20 patrouilleurs de 30 m aux garde-côtes algériens entre 2008 et 2011, alors que trois grands remorqueurs de haute mer de type UT 515 seront livrés cette année par STX Europe», détaille le site spécialisé «mer et marine».


Ce programme de surarmement s’inscrit, vraisemblablement, dans un semblant de guerre froide matérialisée par une course effrénée à l’armement que se livrent, depuis plusieurs années, l’Algérie et son voisin de l’ouest, le Maroc. Ce sont les deux Etats les plus dépensiers de la région nord-africaine. En arrière-plan se profile le conflit du Sahara occidental, un territoire de 266 000 km² que le Polisario, soutenu par l’Algérie, dispute au Maroc depuis 1976.


Mais le royaume chérifien peine à surpasser l’Algérie en matière de dépenses militaires puisque durant la dernière décennie, le Maroc a augmenté ses dépenses militaires de 42% seulement. Sa dernière acquisition de frégates multimissions (Fremm) ne semble pas inquiéter l’Algérie qui, en réponse, a conclu un contrat de 2,5 milliards de dollars avec l’allemand TKMS pour la livraison de deux corvettes Meko  armées en missiles par le suédois Saab Bofors et le sud-africain Denel. Six hélicoptères Super Lynx sont également prévus dans ce contrat ; ils seront livrés par l’italien Agusta Westland qui a doté, également, la police et la Gendarmerie nationale  des mêmes appareils.


«Sur l’ensemble du continent, la hausse des dépenses militaires est principalement la conséquence des évolutions de quatre des cinq plus gros budgets de la région (Algérie, Angola, Maroc et Nigeria), le cinquième (Afrique du Sud) ayant diminué ses dépenses. Plusieurs évolutions témoignent une fois encore du lien entre revenus du pétrole et investissements militaires dans la région. Les hausses observées dans les budgets de l’Algérie, de l’Angola et du Nigeria, autant que la baisse constatée dans le cas du Tchad, sont la résultante des fluctuations des revenus tirés par ces Etats de l’exploitation de leur pétrole et de leur gaz», note le rapport 2012 du Groupe belge de recherche et d’informations sur la paix et la sécurité (GRIP).


Austérité aux États-Unis et en Europe, augmentation des dépenses en Russie


Les dépenses militaires des Etats-Unis, premier dépensier au monde, ont diminué de 1,2% en 2011, soit 8,7 milliards de dollars de moins par rapport à 2010. «Ceci est en partie dû au long retard pris par le Congrès américain pour approuver le budget pour l’exercice 2011, suite à l’affrontement qui a opposé l’Administration Obama et les républicains sur la façon de réduire le déficit budgétaire des Etats-Unis», explique le SIPRI dans son rapport.Cette tendance devrait se poursuivre dans la mesure où les dispositions de réduction du déficit, approuvées par le Congrès en 2011, restreindront la future croissance du «base military budget». En outre, les retraits des troupes d’Irak et d’Afghanistan entraîneront des chutes dans les dépenses de guerre.


«Les trois plus grands dépensiers militaires d’Europe de l’Ouest (Allemagne, France et Royaume-Uni) ont commencé à réduire leurs dépenses dans le cadre des mesures d’austérité imposées pour réduire leur déficit budgétaire. Le budget militaire de la France a diminué de 4% depuis 2008, alors que les réductions au cours de la même période en Allemagne (1,4%) et au Royaume-Uni (0,6%) ont été plus modestes. Ces deux Etats ont prévu de nouvelles réductions dans les années à venir», estime la même source, qui affirme par ailleurs que «des réductions bien plus importantes ont été opérées en Grèce, en Espagne, en Italie et en Irlande à la suite de leur crise des dettes souveraines. La plupart des pays d’Europe centrale ont également fait des coupes sévères».


La Russie, en revanche, a augmenté ses dépenses militaires de 9,3% en 2011 pour atteindre un total de 71,9 milliards de dollars, faisant de ce pays le troisième plus grand dépensier militaire dans le monde, dépassant le Royaume-Uni et la France. «De nouvelles augmentations des dépenses militaires sont prévues, notamment en équipement, en recherche et développement et en soutien à l’industrie des armes et des services militaires au cours de la période 2011-20», révèle le SIPRI. La Russie a en effet prévu de remplacer une bonne partie de son équipement militaire – qui date pour sa plus grande part de l’ère soviétique – par un arsenal moderne pour 2020.                                


Gaidi Mohamed Faouzi

mercredi 23 mai 2012

Ferhat Mhenni s’explique sur son voyage controversé : « Pourquoi je suis en Israël » | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

Ferhat Mhenni s’explique sur son voyage controversé : « Pourquoi je suis en Israël » | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie

Ferhat Mhenni s’explique sur son voyage controversé : « Pourquoi je suis en Israël »
Mardi, 22 Mai 2012, 11:54 | Farid Alilat  
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Un voyage qui passe mal. Une délégation du gouvernement provisoire kabyle (GPK), conduite par son président, Ferhat Mhenni, effectue depuis dimanche 20 mai une visite de quatre jours en Israël, Etat non reconnu par l’Algérie. Ce voyage à l’initiative de ce gouvernement fondé en juin 2010 et qui prononce désormais l’indépendance de la Kabylie et sa séparation de l'Etat algérien suscite polémiques et critiques. Entretien téléphonique.


DNA : Pourquoi ce voyage en Israël ?
Ferhat Mhenni : C’est un voyage décidé depuis très longtemps et auquel rêve toute la Kabylie. Le gouvernement provisoire Kabyle, dès son installation en juin 2010, a pris la décision de prendre des contacts avec des amis pour organiser ce voyage. Celui-ci répond à un besoin de communication de la cause kabyle en général et pour celui de la solidarité ave les peuples qui luttent pour leurs existences et leurs libertés. Sur le plan personnel, je voulais rêver et voir en vrai ce que pouvait être la Kabylie dans 10 ans maitrisant son destin.
Qui aviez-vous rencontré sur place ?
Il y a des rencontres officielles et des rencontres informelles sur lesquelles je ne communiquerai pas beaucoup. Ce qui est du domaine public est la rencontre lundi 22 mai avec le vice-président de la Knesset, le parlement d’Israël, M. Danny Danon, député du Likoud.
Qu’aviez-vous dit à vos interlocuteurs israéliens ?
J’ai expliqué que le peuple kabyle n’est l’ennemi d’aucun peuple et chérit la liberté par-dessus tout. La Kabylie est une chance pour le bassin méditerranéen et pour le monde libre.
Aviez- vous demandé des soutiens ?
Nous ne sommes pas là. La première étape est de se connaitre et de faire connaitre la Kabylie dans cette partie du monde où elle est inconnue ou méconnue, lui donner une existence internationale, du moins sur les tablettes des dirigeants du monde.
Quelles ont été les réactions de vos interlocuteurs ?
Ils ne connaissent pas la Kabylie et ce n’est là qu’une simple prise de position qui en appelle d’autres à l’avenir. Mais, je peux dire que nous avons rencontré beaucoup de sympathie et de compréhension.
Aviez-vous évoqué les relations entre Israël et l’Algérie officielle qui ne reconnait pas l’existence d’Israël ?
Ceci n’est pas notre problème. Si l’Algérie doit défendre sa cause avec Israël, elle n’a qu’à prendre langue avec les dirigeants de ce pays. Nous sommes les ambassadeurs du peuple kabyle et non de l’Algérie.
Vos interlocuteurs israéliens ont-ils évoqué la question avec vous ?
Non, pas particulièrement. Il y a le respect de l’interlocuteur qui était kabyle et non algérien.
Vous vous considérez donc comme Kabyle et non Algérien ?
L’Algérie a un gouvernement et nous ne sommes pas le gouvernement de l’Algérie. Nous défendons la cause de la Kabylie et non celle de l’Algérie.
Donc vous vous définissez comme Kabyle plutôt que comme Algérien…
Nous défendons la cause de la Kabylie, je le répète encore une fois.
Votre voyage en Israël suscite des polémiques et des critiques, vous en êtes conscients ?
Ce sont des non-kabyles qui nous condamnent, des étrangers à la cause kabyle qui nous condamnent. Tous ceux qui nous condamnent aujourd’hui n’ont jamais condamné les massacres de jeunes en Kabylie durant le printemps noir en 2001. Ils n’ont jamais condamné non plus la poignée de main en juillet 1999 entre le président Bouteflika et le Premier ministre d’Israël Ehoud Barak. Que Bouteflika serre la main de Barak et s’entretienne avec lui pendant quelques minutes, tout le monde se tait. Que Ferhat serre la main du vice-président de la Knesset et c’est le tollé. Le courage de condamner n’est animé que par le racisme de ses acteurs. Ceux qui ont nous condamnent ont-ils au moins la décence de reconnaitre le peuple kabyle ?
Comprenez vous que votre voyage puisse choquer alors que l’Etat d’Israël refuse de reconnaitre le droit aux Palestiniens de disposer d’un état libre ?
Je suis en Israël pour défendre la cause kabyle. Ceux qui sont choqués par notre présence sont-ils choqués par le sort réservé par l’Etat algérien au peuple kabyle ? Je me suis promené à Jérusalem et j’ai vu des arabes heureux de vivre dedans…
Vous ne répondez-pas à ma question…
Ceux qui sont choqués me choquent par leur indifférence au déni d’existence du peuple kabyle.
Vous êtes interdit de séjour en Algérie. Pour quels motifs ?
Je suis sous le coup d’un mandat d’arrêt en Algérie et je ne connais pas les motifs. Dernièrement, mon fils a été se faire établir une attestation de perte d’un document à Azzazga. Le préposé au commissariat a refusé de la signer au motif que son père est recherché en Algérie.
Votre gouvernement ne revendique plus l’autonomie de la Kabylie plutôt un autre statut…
Notre gouvernement revendique le droit à l’autodétermination du peuple kabyle. Nous sommes passés du stade de la revendication de l’autonomie à celui de l’autodermination.
C'est-à-dire que vous revendiquez l’indépendance de la Kabylie et sa séparation de l’Etat algérien…
Oui. Cela pourrait aller jusqu’à l’indépendance.




Lire l'article original : Ferhat Mhenni s’explique sur son voyage controversé : « Pourquoi je suis en Israël » | DNA - Dernières nouvelles d'Algérie 

lundi 21 mai 2012

Algérie - Kabylie : l'activiste Ferhat Mehenni se rend en Israël | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Algérie - Kabylie : l'activiste Ferhat Mehenni se rend en Israël | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Kabylie : l'activiste Ferhat Mehenni se rend en Israël
Benyamin Netanyahou(103) - Kabylie(30) - Ferhat Mehenni(4) - MAK(4)


18/05/2012 à 18h:10 Par Youssef Sarhaoui        
Ferhat Mehenni, leader en exil du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie. © DR
Le leader en exil du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) est arrivé ce dimanche 20 mai à Jérusalem. Une visite organisée dans le plus grand secret.
Les dirigeants kabyles opèreraient-ils un rapprochement avec Israël ? D’après une source proche de Jeune Afrique, deux d’entre eux sont arrivés à Jérusalem pour un voyage de cinq jours. Il s’agit de Ferhat Mehenni, 61 ans, et de l'un de ses adjoints, dont l’identité n’est pas connue. Pour éviter de s’attirer les foudres d’Alger, leur visite a été organisée en catimini par Jacques Kupfer, en charge des relations extérieures du Likoud - le parti de Benyamin Netanyahou -, mais réputé proche de l’extrême-droite israélienne. Car Mehenni n’est autre que le leader du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), tenant d’un nationalisme kabyle pur et dur qui vise à la création d'un État souverain.
Nouveaux soutiens politiques
Sous le coup d’un mandat d'arrêt des autorités algériennes, Ferhat Mehenni vit aujourd’hui en exil, d’où il ne cesse de dénoncer l’oppression du pouvoir algérien contre la minorité kabyle, comme il l’a fait à l’ONU, le 26 mai 2009, devant l’instance permanente des peuples autochtones. À Paris, un an plus tard, il proclamait un « Gouvernement provisoire kabyle », l’Anavad, qu’il préside grâce à l’appui de jeunes élites de la diaspora kabyle en Europe et en Amérique du Nord.
Selon ses proches, la visite de Mehenni en Israël vise à drainer de nouveaux soutiens politiques. Mais le leader kabyle aurait des attaches plus profondes à la Terre Sainte puisqu’il  appartient aux At Ugshalal, l’une des quatre tribus revendiquant des liens avec le Judaïsme. Proche de l’État hébreu, il s’était néanmoins prononcé l’an passé en faveur de la création d’un État palestinien.
Activisme
L’activisme de Ferhat Mehenni ne date pas d’hier. En avril 1980, il fut l’un des artisans du Printemps berbère de Tizi Ouzou, ce qui lui vaut d’être une première fois arrêté. Cinq ans plus tard, il est à nouveau emprisonné pour son appartenance à la ligue algérienne des droits de l'homme, puis relâché, en 1987, à la faveur d’une grâce présidentielle prononcée par Chadli Bendjedid. Et c'est en lançant le Mouvement culturel berbère (MCB) dans les années 90, qu'il parviendra à faire reconnaître la langue Tamazight. 




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